Errreur de débutant!

14 avril 2014

photo blog

Je me demande si un ou deux lutins des bois ne m’ont pas ensorcelé, dés que je pose ma prothèse dans mon camp des solitudes, plus rien « d’en bas » ne me touche, absolument rien ne me fait regretter quoi que ce soit. Pourtant dans moins d’une semaine, je serai au pays des glaces, oui juste un peu avant les copains pour préparer avec Niko le Défi Polaire. Ici le torrent a pris du volume, la fonte des neiges lui offre un débit de fleuve boréale, le feu est toujours un bon compagnon bien que les nuits ne soient plus nordique, il m’offre une sorte de sécurité psychique. Je suis ému, à fleur de peau, les larmes ne sont pas loin, le lieu m’a enraciné, une sorte de possession pacifique. Trop loin des hommes qui s’entretuent, l’onde ici est apaisante, un seul maître ; le temps, le reste des futilités de gens pressés et spéculateurs.                                                                                                                                                                Pourtant cette dernière semaine de préparation avant le Groenland fût riche en émotion, malgré quelques milliers de plongée en toute condition je me suis mis à l’utilisation d’une combinaison étanche qui me permettra de résister aux températures polaires. Un détail pour le novice, un dilemme pour le vieux plongeur aux mille habitudes que je suis devenu. Cette armature de néoprène est absolument étanche, en première peau je porte une sorte de survêtement matelassé, le tout, a un système d’alimentation en air comprimé. A petit pas, j’y suis allé tout doux pour apprendre à maîtriser cet équipement. Pour dernier test j’ai joué grandeur nature, la glace et le froid en moins. Un autre point non négligeable pour le loup solitaire qui repose en moi, c’est qu’il m’est impossible de m’équiper seul, un binôme est obligatoire. Jean-Louis a accepté volontiers de m’assister et ensemble nous partons en pneumatique au large de l’archipel des  Bruzzis. C’est dans la zone des 40 mts que je dois progresser. La houle de nord est encore bien formée mais contre toute attente un fort courant de sud rend la mise à l’eau sportive. Harnaché comme un bibendum, je glisse avec malice à l’eau il ne faudrait pas que je lâche la pendille solidement amarré à l’embarcation, la moindre erreur et je ne serai plus en capacité de rejoindre le bord. Agile comme un hippopotame, j’arrive avec beaucoup d’effort et de jurons à capeler le bloc. Les 17 kilos de plombs qui « m’enlacent » ne sont pas encore suffisants pour me rendre une flottabilité nulle. La ligne de mouillage est une aubaine, je me déhalerai à son insu pour atteindre le fond des abimes. Mais comme un jeune débutant j’ai commis une grossière erreur en oubliant de brancher mon direct système à la combinaison ! A partir de 10 mts le fond m’attire plus qu’il ne devrait, les multiples couches sont comprimées qui à leur tour écrasent mon corps. A 20 mts mon corps est pris en étau, mes jambes sont bloquées et mes bras en prennent la voie, ma main se porte à l’inflateur mais rien ne se passe puisque aucun tuyau n’y est branché !!! 30mts le piège m’invite à une fin peu flatteuse mais le sol n’est plus loin, c’est là où je vais trouver « la » solution. 37mts ; je m’écrase dans un massif de gorgones bleues, les poissons du massif ne sont pas habitués aux météorites ! En quarante ans de plongée je n’avais jamais pu imaginer me fourrer dans une posture aussi incroyable. La machine à penser serait prête à s’emballer mais cela ne ferait pas avancer la situation. Tâtonnant, avec des bras qui commencent à s’ankyloser très sérieusement, j’arrive non sans mal à débrancher le tuyau du jacket pour le fixer à la combinaison. Le sablier lui n’est pas comprimé et le temps passe trop vite dans ces situations. Finalement la connexion est établie et le bouton pressoir me délivre de cette prison funeste !!! Tout groggy par cet imprévu, je reprends mes esprits pour une belle balade dans une faune très riche. La maitrise trouve sa place, cet habit qui devrait me protéger du grand froid me rassure de sa technicité nouvelle pour l’homme grenouille d’un autre temps. Un immense bloc de granit surgit, du fond il semble toucher la surface, une bande de dentis et de mérous en sont les gardiens, le sourire en coin je me dis que bientôt ce sera un iceberg garni de phoques et peut-être même d’un ours blanc.                                                                                                                                                 Mais ce soir je suis encore au camp des solitudes, demain je retrouverai ma « Vrai » et puis un pas après l’autre les nuages m’accompagneront au pays d’Apoutiak*, déjà 7ans que l’on ne s’est pas vu, j’en ai des « trucs » à lui dire.

