Il parait que c’est le jour des morts, c’est peut-être pour ça que je m’extirpe de mon tipi pour aller les rencontrer, il fait encore nuit et seule ma lampe frontale offre de la lumière. Mais hélas aucun fantôme, pas même le moindre génie, ne m’attendent ! Mon sac est prêt, il me faut vite prendre le maquis, je suis recherché, mais oui les habitudes pourraient me kidnapper à paresser au camp des solitudes. Je connais beaucoup de sommets mais il y en a, encore plein, vierges de mes pas boiteux. Le soleil va bientôt arriver, je me remets bien d’aplomb, il faut que je sois présentable, quand on a la visite du patron, c’est un minimum. Le dénivelé est à la hauteur des mes espérances mais il en faut plus pour épuiser un Cabochard. J’enchaîne les génuflexions, non je ne suis pas à l’église, mais dans un temple qui se nomme « Maquis » et malheurs à celui qui ne se voute pas. Une odeur, une vibration, j’en sens un ! Il est devant moi, on s’observe, cela ne dure que quelques secondes alors j’ouvre l’œil et le bon. Un gros sanglier d’au moins 80 kilos me coach sur le rythme à prendre pour bouffer de l’altitude, les poètes resteront sur leur faim, où il passe plus rien ne repousse. Non mon signe astrologique chinois n’est pas cochon, n’écoutez pas ceux qui essaient de me suivre, ce sont des jaloux. J’avance d’un bon pas, les rouges-gorges m’épient mais je ne les calcule pas, ils pourraient me racketter ma seule barre de céréales qui devra me nourrir pour la journée. Des nouveaux blocs de granit me surprennent, d’en bas je ne l’ai avais jamais deviné, puis je rejoins la crête, et si j’y donnais un nom. Ok ! Chut, ça c’est mon secret ! Vers le Sud-ouest j’arriverai sur un terrain connu, vers le Nord-est c’est « terra incognita », vous avez deviné où je file tout en sifflotant ! Au fait j’ai oublié un détail, je ne suis pas seul, non les mascottes sont restées au camp, j’ai amené mes deux maîtresses, oui je suis devenu bigame ! L’une se nomme Liberté et la seconde Solitude. Deux sauvageonnes qui sont tombées folles amoureuses et qui ne me lâchent plus la prothèse. Alors à la manière hippie on divague main dans la main, mais où allons nous ? Peu importe ce n’est pas la destinée qui est importante mais le chemin qui y mène. Dimanche prochain je ne serai plus seul, trois femmes et trois hommes vont suivre mes pas pour un stage de sur-vie, si l’aventure vous tente, fouillez le site et vous trouverez les dates du prochain où il reste certainement une place pour vous… Le maquis m’a inspiré quelques mots, je vous les offre, ne les gâchez pas ; d’accord !
Et dire que certains croient que seul le soleil peut offrir sa lumière.
L’échec est une invitation à devenir.
Il y a une route unique dans chaque homme, égarez-vous et vous trouverez la vôtre.
Un homme si malheureux qu’il ne mangeait jamais les pennes !
Mon passé s’échappe mais qui est le gardien de mes souvenirs ?
L’eau et le bon sens ont un point commun, ils sont les moins bien repartis sur Terre.
A pluche.