Echappées Belles en Corse et le Cabochard !

14 mai 2012

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Improviser, s’adapter, décortiquer, anticiper, partager… Je viens de m’engager pour  l’émission « Échappées belles » en Corse. Depuis deux mois j’ai accepté ce rôle de fixeur qui est le terme technique de la personne qui connait le terrain, les autochtones et qui donne des idées de sujet au réalisateur. Un sacré programme qui surcharge en plus de ma préparation mon emploi du temps assez « riche » !

J’avais donné une longue liste de personnages attachants, passionnés que j’ai l’habitude de croiser, mais le casting est drastique et le choix difficile. Pour vous plonger dans ce tournage voilà le synopsis que nous avons peaufiné.                                                                                                                                                              Une arrivée de  Sophie à la voile à Bonifacio avec Christophe, je récupère les amarres du bateau et accueil l’animatrice, nous buvons un café sur la terrasse du Centre Nautique et je dévoile quelques bout de ma vie, Paul et Alain retourne de la pêche, amis de longue date, j’aime bien les chambrer malgré leurs aspects patibulaires ! Toute en démaillant leurs filets nous découvrons leur pêche et évoquerons quelques souvenirs de tempêtes, naufrages et autres récits salés. Puis nous baladerons dans la ville à la rencontre de quelques légendes homériques sur la ville des « Lestrygons ». Visite à l’école primaire de la ville qui domine les Bouches de Bonifacio, Eric le directeur nous amènera dans la classe d’Andréa qui donne des cours de langue corse. Un joli coup d’œil depuis la classe des CM2 d’où l’on peu voir le majestueux détroit. Direction le Cabochard pour une présentation de mon confident en bois. Derrière nous le massif de Cagna, Sophie croit savoir que je vais régulièrement m’y refugier, un bref passage chez mon pote Martial qui nous conseillera sur les fromages et charcuterie du jour et  partons pour l’aventure. Tout au long de notre marche nous en profiterons pour ramasser des plantes et herbes qui amélioreront le casse-croute. J’initie la jeune femme à l’allumage d’un feu en toute sécurité et lui dévoilerai quelques trucs et astuces de vie en autarcie dans la forêt. Cuisson du pain sur une pierre, baignade en torrent et découverte de vestiges très anciens. Mais la Corse c’est la mer, alors nous irons nous immerger dans les entrailles de la Méditerranée. Plongée au pied d’une tour Génoise où nous interpellerons Olivier agent du parc marin international qui expliquera le fonctionnement de cet espace protégé. A notre retour  nous croiserons Marco, un pote apnéiste qui est un grand champion. Il nous expliquera sa passion et nous le suivrons dans sa quête de grand bleu… La Corse c’est aussi l’humour et sa « macagna », Daniel et José du groupe I Mantini savent mettre en chansons tous les paradoxes et contradictions de notre belle île un poil susceptible, juste un poil !!! Voila la partie qui m’a été demandé mais l’équipe continuera pour monter un documentaire de 90’ qui sera diffusé le 9 juin à 20h35 sur France 5. Remarquez bien qu’il n’est pas mentionné mon « unijambité » ! Pourquoi en parler, les images dévoileront au fil du reportage ma différence, pas plus que ma légère calvitie, mon bon caractère et ma passion pour la vie mode « salvaticu » (sauvage)…

Pour le fan club de la mascotte Jo Zef, je suis sur qu’elle va vous réserver une petite apparition…

A pluche.

Juste avant le dixiéme stage de plongée…

11 mai 2012

Ma différence c'est ma force.

Ma différence c'est ma force.

Dans quinze jours le 10éme stage de plongée Bout de Vie aura lieu…

Chaque année il nous est difficile de trouver des volontaires pour participer à l’aventure et comme j’aime me remettre en question j’ai étudié sous toutes les coutures cette question récurrente : Pourquoi les amputés hésitent-ils à s’inscrire à cette semaine offerte d’initiation ?   Ma seule réponse : La peur !