Apoutiak* Flocon de neige en groenlandais.

Kutaa kalaallit Nunaat*

7 avril 2014
Un sourire un espoir pour la vie, l'association de Pascal Olmeta.

Un sourire un espoir pour la vie, l'association de Pascal Olmeta.

Bonjour Groenland*

Le petit village inuit de Kullorsuaq est à la fête, Niko vient de projeter « leur » film Inupiluk dans une ambiance formidable, les deux protagonistes du long métrage se remémorent cette folle virée en France. Le seul étranger du hameau est devenu l’un d’eux, il ne se proclame pas Groenlandais mais il a su s’adapter à cette vie si différente de la notre, pour y vivre plusieurs mois par an. Ses deux amis, sous sa cape, ont visité Paris, puis ont poussé leur curiosité vers une forêt française, pour finir les pieds dans l’océan en plein mois de juillet. Les frères Dubreuil, ont filmé cette visite improbable, une initiative « gonflée », trouver des partenaires pour offrir un voyage à deux chasseurs d’ours blancs, fut un sacré challenge. Les deux visiteurs craignaient la réaction des autochtones par rapport à leur statut d’eskimos exécuteurs de « nounours », mais à leur grande surprise, ils furent très bien accueillis. La vie est une vague qui va qui vient, l’échange est la fragrance des hommes libres, ceux qui la refusent sont prisonniers de leurs préjugés. D’ici quelques jours l’expérience va être inversée, en effet un groupe de 8 femmes et hommes vont fouler la terre de glace, kalaallit Nunaat. Un ancien joueur de foot champion d’Europe, un médaillé d’or olympique en natation, une présentatrice télé, un nageur longue distance amputé des deux bras avec son « oiseau » protecteur, un chargé de la sécu unijambiste bodygardé par une mascotte qui n’est pas une peluche, deux jeunes cancéreux en rémission et enfin l’homme des glaces Niko, le superviseur de cette folle échappée. Ne cherchez aucune raison valable à tous ça, il y en aurait trop ou pas assez.  Au fil des années j’ai eu le bonheur de croiser quelques uns de ces personnages si authentiques mais au lieu de me les approprier à mon tour j’ai entrepris de les faire se rencontrer. Une mayonnaise façon « Cabochard » qui pour mon plus grand plaisir a donné naissance au projet « Défi Polaire » ! Thierry et Alain vont oser la nage en eau froide, un défi à la hauteur du palmarès de ces deux athlètes, le lien de tout ça : la vie. Un gamin cancéreux doit s’accrocher, à son insu, la discipline du sportif de haut niveau lui est imposé, sa seule médaille ; vivre. Ils seront avec nous, je dirais plutôt, nous serons ensemble. Un projet comme il n’en existe plus, l’égocentrisme a assassiné la spontanéité, le nombrilisme a injecté le venin dans toutes les couches de notre pauvre société axée sur son petit égo. Là-haut au pays de nanouk , une belle bande de joyeux lurons tentera ce que certains appellent : l’impossible. Pour conclure en beauté cette belle carte postale qui va se dessiner pas à pas, j’utiliserai volontiers cette simple phrase de Grand Corps Malade : La vie c’est gratuit alors je vais m’en resservir une deuxième fois.

Depuis notre « igloo », d’ici quelques jours, je vous promets de tenir sur ce blog un journal de bord de ce quotidien qui sera un peu aussi le votre.

A pluche

Pour soutenir l’association de Pascal Olmeta : Un Sourire, un Espoir,pour la Vie, cliquez sur le lien ci-dessus.

Pour les infos locales en langue Groenlandaise cliquez ici.

Thierry et Alain en mode machine de nage!

Thierry et Alain en mode machine de nage!

Bien sur il manque Niko déjà chez lui au pays des glaces.

Bien sur il manque Niko déjà chez lui au pays des glaces.

Une belle équipe qui j'en suis certain donnera son meilleur.

