Comme un bouquet final…

1 octobre 2011

Vous avez dis bonne humeur!

Vous avez dis bonne humeur!

La lune était rendez vous, jalouse du soleil elle désirait aussi sa part de bonheur

La lune était rendez vous, jalouse du soleil elle désirait aussi sa part de bonheur

Le bonheur c'est simple, il suffit de le partager.

Le bonheur c'est simple, il suffit de le partager.

Ils vont s'envoyer en l'air!!!

Ils vont s'envoyer en l'air!!!

La crique est encore endormie, à part nous, personne, seuls quelques cormorans endossent le rôle de voisins. C’est le dernier jour ici, tout le monde le sait bien. Une baignade pour mélanger les eaux salées. La Méditerranée est un poil plus dense que les larmes d’émotions des stagiaires. La Galiote reprend la mer pour son mouillage dans la baie de Santa Manza, la journée est un feu d’artifice de bonheur. Grace à Yann Rocchi et les pompiers de l’extrême sud de Corse du sud, un hélico attend la bande Bout de vie pour un vol au dessus des Bouches de Bonifacio. Trois rotations à la découverte d’une myriade d’îles et îlots de l’archipel des Lavezzi. Le spectacle est époustouflant et donne une autre dimension à ce petit coin de paradis en cette saison. Un diner toujours aussi copieux sur le bateau et direction le centre culturel de Porto-Vecchio. L’amphithéâtre nous est gracieusement prêté par la commune de la cité du sel. En première partie le film « l’aventure à cloche pied » est présenté mais une surprise m’attend. Alors que je reprenais ma place pour assister au concert des I Mantini, je suis surpris de voir mes plongeurs rejoindre la scène. Un silence de cathédrale donne une note solennelle à ce préparatif. Je me demande bien ce que peux cacher ce remue ménage ! Gunther étale du matériel de plongée, un drapeau Corse est déployé et les 8 stagiaires se couchent sur le sol. Une musique douce monte doucement. Je suis au premier rang, je ne peux rien louper. La symbolique est forte, doucement les acteurs rampent vers le matériel de plongée qu’ils découvrent et au fur et à mesure  un à un ils se redressent. Grace à cette semaine ils ont découvert leur limites, seul, face à eux même.

Gunther, Yovadi, Véro et moi sommes invités à les rejoindre et l’émotion qui fait vibrer la salle me fauche, je me mords les lèvres, je n’y suis pour rien. Seul eux ont su comprendre que le présent est un cadeau. Nous faisons un cercle et chacun se tient la main, les yeux sont rougis de ce trop plein de bonheur. Nous quatre rejoignons nos fauteuils, pour conclure, en ligne le dos tourné au public, ils lèvent leur t-shirts, chacun  a une lettre dessinée dans son dos pour former : « Bout de vie ».

Une semaine intense où chacun s’est dévoilé, où chacun a su partager, aider son compagnon de croisière. Si par moment je suis fatigué du monde d’égoïsme et vénale de notre société bien malade, vous : Audrey, Sylvie, Nathalie, Emmanuelle, Évelyne, Gérard, Yoann et Franck, vous m’avez donné une sacrée énergie pour continuer la croisade Bout de vie. Vie debout à l’envers !!!

Merci du fond du cœur et que Dieu vous prothèse !

Un bout de vie dans le ventre de la mer.

28 septembre 2011
Un petit air de paradis...

Un petit air de paradis...

Yoann en action.

Yoann en action.

L'arche, les portes du grand large.

L'arche, les portes du grand large.

En apesenteur...

En apesenteur...

