L’enfant et le dragon…

12 avril 2010

baby-dragon

De plus en plus je reçois du courrier et j’en suis ravi, aujourd’hui cette lettre magnifique m’est parvenue, souvent on me donne le surnom de donneur d’énergie mais encore cette fois c’est vous qui m’en donnez. Merci pour cette belle histoire qui vous fera certainement penser à quelqu’un.

Écrit par Claude Falgueyret ancien patron du sémaphore de Pertusato qui surveille les Bouches de Bonifacio et qui plus d’une fois a suivi en direct les « épopées d’un certain Cabochard » mélange subtil de sauveteur kamikaze et justicier non pas dans la ville mais dans le détroit prêt à faire péter le 12mm pour échapper des griffes des braconniers vindicatifs! ( Promis Jo Zef un jour j’en raconterais quelques unes avec tout les détails, y a prescription? Non! Alors chut la mascotte 22 v’la les gendarmes!!!)

L’enfant et le dragon de Claude Falgueyret

C’est l’histoire d’un petit garçon qui aimait faire des bulles et des châteaux de sable.

Il passait son temps à faire des bulles sous l’eau, c’est son papa qui lui avait appris.

Sa maman n’était pas contre mais elle trouvait ça puéril . Jusqu’au jour où le garçon, qui avait grandi, apprit à sa maman comment on faisait .

Maintenant, ils feraient des bulles tous ensemble, en famille.

Comme c’étaient de bon parents, ils ne voulaient plus que leur enfant voie ses châteaux de sable détruits par le vent et par les vagues. Il lui apprirent alors à construire des châteaux de sable en dur avec du ciment.

Mais le garçon avait trop vite grandi. Les bulles l’amusaient encore mais les châteaux de sable, même en dur, ne l’amusaient plus. Il voulait maintenant combattre les dragons.

Un jour il apprit qu’il y avait un nid de dragons à sa portée. Il partit sans réfléchir pour voir, il les vit. Il les regarda s’envoler dans les airs en hurlant et en crachant le feu, revenir du ciel lointain en criant encore plus fort et en écrasant leur nez sur le sol.

Il vit la gueule béante des grands dragons croisés au dos cassé pour ratisser bien bas tout ce qui traînait par terre.

Il vit des plus petits, des jeunes aux membres légers et graciles comme des drapeaux mais tout aussi dangereux. Il vit aussi des vieux pépères dragons qui avançaient doucement, tellement lentement qu’il se demandait toujours s’il allaient finir par rejoindre le nid. Les vieux dragons ne crachaient plus le feu depuis longtemps mais claquaient furieusement des dents pour attraper tous ce qui pouvait passer à leur portée.

A force de côtoyer de très prés ces sauriens méchants, un jour l’un d’eux l’attrapa.

Le garçon réussi à s’échapper de ses serres mais il se fit croquer. Un morceau de lui resta entre les griffes du monstre fumant et le garçon rentra chez lui avec un bout en moins.

Parti garçon, il rentrait demi-homme. Il ne serait jamais, pensait il, un homme complet!

Là bas, un dragon avait mâchouillé une part de lui qui lui faisait défaut.

Alors demi-homme, il partit là bas, tout seul, revoir où le dragon avait bien pût recracher le morceau qui lui avait soustrait. Il alla en Orient, il traversa des mers et des océans mais il ne trouva pas le morceau que le dragon lui avait arraché. Il grimpa alors sur les plus hautes montagnes pour voir si de là haut il pouvait l’apercevoir .

Il ne le vit pas.

Mais il subit tant d’épreuve pour traverser les mers et les océans, souffrit tant à grimper les montagnes sans le morceau qui lui manquait et rencontra tant d’amour qu’il sût prendre et qu’il apprît à donner, que le jour où il rentra chez lui, le demi-homme était devenu un homme et demi.

Jo Zef range le flingue tu vas te blesser et puis y a pas de Dragon en Corse!!!

A pluche