Etape du Tour Mondovélo 2011 J-7

4 juillet 2011
Sortie musclée avec mon cousin Stéphane qui était en préparation du Triathlon Ironman de Nice.

Sortie musclée avec mon cousin Stéphane qui était en préparation du Triathlon Ironman de Nice.

Dernière semaine avant l’étape du tour Mondovélo 2011 …

L’année dernière j’étais seul face à moi-même dans l’une des régions les plus isolée et hostile de la planète, cette année je vais pédaler avec 10 000 concurrents des quatre coins du monde ! Depuis mon retour du Yukon j’ai repris la selle pour des entraînements stricts. Je ne suis pas fan de rassemblement, mais une fois sur place, je m’adapterai et je sais que je prendrai du plaisir à pédaler en compagnie.

Depuis 2008 Laurent Benezech parrain de l’association monte une équipe Bout de vie pour participer à l’une des plus prestigieuse course cyclo-sportive du monde. Il est organisateur à 100% et le but est de récolter des fonds pour financer les stages qu’organise l’association. Nous étions 6 en 2008 nous serons 30 coureurs cette année !  Sacré boulot que d’organiser tout ça, bravo. AXA atout cœur et la Fondation la française des jeux sont les mécènes. Pour ceux qui seront sur les bords de la route, nous porterons les maillots blancs FDJ avec le logo Bout de vie…

Dans l’équipe 3 amputés, Jean-Marie Buchot. Amputé d’un bras et abimé sur sa main restante, c’est un phénomène, l’année dernière il a fini dans les 150éme sur 10 000 valides ! Respect, respect !!!

Le deuxième larron sera Dume Benassi, dois-je le présenter ? Amputé de cuisse, il pédale sur une jambe. Pousser, tirer et le tout sur les cols les plus terribles de France : Le col du Télégraphe 1 er Catégorie, le Galibier hors catégorie et après, cerise sur le gâteau les 21 virages de l’Alpe d’Huez !!!

Le troisième vous le lisez en ce moment, un poil têtu et Cabochard, je me suis entrainé sérieusement, un peu moins de 1000km mensuel depuis septembre par tous les temps. Une remarque, la Corse ce n’est pas plat du tout ! J’ai suivi une diététique drastique, avec une nourriture ciblée endurance. Je pèse 3 kilos de moins qu’il y a deux ans et pris de la masse musculaire au niveau des membres inférieurs . Mon nouveau vélo pèse 2 kilos de moins ce qui fera pour les matheux, 5 kilos de moins soit 15 watts X 5= 75 watts de plus d’énergie !!! Ca c’est la théorie !!!

Bref, qui vivra verra… Yakapédaler !!!

Lundi 11 juillet nous serons lâchés à 7h00 pour 109 km, course courte donc qui va demander de la vitesse !!! Pour ma part je vais me caler sur un rythme et je vais essayer de le tenir. La tentation est toujours forte, vouloir suivre un peloton un poil plus fort que soi, ce qui engendre à un moment ou un autre une explosion en vol. Sur l’étape du Ventoux j’ai vu des gars attaquer les premiers cols comme des avions, mais je les ai retrouvés « carbonisés » dans l’ascension du géant de Provence. Apprendre à gérer sa course pour arriver dans les derniers virages avec de l’énergie pour pouvoir se faire plaisir et mettre le feu au poudre… Le final est toujours rempli d’émotion, le public est nombreux et dés qu’il remarque nos « différences », il chante, il encourage, il court à côté…

Un grand merci à Laurent Benezech organisateur qui a fait toute les démarches de recrutement et démarchage auprès de institutions, France Barbé ma webmaster aventure qui habitant la région nous a trouvé un hôtel sur la ligne de départ. A tous les bénévoles d’AXA atout cœur qui feront un point ravitaillement, ce qui nous évitera la pagaille de celui ouvert à tous. Un grand merci à la Fondation la Française Des Jeux avec un petit clin d’œil pour Dalila Helimi qui a toujours su perdre beaucoup de temps avec moi qui ne suis pas un grand champion des papiers. Merci beaucoup, grâce à vous plein de nouveaux arrivants dans la famille Bout de vie pourront profiter de stage d’apprentissage pour une nouvelle vie « différente ».

Rendez-vous sur la route de l’étape du tour Mondovélo 2011…

Encouragement fortement apprécié !!!

Pousser, tirer, pousser, tirer…

La mascotte préfère : Crêper, tartiner, enfourner ! (Soupir)

Fabien Pietri… Son témoignage…

1 juillet 2011
Zenitude en altitude!!!