Peur de se dévoiler, peur de laisser ce foyer qui aseptise et rassure, peur de rencontrer le « dingo un poil cabochard » !!! Sincèrement depuis dix stages en neuf ans, pas une seule fois les stagiaires ont regretté. Je crois que cette peur est la symbolique du mal être de se retrouver différent. Cette année je pensais avoir passé ce cap. Quinze volontaires pour dix places puis au fil du temps les excuses tombent les unes après les autres ! Je me tairais sur ceux qui nous lâchent au dernier moment quand tout est payé et calé : Leur refrain chaque fois est le même : « Comme je regrette mais ce n’est pas ma faute !!! »  Véro est chargée des correspondances avec tout le monde et je lui tire mon chapeau pour sa patience et son tact. Certains confondent inscription et récit de Zola… Après ce petit tacle qui entre vous et moi m’a soulagé, je me réjouis de recevoir dimanche 27 mai un groupe de « copines et copains » un poil abimés. L’été est en train de s’installer et l’eau de mer chaque jour prend son coup de chaud. Pas un stage n’est identique, un peu à mon instinct. Il me serait impensable de reproduire chaque année les mêmes choses, donc cette année plein de surprises au programme… Fini le stage, je m’envolerai pour le nord de la Norvège et entreprendrai mon périple Arcticorsica. Là aussi tout est quasiment calé mais la surprise est venue de la part d’un des membres de l’équipe logistique qui s’est désisté au dernier moment : Billet acheté inchangeable etc, etc… A tout problème une solution, mais que d’énergie envolée… La nouvelle équipe est en place donc : « Ça va !!! » Ouf !!!

Vous allez dire le « Frank » il est en vacances maintenant ! Oui presque ! La semaine prochaine j’enchaîne une semaine de tournage pour l’émission Échappées Belles en Corse, mon cachet sera en totalité reversé à Bout de vie, (diffusion le 9 juin sur France 5), je dois faire la dernière relecture de mon livre qui partira à l’imprimerie pour une sortie prévue le jeudi 18 octobre. Le titre définitif est : Ayeltgnu, le défi d’une vie debout. Édition Au coin de la rue, collection Au coin du monde… Je vous en dirais plus avant mon départ. J’ai encore sur mon farniente 400km de vélo à boucler pour caler certains problèmes techniques. Quelques vernis et peintures à faire entre temps et passer un peu de temps avec Véro… Vive les vacances !

Vous voulez aider l’association ? Adhérez, non de Zeus !…

A pluche

Aventurier des glaces de Nicolas Dubreuil…

27 avril 2012
C'est bizzare mais le mec boiteux qui tire sa pulka il a comme un air de famille!!! Blizzard bizzard!

C'est bizarre mais le mec boiteux qui tire sa pulka il a comme un air de famille!!! Blizzard, bizarre!!!

Avril 2007 deux fadas partagent la même tente au milieu de rien, de la « froidure » à l’infini… Je rectifie, au milieu de tout, parce que là bas seul le temps et la glace sont maîtres, comme le disent si bien les Inuits. Oui, de tout, car sur l’inlandsis le petit rien devient bonheur et la moindre défaillance peut vous plonger dans la mort polaire. Quelle drôle d’idée que ce guide a eu, d’amener sur l’un des plus grands glaciers du monde, un unijambiste ! Cette traversée du Groenland à pied restera comme mon Everest, je souffrais physiquement mais je savais pourquoi j’étais là, Niko lui, redoutait le pire… Oui des confidences on en a échangé quelques unes, de crise de rire pour basculer dans les larmes. Deux frères de glaces qui erraient… marche et rêve !