Mouillage toujours aussi calme, Eole est clément et l’été indien est toujours sur zone. Chacun y va de sa progression mais de tous les stagiaires celui qui nous enchante le plus est Yoann. Amputé des 4 membres il pourrait ne pas vouloir, ne pas oser, fuir devant l’adversité. Non, bien au contraire, volontaire, déterminé, il progresse à grande vitesse. Aujourd’hui, j’ai senti qu’il était prêt pour sortir en pleine mer. N’y voyez pas de l’inconscience ou de record, juste une envie de transmettre. Sous l’eau il ne peut utiliser sa main bio ionique, sa prothèse de bain est donc figée mais quand on veut on peut. Lui il veut!  Sur mon détenteur de secours, il se positionne juste un petit peu en avant et sous moi. De là je peux surveiller sa respiration et son attitude. Tranquillement nous palmons vers la sortie de la lagune, pas de courant, ni de houle, conditions parfaites pour se retrouver en haute mer. Le bleu émeraude laisse place à l’azur sombre des profondeurs, un canyon dégringole doucement vers le large. Yoann a une respiration calme et sereine, quand son masque fait un peu d’eau il arrive sans assistance à le vider. Devant nous une arche nous barre la route, ce bloc de granit est la porte du rêve. Des centaines de fois à cet endroit précis mes clients débutants ont renoncé me priant de faire demi tour, lui est aspiré par le mystère que le lieu dégage. Un banc de sars vient à notre rencontre, un rideau de lumière nous rappelle que la surface est bien loin là-haut. Nous nous immobilisons sous ce dolmen naturel et savourons ce moment privilégié. Le retour se fera au ralenti, ici pas de bruit, les poissons ne jugent pas ils vivent, la profondeur ne dénigre pas, elle est éternelle. Retour sur la Galiote, chacun a le sourire aux lèvres, le soleil réchauffe les plus frileux et l’apéro va permettre de partager ces Bout de vie exceptionnels.

Un grand merci à Éric Volto photographe au grand cœur. Son site de photo cliquez ici.

Jour de bonheur…

27 septembre 2011
Le bonheur d'être tous simplement vivant...

Le bonheur d'être tous simplement vivant...

Bagatelle sous voile au milieu des cailloux des Lavezzi.

Bagatelle sous voile au milieu des cailloux des Lavezzi.

Bateau de grand luxe pour un équipage méritant.

Bateau de grand luxe pour un équipage méritant.

Que la nuit fut douce et réparatrice. Au petit déjeuner les visages étaient déjà apaisés. Dans ce repaire de « Corsaire » fini le regard des « autres », fini l’œil qui découvre un membre mutilé. Nous sommes tous avec un bout en moins et c’est au tour de « l’entier » d’être considéré comme différent.

L’équipe est divisée en deux groupes, le premier part avec Christophe pour tirer des bords dans les Bouches de Bonifacio, le second plongera dans la grande bleue.

Le transfert de bateau à bateau n’est jamais simple pour le non initié, mais quand la vie nous malmène, le handicap décuple les forces et cela devient le défi du moment. Depuis bien longtemps j’enseigne la plongée et très souvent dans ma clientèle j’avais des « jamais contents », trop froid, trop chaud, trop profond, pas assez… A chaque stage Bout de vie c’est l’école de la débrouillardise, c’est le concourt de sourire et le mot pitié s’en prend un grand coup derrière les oreilles.

Devant une pile immense de crêpes, Jo Zef n’a rien loupé, j’annonce la surprise du jour. Vu les supers conditions météo, Yves skipper d’une vedette très rapide et luxueuse va les amener visiter l’archipel sarde de la Maddalena. Comme des pachas les voilà partis pour une super balade.

Et dire que pour un cheveu, nous n’aurions pu être là pour profiter de tout ce bonheur… Comme quoi, un Bout de vie en moins c’est certainement un sourire retrouvé en plus.

Mouillage aux Lavezzi…

26 septembre 2011

Décor de rêve, n'est ce pas?

Décor de rêve, n'est ce pas?

Dans la grande piscine naturelle de la cale de "l'éléphant".

Dans la grande piscine naturelle de la cale de "l'éléphant".

Pour vous le faire partager à vous aussi...

Pour vous le faire partager à vous aussi...