Zenitude en altitude!!!

De temps à autre j’aime vous dévoiler quelques pages que vous allez bientôt pouvoir trouver sur mon nouveau livre … Sortie fin février.

Rencontre de Fabien, le fils de ma « Vrai ».

Notre société adore mettre les gens dans des cases, moi je déteste! Ce n’est pas nouveau, vous vous en doutiez !

Ni mon beau-fils, ni un copain, juste un jeune homme qui me plaît de part ses réflexions, de ses analyses sans suivre les moutons.

Dans son travail il venait de vendre un vélo de salle quand quelques phalanges ont voulu tester qui étaient le plus résistant, il confirmera que les dents des pignons déchirent avec soin les chairs… Éclopé à son tour, je voyais en lui un candidat potentiel pour venir rejoindre l’équipe mixte en Argentine… Le reste vous le lirez bientôt…

A la fin du bouquin comme dans le premier j’ai demandé des témoignages, voici le sien…

Cela doit faire dix ans  que je côtoie  Frank, quand je l’ai connu je n’avais que 17 ans. A cette époque-là, je sortais de l’adolescence, j’étais un jeune homme timide, réservé, pas très loquace et un peu introverti dès que je sortais de mon périmètre « famille / amis ».Et je pense, comme beaucoup de personnes à cet âge-là, on se pose de nombreuses questions, on ne sait pas vraiment où l’on va et surtout ce que l’on veut faire, étudier ou travailler, partir ou rester…Moi je rêvais de voyages mais l’inconnu me faisait peur… en aucun cas je n’aurais pu faire ce que Frank a réalisé pour ses 16 ans, un voyage lonely  aux States. Les années qui suivirent, sont des années où l’on débute sa vie d’homme par des choix. Chose que j’avais effectuée avec une ceinture de sécurité car le simple fait de m’imaginer prendre un risque m’effrayait. Malgré cela, ces choix se sont ponctués par des échecs.

Par la suite, à cause et grâce en grande partie à sa fréquentation, à son discours, à son expérience, je me suis décidé à prendre des risques. Risques qui dans un premier temps se sont soldés à nouveau par des échecs… mais avec Frank, j’ai appris le véritable sens du mot « persévérance ». Et aujourd’hui cela me permet depuis quelques temps d’avoir de la réussite dans ma vie.

A travers Frank et son Association j’ai assimilé réellement différentes notions : « se dépasser », « aller au bout des choses », « avoir foi en soi », « l’univers du possible »… J’ai compris que les premières « limites » ne sont pas liées aux handicaps ; les limites sont le propre de l’homme. Avant même d’être confronté aux vrais obstacles, l’homme se met des barrières et se réfugie dans sa peur, peur de ne pas savoir, peur de ne pas pouvoir, peur d’être différent… la peur est un inhibiteur très puissant qui nous empêche très souvent d’oser et de faire le premier pas. J’ai aussi compris que si mon passé avait été fait d’échecs, que si  mon présent est fait de réussites et bien,  que mon avenir sera peut –être fait à nouveau d’échecs. Mais aujourd’hui j’ai assez de recul et acquis assez de maturité pour savoir qu’il faudra apprendre de ces échecs futurs pour évoluer et continuer à avancer.

Je pense être devenu une personne plus autonome, plus ouverte, plus libre et qui a beaucoup plus confiance en soi qu’auparavant même s’il est toujours vrai que «  JO ZEF » est beaucoup plus bavard et moins discret que moi. J’ai eu un parcours scolaire un peu atypique et si j’en suis là aujourd’hui, c’est aussi grâce à toi car il m’a fallu de la volonté pour reprendre mes études après 5 années d’interruption tout en travaillant et celle ci m’a été en partie inculquée à tes côtés car pour moi ce qui te caractérise avant tout, c’est cette détermination inébranlable qui t’habite…

Alors voilà Frank, merci pour ce que tu as fait pour moi, pour ce que tu as pu m’apporter,  ce que tu m’apportes encore  et  ce que tu m’apporteras directement ou indirectement …. Merci pour tout !!!

De tous les moments passés ensemble : randonnées, foot, plongée, trail, voyage… celui que je préfère est celui où l’on se retrouve à la table de ton « Cabochard » devant l’un de tes petits repas exotiques dont tu as les secrets, à parler de tout et de rien, moments synonymes pour moi de « partage », d’ « échange » et de « simplicité ».

