Les robinsons de l’océan Arctique…

22 juillet 2011

La route en terre finit en cul de sac, un grain ouvre les vannes, nous sommes seuls au monde. Je dirais plutôt au bout du monde ! Le phare de Slettnes domine la mer de Barents, position 71°Nord, il est  là-bas au loin. L’idée est d’aller bivouaquer dans la toundra dans un paysage somptueux.

Une éclaircie revient, elle nous donne la main pour trouver le bon emplacement et monter le camp. Un petit kilomètre suffira pour le bivouac idéal, deux allés retours et nous voilà en place. Véro a pris le coup pour m’épauler dans le montage de la tente, ici il faut toujours prévoir le pire. Des restes d’épaves jonchent le rivage, leurs histoires transpirent : hommes partis chercher fortune dans la pêche au crabe et à la morue qui n’ont connu que froid, tempête et drame… Un feu, malgré un bois gorgé d’eau, crépite, avec des planches nous fabriquons des bancs. Le basique devient magnifique. Si je vous dis que nous sommes seuls, je pense que vous l’avez compris dés le départ, mais en vérité nous sommes cernés ! En mer, de grosses bouilles nous épient, les phoques n’ont pas trop l’habitude de voir des campeurs par ici et leur curiosité nous fait bien rire, autour du camp des dizaines de rennes pâturent avec l’œil en coin mais avec un peu de patience ils s’approcheront sans trop se soucier des « Robinson de mer de Barents ». Ce matin pendant que Véro prolonge sa nuit, je pars en trek. Un détail important à cette latitude, pendant cette saison la nuit n’existe plus. Donc muni de mon appareil photo je pars en balade de rêverie. Une petite grimpette me mène à un lac, de là je domine l’océan Arctique. Des huards vivent en harmonie avec des canards, seuls les sternes arctiques n’apprécient pas ma venue. Je m’accroupis sur les rives et tente de me faire oublier. Mon âme d’enfant a libre cours, pas de bruit, pas de monde, seul face à moi-même, je sais qu’une belle aventure est en train de naître. Une expédition de plus ? Oui si vous voulez, moi je dirais une réalisation de rêve. Je suis tellement bien que j’en pleurerais de joie. Un poil romantique le Cabochard, mais la vie est trop courte pour se prendre la tête. La fourmilière terrestre ne laisse plus la place au rêveur, esclave du confort, l’essentiel est perdu et chacun court vers le graal qui n’est que futilité. Chaque fois que je me retrouve dans ces conditions de vie au plus simple, je réalise à quel point nous sommes devenus fragiles et tributaires du matériel… La vie peut-être douce sous cette latitude, mais l’instinct animal doit veiller, la moindre relâche et la nature vous fera une cicatrice. Ma prochaine aventure, comme un tableau, se monte, cela fait plus de deux ans que je l’ai en tête mais là, la toile prend forme. Du pastel gris noir comme la mer de Barents, du vert émeraude comme les lacs de Finlande, du bleu foncé golfe de Botnie, des traits clair et sombre comme les routes d’Europe, un peu de blanc comme les neiges éternelles des Alpes, un bleu azur pour une Méditerranée si chère à mon cœur et une touche de jaune comme le soleil qui éclairera mon bateau où ma belle me sourira après tellement de mois de séparation.

Vous ne comprenez pas tout ? Patience, au fil du temps je vous dévoilerais ce beau projet.

Ouais Jo Zef des crêpes au feu de bois ok, mais des entrecôtes de phoques et du carpaccio de rennes on va avoir des ennuis avec les écolos moroses !

Le renne, animal omniprésent.

Le renne, animal omniprésent.

Véro songe déjà au kayak rouge qui voguera un jour sur cet océan si vaste.

Véro songe déjà au kayak rouge qui voguera un jour sur cet océan si vaste.

Face à l'océan arctique il est bon de jouer au robinson.

Face à l'océan arctique il est bon de jouer à Robinson.

Température de l'air 9°, eau à 4°, Véro n'a qu'une parole elle s'est baignée.

Température de l'air 9°, eau à 4°, Véro n'a qu'une parole elle s'est baignée.