Puis il m’a permis d’embarquer 4 jeunes de Bout de Vie dans une croisière australe, des noms comme dans les livres : Malouines, Géorgie du Sud, Antarctique. Poser sa prothèse sur des plages aussi reculées fût un privilège énorme. On a continué encore nos bouts de vie en commun, je formais une cordée andine et il intégrait le groupe mixte (valides-différents). Le volcan le plus haut du monde en fond d’écran, nous avons partagé nos migraines d’altitude toujours dans la bonne humeur. Pendant un stage de Bout de Vie il est venu et a découvert l’univers de la plongée-sous-marine. Des projets ensembles on en a des milliers mais le sablier lui le voit différemment, alors de temps à autres on se croise et à chaque fois ma même question : « Quand est-ce que tu fais un livre »? Pas le temps pas envie, puis pourquoi faire… Finalement son premier bouquin est en kiosque. Aventurier des glaces aux éditions de la Martiniére. 10 mois par an Niko vit en région polaire entre le Groenland et l’Antarctique, ce sont ses terrains de découvertes. Il guide, il photographie, il film, il vibre. Ne lui proposez pas une laitue ou des carottes !!! Un vrai homme des glaces qui préfère un foie de phoque encore chaud à moins que ce soit un bout de Narval que ses potes viennent d’harponner. Il a appris la langue inuit, il a même acheté une cabane pour ses vieux jours sur la côte ouest de Kalaallit Nunaat. Nos points communs sont nombreux mais les plus marquants sont nos retours difficiles dans la fourmilière occidentale qui chaque fois nous met un coup de pied aux fesses d’incompréhension !!! Je vous donne quelques rendez-vous pour découvrir cet homme fascinant. Paris Match de cette semaine. Le grand Journal de Canal + et bien-sur son livre. Un click sur son site et vous allez partir rejoindre le monde polaire…

PS : La mascotte balance un scoop ! Il sera présent sur le stage de plongée prochain… Chuuut c’est un secret !!!

Comme le Phoenix le site Bout de Vie renait de ses cendres!

31 mars 2012
Rien ne meurt, tout se transforme...

Rien ne meurt, tout se transforme...

Dites donc, c’est que ça faisait un bail que le site Bout de Vie était en réanimation !!! Jo Zef a été mis au piquet, pendu par la patte arrière, je le soupçonne d’avoir grillé le serveur de Niko exprès pour me laisser du temps… Sacrée mascotte !

