Les signes j’y crois dur comme une tête de Cabochard. Si cet hiver a été difficile dans ma préparation physique (blessures à répétition) je crois que c’est pour me rendre encore plus humble et patient. Je suis un « hyperactif » et le fait de me retrouver bloqué, devant absolument attendre la guérison est quelque chose que j’ai dû gérer et en comprendre le mécanisme.
Les coups de vents eux aussi se sont succédés et du coup le kayak est resté bien amarré sur le ponton à coté du Cabochard. Ce matin finalement l’ouest s’en est allé et malgré une forte houle résiduelle je prends la mer. Autour de mon cou en plus de mon talisman « Maori » offert par ma « Vrai » en Nouvelle Zélande, j’y ai ajouté une croix en bois d’olivier ?!?
Non je vous rassure je n’ai absolument pas changé sur ma manière d’être allergique envers toutes les simagrées que trainent derrière leurs fesses toutes sortes de religions inventées par l’homme tellement peureux devant la mort, la souffrance et la vieillesse.
Non j’écoute le destin qui nous a été tracé dans notre courte vie, certain l’appel Dieu, d’autre la destinée. Chacun s’accroche à ce qu’il croit juste. Donc ce weekend j’ai croisé mon « Dumé » avec qui j’ai traversé l’Atlantique à la rame. Il y a quelques années je lui avais présenté Pierre mon ami avocat et de cette union en est né une sacrée histoire : l’association Bout de vie. On pourrai dire la Trinité, nous sommes tous les trois très différents mais nous avons su à un moment unir notre différence pour aller vers les autres. Pierre est Franc-maçon et ne s’en cache pas d’ailleurs, il est catholique pratiquant et dans l’un de ses voyage à Jérusalem il a offert à Dumé une croix en olivier et ce weekend Dumé me l’a accroché au tour du cou.
Pendant ces mois d’isolement je ne penserai pas « religion », elle n’a pas la place dans la nature ni dans mon sang, mais je sais que je serai guidé par l’instinct de survie, par ma petite étoile qui jusqu’à présent m’a toujours soutenu et aidé.
Les disparus, eux seront avec moi, j’entends souvent le rire de ma grand-mère Lulu, je vois les sourires de mon pôte de toujours Dédé, la manière dont Loïc remettait en place sa longue chevelure : grand apnéiste trop tôt parti.
Donc autour de mon cou un peu de mes pôtes Dumé et Pierre.
Petit signe aussi ce matin jusqu’à Capu di Fenu pendant 3 heures environs trois grands dauphins m’ont accompagné de loin… Un bon présage !!!