Frederic Parise, athlète au Grand Coeur…

11 juin 2018

 

Comment ne pas avoir envie de vous raconter une belle histoire, qui pourtant n’a pas démarré dans la dentelle… Un jour mon téléphone me laisse apparaitre un numéro inconnu, par habitude et correction je décroche mais de manière polaire et distante. L’homme au bout du fil se lance un défi et voudrait le faire pour mon association Bout de vie. Dans mon for intérieur, ma petite voix dit : « Un de plus » !

Avec politesse mais sans apporter le moindre intérêt à cette démarche, je raccroche. En 15 ans de vie associative, beaucoup de parasites ont essayé de se servir de ma « croisade » à des fins personnelles… Mais là, en face j’ai un gagneur, un gars qui ne lâche pas. Il insiste, je me montre froid, il essaie par tous les moyens de me convaincre, je ferme à double tour les possibilités. Alors il réalise que seules des preuves me donneront confiance, que ma méfiance est légitime et il comprend bien qu’il ne devra jamais prononcer le patronyme du parrain de l’association, Bixente. Trop, à mon goût, essaient de m’amadouer rien que pour espérer un éclat de « star » ! Mais Fred, c’est son nom, invente, cherche et trouve le moyen de réunir des fonds pour ma « croisade ». Son objectif, le marathon des Sables, tout en récoltant un financement pour offrir un peu de rêves à des personnes amputées. Il booste son entourage, parcourt sa région pour motiver les entreprises et devant son engagement je décide de le rejoindre à Besançon pour lui témoigner ma gratitude. Nous nous retrouvons au cours d’une belle soirée dans le restaurant d’une maman dont la fille amputée est venue deux fois participer aux stages de plongée Bout de Vie.

Le regard franc, le sourire juste, Fred fait partie de ces gars au cœur d’or qui se font de plus en plus rares. Par la suite il est parti au Maroc courir dans le désert en portant les couleurs Bout de Vie avec fierté et respect. Le Marathon des Sables est une course de gladiateurs qui demande une volonté d’acier, il finira très bien classé. Grâce à lui, grâce son dévouement, grâce à ses amis, le stage de plongée a été financé.

 Mais voilà, une fois qu’on goûte à l’aventure, celle qui permet de découvrir de nouvelles limites, on ne peut plus s’en passer !

 Dans quelques jours, à partir du 18 juin, il va tenter de gravir le toit de l’Europe pour planter la bannière Bout de vie. Là encore il ne lâche rien, il invente le concept du mètre à acheter; pour 2 euros vous offrez un mètre à son ascension qui sera reversée à Bout de Vie. Le Mont Blanc culmine à 4810m !

Merci Fred, tu fais partie de la force et de l’énergie Bout de Vie…

 Je compte sur vous pour lui laisser un message de soutien, une pensée, une bougie, une belle onde positive… Sa page Facebook pour le soutenir: ascension du Mont Blanc 

 

 

Interview décalée du marin Eric Bellion

12 décembre 2014

Des yeux teintés par les océans...

Des yeux teintés par les océans...

Je m’appelle Eric Bellion. Je suis navigateur. Depuis 12 ans je m’intéresse à la notion de différence ou comment la diversité humaine est la source d’innovation, de performance et de bien être. Sur la mer il n’y a pas de place pour les discours bien pensants. C’est pourquoi je me sers de la course au large afin de tester des solutions pour mieux vivre ensemble et en parler…

10 questions décalées :

Si tu ne devrais plus être un marin professionnel, quel métier te tenterait ? Le problème c’est qu’il y en a plein et que ça change tout le temps. Dernièrement c’est « bike builder » (Constructeur de motos custom) parce que j’en ai croisé un passionnant et que j’adore les vieilles bécanes. Le métier de marin est assez frustrant car il coûte beaucoup d’argent. On passe énormément de temps à courir après les sponsors. Le ratio temps passé sur l’eau et temps passé derrière l’ordinateur n’est vraiment pas bon. Alors souvent je me dis qu’il faut que je fasse autre chose mais la passion est trop forte et je me retrouve invariablement derrière un ordinateur à construire une nouvelle aventure.

Un pays où il n’y a pas la mer que tu aimerais découvrir : Y a des pays où y a pas la mer ??? Plus sérieusement l’est de la Russie à cheval de préférence… ou l’intérieur des USA en bécane …

Si tu te retrouvais face à face avec Dieu qu’aurais-tu envie de lui dire ? « Mais pourquoi c’est si compliqué ?! »

Qu’elle est la petite fantaisie que tu embarques dans ton bateau pour une transat ? Ma guitalélé

L’événement extérieur à ta vie qui t’as le plus marqué de ta naissance à ce jour : La chute du mur de Berlin. Mon père, qui a vécu en Allemagne, nous en a parlé beaucoup. Enfant je rêvais d’être soldat pour aller le détruire. C’est beau non ? J

Un livre que tu aimerais partager : Je suis tombé récemment sur un livre de Stefan Zweig que je n’avais jamais lu dans une gare : Conscience contre violence. Je le conseille à tous ceux qui s’intéressent à la notion de bien et de mal

Par qui aimerais-tu être accueilli au paradis ? J’imagine que là il faut dire quelqu’un de mort ? Ma première pensée allait vers des gens encore en vie. Ça serait top de se retrouver entre amis là haut au Paradis ! Sinon je serai très heureux d’être accueilli par mon grand-père de la même façon qu’il le faisait quand j’étais enfant : Ravi, les bras levés aux ciel et les poches remplies de bonbons

Que fais-tu pour te relaxer avant une épreuve ? Je me retrouve seul et je prends du temps pour moi.

On te propose de te réincarner, quel serait ton choix, personnage, animal, végétal… ? Un autre homme ou une femme pourquoi pas ? Pour voir quel effet ça fait…

Ta devise : Je ne suis pas trop devise mais de temps en temps certaines me parlent. En ce moment ça serait plutôt « Done is better than perfect »

Quels sont tes projets 2015. La transat Jacques Vabre en novembre et la qualification au prochain Vendée Globe.

Les sites où l’on peut te soutenir et suivre tes actualités : https://www.facebook.com/commeunseulhomme?ref=bookmarks

PS: Mi-février il viendra participer à un stage de survie en tête à tête avec le Cabochard que vous lisez. Un grand moment de partage et d’amitié, le maquis prendra surement un air austral, là où les albatros ne touchent jamais terre…