La terre a continué à tourner, de Nice, Lausanne, Whitehorse, Mia, Ava et Athénaïs sont venues au monde. D’autres enfants ont rejoint les étoiles, les dictateurs et les fous ont tué, les arbres ont fleuri, les eaux des fleuves ont coulé pour ceux qui ne sont pas encore gelés. Tout est éphémère et seul le moment présent est un cadeau, vous connaissez le refrain. Le fada de Festor a ramé à travers l’océan avec des anglais ! Fada d’être avec des anglais, pas de ramer !!! De mon côté j’ai pédalé, j’ai kayaké, j’ai palabré pour ma croisade, j’ai pensé et pansé mes plaies. Dans moins de 70 jours je lève le camp, ce n’est pas un voyage qui m’attend mais une vie de voyageur, grosse différence.  Partir c’est arriver ! Mais arriver c’est l’escale pour repartir… On ne devient pas nomade on l’a au fond de soi. Mon énergie n’est pas à la sédentarisation, elle est aux antipodes. Certains diront avec humour que je suis un extramerestre. Il n’y a pas un continent où je n’ai monté ma tente, où je n’ai mouillé une ancre, où je n’ai construit l’abri sommaire qui m’a protégé des bourrasques de vent pressentie. Des regards j’en ai croisés mais les plus beaux visages sont ceux que j’ai  deviné dans les nuages qui me survolaient, le gros joufflu m’a fait rire, l’allongé m’a vite fait dressé le bivouac, le noir m’a bloqué plusieurs jours sous mon abri de toile… Des couchés de soleil comme fond d’écran et un wifi privilégié avec la nature. Chaque coin a sa brindille adéquate pour démarrer le feu qui réchauffera la gamelle du pèlerin un poil boiteux. J’ai écouté les prières des oiseaux en route  vers le Grand Nord et les mantras des ruisseaux, futurs puissants fleuves en quête d’étreinte avec l’océan. En toute confidence ils me disaient : va, vis et aime. Voyager pour découvrir l’horizon mais la terre est ronde alors comme une vis sans fin j’avance, j’avance. Quand la « cartomanie » me prend, l’atlas s’étale dans le carré du Cabochard, « St Google Earth » me donne quelques réponses supplémentaires, mais de derrière mon épaule je sens hurler Christophe Colomb et Jacques Cartier. Pardonnez moi, les amis je n’ai pas votre trempe, je ne suis qu’un nomade à cloche pied, ce n’est pas le nouveau continent que je veux découvrir mais le fond de mon âme. La vie actuelle nous lave le cerveau, le chaud l’hiver et le frais l’été nous a rendu poliomyélite. L’homme parle de 5 étoiles comme summum de confort alors que la voie lactée, elle, en compte des milliards. Pas besoin de réservation pour s’y installer, le p’tit dej est servi en chambre, il suffit de cueillir si l’on est au bon endroit au bon moment. Voyager c’est une croisière où l’on croise le frère de vie, celui qui pense nature, qui ne sait plus qui est premier ou dernier, qui a oublié le nom de la monnaie locale. Le voyage, c’est le chemin qui y mène mais pas la destination. Il n’y a pas assez d’une vie pour débusquer toute ces prairies oubliées, pas assez de temps pour descendre tous les torrents du monde, pas assez de jours pour poser sa prothèse sur une plage déserte. C’est bizarre, la jambe arrachée m’a permis de comprendre toute l’importance de ces empreintes laissées. Un pas après l’autre, sans se soucier d’hier et encore moins de demain, quand ça fait mal, je m’arrête. Je sais que la blessure est un signe du destin pour me faire réfléchir, quand un ami change de monde c’est un clin d’œil pour nous faire apprécier encore plus la rencontre des autres. Je crains les humains car c’est eux qui ont inventé l’enfer : le tsunami, l’éruption, l’ouragan ne sont que des éléments naturels et le manque d’humilité des hommes en  fait des victimes.

Cela vous manquait les réflexions Cabochardes ! Ben v’la le retour du diseur de maux à mot… Je vous laisse, un nuage m’appelle pour un diner en tête à tête, Véro n’est pas jalouse car elle est toujours conviée à ces soirées de chefs étoilés…

Je vais décrocher la mascotte, je crois qu’elle a compris qu’il ne fallait pas toucher au serveur du web master Nicolas…

A pluche.

2012: L’année Sans Différence!

28 décembre 2011
Ce qui me parait incroyable c’est que beaucoup l’aurait jetée à la poubelle, pourtant elle pince, elle tient seule au fil, c’est juste un peu différent à manipuler !!! Acceptez les « différents »…

Ce qui me parait incroyable c’est que beaucoup l’aurait jetée à la poubelle, pourtant elle pince, elle tient seule au fil, c’est juste un peu différent à manipuler !!! Acceptez les « différents »…

Chaque année une cause ou une nation est mise à l’honneur. Je propose, 2012 : Sans Différence !

Il y a quelques jours sur mon face book j’avais mis cette photo avec un commentaire sur la différence. A ma grande surprise vous avez été nombreux à réagir et pour commencer la nouvelle année de « bon pied » j’ai écrit ce billet.

L’oiseau ne sera jamais l’égal du poisson et pourtant ils partagent la même mer. Le soleil ne croisera que très rarement et de loin la lune mais ils ne peuvent vivre séparés. En électricité la batterie qui alimentera le démarreur est composée d’un plus et d’un moins. Cette pince à linge, malgré son bout en moins est toujours efficace pour sécher vos affaires. Alors pourquoi opposer les différences au lieu de les unir.