Un petit égaré qui a trouvé de la chaleur dans les mains de Véro...

Un petit égaré qui a trouvé de la chaleur dans les mains de Véro...

Heureux les voyageurs-baladeurs...

Heureux les voyageurs-baladeurs...

Visite au bivouac, encore et toujours des rennes.

Visite au bivouac, encore et toujours des rennes.

La mascotte au pays des trolls, et ce n'est pas une histoire troll!

La mascotte au pays des trolls, et ce n'est pas une histoire troll!

Gamvik en mer de Barents…

19 juillet 2011

Le vent dehors se renforce, la pluie martèle la toile, un grain passe sur les nomades du Grand Nord, température 8° ! Que c’est loin la Corse, la Maurienne, l’étape du tour et tous les sourires rencontrées. Le GPS donne 71° Nord, encore plus au nord de 600km du cercle polaire ! Non ce n’est pas le cap Nord, 500km à l’ouest, trop de monde, un nid à souvenir « made in Taïwan », ici c’est le bout du monde une route, qui mène à un comptoir de pêche à la morue et au flétan. Quand on s’arrête la première chose que l’on nous demande c’est pourquoi on est là ? Gamvik et ses hameaux. Devant notre bivouac la mer de Barents encerclée du majestueux océan Arctique, le vent est incessant, la végétation rase nous dévoile ses trésors.  Véro du coin de l’œil, bien emmitouflée dans sa parka m’observe, j’exulte, je vibre, une étrange sensation d’être chez moi ! Un long voyage nous a fait traverser la région  que les colons vikings ont appelé la Laponie. En vérité c’est le pays Same, dans leur langue le mot « lapon » signifie : homme en guenille !

Luléa port suédois le plus septentrional du golfe de Botnie, nous a accueillis. Une petite voiture, une tente, une carte et surtout une grosse envie d’un voyage authentique loin des clichés. Les routes sont belles, les forêts de pin et de bouleau nous font avaler des centaines de kilomètres. Bivouac en bordure de rivière, des rennes pas trop craintifs comme voisins et bien sûr des nuées de moustiques. Rien à voir avec l’Alaska mais nous nous sentons un poil donneur de sang contre notre volonté. Les lacs se succèdent par centaines et chacun d’eux nous éblouissent de leur magie. Sur le bord du grand lac d’Inari nous bivouaquons, de la viande de rennes fumées au menu, un vrai régal. La route est encore longue, Mourmansk à droite, Mehamn tout droit…

Nous y voilà, la mer de Barents, la péninsule de Gamvik, nous avons le souffle coupé, si je vous dis que c’est beau je vais vous paraître un poil « rabâcheur », pourtant c’est beau. Nous trouvons un beau spot pour monter le camp et malgré un fort vent de nord-est tout est en place… Le réchaud chauffe la soupe et de sous nos duvets nous pouvons observer la mer arctique se déchainer…

Une petite sélection de quelques clichés.

Rencontre trés fréquente sur ses routes très isolées.

Rencontre très fréquente sur ses routes très isolées.

Le lac Inari, certaines de ses îles sont encore sanctuaires pour les chamans samis.     Le lac Inari, certaines de ses îles sont encore sanctuaires pour les chamans samis.

Le lac Inari, certaines de ses îles sont encore sanctuaires pour les chamans samis.

Pirogues sur les bords du fleuve Tana.

Pirogues sur les bords du fleuve Tana.

Maison traditionnelle dans la toundra proche de l'océan Arctique.

Maison traditionnelle dans la toundra proche de l'océan Arctique.

Vue sur la mer de Barents, un bivouac de luxe...

Vue sur la mer de Barents, un bivouac de luxe...

Le phare le plus nord de l'Europe continentale.

Le phare le plus nord de l'Europe continentale.

Huitrié pie

Huitrié pie

Un os de baleine, non Jo Zef ce n'est pas une grosse arête!

Un os de baleine, non Jo Zef ce n'est pas une grosse arête!