Quant à « Bout de Vie », je ne la vois pas comme une association pour personnes handicapées mais plutôt comme « une école de la vie » où l’on n’y apprend les « vraies valeurs »…

On peut entendre dire sur Frank, que c’est un cabochard, un oiseau des mers, un aventurier, un solitaire, ou encore un utopiste…  il est avant tout un homme avec un grand H. Mais la plus jolie comparaison qui ait été faite pour moi, est celle d’une petite fille en Argentine qui me chuchota tout doucement à l’oreille que Frank ressemblait à« un flamant rose » à cause de sa guibole rose.

Les migrations d’un oiseau migrateur… je crois que cela reflète assez bien sa vie !!!

Hasta siempre « Flamingo » !!!

Afectuosamente.

EL NIÑO.

Moteur, silence, on tourne…

23 juin 2011

De gauche à droite Fred Jouve, Isabelle Bres et Olivier Philippe

De gauche à droite: Fred Jouve, Isabelle Bres et Olivier Philippe

Depuis une semaine ma solitude chérie est un poil chamboulée ! Réaliser une aventure est une chose, monter un film, en est une autre. Sur ma « kayakerie » sur le fleuve Yukon bien-sûr j’avais embarqué une caméra étanche avec l’idée de ramener de belles images. Mais chacun son boulot, le fleuve m’avait transformé en forçat de la pagaie et les rushs ramenés étaient de piètre qualité ! Dommage !

Vous savez que je suis un poil têtu et dans l’adversité je ne me laisse jamais abattre. Depuis mon retour du Grand Nord je cherchais une solution pour vous faire rêver quelques instants, au pays de la longue rivière. Un seul dénouement trouver une équipe professionnelle pour réaliser un documentaire sérieux, mais cela a un coût !

Cet hiver je trainais la prothèse pour me rendre dans les Alpes où l’un de mes sponsors me conviait. Le week-end fashion mode avec un rustique un poil Cabochard, cela dénote ! Bref, j’acceptais l’invitation et restais dans mon coin, le seul en t-shirt en plein hiver au milieu de la neige c’est sur que ça attire le styliste en goguette. Je m’adaptais, mais mon monde était  bien loin de ce que je voyais… Pourtant, comme à chaque fois entre une paillette et une coupe de veuve Clicquot que je refusais pour consommer de l’eau de source, je rencontrais quelques personnes très attachantes. Une dame venait à ma rencontre et avait entendu parler de mon Bout de vie, directrice en communication de l’une des plus grandes sociétés au monde dans le milieu de la haute couture, elle semblait toute acquise à ma croisade, elle me laissait sa carte en me promettant de m’aider. Avec mon tact habituelle, je lui précisais que régulièrement on me faisait ce discours mais rare étaient ceux qui tenaient leur promesses…

Entre temps je trouvais une équipe prête à tourner, mais pas du second choix, des grands pros du documentaire. Rendez- vous à Paris et à ma grande surprise ils acceptaient de réaliser le film. Bien-sûr cela avait un cout, car pour l’instant ce reportage serait uniquement diffusé dans les festivals et salles de cinéma, la télé ce sera pour plus tard, si le film marche.

Le budget est en conséquence de la qualité du film et des personnes qui le réaliseront. Le devis me donnait le tournis, je ne voyais pas comment quelqu’un pouvait investir une telle somme pour un inconnu comme moi. Je baissais la garde et décidais d’y renoncer. Pourtant je ruminais et sur mes milliers de kilomètres d’entraînement vélo je pensais, je songeais, je rageais, je cherchais… Et si j’appelais la dame qui m’avait promis. Un mail pas forcément mielleux et moins de trois heures plus tard elle me répondait que sa société financerait la totalité du film. Une seule condition : la prestigieuse marque ne devait jamais apparaître !!! C’était un coup de cœur !!! J’étais séché, scié, estomaqué…

Voilà une bien belle histoire. Depuis le début de la semaine, Isabelle, Fred et Olivier  de 5h du matin à 22h non stop tentent de fixer les vibrations d’un drôle de Cabochard. Ce documentaire est un suivi de mon quotidien. Bivouac au milieu de nul part avec une vie basique, composée de gestes simples : allumer un feu avec une seule allumette, cuisson du pain sur une pierre, cueillette de quelques plantes pour le diner. Rencontre de deux jeunes amputés que j’amènerais plonger ; Stéphanie et Steve raconteront leur incroyable voyage  en Antarctique avec quelques images australes. Retrouvailles de Dume Benassi pour une sortie vélo de « fada ». Départ à fond, sortie en puissance, pour finir comme des dératés… Après-midi kayak avec des confidences de Dume sur sa vie à cloche pied avec bien-sûr une « ramerie » océanique ! Véro se confiera à la caméra, mots justes et émouvants. Plongée dite profonde où je vais décrocher une nasse d’un ami pêcheur au large des îles Bruzzi… Bien-sûr quelques retour sur mon parcours d’homme entier, enfin presque, et bien-sûr les images du Yukon…