Une belle équipe qui j'en suis certain donnera son meilleur.

Avannaa- Kujataa…

4 avril 2013

Quel vent contraire les copains ! c’est un coup à perdre une jambe !!! Je pédale mais ma tête vagabonde, mon petit camp planqué là-bas entre torrent et maquis m’occupe l’esprit, une manière originale d’envoyer le Grégale* se faire voir. C’est quand même bizarre de toujours vivre en marge de la société, je vous promets je ne me force pas, c’est un équilibre qui me rend serein. Mais en y pensant bien mon quotidien est souvent teinté de solitude choisie et je l’alimente, une alchimie où j’emmagasine beaucoup d’énergie que de temps à autre j’aime partager. Mais en y réfléchissant bien nous y sommes une poignée à vivre de cette manière ! Entre deux rafales j’entends le chant des grenouilles, non pas celles des marais mais du signal de mon portable qui indique un SMS, mais la pensée est plus forte que le virtuel. 70 km après je procède à mes étirements quand je réalise qu’un fournisseur de téléphonie a gagné une action en bourse grâce aux messages que l’on m’a laissé ces derniers jours ! Ce n’est pas vrai ; Niko mon frère de glace m’envoie un kutaa* de Kullorsuaq sur la côte Ouest du Groenland, il y retape sa bicoque. Waouh mais je ne suis plus seul à faire des trucs pas dans les clous ! Voilà une news qui fait du bien, la routine tue tout, une petite maison, un petit boulot, le samedi les courses, « krotte en tas » à la télé pour la touche d’exotisme, les 50 ans du copains, le baptême du p’tit dernier, le mariage du cousin et la même station de ski familial depuis 20 ans ! Une corde, une corde messieurs les bourreaux ! Niko a tout plaqué pour être libre et vivre sans fil au pied ; un privilège à notre époque. Tout le monde est devenu otage du conformisme et dans ce frère de glace je retrouve ce côté insaisissable qui nous rend libre comme le vent. Dans mes voyages du bout du monde de temps à autre je croise un frère ou une sœur nomade, leurs choix de vie est simple : quitter la voie tracée pour ouvrir un sentier inconnu. De plus en plus nous avons la chance de pouvoir communiquer mais une fois de plus le trop tue le nécessaire. Plus personne ne tient ses promesses, les avis changent aussi vite que le vent tourne en Méditerranée, alors pourquoi vouloir refaire le monde, il suffit de construire le sien sans vouloir ressembler à qui que ce soit. Au plus vite je vais aller encore monter quelques murs de pierres sèches, là-bas dans mon repaire de brigand, loin des paons qui paradent. A propos savez-vous comment communiquent ces volatiles ? Non ! Soyez attentifs, je suis sur qu’il y en a autour de vous, souvent ils criaillent « moijaifait » et « jauraipuêtre ». Je ne suis pas chasseur mais c’est vrai que la chevrotine me tenterait bien ! Les bruits des clous qui fixent la planche de la cabane  verte à Niko  croisent les martèlements de la massette qui ajuste le bout de granit pour bientôt y abriter bientôt une laitok*. Lui, au Groenland où dans la langue inuit pour dire femme on dit « Arnaq » et fille « Panik », moi, en Corse où arnaque et panique ont toutes autres significations ! Par la pensée je vais lui envoyer un peu de figateddu arrustitu* et lui m’enverra un bon suaasat*…

Comme le disent si bien ces peuples du grand Nord : La terre ne nous appartient pas elle nous a été prêtée par nos enfants.

* Avannaa- Kujataa : (inuit) Nord-Sud.

* Grégale : (corse) Vent d’Est.

*Kutaa : (inuit) Bonjour.

* Laitok : (lapon) Tente saame.

*Figateddu arrustitu : (corse du sud) saucisse de foie de cochon grillée.

* Suaasat : (inuit) Bouillon de phoque.

Quelques clichés que j’ai chipé sur le face book de Niko: Copyright  bien sur:

Une cabane du bout du monde; home sweet home...

Une cabane du bout du monde; home sweet home...

En hiver la nuit dure deux mois.

En hiver la nuit dure deux mois.

Ce n'est pas du folklore à deux balles, juste un moyen.

Ce n'est pas du folklore à deux balles, juste un moyen.

Un voisin chasseur...

Un voisin chasseur...