Navigation par calme plat pour finalement rejoindre le mouillage nord de l’île Lavezzi. La crique est vide nos aventuriers restent bluffés de la beauté du site. Ce ne sont pas des vacances mais bel et bien un stage de plongée. Apprendre à s’adapter, à gérer ses peurs et ses craintes pour découvrir ses limites. Essayage des combinaisons, car même dans une eau à 25° la sensation de  froid peut vite arriver. Tout le monde dans la « grande baignoire » ! Chacun trouve son rythme et doit s’adapter à trois choses nouvelles à gérer : Respiration, vision, locomotion. En apesanteur les corps mutilés retrouvent une aisance incroyable, le poids n’existe plus et tout redevient facile. Quand je dis facile, pas pour tout le monde ! Respirer dans l’eau peut paraître simple, pourtant certains devrons trouver beaucoup de courage et d’énergie pour surmonter cette première épreuve. Tout doucement la magie se produit et chacun se surpasse pour s’approcher, sur la pointe des palmes, du monde du silence. Christophe nous rejoint et l’après midi sera consacrée au premier tour dans le fond de la lagune.  Au fil de la journée les rires laissent place à quelques récits plus noirs, tachés de sang. Se confier, c’est vider son sac, c’est lâcher du lest. Puis les sourires reviennent, l’eau salée est bien celle de la Méditerranée, si c’était des larmes cela se saurait, non ? Devant le coucher de soleil tout le petit monde a les yeux qui brillent… Et si ce n’était pas un rêve et si la vie n’était pas un cauchemar sordide…

Fait de ta vie un rêve et de tes rêves une réalité…

9 éme stage, c’est parti…

25 septembre 2011
Ambiance feutrée du bord, rêve ou réalité. Seul le présent est un cadeau.

Ambiance feutrée du bord, rêve ou réalité. Seul le présent est un cadeau.

Avions à l’heure, vent calme, température douce… Les stagiaires viennent de débarquer au 9éme stage de plongée sous marine Bout de vie.

Ne croyez que je sois blasé car c’est le neuvième stage, non l’émotion est toujours aussi forte. Une semaine où des p’tites sœurs et frères de vie vont partager le parcours à cloche pied d’un sacré Cabochard.

Pour plus de paix et de sérénité la Galiote est déjà au mouillage dans la baie de Santa Manza où l’été  a décidé de jouer les prolongations .La mer à peine ridée, semble faire flotter en apesanteur le bateau qui va accueillir nos argonautes. L’exercice commence, pour rejoindre le bord il faut embarquer sur un pneumatique, pour la plupart c’est une première. 19h nous sommes en place pour une sacrée semaine. Gunther présente son équipe et explique le fonctionnement du bord, fini l’eau courante, l’électricité. La vie sur un bateau pour un urbain est un effort de chaque instant. A mon tour de leur souhaiter la bienvenue et de commencer le démaquisage des idées reçues. L’apéro, moment sacré du bord, est agrémenté par une bande de dauphins.  Comme s’ils avaient compris que le symbole de Bout de vie était le copain de Flipper à la queue coupée continuant à vivre et  sourire. Des dauphins pour commencer la semaine, quel beau cadeau de la vie.

Demain l’ancre sera levée, cap au sud ouest, pour rejoindre l’archipel des îles Lavezzi, mais c’est encore loin. Ce soir certains dormiront les yeux dans les yeux avec les étoiles, comme quoi même malmené par la vie un jour ou l’autre la tempête laisse place au beau temps, il suffit de s’accrocher et d’être patient…

Merci à Eole et Neptune, vous semblez bien clément avec nous…

Prélude du 9éme stage de plongée.

22 septembre 2011

Gunther, le Cousteau allemand.

Gunther, le Cousteau allemand.

Dimanche le 9éme stage de plongée va démarrer. Emmanuelle, Yoann, Audrey, Nathalie, Sylvie, Franck, Évelyne et Gérard vont embarquer sur la Galiote. Un homme hors norme pour les recevoir, Gunther. Un monument de la plongée, mais surtout un baroudeur avec un cœur en or. C’est avec lui que j’ai décidé d’initier les « p’tits frères et sœurs » de vie. Notre travail en tant que moniteur est d’apprendre la plongée à tout le monde, sans exception. Mais hélas cette discipline est devenue une industrie et les « différents » vivent souvent des échecs cuisants car le club ne prend pas le temps… Sur la Galiote, patience, technique, humour et grande écoute sont les clés de cette semaine.