Ecrire un livre je ne l’aurais jamais cru, le deuxième arrive bientôt ! Un documentaire, à chaque fois je suis surpris, mais de ce niveau là je ne pensais pas un jour que cela puisse se faire…

Pour ceux qui auraient encore envie de penser que je joue la vedette, le but est simple : Transmettre, encourager, redonner gout à la vie, booster ceux qui n’y croient plus… Je sais de quoi je parle à un moment bien précis j’en faisais partie moi aussi….

Pour conclure et rassurer le fan club de Jo Zef la mascotte, vous allez voir qu’il a  bien sa place dans ce beau film qui sortira en avant première au festival  du film d’aventure Suisse des Diablerets entre le 6 et le 13 aout…

Silence on tourne, clap première…

A pluche.

Week-end corsé pour Valentin…

20 juin 2011

Bout de Vie juin 2011 004

Que c’est court un week-end!                                                                                                                                                                          Valentin et son “body guard” Laurent sont déjà repartis ! Deux petites journées, certes, mais intensives…

Eole grand seigneur a su orchestrer les bouches de Bonifacio si souvent ventilées avec un samedi matin calme et une mer à peine ridée. Le pneumatique paré, nous voilà partis de mon repaire de Corsaire pour le détroit du vent « déventé » !… Sacré joli clin d’œil.

Jaloux de mes coins perdus, je mettais de côté ma devise de sauvage pour dévoiler à nos amis vosgiens des coins d’eaux encore protégés des « autres » ! De criques, en grottes, de fjords en cales nous arrivions dans le repaire des Lavezzi. Au ralenti, nous nous faufilions au milieu des géants de granit. Valentin reconnaissait comme un vieux loup de mer  la crique de la Galiote où il avait partagé son Bout de vie avec d’autres amis eux aussi différents !

D’un coin d’œil je surveille le vent, le contrat est donné, calme ce matin, violent demain…

Magnifique balade ou d’émerveillement en émerveillement nous rejoignons le bord du Cabochard.

Jo Zef la mascotte nous attendait de pied ferme car l’heure du déjeuner était déjà bien avancée. Dans un petit restaurant, réservé rien que pour nous, nous nous régalions de quelques plats énergisants. Emmanuel Coindre, narrait à Valentin ses 8 traversées océaniques à la rame et Laurent Benezech quelques plaquages sévères de All Blacks si redoutés pourtant… La journée n’est pas finie, malgré le sable qui glisse dans la sphère de verre nous essayons de bloquer le sablier ! J’engage mon tout terrain dans une piste en terre qui rappelle à mon « p’tit  neveu de cœur » sa dernière aventure sur le marathon des sables au sud Maroc avec les p’tits suisses de l’association de Carole Lauk courir ensemble. La piste semble mener à nulle part, pourtant je sais qu’au bout de la route défoncée se dresse un beau lac isolé…

Passage par le monastère de la Trinité où une réunion avait lieu. Mélange de paghjela, chant traditionnel religieux en langue corse et hommage très émouvant à un défunt…

Il est temps de renter à l’hôtel pour se préparer au match…

Roselyne et Yan Rocchi ont organisé cette belle soirée. Réunir des champions est toujours un exercice périlleux. Tellement sollicités, leurs venues est toujours un cadeau. Entre jeunes retraités et footballeurs en trêve, l’équipe est solide. Nicolas  Pennettau de Porto-Vecchio, actuel gardien de Valencienne en L1, avait prévu le coup et  offrira son maillot de gardien à notre jeune vosgien, la tenue du match endossé, Valentin donnera le coup d’envoi de la partie. Deux fois trente minutes, entente parfaite sans la moindre anicroche et une victoire courte contre les pompiers de l’extrême sud…

Soirée chant corse et grillade…

Le sable du sablier glisse  toujours à la même vitesse, la nuit fût bonne mais courte. Eole se lâche et met les gaz… Il a compris que cette journée nous mènera sur les bords d’une paisible rivière où les truites sont en quête de moucherons égarés… Valentin s’adonnera au lancé. Quelques rameaux de Népita (Sorte de menthe endémique) dans le sac de notre jeune aventurier et nous voilà déjà à l’aéroport de Figari…