Aventurier des glaces de Nicolas Dubreuil…

27 avril 2012
C'est bizzare mais le mec boiteux qui tire sa pulka il a comme un air de famille!!! Blizzard bizzard!

C'est bizarre mais le mec boiteux qui tire sa pulka il a comme un air de famille!!! Blizzard, bizarre!!!

Avril 2007 deux fadas partagent la même tente au milieu de rien, de la « froidure » à l’infini… Je rectifie, au milieu de tout, parce que là bas seul le temps et la glace sont maîtres, comme le disent si bien les Inuits. Oui, de tout, car sur l’inlandsis le petit rien devient bonheur et la moindre défaillance peut vous plonger dans la mort polaire. Quelle drôle d’idée que ce guide a eu, d’amener sur l’un des plus grands glaciers du monde, un unijambiste ! Cette traversée du Groenland à pied restera comme mon Everest, je souffrais physiquement mais je savais pourquoi j’étais là, Niko lui, redoutait le pire… Oui des confidences on en a échangé quelques unes, de crise de rire pour basculer dans les larmes. Deux frères de glaces qui erraient… marche et rêve !

Puis il m’a permis d’embarquer 4 jeunes de Bout de Vie dans une croisière australe, des noms comme dans les livres : Malouines, Géorgie du Sud, Antarctique. Poser sa prothèse sur des plages aussi reculées fût un privilège énorme. On a continué encore nos bouts de vie en commun, je formais une cordée andine et il intégrait le groupe mixte (valides-différents). Le volcan le plus haut du monde en fond d’écran, nous avons partagé nos migraines d’altitude toujours dans la bonne humeur. Pendant un stage de Bout de Vie il est venu et a découvert l’univers de la plongée-sous-marine. Des projets ensembles on en a des milliers mais le sablier lui le voit différemment, alors de temps à autres on se croise et à chaque fois ma même question : « Quand est-ce que tu fais un livre »? Pas le temps pas envie, puis pourquoi faire… Finalement son premier bouquin est en kiosque. Aventurier des glaces aux éditions de la Martiniére. 10 mois par an Niko vit en région polaire entre le Groenland et l’Antarctique, ce sont ses terrains de découvertes. Il guide, il photographie, il film, il vibre. Ne lui proposez pas une laitue ou des carottes !!! Un vrai homme des glaces qui préfère un foie de phoque encore chaud à moins que ce soit un bout de Narval que ses potes viennent d’harponner. Il a appris la langue inuit, il a même acheté une cabane pour ses vieux jours sur la côte ouest de Kalaallit Nunaat. Nos points communs sont nombreux mais les plus marquants sont nos retours difficiles dans la fourmilière occidentale qui chaque fois nous met un coup de pied aux fesses d’incompréhension !!! Je vous donne quelques rendez-vous pour découvrir cet homme fascinant. Paris Match de cette semaine. Le grand Journal de Canal + et bien-sur son livre. Un click sur son site et vous allez partir rejoindre le monde polaire…

PS : La mascotte balance un scoop ! Il sera présent sur le stage de plongée prochain… Chuuut c’est un secret !!!

Corsaire des glaces: Le film

25 avril 2011

En 2007 je m’élançais  dans une première, tenter la traversée de l’Inlandsis Groenlandais à pied !!! Déjà fait par des bipédes mais pas par un corsaire un poil Cabochard!!!

Je me demandais pourquoi aucune personne handicapée n’avait, ne serait-ce qu’en partie, tentée cette traversée polaire !

Nicolas Dubreuil avait constitué une équipe atypique, Hogan Beernart, venait de se remettre d’une lourde chute d’un arbre, ses vertèbres bien que brisées, s’était échappé du pire, Serge Bogros habitué des expéditions polaires venait de subir un pontage cardiaque. Niko lui voulait porter ce projet pour promouvoir la cause de la « différence ». Deux ans auparavant il était passé à travers la banquise et avait commencé à geler, les médecins lui avaient prédit l’amputation de ses mains et pieds…Sa bonne étoile et les miracles de la médecine lui ont évité de prendre l’adhésion Bout de vie !!!