Plage de rêve, mais baigneur attention, eau de mer à 4°

Plage de rêve, mais baigneur attention, eau de mer

Plage de rêve, mais baigneur attention, eau de mer à 4°

Plage de rêve, mais baigneur attention, eau de mer à 4°

L’étape du tour 2011 …

12 juillet 2011

Un grand merci pour cette belle journée qui amènera plein d’espoir à tous ceux qui pour l’instant découvrent la vie avec un bout en moins…

Remerciements sincères:

Au mécène AXA atout cœur et ses bénévoles qui ont su avoir la patience de nous attendre pour un ravitaillement 5 étoiles.

A la Fondation la Française Des Jeux pour son mécénat. Avec nos belles tenues, plus d’une fois on nous a encouragé en criant: « Allez Sandy Casar »!

A Jean-Luc Sauge « Drôle d’Impression » de Porto-Vecchio pour la création des t-shirts Axa-FDJ

A France Barbé pour nous avoir trouvé en un temps record un hôtel à quelques mètres du départ.

A l’hôtel du Commerce de Modane, votre patience et vos sourires nous ont énormément touché.

A la pizzeria Presto de Modane où en l’espace d’une soirée l’équipe a créé mon fan club de Maurienne!

Au public venu en masse pour nous encourager.

Un grand bravo à toute l’équipe de cyclistes Bout de Vie, vous avez donné votre meilleur.

A vous tous chers lecteurs qui par la pensée nous avez soutenu, merci beaucoup, on sentait votre énergie positive.

Et grand coup de chapeau à Laurent Benezech, penseur,organisateur de cette étape Bout de Vie.

Différents dans la vie mais égaux devant les défis.

Citation de Dominique Benassi


L’arrivée filmée au journal de 20h de FR3 Alpes, cliquez ici.

La veille de notre départ à Modane.

La veille de notre départ à Modane.

Un bout de vie sur l’étape…

12 juillet 2011
Je prends mon pied sur une ligne d'arrivée bien longue à atteindre...

Je prends mon pied sur une ligne d'arrivée bien longue à atteindre...

4h30 la rivière gazouille mais je ne suis pas en bivouac juste dans un hôtel en fond de vallée de Maurienne. Mon compagnon de chambre Dume, cela faisait bien longtemps que je ne n’avais pas partagé une épopée avec lui…

Nos poudres Energie Diet, substituts de repas à digestion rapide mélangées au lait d’amandes, seront notre combustible pour la longue journée qui nous attend. Pierre Chami avocat de l’association qui en deux ans a perdu 25 kilos s’est lancé le pari fou de nous rejoindre sur cette étape, les blagues et la bonne humeur fusent. Le minibus nous attend avant la fermeture de la route pour récupérer nos affaires et surtout la prothèse fémorale de Dume qui ne pédale que sur une jambe puisque le genou en plus de la cheville lui manquent. L’équipe aux tenues de la Française des jeux est au complet, 5h45 le bus part. L’hôtelier nous chouchoute et son sourire et sa gentillesse m’ont énormément touché. Chacun va rejoindre son sas, 10000 cyclistes au départ. Par le professionnalisme de Béné organisatrice d’ASO nous avons eu à notre grande surprise un changement de dossard. Dume sera dans le sas 1 et moi le 3. Quelques gouttes de pluie viennent nous rendre visite comme si les filles d’Apoutiaq venaient nous souhaiter bonne chance. 7h le décompte est donné,  les coureurs s’élancent. L’émotion me prend en douce, un appel bref à ma « Vrai » qui cette fois sera à l’arrivée. C’est au tour de mon sas, j’essuie mes yeux humides et pars pour une sacré journée. La nationale est en faux plat descendant sur 17 km, je me mets dans la roue d’un groupe pour une moyenne de 57km/h. St Michel de Maurienne, le pont engendre la rivière et le col du Télégraphe me tend ses bras ! 56’ pour le gravir, la fraîcheur matinale développe les fragrances alpines, je ne veux pas forcer, je roule tranquillement en essayant de maintenir ma fréquence cardiaque à 70%. A un kilomètre du col je vois un concurrent en habit de la FDJ. Tient mais c’est un unijambiste ! Dume est bien, il pousse et tire sur une jambe, je lui mets la main sur la selle et le pousse un petit peu, les autres coureurs nous encouragent et une avalanche de mots gentils nous motivent, comme deux sales gosses, à envoyer un sprint pour franchir le premier col du jour. Le faux plat montant de Valloire nous permet de mouliner pour récupérer. Le village passé, le géant des Alpes, le Galibier dévoile  ses 2665mts d’altitude. Dume me demande de continuer à mon rythme, on se tape la main, j’augmente ma fréquence cardiaque à 75, 80%. Le ciel est bleu et le bonheur s’installe. Je suis bien, un peu euphorique, je double, je double et je double… Le dialogue interne est intense : « Molo, cabochard un autre monstre t’attend ! » A 3 kilomètres du col, j’arrive à la hauteur de Fred un jeune brésilien qui est dans le rouge, son pédalage est saccadé, sa respiration aussi. Il réalise ma « différence », je lui donne quelques conseils de respiration, j’attaque un mini « coaching » d’altitude ! Il reprend un bon mouvement et se met dans ma roue… Grosse émotion pour lui, c’est la première fois de sa vie qu’il est si haut. Il immortalise par une photo notre ascension, il prend le numéro de mon dossard pour me retrouver via le net, mais je le laisse je veux avancer sans tarder. La descente est vertigineuse, au premier virage un inconscient jette sa gourde sur la route et la personne devant moi, glisse dessus pour gouter le goudron, sans gravité ! Ouf ! La nationale est suspendue dans un vide impressionnant, pas de parapet et le plongeon vers le sommeil infini pour l’imprudent. Je suis sur les freins, je ne dépasse pas les 45km/h, le col du Lautaret est noir de monde et seulement là je peux pédaler, 65, 70km/h !