Grâce à lui j’ai appris beaucoup sur la débrouillardise  en mer. Cet homme a des doigts en or et des solutions à tout. Combien de fois je l’ai vu dans des situations incroyables, compresseur en rade, moteur récalcitrant, météo capricieuse. Pas une fois je ne l’ai vu s’agiter, s’énerver… Pendant cette semaine le soir devant un couché de soleil de rêve les stagiaires pourront découvrir des personnages attachants. Rudy et Yovadi seront les cuistots et assistants de la semaine. Christophe sera parmi nous  avec son voilier. De retour d’un tour du monde de plusieurs années en famille, il sera le skipper de la semaine. Sur son Bagatelle il dévoilera les trucs et astuces pour naviguer grâce à la force d’Eole. Gunther pourra raconter ses milliers de plongée aux quatre coins du monde. Eric photographe sous-marin  de renom viendra immortaliser les plongées en eau turquoise. Yann offrira le tour d’hélicoptère au dessus des Bouches de Bonifacio. Enfin le vendredi soir au centre culturel de Porto-Vecchio à 21h les parrains et chanteurs I Mantini nous proposeront un concert avec des chansons inédites de leur prochain album…

Oui je vous rassure la mascotte Jo Zef sera bien présente. Elle ne veut pas louper l’opportunité d’engloutir les mégas repas qui nous seront offerts.

Dans mon deuxième livre j’ai demandé à des personnes que j’apprécie de me faire un témoignage, Gunther s’est livré à cet exercice.

Vielen Dank mein Freund

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Je le connais depuis une quinzaine des années.

Nous fréquentions la même crique avec nos bateaux dans les îles de Lavezzi situées dans le sud de la Corse.

Notre relation se fit progressivement parce qu’il préfère vivre autonome et solitaire.

Narrer toutes les histoires qui ont soudés notre amitié serait trop long car il y en a beaucoup. Avec son caractère souvent insupportable, je me demande pourquoi nous sommes devenus des amis tellement proches.

Une explication possible de ce fait : il a des côtés super sensibles –

Nous avons passés des soirées à discuter comme père et fils.

L’ouverture de son école de plongée a généré des nouvelles occasions de renforcer notre amitié par des échanges de compétences réciproques.

Le succès dans son activité de plongée individuelle lui fourni l’occasion de connaître des personnalités qui l’ont encouragé et apporté l’aide nécessaire pour créer et maintenir son organisation « Bout de vie ».

À partir de ce moment il fait abstraction de sa vie privée pour s’engager de toute sa force dans la réalisation de son but : apporter aux personnes handicapées la volonté et le courage de retrouver une vie normale de tous les jours avec leur différence !

Je n’aurais pas assez de mots pour exprimer mon admiration sur son choix de vie et son engagement permanent concernant « Bout de vie ».

Tous les stages organisés par « Bout de vie » sont gratuit pour les participants grâce aux actions entreprises auprès des différents sponsors.

Je peux certifier un fait : il faut une volonté et un engagement de 300% pour avoir cette réussite.

Depuis sept ans nous réalisons le stage de plongée pour « Bout de vie » sur mon bateau « GALIOTE ». Je suis fier et enthousiasmé d’accompagner cette action énorme de ce « Grand Monsieur » FRANK BRUNO.

Fabien Pietri… Son témoignage…

1 juillet 2011
Zenitude en altitude!!!

Zenitude en altitude!!!

De temps à autre j’aime vous dévoiler quelques pages que vous allez bientôt pouvoir trouver sur mon nouveau livre … Sortie fin février.

Rencontre de Fabien, le fils de ma « Vrai ».

Notre société adore mettre les gens dans des cases, moi je déteste! Ce n’est pas nouveau, vous vous en doutiez !

Ni mon beau-fils, ni un copain, juste un jeune homme qui me plaît de part ses réflexions, de ses analyses sans suivre les moutons.

Dans son travail il venait de vendre un vélo de salle quand quelques phalanges ont voulu tester qui étaient le plus résistant, il confirmera que les dents des pignons déchirent avec soin les chairs… Éclopé à son tour, je voyais en lui un candidat potentiel pour venir rejoindre l’équipe mixte en Argentine… Le reste vous le lirez bientôt…

A la fin du bouquin comme dans le premier j’ai demandé des témoignages, voici le sien…

