Interview Radio France Bleu RCFM lundi 7 août 2017

7 août 2017

Frank Bruno Officiel, en direct, depuis le Groenland…

Publié par France Bleu RCFM sur lundi 7 août 2017

Interview Radio France Bleu lundi 31 juillet 2017

31 juillet 2017

Frank Bruno Officiel en direct du Groenland, au micro de Jean-Charles Marsily

Publié par France Bleu RCFM sur lundi 31 juillet 2017

A contre courant

17 juillet 2017
 

Interview radio France Bleu lundi 17 juillet 2017

17 juillet 2017

Un vent de fraicheur souffle sur RCFM…Frank Bruno Officiel en ligne depuis le Groenland !

Publié par France Bleu RCFM sur lundi 17 juillet 2017

Escale a Qeqertaq

3 juillet 2017

 

Incroyable l’aventurier qui squatte le bureau communal avec douche chaude à volonté, machine à laver le linge et même une brève connexion internet. Comme dirait la mascotte ce n’est plus de l’aventure « cha » !!!

Mais avant d’en arriver là encore beaucoup de chose se sont passées. Ce matin au réveil entre deux flocons de neige et un rayon de soleil je m’extirpe de mon gros sac de couchage. Le vent est quasiment nul et le fjord pas trop encombré de glace. La routine du nomade s’accélère, rangement en sac du barda, remise de la mascotte dans son sac étanche et petit déjeuner aux airs de la radio groenlandaise qui m’offre de vieux airs de country avec quelques refrains locaux. Je ne suis pas pressé, à 8h40 comme chaque lundi je serai en direct sur France Bleu RCFM. A l’heure pétante mon téléphone satellite sonne, je suis en direct. Jean-Charles, l’animateur ami de longue date, me connaît par cœur. En plus de son métier de radio c’est un homme d’images. Il a réalisé deux documentaires. Le premier est sur notre traversée à la rame de l’Atlantique « Al di la di u mare » et le deuxième sur mon parcours d’aventurier « Giramondu ». Donc il suit mon périple et trouve toujours les mots justes et les questions judicieuses. Aujourd’hui, en plus de tout cela il a un invité surprise ! Patrick est à l’antenne, nous nous sommes connus il y a 34 ans. Lui avait 12 ans et moi 18, on venait de perdre un bout de notre corps, notre avenir était plein de doutes. Je ne m’attendais pas du tout à son intervention et ma voix vacille. Etre si loin en condition extrême développe en moi une hyper sensibilité, qui me capture à chaque fois, le moment est un pur bonheur…

Mais il faut plier bagage. En face, à 6km le petit hameau de Qeqertaq (prononcé rérértak). La traversée est sans embûche. Je cherche un petit trou « safe » pour Immaqa. Entre de petites embarcations ficelées de tous côtés, une échancrure me fait entrevoir mon poste d’escale. Un couple est affairé sur un vieux bateau de pêche échoué par la marée, je les salue d’un « Aluu », ils me répondent un peu surpris. Normalement les groenlandais ne sont pas très loquaces mais là ils se lâchent : Vous êtes seul ? Vous venez d’où pour aller où ? Je suis surpris d’un tel intérêt. Sans attendre ils lâchent leur tâche pour m’aider à remorquer Immaqa sur une belle prairie, hors de la marée. A mon tour de les questionner. Ils sont de la région d’Uummanaq, là où le tsunami a ravagé les villages,depuis ils sont ici… Je n’ose pas les questionner plus que ça, peut-être ont-ils perdu un proche, une maison…

Je me rends à la supérette. Ici entre un flingue, et une boite de cartouches, on trouve des couches culottes bébé au dernier jean « made in USA » ! Je récupère quelques piles supplémentaires et d’autres bricoles à engloutir et me renseigne sur la douche municipale. Just in front of you, the green house. La porte est ouverte, une jeune secrétaire à qui il manque un bout d’oreille m’accueille : la douche est là et la salle des machines à laver là. Incroyable, je vais pouvoir me décrasser. Parole de mascotte, ça commençait à « cocotter » !

Le boss du coin, bien que distant est souriant. Il me propose sur son propre PC une connexion internet. Rapidement, sans abuser je vais voir le journal de bord et vos commentaires qui me touchent profondément et surtout je vais vérifier les futures conditions météo pour la zone qui s’ouvre à mes pagaies… Propre comme un sou neuf, je vis au fil des heures au milieu d’un va et vient incessant de ce lieu de passage du village. Pieds nus puisque mes chaussettes sèchent contre un radiateur, personne ne s’intéresse à mon « unijambité ». La cafetière est posée au milieu de la table et chacun vient se servir. A chaque prise électrique, un « gadget » charge, je suis presque transparent.  En attendant que mes affaires chargent et que d’autres sèchent, je vous envoie ce rapport journalier.

 Message codé à Capitaine Popeye : Ici le port est un peu désorganisé, il y a une place à prendre, ça vaut le coup…

A pluche

Interview radio France Bleu lundi 3 juillet 2017

3 juillet 2017

En direct du Groenland, avec Frank Bruno Officiel ! L'aventure continue…

Publié par France Bleu RCFM sur lundi 3 juillet 2017

Interview radio France Bleu lundi 26 juin 2017

3 juillet 2017

Des nouvelles fraiches de Frank Bruno Officiel en direct du Groenland…

Publié par France Bleu RCFM sur lundi 26 juin 2017

 

Camp d’Ata

26 juin 2017
 
 
Le vent du nord n’a pas molli mais nous avons décidé de partir. La mise à l’eau est sportive mais les esprits qui nous surveillent sont bienveillants. J’ai une crainte pour Karin, elle débute en kayak et la traversée des fjords avec les vents catabatiques risque d’être violente. Pas à pas, nous avançons, en face un mur de 600m, les doutes sont au pied de ce colosse minéral. Mais la chance ne sourit qu’aux audacieux et après 2h30 de dur combat pacifique face aux éléments, une mini plage nous permet un bref break.
 
La partie est loin d’être gagnée, il nous faut caboter le long de cette falaise infinie, nous nous sentons si vulnérables qu’aucun mot ne peut sortir, il nous faut progresser sans chercher à comprendre. Un autre miracle au moment de devoir tirer nord en traversant les 8km du fjord d’Ata, une faille nous permet une nouvelle pause. Les rafales de vent irisent l’océan, décidément nous ne sommes vraiment pas grand-chose.
 
Dernier combat, la traversée avec ce drôle de noroît qui ne lâche rien. Un phoque puis un deuxième nous nargue. Karin ne dit rien, elle serre les dents, je suis inquiet pour elle. Des icebergs se désintègrent autour de nous. A chaque détonation nous sursautons, puis comme par miracle le vent tombe, plus un souffle la mer semble figée, nous glissons enfin dans ce décor majestueux…
 
Cuits, extra cuits et surtout très émus nous touchons le village abandonné  d’Ata. Personne, mais absolument personne… Nous sommes seuls au monde…
 
Ce lundi comme tous les lundis de cet été sur les ondes de France Bleu RCFM je serai en direct avec Jean-Charles Marsily à 12h40…
 
On vous embrasse bien fort…