Les tunnels se succèdent, un est sans lumière, quitte à perdre quelques secondes, je ralentis pour tenter de détecter les pièges. Enfin je rejoins le ravitaillement tenu par les bénévoles d’AXA atout cœur, ma ration de poudre d’Energie Diet me donnera le carburant pour le lutter contre le diable qui me tend les bras. Une longue ligne droite noire de monde et me voilà dans la légende du Tour de France. Les 3 premiers kilomètres sont à 14 % !!! Ce n’est pas dur, c’est plus que ça ! Mon moignon ne se montre pas trop coopérant, les décharges électriques se succèdent, mais je fais abstraction, je pédale sans rechigner. C’est long, c’est douloureux, c’est épuisant, ce n’est plus humain. Le public est formidable, les collègues d’ascension me couvrent d’éloges, mais les 21 virages ne se laissent pas bluffer par tous ces mots, je dois pédaler ! Il fait chaud, des filles en bikini ont des dizaines de bouteilles d’eau fraîches et arrosent la nuque de qui veut, un regain d’énergie me revient. Mais le dénivelé reprend son travail de sape, je sais que le seul moyen est de quitter pour quelques instant ce corps qui est en souffrance. Je rejoins, Valentin, Élodie, Nicolas et les autres. Les petits jeunes de mon association qui malgré leur amputations sont prêt pour une vie différente… J’ai mal, les crampes rôdent mais je ne leur donne pas la possibilité de me contrarier. 1 heure que ça dure, la côte est toujours aussi folle mais la brise donne un coup de fraîcheur au cycliste à la peine… Finalement la pancarte annonce l’entrée en station, c’est noir de monde, je bois, je tente de mouliner pour le dernier kilomètre qui sera un sprint… Dernier virage, je vois l’arche gonflable, je sais que Véro est là, je lève le cul de la selle et part en sprint, l’adrénaline va m’aider sur les quelques mètres qu’il me reste, je monte dans les tours, le compteur reprend du rythme 28 km/ en cote, je pars, le goudron semble s’arracher sous mes roues, je double une cinquantaine de « copains » à la peine mais un teigneux me tient, nous sommes épaules contre épaule , je monte d’un cran la force, lui aussi, je ferme les yeux il tient encore, je cherche je ne sais où ma dernière cartouche et passe la ligne juste une roue devant lui !!! Je hurle tel une bête sauvage, le public explose, je lève ma prothèse au ciel, mon sprinteur vient me prendre dans les bras, on se sert comme si on se connaissait depuis toujours, les gars que j’ai doublé dans les derniers mètres viennent m’embrasser, me féliciter… Aujourd’hui j’ai donné le meilleur de moi-même, 6h 17 d’effort pour laisser derrière moi 6675 concurrents. Je n’aime pas le mot de revanche sur la vie, en tout les cas , une fois de plus, si au lendemain de mon amputation on m’aurait décris cette journée c’est sur que je ne vous aurai jamais crut !

