L’émotion nous prend en otage, à nous de nous en libérer sans jamais se faire reprendre. Une théorie que j’aime appliquer. En quelques mots je vais essayer de vous dévoiler ma vision le plus froidement possible sans émotion. Elle est une information qui subitement bouleverse notre quotidien, nous en sommes tous les victimes, mais il y a plusieurs catégories, la positive et la négative, les deux d’ailleurs doivent être traitées avec le même égard. Rudyard Kipling dans son très beau poème, Tu seras un homme mon fils, le démontre de très belle manière.
…Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre…
Nous somme bombardés d’informations au quotidien, nous sommes saturés, on ne sait plus que faire. Dans une partie du cerveau se trouve un complexe amygdalien qui va décoder les infos arrivantes, ces noyaux, vont suivant les cas, engendrer des réactions de peurs, d’angoisse… En cas de détérioration de ces amygdales les sujets ne développent pas de méfiance à l’égard de visages non familiers, jugés non fréquentables et indignes de confiance. Une lésion au niveau des amygdales entraine une incapacité d’exprimer ses émotions. S’il y a un serpent devant lui, le patient lésé dira : « je suis censé avoir peur mais je n’ai pas vraiment peur » et il n’aura aucune manifestation somatique de peur.
Ça c’est la partie théorique que je suis en train de potasser, mais c’est la pratique que j’applique au quotidien que j’aimerai vous transmettre. Comme un enseignement scolaire, sportif, artistique et autre nous pouvons apprivoiser et assouplir nos émotions. Une blessure nous met en rage, mais si dans l’instant où cette information arrive nous la décortiquons en lui donnant moins d’importance la colère disparaitra. Si l’on vous a agressé c’est que la personne en face a été blessée, à vous de contourner son énergie négative sans rentrer dans son jeu. Si vous lui répondez par un autre schéma que sa violence cela le bouleversera et s’en suivra autre chose que le conflit. Un torrent contourne toujours une roche en plein milieu de son lit, c’est bon d’être un torrent. L’émotion amoureuse est aussi source de trouble, la personne amoureuse ne dort plus, ne mange plus, elle ne pense plus qu’à son amant, qui lui peut-être sera sur une autre fréquence et la sensation d’injustice sera un abime de douleur. Personne n’appartient à personne ! L’émotion est nécessaire pour nous avertir mais à nous de savoir la canaliser sans lui donner une importance qui n’a pas sa place dans notre quotidien. Aimer ne veut pas dire être esclave, ne pas apprécier un geste d’une tierce personne ne veut pas dire la détester… De ma propre expérience je n’en retiens qu’une seule chose évidente, toutes les émotions que nous subissons dans notre vie sont des explications pour nous guider. Malheurs, bonheurs, ils sont toujours de paires, à nous de les inviter dans notre « Moi » mais ils ne doivent pas prendre toute la place. Un mot violent va affoler vos noyaux amygdaliens à nous de filtrer l’information pour ne pas se laisser submerger. Un apprentissage de respiration sera un premier pas, réduire l’information, nous sommes bombardés de mauvaises nouvelles rarement indispensables, sera le deuxième pas. Le sport et une bonne hygiène de vie rendent notre quotidien facile à nous de rajouter une manière d’accueillir les bonnes et mauvaises émotions sur le même pied !
Bixente Lizarazu est en train de cogiter pour une soirée débat sur ce sujet, vos avis nous intéressent, ils seront précieux.
A pluche !