Résumé d’un petit week-end bien sympathique…

Rien ne sert de briller si tu n’éclaires personne…

Remerciement à tout les bénévoles, vous avez été nombreux à œuvrer pour que cette soirée soit magnifique. Roselyne et Yan vous avez été le scintillement des étoiles de ce samedi soir…

Le foot Corse pour un Bout de vie…

5 juin 2011

Pour ceux qui possèdent la TNT ce soir à 18h vous allez pouvoir retrouver, sur le plateau de FR3 Corse Via Stella, un MCSP spécial foot Corse pour un Bout de vie. Yann Rocchi, ancien coéquipier de la JSB où je défendais les cages en 2002-2003, depuis le premier stage de plongée sous-marine de l’association, se mobilise pour offrir le tour d’hélicoptère aux stagiaires. Cette année, à sa propre initiative , il organise le samedi 18 juin à 19h30 un match « Célébrités »- Pompier Corse du sud au stade refait à neuf de Bonifacio. Tous les fonds récoltés iront à Bout de vie.

Cerise sur la gâteau, la fête sera double puisque la région Corse vient d’établir un record national avec trois accessions d’équipe pro : GFCOA en National, le Sporting Club de Bastia en L2 et L’AC Ajaccio en   ligue 1. Les anciens seront là, Paul Orsati, Jean-Luc Ettori, Casagrande … Nicolas Penneteau entre deux saisons avec le club de Valencienne sera aussi présent. Bien-sûr tous les insulaires actuellement en club pro seront de la fête… Du continent, des sportifs viendront aussi accompagné de mes potes Laurent Benezech ancien pilier du XV de France et parrain de cœur de Bout de vie et d’Emmanuel Coindre détenteur de plusieurs records de traversée océanique à la rame. Une sacrée soirée en perspective.

Jean-Luc et Yann seront avec moi sur ce plateau télé animé par Laurent Vitali et Marina Raibaldi. Ettori surnommé : « le chat » a été le gardien référence de ma jeunesse, portier pendant des lustres de l’AS Monaco il fût aussi appelé en équipe de France pour la coupe du monde en Argentine. Ayant grandi à Menton, j’étais fourré dés que je le pouvais au stade Louis II, Jean-Luc était mon idole. Pour l’une des finales de la coupe de France, alors que je n’avais pas 14 ans, je montais seul en train à Paris pour voir les rouges et blancs brandir le trophée de la coupe de France. Le retour à Monaco des vainqueurs fût une fête fantastique. Dans une liesse incroyable j’arrivais à me faufiler pour grimper sur la plateforme où étaient les champions et donner avec beaucoup d’émotion ma casquette au couleur princière à Jean-Luc qui acceptait de la mettre. Dire que j’étais fier était un petit mot…

Les années passeront et sur une invitation du Prince Albert II de Monaco je me retrouvais comme par enchantement dans les vestiaires du stade Louis II. La star team comme le nom l’indique est une équipe de célébrités du monde sportif international et l’unijambiste de surcroît inconnu n’avait pas sa place…

Jean- Luc et Didier Deschamps me prirent à part à l’échauffement 30’ incroyable pour tout amoureux de football, mais je savais que je ne pouvais être titulaire. Non pas sur mes qualités footballistiques, mais parce que l’organisateur voyait d’un mauvais œil qu’un unijambiste puisse défendre la « Star team » ! Dans le breafing Jean-Luc se confiait au Prince qui imposait à l’organisateur ma place dans les cages. Je les coinçais en douce pour les embrasser et les remerciais de pouvoir me permettre de réaliser mon rêve de gosse : Jouer au stade Louis II ! Devant un public tout acquis, puisque mon amputation sur la côte d’azur avait été subie comme un électrochoc pour tous mes amis sportifs, je voyais dans l’arène du stade une infinité de regards familiers…

Vous voyez cette émission télé avec Jean-Luc sera placé sous le signe de l’émotion.

Merci Yann pour ce cadeau extraordinaire. A noter que le coup d’envoi du match sera donné par Valentin jeune stagiaire de Bout de vie qui fera spécialement un déplacement éclair depuis ses Vosges natales.

Donc rendez-vous lundi 6 juin à 18h sur France 3 Corse Via Stella canal TNT 293 ( plusieurs rediffusions ) mais surtout le samedi 18 juin 19h30 au stade de Bonifacio. En plus du match, soirée chant Corse et grillades. Je tenterais de tenir au moins une mi-temps. Jo Zef, ce traître a prévu une grosse valise pour tous les buts que je vais encaisser !!!