Dans mon prochain billet plus calmement je vous raconterez tout les sourires des « copains » d’AXA atout cœur et de la Française des jeux…

Merci à vous tous, merci Laurent t’es un sacré bonhomme pour avoir organisé tous ça…

Dumé est arrivé en 8h15 laissant derrière lui 2944 valides, montée de          l’Alpe-d’Huez 2h36 RESPECT!!!

Prochain billet des photos et des remerciements en détail…

A pluche

Fabien Pietri… Son témoignage…

1 juillet 2011
Zenitude en altitude!!!

Zenitude en altitude!!!

De temps à autre j’aime vous dévoiler quelques pages que vous allez bientôt pouvoir trouver sur mon nouveau livre … Sortie fin février.

Rencontre de Fabien, le fils de ma « Vrai ».

Notre société adore mettre les gens dans des cases, moi je déteste! Ce n’est pas nouveau, vous vous en doutiez !

Ni mon beau-fils, ni un copain, juste un jeune homme qui me plaît de part ses réflexions, de ses analyses sans suivre les moutons.

Dans son travail il venait de vendre un vélo de salle quand quelques phalanges ont voulu tester qui étaient le plus résistant, il confirmera que les dents des pignons déchirent avec soin les chairs… Éclopé à son tour, je voyais en lui un candidat potentiel pour venir rejoindre l’équipe mixte en Argentine… Le reste vous le lirez bientôt…

A la fin du bouquin comme dans le premier j’ai demandé des témoignages, voici le sien…

Cela doit faire dix ans  que je côtoie  Frank, quand je l’ai connu je n’avais que 17 ans. A cette époque-là, je sortais de l’adolescence, j’étais un jeune homme timide, réservé, pas très loquace et un peu introverti dès que je sortais de mon périmètre « famille / amis ».Et je pense, comme beaucoup de personnes à cet âge-là, on se pose de nombreuses questions, on ne sait pas vraiment où l’on va et surtout ce que l’on veut faire, étudier ou travailler, partir ou rester…Moi je rêvais de voyages mais l’inconnu me faisait peur… en aucun cas je n’aurais pu faire ce que Frank a réalisé pour ses 16 ans, un voyage lonely  aux States. Les années qui suivirent, sont des années où l’on débute sa vie d’homme par des choix. Chose que j’avais effectuée avec une ceinture de sécurité car le simple fait de m’imaginer prendre un risque m’effrayait. Malgré cela, ces choix se sont ponctués par des échecs.

Par la suite, à cause et grâce en grande partie à sa fréquentation, à son discours, à son expérience, je me suis décidé à prendre des risques. Risques qui dans un premier temps se sont soldés à nouveau par des échecs… mais avec Frank, j’ai appris le véritable sens du mot « persévérance ». Et aujourd’hui cela me permet depuis quelques temps d’avoir de la réussite dans ma vie.

A travers Frank et son Association j’ai assimilé réellement différentes notions : « se dépasser », « aller au bout des choses », « avoir foi en soi », « l’univers du possible »… J’ai compris que les premières « limites » ne sont pas liées aux handicaps ; les limites sont le propre de l’homme. Avant même d’être confronté aux vrais obstacles, l’homme se met des barrières et se réfugie dans sa peur, peur de ne pas savoir, peur de ne pas pouvoir, peur d’être différent… la peur est un inhibiteur très puissant qui nous empêche très souvent d’oser et de faire le premier pas. J’ai aussi compris que si mon passé avait été fait d’échecs, que si  mon présent est fait de réussites et bien,  que mon avenir sera peut –être fait à nouveau d’échecs. Mais aujourd’hui j’ai assez de recul et acquis assez de maturité pour savoir qu’il faudra apprendre de ces échecs futurs pour évoluer et continuer à avancer.

