Osez…

19 avril 2015

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Dans le cadre d’une rencontre nationale des rotaractiens (Rotary pour les 17à 30 ans) ; la lourde tâche d’animer plusieurs ateliers m’a été proposée, l’un d’eux était : Oser entreprendre son propre avenir.

A St Maxime c’était un public de jeunes qui veulent se mettre au service des autres, qui était attentif, c’était une salle comble et attentive à mes mots issus de mes maux. Oser ; tout un programme universel ! Je pourrai résumer en une phrase mon intervention par : Oser ; c’est devenir un vrai « Moi ».

Oser c’est prendre le chemin de l’inconnu, oser c’est refuser l’acquis pour aller vers le nouveau, oser c’est tout simplement être, en oubliant les «Autres » qui pensent pour nous. Notre carcan sociétal a enchainé certain, au totem du qu’en-dira-t-on, le regard des autres devient si important qu’il paralyse celui qui timidement voudrait oser. Mais oser c’est devenir un être libre qui en s’envolant entrainera dans son sillage les « autres » à oser. Le non est déjà dans notre poche, le refus n’est pas un échec, tomber n’est pas bien grave si l’on arrive toujours à se relever. La peur de changement nous pousse à paraitre, l’apparence nous stigmatise pour ne jamais « Être ». Oser pour vivre pleinement, ne jamais attendre l’encouragement de l’autre pour avancer. Quand on prend un nouveau chemin on a le risque de se perdre, mais en y réfléchissant bien c’est seulement que lorsqu’on est perdu que l’on trouve une nouvelle voie, une enrichissante rencontre, attention le connu nous momifie. La même doctrine, la même pensée, la même vie, toute notre existence, sera le seul moyen pour ne pas « devenir ».Ce sera assurément une chute fatale dans l’abysse de la routine assassine. Oui, oser demande une part de folie, une touche d’enfant terrible. Pourquoi ne pas laisser sortir de nous le petit enfant turbulent qui dit ce qu’il pense, qui refuse le dictat du « protocole sociétal ». Faire la révolution pour oser ce n’est pas dresser des barrières, ce n’est pas casser de l’acquis. Faire la révolution pour oser, c’est accepter la voie sacrée de la nouveauté, l’ascension de la différence, devenons tous les explorateurs de notre « Moi » et oser sera la clé d’un avenir juste et lumineux…                                                                                                                           Ensemble osons pour une succession de vies en une seule vie.

Pour conclure je citerai bien volontiers un mot de Mark Twain : Ils ne savaient pas que c’était impossible c’est pour ça qu’ils l’ont fait.

PS : Un grand merci au Rotaract district 1730 pour votre action envers Bout de vie, un chèque de 12 000€ lui a été remis. Une attention particulière pour Auréline qui a su orchestrer ce beau week-end, merci à Isabelle, Louis-Sébastien et à Antoine et Sergine amis depuis si longtemps qu’ils m’ont connu comme bi-péde ! Un grand merci à tous les sourires croisés de cette jeunesse qui m’a rempli d’espoir pour un avenir lumineux…

Un samedi de partage…

2 mai 2012
Oui! C'est bien d'en bas qu'on est parti...

Oui! C'est bien d'en bas qu'on est parti...