Parti de Kangerlussuaq cote Ouest du Groenland nous devions être héliportés en haut de la calotte, mais l’hélico quelques jours avant notre arrivée devait s’abimer dans les glaces ! Plutôt que d’abandonner nous prenions la décision un peu folle de gravir les 2000 mts de dénivelé de la langue du glacier. Grimper, muni de nos traineaux pesant 120 kilos pièces, devait se relever d’un travail de gladiateur, les crevasses à multiples reprises nous tendaient des pièges, chacun d’entre nous devions  détecter les gouffres qui auraient pu être nos sarcophages. Hogan a failli y perdre sa vie d’ailleurs…

Au bout de 4 jours, Serge jetait l’éponge, un petit avion pouvait encore nous rejoindre et le rapatrier, pour nous trois nous attaquions cette croisade blanche…

Pendant 34 jours nous avons erré sur l’un des endroits le plus désertique du monde, rien n’y vit car tout y meurt. .. Mon moignon m’a fait souffrir en plus des gelures,  mais la volonté et la détermination m’ont permis de réaliser ce rêve incroyable. Niko s’est révélé comme  un frangin d’ailleurs depuis nous aimons nous appeler : Frères de glace.

Alors que tout allait mal pour moi, venu de nul part, un bruant des neiges est venu se poser sur ma pulka, un signe d’espoir qui m’a permis de continuer.

Ce film n’est pas mixé et ne fût pratiquement jamais diffusé dans son intégralité, donc pour vous en toute intimité je vous amène au pays des trolls des neiges,( les Kilitoqs.)

Mon livre Bout de vie édition Arthaud retrace aussi cette épopée.

Un grand coup de chapeau à Nicolas Dubreuil qui  a pris beaucoup de risque pour filmer, dans certaines séquences la température était inférieure à -45° !!!

Marche et rêve…




Nicolas et les narvals

16 février 2011

traversee_groenland_064

La chasse au narval se pratique toujours en kayak.

La chasse au narval se pratique toujours en kayak.

Le harpon est bien-sûr concu sur zone.

Le harpon est bien-sûr conçu sur zone.

La prise permettra au village de manger pendant plusieurs jours.

La prise permettra au village de manger pendant plusieurs jours.

Thalassa le magazine de la mer a diffusé vendredi 10 février un reportage sur la vie de Nicolas Dubreuil au Groenland.

Niko a tout bazardé pour vivre sa passion du Grand Nord. Anticonformistes tous les deux, nous nous sommes croisés.  Niko comme le bruant des neiges ne pourra jamais vivre en cage. Des aventures on en a vécu ensemble (Antarctique, Pissis Argentine, Stage Bout de vie, Étape du tour de France vélo,conférences…) mais de toutes celles qui me restera gravée à vie c’est cette traversée du Groenland à pied où en tête à tête on a marché, on a rêvé, on a pleuré, on a rigolé.

Le retour en Europe est toujours difficile et comme les gens du Grand Nord il faut rapidement s’adapter, sinon c’est la mort à petit feu.

Dans ce reportage vous allez pouvoir observer comment le peuple Inuit a su vivre dans une contrée qui ne laisse aucune chance à l’improvisation. Ne confondez pas les tueurs du St Laurent au Québec qui massacre la faune pour le billet vert et les Groenlandais qui n’ont comme ressource que les mammifères de leur région. Ce reportage est comme Niko, simple, pure et inaccessible. Là haut la vie n’est qu’un privilège.

Nicolas et les narvals : la vidéo

Reportage photos :

NANNUNNARTIARTOQ

ASAVA (amour en Groenlandais)

16 mars 2010

traversee_groenland_053

Pendant ma traversée du Groenland à pied mon errance polaire est devenu souffrance ordinaire et de cette balade arctique quelques maux m’ont fait surgir des mots :

Amputé des glaces, unijambiste polaire

Tu avances dans ce désert de glace

Tu souffres, grimaces, pourtant tu es fier

Être homme libre n’est pas toujours aisé

Peu de gens comprennent tes pas

Toi tu sais, la vie la vraie

N’est pas derrière ou devant, mais là

A l’endroit présent où le temps est arrêté

Tu avances pour toi, pour moi, ami

Car si un combat doit être fait

Il doit avoir toujours la même envie

Celle de faire partager le verbe aimer !

Vidéo sans prétention de cette sacrée traversée : Image Nicolas Dubreuil

Kaikki ovat tervetulleita konferenssiin!, 12th January 2017 | Lanyrd – Netticasino