Je pense être devenu une personne plus autonome, plus ouverte, plus libre et qui a beaucoup plus confiance en soi qu’auparavant même s’il est toujours vrai que «  JO ZEF » est beaucoup plus bavard et moins discret que moi. J’ai eu un parcours scolaire un peu atypique et si j’en suis là aujourd’hui, c’est aussi grâce à toi car il m’a fallu de la volonté pour reprendre mes études après 5 années d’interruption tout en travaillant et celle ci m’a été en partie inculquée à tes côtés car pour moi ce qui te caractérise avant tout, c’est cette détermination inébranlable qui t’habite…

Alors voilà Frank, merci pour ce que tu as fait pour moi, pour ce que tu as pu m’apporter,  ce que tu m’apportes encore  et  ce que tu m’apporteras directement ou indirectement …. Merci pour tout !!!

De tous les moments passés ensemble : randonnées, foot, plongée, trail, voyage… celui que je préfère est celui où l’on se retrouve à la table de ton « Cabochard » devant l’un de tes petits repas exotiques dont tu as les secrets, à parler de tout et de rien, moments synonymes pour moi de « partage », d’ « échange » et de « simplicité ».

Quant à « Bout de Vie », je ne la vois pas comme une association pour personnes handicapées mais plutôt comme « une école de la vie » où l’on n’y apprend les « vraies valeurs »…

On peut entendre dire sur Frank, que c’est un cabochard, un oiseau des mers, un aventurier, un solitaire, ou encore un utopiste…  il est avant tout un homme avec un grand H. Mais la plus jolie comparaison qui ait été faite pour moi, est celle d’une petite fille en Argentine qui me chuchota tout doucement à l’oreille que Frank ressemblait à« un flamant rose » à cause de sa guibole rose.

Les migrations d’un oiseau migrateur… je crois que cela reflète assez bien sa vie !!!

Hasta siempre « Flamingo » !!!

Afectuosamente.

EL NIÑO.

Moteur, silence, on tourne…

23 juin 2011

De gauche à droite Fred Jouve, Isabelle Bres et Olivier Philippe

De gauche à droite: Fred Jouve, Isabelle Bres et Olivier Philippe

Depuis une semaine ma solitude chérie est un poil chamboulée ! Réaliser une aventure est une chose, monter un film, en est une autre. Sur ma « kayakerie » sur le fleuve Yukon bien-sûr j’avais embarqué une caméra étanche avec l’idée de ramener de belles images. Mais chacun son boulot, le fleuve m’avait transformé en forçat de la pagaie et les rushs ramenés étaient de piètre qualité ! Dommage !

Vous savez que je suis un poil têtu et dans l’adversité je ne me laisse jamais abattre. Depuis mon retour du Grand Nord je cherchais une solution pour vous faire rêver quelques instants, au pays de la longue rivière. Un seul dénouement trouver une équipe professionnelle pour réaliser un documentaire sérieux, mais cela a un coût !

Cet hiver je trainais la prothèse pour me rendre dans les Alpes où l’un de mes sponsors me conviait. Le week-end fashion mode avec un rustique un poil Cabochard, cela dénote ! Bref, j’acceptais l’invitation et restais dans mon coin, le seul en t-shirt en plein hiver au milieu de la neige c’est sur que ça attire le styliste en goguette. Je m’adaptais, mais mon monde était  bien loin de ce que je voyais… Pourtant, comme à chaque fois entre une paillette et une coupe de veuve Clicquot que je refusais pour consommer de l’eau de source, je rencontrais quelques personnes très attachantes. Une dame venait à ma rencontre et avait entendu parler de mon Bout de vie, directrice en communication de l’une des plus grandes sociétés au monde dans le milieu de la haute couture, elle semblait toute acquise à ma croisade, elle me laissait sa carte en me promettant de m’aider. Avec mon tact habituelle, je lui précisais que régulièrement on me faisait ce discours mais rare étaient ceux qui tenaient leur promesses…

Entre temps je trouvais une équipe prête à tourner, mais pas du second choix, des grands pros du documentaire. Rendez- vous à Paris et à ma grande surprise ils acceptaient de réaliser le film. Bien-sûr cela avait un cout, car pour l’instant ce reportage serait uniquement diffusé dans les festivals et salles de cinéma, la télé ce sera pour plus tard, si le film marche.