2011 est effacé de l’ardoise et le maître des lieux y inscrit 2012. Des résolutions comme chaque année : Fini les guerres, stop aux famines, moins de catastrophes naturelles… Et que le voisin nous regarde comme une personne à part entière !!! Abolition du : « Vous ne savez pas Madame Serfati ! J’ai un voisin handicapé, mais il est très gentil quand même ! Le Poooooooooooooovre ! »

Un habitant du Mans n’est pas un « menteur », celui de Bourges n’est pas un « bourgeois », le citoyen de la capitale n’est pas non plus un « parieur » ?!? Alors pour quoi un handicapé est un pauvre « différent »… Debout les culs de jattes, retroussez-vous les manches les manchots, travaillons « d’arrache pied » pour que nous soyons considérés enfin comme des êtres entiers. En changeant notre regard sur nous mêmes ; les « autres » nous verrons d’une autre manière. Moins de compassion, plus d’échange et de découverte. Celui qui pense que vous êtes handicapé, c’est parce que vous avez envie que l’on vous voit de la sorte. Aux beaux jours, hop en bermuda, en bras nues et que nos mutilations soient une sorte de tatouage et non une honte à cacher. Vous avez déjà vu une pin-up planquant ses attributs au printemps, un « musclor » emmailloter ses  biceps !  Le miroir, toujours et encore lui.  Petite expérience : Mettez vous à l’aise et si un regard semble vous défier faîtes  un grand sourire et approchez vous de lui. Qui sera gêné lui ou vous ? Si vous paraissez en harmonie avec votre corps, la personne en face ne sera plus mal à l’aise et un dialogue s’établira. Plutôt que de le réprimander ou de l’insulter charmez le, démontrez avec malice que vous pouvez être plus filou que lui et le courant s’inversera…

Pour 2012 je vous souhaite de la paix, de la santé. Que vos moignons cicatrisent, que vos emboîtures ne soient plus douloureuses à supporter et que vos rêves les plus audacieux se réalisent. La mascotte se joint à moi pour hurler : Que Dieu vous « prothèse » !!!

Bout de Vie avec les pros de la Française des Jeux…

16 décembre 2011

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Pen-Bron, Loire-Atlantique à la pointe extrême de Guérande, l’équipe cycliste pro de la Française des Jeux effectue son premier stage de préparation pour sa future saison 2012.                        La région est mise en alerte météo orange, mais ce n’est pas ça qui va freiner ses athlètes d’effectuer leur sortie d’entraînement. Les routes sont quasi –désertes et les quelques égarés rencontrés en étant un poil attentif auraient pu remarquer qu’au cœur de peloton se cachaient quatre «mecs »  différents…

Depuis l’année dernière la Fondation Française des Jeux soutient Bout de vie et cette année le partenariat a été renouvelé. Laurent Benezech parrain de l’association forme chaque année une équipe Bout de Vie pour réaliser l’Etape du Tour Mondovélo, qui  a pour but de récolter des fonds qui financeront en partie le stage de plongée sous marine annuel. Chaque année en effet un groupe de personnes amputées est invité à participer à cette semaine d’initiation… Bixente Lizarazu autre parrain de cœur m’avait fait venir sur le plateau de France 2 à l’occasion d’une soirée prime time qui mettait à l’honneur des associations épaulées par la Fondation La Française des Jeux. J’avais pu rencontrer les dirigeants et exposer les objectifs de ma « croisade ». Si je me souviens bien une certaine ancienne stagiaire avait été présente dans le public !

Quelques mois plus tard leur commission m’avait reçu, en quelques minutes j’avais développé les buts à atteindre sans saoûler les 12 personnes qui prenaient des notes. Ouf ! Examen réussi… Le Big boss que je n’avais bien sûr pas reconnu m’avait félicité sur mon engagement et avait ri de mon manque de physionomie.