Les dessous du stage de plongée Bout de vie…

30 mai 2011
Plateforme de départ en plongée qui se transformera en table de repas...

Plateforme de départ en plongée qui se transformera en table de repas...

Le neuvième stage de plongée sous-marine Bout de vie est  complet, plus de filles que de garçons tout un programme… Dernière semaine de septembre 2011.

Cette année la fondation Lemarchand Nature et Découverte, la Fondation Française des Jeux et AXA atout cœur seront les mécènes de la semaine, à souligner que l’amical des pompiers de Corse du sud offriront, comme depuis le premier stage, le tour d’hélicoptère  au dessus des Bouches de Bonifacio. La soirée de clôture sera faîte au magnifique amphithéâtre du centre culturel de Porto-Vecchio avec les fidèles parrains de l’association Daniel et José du groupe I Mantini et d’autres surprises  (vendredi 30 septembre20H30).

Mais je voulais revenir sur le stage en lui-même. Cette année je me suis encore fait remarquer en refusant de m’affilier à la FFH. Une grande fondation en relation avec la fédé précitée, voulait épauler Bout de vie avec une affiliation à la Fédération Française Handisport !

Pourquoi autant d’entêment de ma part pour refuser ce financement facile?

Ce stage n’est pas du tout adapté pour le handicap, le bateau est une vedette de 20 mètres où rien n’est étudié pour un public différent. Ayant eu mon accident à 18 ans issu d’une famille de plongeur le bateau de l’école n’en fût jamais adapté, c’est moi qui m’y suis adapté.

Pendant cette semaine de mer dans l’archipel des îles Lavezzi, les stagiaires vont devoir découvrir de nouvelles limites. Depuis 8 ans que j’organise ce style de stage je vois et revois les mêmes craintes au départ. Les questions sont toujours identiques : Comment vais-je prendre ma douche ? Mais les toilettes sont très étriquées, je n’ai jamais osé marcher avec mes prothèses sans mes chaussures et l’éternel:  » je n’ai jamais fait de plongée »!

Et oui ici c’est un vrai bateau de bois que l’on respecte, donc pieds nus. Le handicap n’existe plus, chacun doit se débrouiller pour former une belle équipe de vrais marins plongeurs. Avec Gunther et Christophe nous donnons des clés aux stagiaires, pour qu’ils deviennent au plus vite autonomes. De l’amputé tout frais à celui de 20 ans la semaine est révélatrice. Nous n’avons pas de diplôme dit spécifique handicap. Gunther enseigne la plongée depuis plus de 40 ans, moi je suis le premier professionnel de la plongée en France avec une patte en moins 30 ans d’expérience et Christophe prof de voile revient d’un tour du monde à la voile de 11ans en famille avec un niveau 4 de plongée. Vous voyez pas besoin d’autre que nos qualificatif de prof, patience et expérience sont nos alliées pour une semaine magnifique de découverte.

A bord tout le monde est en maillot de bain, à tour de rôle chacun  se dévoilent et découvrent une nouvelle vie. Une discipline de fer est de rigueur à bord, 15 personnes sur un bateau de 20 mètres cela demande de l’organisation. Restriction d’eau douce, ranger son matériel et surtout anticiper les situations. On n’assiste personne, on propose des solutions…

Vous voyez, rien à voir avec les stages pour handis. Attention je ne bastonne pas ces associations mais Bout de vie se démarque en étant juste différente.

Bien sûr quand des personnes en fauteuil demandent de venir je ne peux les recevoir, mais jusqu’à présent des amputés doubles fémoraux ont participé au stage sans leur fauteuil et ont su se délecter de cette semaine d’initiation. Demander à Neeta et Valentin !

Bien sûr on ne traite que l’amputé, car il m’est plus facile de parler de ce que j’ai vécu et que je vis chaque jour. Je me réjouis de cette future semaine où avec toute l’équipe Bout de vie on vous donnera toutes les clés pour une vraie aventure avec un sacré Cabochard que je crois être.

Pour ceux qui ont des questions, sur le forum Bout de vie, il y  a un post spécial de témoignage d’anciens stagiaires et par le biais de ce billet je vous laisse le soin de suggérer vos questions aux anciens stagiaires…

Bonne bullade…

Trail de Lozère 2011, pour un Bout de vie…

20 mai 2011

Le trail de Lozère depuis trois ans reverse un euro à Bout de vie pour chaque concurrent inscrit.