Le budget est en conséquence de la qualité du film et des personnes qui le réaliseront. Le devis me donnait le tournis, je ne voyais pas comment quelqu’un pouvait investir une telle somme pour un inconnu comme moi. Je baissais la garde et décidais d’y renoncer. Pourtant je ruminais et sur mes milliers de kilomètres d’entraînement vélo je pensais, je songeais, je rageais, je cherchais… Et si j’appelais la dame qui m’avait promis. Un mail pas forcément mielleux et moins de trois heures plus tard elle me répondait que sa société financerait la totalité du film. Une seule condition : la prestigieuse marque ne devait jamais apparaître !!! C’était un coup de cœur !!! J’étais séché, scié, estomaqué…

Voilà une bien belle histoire. Depuis le début de la semaine, Isabelle, Fred et Olivier  de 5h du matin à 22h non stop tentent de fixer les vibrations d’un drôle de Cabochard. Ce documentaire est un suivi de mon quotidien. Bivouac au milieu de nul part avec une vie basique, composée de gestes simples : allumer un feu avec une seule allumette, cuisson du pain sur une pierre, cueillette de quelques plantes pour le diner. Rencontre de deux jeunes amputés que j’amènerais plonger ; Stéphanie et Steve raconteront leur incroyable voyage  en Antarctique avec quelques images australes. Retrouvailles de Dume Benassi pour une sortie vélo de « fada ». Départ à fond, sortie en puissance, pour finir comme des dératés… Après-midi kayak avec des confidences de Dume sur sa vie à cloche pied avec bien-sûr une « ramerie » océanique ! Véro se confiera à la caméra, mots justes et émouvants. Plongée dite profonde où je vais décrocher une nasse d’un ami pêcheur au large des îles Bruzzi… Bien-sûr quelques retour sur mon parcours d’homme entier, enfin presque, et bien-sûr les images du Yukon…

Ecrire un livre je ne l’aurais jamais cru, le deuxième arrive bientôt ! Un documentaire, à chaque fois je suis surpris, mais de ce niveau là je ne pensais pas un jour que cela puisse se faire…

Pour ceux qui auraient encore envie de penser que je joue la vedette, le but est simple : Transmettre, encourager, redonner gout à la vie, booster ceux qui n’y croient plus… Je sais de quoi je parle à un moment bien précis j’en faisais partie moi aussi….

Pour conclure et rassurer le fan club de Jo Zef la mascotte, vous allez voir qu’il a  bien sa place dans ce beau film qui sortira en avant première au festival  du film d’aventure Suisse des Diablerets entre le 6 et le 13 aout…

Silence on tourne, clap première…

A pluche.

Week-end corsé pour Valentin…

20 juin 2011

Bout de Vie juin 2011 004

Que c’est court un week-end!                                                                                                                                                                          Valentin et son “body guard” Laurent sont déjà repartis ! Deux petites journées, certes, mais intensives…

Eole grand seigneur a su orchestrer les bouches de Bonifacio si souvent ventilées avec un samedi matin calme et une mer à peine ridée. Le pneumatique paré, nous voilà partis de mon repaire de Corsaire pour le détroit du vent « déventé » !… Sacré joli clin d’œil.

Jaloux de mes coins perdus, je mettais de côté ma devise de sauvage pour dévoiler à nos amis vosgiens des coins d’eaux encore protégés des « autres » ! De criques, en grottes, de fjords en cales nous arrivions dans le repaire des Lavezzi. Au ralenti, nous nous faufilions au milieu des géants de granit. Valentin reconnaissait comme un vieux loup de mer  la crique de la Galiote où il avait partagé son Bout de vie avec d’autres amis eux aussi différents !