Donc voila dans ce cadre de mécénat je suis invité à rejoindre l’équipe pro cycliste en stage de préparation. Bien sûr il m’était impossible de ne pas faire intégrer  Dominique Benassi et Jean-Marie Buchot, eux aussi amputés et qui ont réalisé à plusieurs reprises l’Etape du Tour. L’hôtel de Pen-Bron est fermé au public et en hui-clos les 28 pros effectuent leur reprise. 60 personnes en totalité forment cette grande famille, pas de « star », que des gars qui tentent de donner leur meilleur, l’ambiance est bonne-enfant mais en vélo il nous est difficile de suivre ! Des avions de chasse, des fusées intersidérales ! Le peloton nous abrite du vent mais la cadence est puissante, mais ce qui est encore plus terrible, je me rends bien compte qu’ils ne sont pas là pour de la performance mais pour une reprise « pépère » !!! 40km/h de moyenne, aie, aie ! La tête veut mais les guiboles disent NON ! Pourtant on tient, on s’accroche à leurs roues, on ne veut pas lâcher, on n’est pas là pour se plaindre… Certains viennent s’informer si tout va bien si le rythme n’est pas trop haut, mais si eux, sont tout à fait capables de parler pour moi il n’en est pas de même. Je n’ai jamais roulé aussi vite…

J’ai vraiment apprécié cette rencontre et je voudrais noter la démarche de la Fondation qui permet au champion de France handisport Jacky Galletaud, vainqueur de la Coupe du Monde de bénéficier des stages avec les pros. Un beau clin d’œil à la différence.                                                                                                                   Etirements, douche, repas équilibré mais ce n’est pas le moment de la sieste. L’ancien commentateur d’Eurosport Patrick Chassé spécialiste du vélo donne un cours média-training. Face-Book et Tweeter sont en train de devenir de vrais supports médias et il est très important pour un champion de savoir maitriser ces outils. 1h30 très intéressante où j’ai appris beaucoup de chose et en suite logique la création de ma page  Face Book Officiel que je vous invite à « liker »…

Le stage est fini et le prochain rendez vous est donné en Corse du Sud où l’équipe de Marc Madiot effectuera mi janvier une autre semaine de préparation… Pédalage à suivre !

Un Bout de vie au Rotary Valence Drôme-Porte du Soleil…

7 décembre 2011

Lavezzi été 2002, mon école de plongée tourne plein pot, une micro structure puisque je suis seul !

Par habitude je ne posais jamais la moindre question à mes clients sur leurs activités. Ils étaient là pour plonger et ma devise était de les faire rêver en les déconnectant de leur quotidien.

Nicanor et son épouse faisaient partis des habitués, comme à l’accoutumé on cause, poisson, épave, tempête mais pas le moindre mot sur leurs fonctions. Le temps passe et bulle après bulle je change de cap et ferme définitivement mon école au public. Seul quelques amis et membres de Bout de vie ont droit de buller maintenant en ma compagnie ! Eté 2009, un yacht au pavillon des USA mouille où il ne faut pas, avec mon tact habituel, je vais « virer » ses cow-boys ! Incroyable à son bord je me trouve nez à nez avec Nicanor !!! Je suis comme d’habitude prêt à prendre l’avion et ne peux m’éterniser mais nous renouons le contact, entre temps il avait suivi par les médias l’ascension de Bout de vie. Septembre 2010, le retour de mon expédition du Yukon m’est difficile. Ces semaines de solitude ne me donnent pas trop l’envie d’être au milieu des « autres » !!! La pile de courriers et de mails me laisse indifférent, au milieu de tout ça un fax urgent. Pas le temps, pas envie et puis zut, si les ours m’avaient bouffé, je n’aurai pas pu répondre ! Logique, non ? Finalement, je décortique les plis, j’ouvre les courriels et lis les fax… Nicanor reprend contact avec moi, il veut m’entendre pour une soirée caritative Bout de vie…

5 Décembre de cette année me voilà invité par le Rotary de Valence Drôme-Porte du Soleil. Nicanor, encore lui, en est le créateur et ce soir une grande salle de 120 personnes sont réunies pour une vente aux enchères de grands vins Côtes du Rhône. Le restaurant de Michel Chabran, étoilé Michelin, nous régale les papilles et les grands crus sont mis aux enchères. Le charmant président du Rotary, Marc Duc, prend la parole et me demande de le rejoindre. Brièvement je me présente et en quelques mots dévoile mon Bout de vie. Une soirée très conviviale où la culture du vin a rimé avec solidarité.