Cela doit faire dix ans  que je côtoie  Frank, quand je l’ai connu je n’avais que 17 ans. A cette époque-là, je sortais de l’adolescence, j’étais un jeune homme timide, réservé, pas très loquace et un peu introverti dès que je sortais de mon périmètre « famille / amis ».Et je pense, comme beaucoup de personnes à cet âge-là, on se pose de nombreuses questions, on ne sait pas vraiment où l’on va et surtout ce que l’on veut faire, étudier ou travailler, partir ou rester…Moi je rêvais de voyages mais l’inconnu me faisait peur… en aucun cas je n’aurais pu faire ce que Frank a réalisé pour ses 16 ans, un voyage lonely  aux States. Les années qui suivirent, sont des années où l’on débute sa vie d’homme par des choix. Chose que j’avais effectuée avec une ceinture de sécurité car le simple fait de m’imaginer prendre un risque m’effrayait. Malgré cela, ces choix se sont ponctués par des échecs.

Par la suite, à cause et grâce en grande partie à sa fréquentation, à son discours, à son expérience, je me suis décidé à prendre des risques. Risques qui dans un premier temps se sont soldés à nouveau par des échecs… mais avec Frank, j’ai appris le véritable sens du mot « persévérance ». Et aujourd’hui cela me permet depuis quelques temps d’avoir de la réussite dans ma vie.

A travers Frank et son Association j’ai assimilé réellement différentes notions : « se dépasser », « aller au bout des choses », « avoir foi en soi », « l’univers du possible »… J’ai compris que les premières « limites » ne sont pas liées aux handicaps ; les limites sont le propre de l’homme. Avant même d’être confronté aux vrais obstacles, l’homme se met des barrières et se réfugie dans sa peur, peur de ne pas savoir, peur de ne pas pouvoir, peur d’être différent… la peur est un inhibiteur très puissant qui nous empêche très souvent d’oser et de faire le premier pas. J’ai aussi compris que si mon passé avait été fait d’échecs, que si  mon présent est fait de réussites et bien,  que mon avenir sera peut –être fait à nouveau d’échecs. Mais aujourd’hui j’ai assez de recul et acquis assez de maturité pour savoir qu’il faudra apprendre de ces échecs futurs pour évoluer et continuer à avancer.

Je pense être devenu une personne plus autonome, plus ouverte, plus libre et qui a beaucoup plus confiance en soi qu’auparavant même s’il est toujours vrai que «  JO ZEF » est beaucoup plus bavard et moins discret que moi. J’ai eu un parcours scolaire un peu atypique et si j’en suis là aujourd’hui, c’est aussi grâce à toi car il m’a fallu de la volonté pour reprendre mes études après 5 années d’interruption tout en travaillant et celle ci m’a été en partie inculquée à tes côtés car pour moi ce qui te caractérise avant tout, c’est cette détermination inébranlable qui t’habite…

Alors voilà Frank, merci pour ce que tu as fait pour moi, pour ce que tu as pu m’apporter,  ce que tu m’apportes encore  et  ce que tu m’apporteras directement ou indirectement …. Merci pour tout !!!

De tous les moments passés ensemble : randonnées, foot, plongée, trail, voyage… celui que je préfère est celui où l’on se retrouve à la table de ton « Cabochard » devant l’un de tes petits repas exotiques dont tu as les secrets, à parler de tout et de rien, moments synonymes pour moi de « partage », d’ « échange » et de « simplicité ».

Quant à « Bout de Vie », je ne la vois pas comme une association pour personnes handicapées mais plutôt comme « une école de la vie » où l’on n’y apprend les « vraies valeurs »…

On peut entendre dire sur Frank, que c’est un cabochard, un oiseau des mers, un aventurier, un solitaire, ou encore un utopiste…  il est avant tout un homme avec un grand H. Mais la plus jolie comparaison qui ait été faite pour moi, est celle d’une petite fille en Argentine qui me chuchota tout doucement à l’oreille que Frank ressemblait à« un flamant rose » à cause de sa guibole rose.

Les migrations d’un oiseau migrateur… je crois que cela reflète assez bien sa vie !!!

Hasta siempre « Flamingo » !!!

Afectuosamente.

EL NIÑO.