Un sponsor, un mécène, un partenaire sont des sociétés qui s’investissent au coté de gars comme moi,  menant une sorte de croisade. Les grandes entreprises misent sur des supports très exposés médiatiquement. Le « Frank Bruno à cloche pied » entouré de copines et de copains dans le même cas, n’est pas forcement le meilleur des moyens pour apporter de la lumière aux investisseurs ! Mais pourtant certains osent le premier pas. Depuis longtemps quelques « taquins » me reprochaient de ne pas être l’ambassadeur d’une société corse… Depuis peu c’est fait, le Groupe Etorri représentant plus de 300 employés soutient Bout de vie. Recevoir d’un côté est magnifique mais je me dois de rendre à mon tour ! Mais comment ? Le coaching sur la découverte de ses limites m’est de plus en plus demandé, en tout logique j’ai proposé en échange une journée aventure découverte. Le leader, Jean-Marc Ettori, m’a en premier lieu présenté à ses assistantes de la maison centrale, une quarantaine de personnes. Par deux fois je suis allé à leur rencontre. D’ailleurs cet échange a été filmé pour l’émission « Midi en France » que vous avez peut-être vu. Mais je trouvais dommage de ne pas pousser l’expérience hors des bureaux et d’un commun accord, une partie des filles ont décidé de tenter une ascension. Le but n’est pas de battre un record de vitesse ou de difficultés mais de souder un groupe pour que les plus forts soutiennent les moins aguerris. Mailing indiquant ceux que les futurs « aventurières» devront impérativement avoir avec eux et un rendez-vous à 8h30 dans un lieu précis. Tout le monde est à l’heure : «  Ca c’est bon ! » On charge les 4X4 pour attaquer une piste en terre qui doit nous mener au pied d’un sentier perdu… Briefing de départ et dans un silence que je préconise nous suivons la sente. Le massif est devant nous, magnifique, royal, nous sommes au-dessus d’une mer de nuages et déjà le vent vient nous rendre visite. Le parcours est accidenté sans pour autant être dangereux, mais le dénivelé vient faucher le groupe. Le programme est simple, toute les 50’ il y aura un arrêt de 10’. Nous traversons les torrents, nous enjambons les arbres déracinés de la dernière tempête et la progression suit son cours. Mais la plus jeune du groupe donne des signes de fatigue, le fort dénivelé lui coupe les jambes, et ce n’est pas un jeu de mot ringard d’unijambiste ! Nous faisons un break, je lui cale ses pieds, et lui donne un peu de nourriture approprié mais je sens en elle une grande détresse. Le plan B : J’ai toujours avec moi quelques petits grigris de contrées boréales. Je sors un flacon d’huile essentielle très secrète et lui en humecte les narines et les tempes. Un petit dialogue « bien à moi » et réaction  immédiate, le mal comme par enchantement s’envole… Nous reprenons notre marche, la forêt a souffert de la dernière tempête et beaucoup de pins gisent. Finalement nous arrivons sur le plateau du massif, le vent est le maître des lieux et les rafales nous crochètent. La Tramontane rend le moment encore plus solennel. Nous dominons les Bouches de Bonifacio mais il serait imprudent de poursuivre sur cette arête, alors nous bifurquons pour retrouver une vieille bergerie abandonnée. Le casse croute sera le bienvenu, on cause de tout, de rien. On me questionne beaucoup sur la souffrance, pourquoi la laisser faire ? N’est-il pas dangereux de ne pas écouter ses douleurs ? Difficile de répondre en si peu de temps pourtant je sens un apaisement quand je diserte les sujets… Il est temps de reprendre la route, mais la journée est loin d’être finie, ce n’est pas une balade mais une journée d’initiation. Infusion d’aiguille de pin vert pour redonner des peps, récit de la géologie du lieu, pourquoi cette plante plus que celle-ci à avoir dans sa besace… je dévoile mon quotidien qui semble « aventure » alors que ce n’est que mon quotidien ! Finir une journée pareille en arrivant sur une route en terre sans avoir dit merci à la montagne me semble déplacé, alors nous nous arrêtons sur les bords d’un torrent pour des exercices de respiration. Être au bord d’une rivière sans y tremper un orteil serait aussi une offense, Je m’isole et m’immerge… Un peu plus bas je vois que la petite équipe goute aux joies du « trempage »…

La journée est finie et je sais que chacun y aura puisé un bout de son histoire, alors les filles (et le seul garçon du groupe !) dés que je rentre de ma balade Arcticorsica on remet ça avec une nuit en bivouac… Chiche ?

Quand solitaire rime avec partage…