Une fois de plus les « cailloux des Lavezzi » m’ont permis de continuer ma croisade Bout de vie.

Merci de tout mon cœur et de la part de tous les futurs stagiaires de Bout de vie à toute l’équipe du Rotary Valence Drôme-Porte du Soleil. Grâce à votre générosité des « raccourcis » de la vie vont pouvoir découvrir un lieu magique où des miracles s’y déroulent chaque année.

Lavezzi automnale…

28 novembre 2011
Le seul murier de l'île, il aurait 300 ans...

Le seul murier de l'île, il aurait 300 ans...

L'ancienne bergerie... Je m'y verrais bien y passé un hiver tempetueux...     L'ancienne bergerie... Je m'y verrais bien y passer un hiver tempétueux...

L'ancienne bergerie... Je m'y verrais bien y passé un hiver tempétueux... L'ancienne bergerie... Je m'y verrais bien y passer un hiver tempétueux...

Dans ce "oriu" les archéologues ont retrouvé des vestiges vieux de plusieurs milliers d'années...Repris par les bergers au fil des siècles.

Dans ce "oriu" les archéologues ont retrouvé des vestiges vieux de plusieurs milliers d'années...Repris par les bergers au fil des siècles.

La mer est une artiste, j'en suis son admirateur...

La mer est une artiste, j'en suis son admirateur...

La baie Achiarini retrouve la paix hivernale, ouf!

La baie Achiarini retrouve la paix hivernale, ouf!

    Le granit découpé méticuleusement par les tempêtes et si le vent était fils d'un sculpteur...

Le granit découpé méticuleusement par les tempêtes et si le vent était fils d'un sculpteur...

Un coin qui doit parlé aux stagiaires Bout de vie...

Un coin qui doit parlé aux stagiaires Bout de vie...

Les Bouches de Bonifacio, détroit des extrêmes...

Les Bouches de Bonifacio, détroit des extrêmes...

Thierry Corbalan… son témoignage.

16 novembre 2011

Patricia son épouse heureuse du dénouement.

Patricia son épouse heureuse du dénouement.

Ayeltgnu, l’aventure à cloche pied mon deuxième livre arrive tout doucement. Bientôt dans les librairies.

En attendant le témoignage de Thierry que vous retrouverez en fin d’ouvrage.

C’est à force de victoires sur soi même que la confiance en soi se forge. Cela fait bien longtemps que le « Cabochard » l’a compris et chaque année depuis 8 ans il organise des stages de plongée en Corse du Sud pour des personnes qui se croient handicapées.                    Après huit jours au contact de Frank, les stagiaires repartent chez eux avec une nouvelle vision de leur avenir : ils ne se sentent plus handicapés mais simplement différents. Il a de l’énergie à revendre et le don de savoir la transmettre au travers de ses aventures, de ses stages et de ses conférences. Frank m’a demandé d’écrire quelques mots sans être trop élogieux à son sujet mais comment parler de lui sans compliments. Bien sûr il a de nombreux défauts, il est très entier (quoi que !!!) ce qui lui procure des colères imprévisibles, il est têtu (est ce vraiment un défaut ?), il est intransigeant et ne pardonne aucune erreur, il vous dira toujours qu’il fallait anticiper. Ce sont des défauts pour certains mais pour les grands aventuriers et les sportifs de haut niveau ce sont des qualités indispensables. J’ai eu la chance de côtoyer l’homme en 2007, le plongeur en 2008 au stage qu’il encadre, le kayakiste en 2009 lors d’un défi qu’il a organisé et le grand marin en 2010 quand il a sécurisé ma progression dans les Bouches de Bonifacio. Depuis notre rencontre il m’a amené petit à petit sur son terrain, celui du dépassement de soi. Ce potentiel qui stagnait, en moi il a su le déceler en me proposant le premier défi. A l’arrivée de ma deuxième traversée il m’a dit : «maintenant tu peux le partager avec les autres». Cette phrase résume bien la croisade du président de l’association Boutdevie, toutes ses aventures sont une victoire sur lui-même et un grand message d’espoir pour les autres.