Moteur, silence, on tourne…

23 juin 2011

De gauche à droite Fred Jouve, Isabelle Bres et Olivier Philippe

De gauche à droite: Fred Jouve, Isabelle Bres et Olivier Philippe

Depuis une semaine ma solitude chérie est un poil chamboulée ! Réaliser une aventure est une chose, monter un film, en est une autre. Sur ma « kayakerie » sur le fleuve Yukon bien-sûr j’avais embarqué une caméra étanche avec l’idée de ramener de belles images. Mais chacun son boulot, le fleuve m’avait transformé en forçat de la pagaie et les rushs ramenés étaient de piètre qualité ! Dommage !

Vous savez que je suis un poil têtu et dans l’adversité je ne me laisse jamais abattre. Depuis mon retour du Grand Nord je cherchais une solution pour vous faire rêver quelques instants, au pays de la longue rivière. Un seul dénouement trouver une équipe professionnelle pour réaliser un documentaire sérieux, mais cela a un coût !

Cet hiver je trainais la prothèse pour me rendre dans les Alpes où l’un de mes sponsors me conviait. Le week-end fashion mode avec un rustique un poil Cabochard, cela dénote ! Bref, j’acceptais l’invitation et restais dans mon coin, le seul en t-shirt en plein hiver au milieu de la neige c’est sur que ça attire le styliste en goguette. Je m’adaptais, mais mon monde était  bien loin de ce que je voyais… Pourtant, comme à chaque fois entre une paillette et une coupe de veuve Clicquot que je refusais pour consommer de l’eau de source, je rencontrais quelques personnes très attachantes. Une dame venait à ma rencontre et avait entendu parler de mon Bout de vie, directrice en communication de l’une des plus grandes sociétés au monde dans le milieu de la haute couture, elle semblait toute acquise à ma croisade, elle me laissait sa carte en me promettant de m’aider. Avec mon tact habituelle, je lui précisais que régulièrement on me faisait ce discours mais rare étaient ceux qui tenaient leur promesses…

Entre temps je trouvais une équipe prête à tourner, mais pas du second choix, des grands pros du documentaire. Rendez- vous à Paris et à ma grande surprise ils acceptaient de réaliser le film. Bien-sûr cela avait un cout, car pour l’instant ce reportage serait uniquement diffusé dans les festivals et salles de cinéma, la télé ce sera pour plus tard, si le film marche.

Le budget est en conséquence de la qualité du film et des personnes qui le réaliseront. Le devis me donnait le tournis, je ne voyais pas comment quelqu’un pouvait investir une telle somme pour un inconnu comme moi. Je baissais la garde et décidais d’y renoncer. Pourtant je ruminais et sur mes milliers de kilomètres d’entraînement vélo je pensais, je songeais, je rageais, je cherchais… Et si j’appelais la dame qui m’avait promis. Un mail pas forcément mielleux et moins de trois heures plus tard elle me répondait que sa société financerait la totalité du film. Une seule condition : la prestigieuse marque ne devait jamais apparaître !!! C’était un coup de cœur !!! J’étais séché, scié, estomaqué…

Voilà une bien belle histoire. Depuis le début de la semaine, Isabelle, Fred et Olivier  de 5h du matin à 22h non stop tentent de fixer les vibrations d’un drôle de Cabochard. Ce documentaire est un suivi de mon quotidien. Bivouac au milieu de nul part avec une vie basique, composée de gestes simples : allumer un feu avec une seule allumette, cuisson du pain sur une pierre, cueillette de quelques plantes pour le diner. Rencontre de deux jeunes amputés que j’amènerais plonger ; Stéphanie et Steve raconteront leur incroyable voyage  en Antarctique avec quelques images australes. Retrouvailles de Dume Benassi pour une sortie vélo de « fada ». Départ à fond, sortie en puissance, pour finir comme des dératés… Après-midi kayak avec des confidences de Dume sur sa vie à cloche pied avec bien-sûr une « ramerie » océanique ! Véro se confiera à la caméra, mots justes et émouvants. Plongée dite profonde où je vais décrocher une nasse d’un ami pêcheur au large des îles Bruzzi… Bien-sûr quelques retour sur mon parcours d’homme entier, enfin presque, et bien-sûr les images du Yukon…

Ecrire un livre je ne l’aurais jamais cru, le deuxième arrive bientôt ! Un documentaire, à chaque fois je suis surpris, mais de ce niveau là je ne pensais pas un jour que cela puisse se faire…

Pour ceux qui auraient encore envie de penser que je joue la vedette, le but est simple : Transmettre, encourager, redonner gout à la vie, booster ceux qui n’y croient plus… Je sais de quoi je parle à un moment bien précis j’en faisais partie moi aussi….

