Me voilà plongé dans une réflexion vraiment d’actualité, la violence. Un ami écrivain m’a demandé de lui apporter mon ressenti sur ce thème qu’est la violence. Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté mais depuis sa requête je ne cesse de tout décortiquer ! La violence n’est pas dans les gènes de l’homme, du moins j’essaie de m’en convaincre, rien que sur ce point, cela a fait couler beaucoup d’encre. La justice ne reconnaît pas le chromosome de la violence pourtant il existe. On ne devient pas bon, on nait bon, ça c’est mon humble avis ! Sommes-nous violents de nature ou pas ? Comme je suis de nature optimiste je vais dire non, même si parfois l’actualité me met des doutes. En premier lieu tout commence par l’éducation, une famille calme et paisible devrait engendrer des enfants de même vibration, mais là aussi ce n’est pas certain à 100%. Et inversement une famille continuellement en état conflictuel donnera des gamins violents prêts à en découdre dès que l’on ne va pas dans leur sens. Puis vient l’école, lieu où l’élève est papier buvard tout en découvrant la vie de groupe avec les leaders et les suiveurs .L’histoire nous livrent ses horreurs de violence, la nuit de la saint Barthélemy, les assiégés de Massada, les tranchées de 14-18… Les premières injustices apparaissent, elles s’accumulent avec celle des parents. Les professeurs trop laxistes laisseront la braise se consumer sans jamais apaiser ces brulures. Puis la société, qui pourtant en France semble pacifiée, donne l’estocade. Si la personne n’a pas de repaire, de frontière, la violence pourra s’épanouir sans limite. La surconsommation, le paraître, l’appartenance communautaire et l’accumulation d’injustices sont les moteurs de la violence. Comment expliquer qu’une vieille dame toute tranquille, devienne un Mad Max des routes en prenant son volant, une vie de brimade la fera sortir des gonds au moindre écart d’un automobiliste étourdi. La violence est un manque de contrôle, une anémie de réflexion, un vide abyssal d’amour. Dans l’un de mes stages de survie j’avais des jeunes issus d’un quartier défavorisé, ils étaient tous déjà dans le viseur de la justice. En quatre jours ces gars sont devenus paisibles, tranquilles, voir polis parce qu’ils avaient trouvé leurs limites. Le manque d’analyse des conséquences donnera libre cours à un débordement catastrophique, la justice n’y peut plus rien car elle vient en bout de processus, nous sommes tous responsables de nos actes mais aussi de ceux qui nous entourent. Nous devons le respect aux autres mais surtout à soi-même, comment donner si on n’a pas ? Comment être aimé si nous n’aimons pas ? Le sujet est vaste et je vais continuer à noter, à réfléchir sur ce thème si vaste qu’est la violence. Votre avis m’intéresse…
“La violence est le dernier refuge de l’incompétence.” Isaac Asimov