Mais comment de la Corse à Chanac la connexion fût possible ?

En 2008 je défendais  notre cause dans l’émission de Jean-Jacques Bourdin sur les ondes de RMC. La famille Miquel passionné par le sport d’endurance avait accroché à mon récit de traversée du Groenland. Magie du net il trouvait les coordonnées de Bout de vie et m’invitait pour donner une conférence sur le dépassement de soi la veille de la course. En accord avec l’équipe des  Salta Bartas, association qui organise la course, ils décidaient d’un accord commun de reverser un euro par concurrent inscrit…

Petit village très chaleureux situé en pleine nature, chaque année, 500 coureurs des bois viennent s‘affronter pacifiquement sur les sentiers perchés de la belle Lozère.  Pas trop loin de là se trouve le centre de Montrodat qui est un établissement accueillant la jeunesse dites « handicapées ». Bien sûr je ne pouvais passer dans la région sans m’y arrêter. Un moment très touchant avec des jeunes pleins d’énergie positive.

L’année dernière Marianne Chapuisat avait été la conférencière d’avant course, quelques sommets au-delà des 8000 MTS d’altitudes avait conquis les athlètes venu en masse, cette année j’ai mis la barre haute pour Thierry Corbalan qui a réalisé la traversée des Bouches de Bonifacio A/R  en mono palme tout en étant amputé des deux bras. Il va devoir s’improviser conférencier…

Dimanche matin sur la commune de Chanac en Lozère 500 concurrents vont s’élancer pour un Bout de vie…

Info pratique :

Parcours et Horaires
– Le départ et l’arrivée du Lozère Trail ont lieu le dimanche 22 mai devant la salle polyvalente de Chanac. Le départ ayant lieu à 8h30
– Le LOZERE TRAIL est une épreuve qui se compose de deux courses respectivement longues d’environ 43,5 km et 22 km pour un dénivelé positif de 2300 m et 900 m (et autant en négatif).
– Les deux courses ont un départ commun à 8h30, le choix définitif de la distance peut être effectué au ravitaillement du 14ème km
.

Merci Philippe et salutation sportive à tout ton clan.

Décathlon embauche son premier jeune adhérent de Bout de vie…

4 mai 2011

L’année dernière à cette époque je rencontrais entre deux avions, Eric Dupont, l’un des manager de la marque Oxylane (Décathlon). Un bon feeling s’installa de suite entre nous et l’idée d’avancer ensemble semblait tout tracé.

Dans la semaine qui suivait notre rencontre, la fameuse firme offrait le package du parfait aventurier aux 6 jeunes de l’association qui allaient pagayer avec moi sur le début du fleuve Yukon. Après mon retour du Grand Nord, le 8éme stage de plongée Bout de vie commençait, et comme promis il faisait un bref aller/retour pour se rendre compte du travail de l’association.

Dans un premier temps, il s’était orienté sur le financement du stage, mais la fondation Décathlon ne subvient pas à ce style de manifestation. De mon côté j’avais reçu le soutien de 3 fondations que je peux enfin citer maintenant, puisque les contrats ont été signés. (Fondation Nature et Découverte, AXA atout cœur et la Fondation la Française des jeux) L’avenir de bout de vie était assuré et pour cette année il me semblait déplacé d’insister avec la fondation Décathlon. Éric eut une super idée, embaucher des jeunes adhérents amputés dans les divers magasins répartis en France…

Rémi qui a participé à pas mal d’activités de l’association est  depuis l’année dernière, majeur. Pour financer ses études, il désirerait trouver un job qui puisse aussi le faire déboucher sur un futur emploi.

Son CV me fût remis pour que je le transmettes à Éric. Je vous rappelle qu’il n’est pas du tout chargé du personnel et que son poste est l’achat des textiles pour alimenter tous les magasins en Europe.

Mais Éric prit son temps et appela Rémi pour un entretien, la classe !

Ensuite, Rémi eut son premier rendez- vous avec la directrice du Décathlon Auxerre, puis un deuxième avec le chef de secteur. A mon tour je m’entretenais avec la « boss » pour répondre à une « inquiétude » ! Rémi arrivera-t’il à tenir debout toute une journée pour conseiller les acheteurs ? Je rassurais la jeune femme et lui garantissait que Rémi avait la rage de vivre et que je le considérais comme un petit frère et de part ce fait je m’engageais sur sa performance de son futur emploi. A partir du 1er juillet mon jeune protégé sera un « Décathlonien » …

Je suis très heureux de ce premier emploi créé. Si de votre côté vous êtes passionnés de sport, jeunes amputés, envoyez un CV à Bout de vie et nous ferons le nécessaire. Attention, ce n’est pas un passe-droit, bien au contraire. Votre CV sera juste remis, à la bonne personne au bon endroit. Si votre profil convient il sera retenu…

Petit à petit Bout de vie se diversifie et j’en suis ravi.