Pour conclure et rassurer le fan club de Jo Zef la mascotte, vous allez voir qu’il a  bien sa place dans ce beau film qui sortira en avant première au festival  du film d’aventure Suisse des Diablerets entre le 6 et le 13 aout…

Silence on tourne, clap première…

A pluche.

Week-end corsé pour Valentin…

20 juin 2011

Bout de Vie juin 2011 004

Que c’est court un week-end!                                                                                                                                                                          Valentin et son “body guard” Laurent sont déjà repartis ! Deux petites journées, certes, mais intensives…

Eole grand seigneur a su orchestrer les bouches de Bonifacio si souvent ventilées avec un samedi matin calme et une mer à peine ridée. Le pneumatique paré, nous voilà partis de mon repaire de Corsaire pour le détroit du vent « déventé » !… Sacré joli clin d’œil.

Jaloux de mes coins perdus, je mettais de côté ma devise de sauvage pour dévoiler à nos amis vosgiens des coins d’eaux encore protégés des « autres » ! De criques, en grottes, de fjords en cales nous arrivions dans le repaire des Lavezzi. Au ralenti, nous nous faufilions au milieu des géants de granit. Valentin reconnaissait comme un vieux loup de mer  la crique de la Galiote où il avait partagé son Bout de vie avec d’autres amis eux aussi différents !

D’un coin d’œil je surveille le vent, le contrat est donné, calme ce matin, violent demain…

Magnifique balade ou d’émerveillement en émerveillement nous rejoignons le bord du Cabochard.

Jo Zef la mascotte nous attendait de pied ferme car l’heure du déjeuner était déjà bien avancée. Dans un petit restaurant, réservé rien que pour nous, nous nous régalions de quelques plats énergisants. Emmanuel Coindre, narrait à Valentin ses 8 traversées océaniques à la rame et Laurent Benezech quelques plaquages sévères de All Blacks si redoutés pourtant… La journée n’est pas finie, malgré le sable qui glisse dans la sphère de verre nous essayons de bloquer le sablier ! J’engage mon tout terrain dans une piste en terre qui rappelle à mon « p’tit  neveu de cœur » sa dernière aventure sur le marathon des sables au sud Maroc avec les p’tits suisses de l’association de Carole Lauk courir ensemble. La piste semble mener à nulle part, pourtant je sais qu’au bout de la route défoncée se dresse un beau lac isolé…

Passage par le monastère de la Trinité où une réunion avait lieu. Mélange de paghjela, chant traditionnel religieux en langue corse et hommage très émouvant à un défunt…

Il est temps de renter à l’hôtel pour se préparer au match…

Roselyne et Yan Rocchi ont organisé cette belle soirée. Réunir des champions est toujours un exercice périlleux. Tellement sollicités, leurs venues est toujours un cadeau. Entre jeunes retraités et footballeurs en trêve, l’équipe est solide. Nicolas  Pennettau de Porto-Vecchio, actuel gardien de Valencienne en L1, avait prévu le coup et  offrira son maillot de gardien à notre jeune vosgien, la tenue du match endossé, Valentin donnera le coup d’envoi de la partie. Deux fois trente minutes, entente parfaite sans la moindre anicroche et une victoire courte contre les pompiers de l’extrême sud…

Soirée chant corse et grillade…

Le sable du sablier glisse  toujours à la même vitesse, la nuit fût bonne mais courte. Eole se lâche et met les gaz… Il a compris que cette journée nous mènera sur les bords d’une paisible rivière où les truites sont en quête de moucherons égarés… Valentin s’adonnera au lancé. Quelques rameaux de Népita (Sorte de menthe endémique) dans le sac de notre jeune aventurier et nous voilà déjà à l’aéroport de Figari…

Résumé d’un petit week-end bien sympathique…

Rien ne sert de briller si tu n’éclaires personne…

Remerciement à tout les bénévoles, vous avez été nombreux à œuvrer pour que cette soirée soit magnifique. Roselyne et Yan vous avez été le scintillement des étoiles de ce samedi soir…