Merci Frank de m’avoir donné ce goût de l’aventure qui ne cesse de m’envahir…

L’ami que tu as transformé en «dolfinu»

Thierry.

Déprime: refrain des temps modernes.

24 octobre 2011
Rencontre à Kulusuk (Groenland). Nos différences nous unissent!

Rencontre à Kulusuk (Groenland). Nos différences nous unissent!

Si l’occident connait autant de gens sclérosés c’est qu’un mal sournois rode, mais qui est cet ange noir.

Pas une journée où l’on n’entend pas parler de suicide, de règlement de compte avec des violences inouïes. Médicaments, coaching à tout va et le rouleau compresseur broie tout sur son passage. La simplicité a abandonnée notre quotidien et la technologie est devenue notre bâton de pèlerin. Bien fragile comme canne, elle  rend accro-dépendant, un grain de sable et tout va de travers. La violence en fond d’écran, n’effraie plus, on s’y est habitué. La télé, trop pudique d’un téton qui dépasse, ne se gène pas d’assaillir le téléspectateur passif par une violence sans relâche. Meurtres, assassinats, tortures barbares et trahisons entre la soupe et le hachis Parmentier, comme dessert un jeu vidéo de massacre et planqué dans la chambre, une p’tite bataille en ligne avec un inconnu caché derrière son pseudo ! Extérioriser la violence c’est l’anéantir disent les vendeurs de rêves, mais je fais parti des utopistes qui pensent le contraire. Dans la vie de tous les jours il n’y a pas de joker, la mort n’est pas virtuelle, elle est présente à chaque carrefour.  Je suis surpris des enfants qui sans scrupule se promènent avec le revolver en plastique, pas plus que ses jeunes filles habillées en princesse. Pourquoi mentir à ces futurs adultes, ni le voyou et encore moins les palais seront leur futur, la réalité sera plus terre à terre. Pourquoi ne pas amener les gamins dans la nature à la découverte de son « morceau de vert ». Un poète des temps moderne a sorti un livre sur la faune et la flore intra-muros ! Oui nous avons tous besoin de rêve, mais il faut qu’il soit accessible. L’impossible tue à la longue. Derrière tout ça se cache le dragon à 7 têtes : G7, la surconsommation. Créer le besoin pour rendre accro le consommateur, s’asseoir sous un arbre pour causer avec les oiseaux ne remplit pas le caddie. Dormir à la belle étoile plutôt que vouloir ressembler à une star, parler de nos différences plutôt que d’en faire des barrières infranchissables. Oui je suis chanceux de pouvoir le faire, mais s’en donner les moyens est à la portée de tous. Dans les anciens peuples du Grand Nord tous les événements dans une vie sur terre étaient considérés comme des expériences uniques. La naissance d’une enfant, n’avait pas plus d’importance que la mort d’un aïeul, quand le dentiste passait pour la visite annuelle on se réjouissait de voir quelques « quenottes » sauter car c’était une expérience de vie. Philosophie de vie, de personnes sans instruction, mais qui n’étaient pas bousillés par le TGV de la surconsommation. Les bons penseurs leur ont porté le « confort » et depuis quelques années ses régions connaissent un taux de suicide ahurissant. Chaque fois que je décroche d’ici, le retour est brutal. Quelques heures sans connexion, et la sérénité pointe le bout de son nez. En offrant les stages de plongées Bout de vie je vois comment en les déconnectant ils trouvent des réponses à leur soucis.

Vous avez tous connu une soirée de « black out » électrique ! Les bougies sont ressorties et les conversations vont bon train, les plus chanceux allument la cheminée sans vitre et cette veillée restera inoubliable…

Ce billet n’est pas moralisateur, un petit envoi de maquis Corse pour vous donner envie de tout couper ce soir et deviner de quelle direction vient le vent…