Le Pole Nord à pied…

28 avril 2011

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Dans mon dernier billet, je vous mettais en lien le film de la traversée du Groenland, mais avant d’en arriver à ce pari fou, j’avais été invité à rejoindre une équipe russe…

Victor Boyarski, figure emblématique du monde polaire n’avait pas  hésité un seul instant à m’accepter dans son équipe. Une base dérivante au nom de Barnéo est installée sur la banquise à quelques degrés du pôle nord, camp scientifique, mais qui est le départ de pas mal d’expédition qui tente de rejoindre la latitude 90° Nord. Je me joignais à Victor Serov et Vadim Vasiliev. Moins de 90 jours avant je venais de traverser l’Atlantique à la rame, je n’avais pas repris tout les kilos perdus, mais je  tentais ma chance avec  cette opportunité incroyable. Arrivé au Svalbard le décor était planté, entre iceberg et banquise ce lieu est une terre fascinante  de glace…

Durant cette montée, des images ont été tournées et un film monté, mais jamais diffusées, comme je suis en plein classement des rushs de mes expéditions pour un beau projet de documentaire qui voit enfin le jour, voici en exclu pour vous, ma balade au Pôle Nord.

Bistra bistra… (Vite vite) en russe…

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Corsaire des glaces: Le film

25 avril 2011

En 2007 je m’élançais  dans une première, tenter la traversée de l’Inlandsis Groenlandais à pied !!! Déjà fait par des bipédes mais pas par un corsaire un poil Cabochard!!!

Je me demandais pourquoi aucune personne handicapée n’avait, ne serait-ce qu’en partie, tentée cette traversée polaire !

Nicolas Dubreuil avait constitué une équipe atypique, Hogan Beernart, venait de se remettre d’une lourde chute d’un arbre, ses vertèbres bien que brisées, s’était échappé du pire, Serge Bogros habitué des expéditions polaires venait de subir un pontage cardiaque. Niko lui voulait porter ce projet pour promouvoir la cause de la « différence ». Deux ans auparavant il était passé à travers la banquise et avait commencé à geler, les médecins lui avaient prédit l’amputation de ses mains et pieds…Sa bonne étoile et les miracles de la médecine lui ont évité de prendre l’adhésion Bout de vie !!!

Parti de Kangerlussuaq cote Ouest du Groenland nous devions être héliportés en haut de la calotte, mais l’hélico quelques jours avant notre arrivée devait s’abimer dans les glaces ! Plutôt que d’abandonner nous prenions la décision un peu folle de gravir les 2000 mts de dénivelé de la langue du glacier. Grimper, muni de nos traineaux pesant 120 kilos pièces, devait se relever d’un travail de gladiateur, les crevasses à multiples reprises nous tendaient des pièges, chacun d’entre nous devions  détecter les gouffres qui auraient pu être nos sarcophages. Hogan a failli y perdre sa vie d’ailleurs…

Au bout de 4 jours, Serge jetait l’éponge, un petit avion pouvait encore nous rejoindre et le rapatrier, pour nous trois nous attaquions cette croisade blanche…

Pendant 34 jours nous avons erré sur l’un des endroits le plus désertique du monde, rien n’y vit car tout y meurt. .. Mon moignon m’a fait souffrir en plus des gelures,  mais la volonté et la détermination m’ont permis de réaliser ce rêve incroyable. Niko s’est révélé comme  un frangin d’ailleurs depuis nous aimons nous appeler : Frères de glace.

Alors que tout allait mal pour moi, venu de nul part, un bruant des neiges est venu se poser sur ma pulka, un signe d’espoir qui m’a permis de continuer.

Ce film n’est pas mixé et ne fût pratiquement jamais diffusé dans son intégralité, donc pour vous en toute intimité je vous amène au pays des trolls des neiges,( les Kilitoqs.)

Mon livre Bout de vie édition Arthaud retrace aussi cette épopée.

Un grand coup de chapeau à Nicolas Dubreuil qui  a pris beaucoup de risque pour filmer, dans certaines séquences la température était inférieure à -45° !!!

Marche et rêve…