Le foot Corse pour un Bout de vie…

5 juin 2011

Pour ceux qui possèdent la TNT ce soir à 18h vous allez pouvoir retrouver, sur le plateau de FR3 Corse Via Stella, un MCSP spécial foot Corse pour un Bout de vie. Yann Rocchi, ancien coéquipier de la JSB où je défendais les cages en 2002-2003, depuis le premier stage de plongée sous-marine de l’association, se mobilise pour offrir le tour d’hélicoptère aux stagiaires. Cette année, à sa propre initiative , il organise le samedi 18 juin à 19h30 un match « Célébrités »- Pompier Corse du sud au stade refait à neuf de Bonifacio. Tous les fonds récoltés iront à Bout de vie.

Cerise sur la gâteau, la fête sera double puisque la région Corse vient d’établir un record national avec trois accessions d’équipe pro : GFCOA en National, le Sporting Club de Bastia en L2 et L’AC Ajaccio en   ligue 1. Les anciens seront là, Paul Orsati, Jean-Luc Ettori, Casagrande … Nicolas Penneteau entre deux saisons avec le club de Valencienne sera aussi présent. Bien-sûr tous les insulaires actuellement en club pro seront de la fête… Du continent, des sportifs viendront aussi accompagné de mes potes Laurent Benezech ancien pilier du XV de France et parrain de cœur de Bout de vie et d’Emmanuel Coindre détenteur de plusieurs records de traversée océanique à la rame. Une sacrée soirée en perspective.

Jean-Luc et Yann seront avec moi sur ce plateau télé animé par Laurent Vitali et Marina Raibaldi. Ettori surnommé : « le chat » a été le gardien référence de ma jeunesse, portier pendant des lustres de l’AS Monaco il fût aussi appelé en équipe de France pour la coupe du monde en Argentine. Ayant grandi à Menton, j’étais fourré dés que je le pouvais au stade Louis II, Jean-Luc était mon idole. Pour l’une des finales de la coupe de France, alors que je n’avais pas 14 ans, je montais seul en train à Paris pour voir les rouges et blancs brandir le trophée de la coupe de France. Le retour à Monaco des vainqueurs fût une fête fantastique. Dans une liesse incroyable j’arrivais à me faufiler pour grimper sur la plateforme où étaient les champions et donner avec beaucoup d’émotion ma casquette au couleur princière à Jean-Luc qui acceptait de la mettre. Dire que j’étais fier était un petit mot…

Les années passeront et sur une invitation du Prince Albert II de Monaco je me retrouvais comme par enchantement dans les vestiaires du stade Louis II. La star team comme le nom l’indique est une équipe de célébrités du monde sportif international et l’unijambiste de surcroît inconnu n’avait pas sa place…

Jean- Luc et Didier Deschamps me prirent à part à l’échauffement 30’ incroyable pour tout amoureux de football, mais je savais que je ne pouvais être titulaire. Non pas sur mes qualités footballistiques, mais parce que l’organisateur voyait d’un mauvais œil qu’un unijambiste puisse défendre la « Star team » ! Dans le breafing Jean-Luc se confiait au Prince qui imposait à l’organisateur ma place dans les cages. Je les coinçais en douce pour les embrasser et les remerciais de pouvoir me permettre de réaliser mon rêve de gosse : Jouer au stade Louis II ! Devant un public tout acquis, puisque mon amputation sur la côte d’azur avait été subie comme un électrochoc pour tous mes amis sportifs, je voyais dans l’arène du stade une infinité de regards familiers…

Vous voyez cette émission télé avec Jean-Luc sera placé sous le signe de l’émotion.

Merci Yann pour ce cadeau extraordinaire. A noter que le coup d’envoi du match sera donné par Valentin jeune stagiaire de Bout de vie qui fera spécialement un déplacement éclair depuis ses Vosges natales.

Donc rendez-vous lundi 6 juin à 18h sur France 3 Corse Via Stella canal TNT 293 ( plusieurs rediffusions ) mais surtout le samedi 18 juin 19h30 au stade de Bonifacio. En plus du match, soirée chant Corse et grillades. Je tenterais de tenir au moins une mi-temps. Jo Zef, ce traître a prévu une grosse valise pour tous les buts que je vais encaisser !!!