D’un coin d’œil je surveille le vent, le contrat est donné, calme ce matin, violent demain…

Magnifique balade ou d’émerveillement en émerveillement nous rejoignons le bord du Cabochard.

Jo Zef la mascotte nous attendait de pied ferme car l’heure du déjeuner était déjà bien avancée. Dans un petit restaurant, réservé rien que pour nous, nous nous régalions de quelques plats énergisants. Emmanuel Coindre, narrait à Valentin ses 8 traversées océaniques à la rame et Laurent Benezech quelques plaquages sévères de All Blacks si redoutés pourtant… La journée n’est pas finie, malgré le sable qui glisse dans la sphère de verre nous essayons de bloquer le sablier ! J’engage mon tout terrain dans une piste en terre qui rappelle à mon « p’tit  neveu de cœur » sa dernière aventure sur le marathon des sables au sud Maroc avec les p’tits suisses de l’association de Carole Lauk courir ensemble. La piste semble mener à nulle part, pourtant je sais qu’au bout de la route défoncée se dresse un beau lac isolé…

Passage par le monastère de la Trinité où une réunion avait lieu. Mélange de paghjela, chant traditionnel religieux en langue corse et hommage très émouvant à un défunt…

Il est temps de renter à l’hôtel pour se préparer au match…

Roselyne et Yan Rocchi ont organisé cette belle soirée. Réunir des champions est toujours un exercice périlleux. Tellement sollicités, leurs venues est toujours un cadeau. Entre jeunes retraités et footballeurs en trêve, l’équipe est solide. Nicolas  Pennettau de Porto-Vecchio, actuel gardien de Valencienne en L1, avait prévu le coup et  offrira son maillot de gardien à notre jeune vosgien, la tenue du match endossé, Valentin donnera le coup d’envoi de la partie. Deux fois trente minutes, entente parfaite sans la moindre anicroche et une victoire courte contre les pompiers de l’extrême sud…

Soirée chant corse et grillade…

Le sable du sablier glisse  toujours à la même vitesse, la nuit fût bonne mais courte. Eole se lâche et met les gaz… Il a compris que cette journée nous mènera sur les bords d’une paisible rivière où les truites sont en quête de moucherons égarés… Valentin s’adonnera au lancé. Quelques rameaux de Népita (Sorte de menthe endémique) dans le sac de notre jeune aventurier et nous voilà déjà à l’aéroport de Figari…

Résumé d’un petit week-end bien sympathique…

Rien ne sert de briller si tu n’éclaires personne…

Remerciement à tout les bénévoles, vous avez été nombreux à œuvrer pour que cette soirée soit magnifique. Roselyne et Yan vous avez été le scintillement des étoiles de ce samedi soir…

Un air de Yukon en Corse…

2 juin 2011

Bivouac au air du Yukon, bien caché quelque part...

Bivouac au air du Yukon, bien caché quelque part...

Une année déjà ! Le Grand Nord me tendait les bras pour une belle leçon de vie. Je me doutais que cela serait une sacrée aventure, mais je ne pensais pas à quel point cela modifierait ma manière d’évoluer.

Sur le grand fleuve, seul face à moi-même, pas de place au superflu, observer, pagayer et rêver. Le but étant de ne pas être mangé, ni dépecé, tout un programme ! Entre deux prières, manières Cabochard, je partais dans des rêveries « corsées » : Un coin planqué sur mon île, un bivouac paumé, un mini monastère où j’irai régulièrement me ressourcer. Mais la Corse, ce n’est pas l’état du Yukon, il y a du monde et partout…

Depuis mon retour début septembre, j’en ai arpenté du maquis, mais chaque fois il manquait un élément au cahier des charges. Cet hiver alors qu’avec ma Vrai nous nous restaurions sur le bord d’un torrent très isolé, une folle envie de le traverser me pris. Véro, bien décidée à rester sèche, souriait à ma traversée du cours d’eau à la température polaire. Trempé comme un castor, je découvrais un coin planqué, mais je me voyais mal, à chaque envie de paix, jouer au sous-marin pour aller rejoindre ce camp perdu. Puis en fouillant au milieu des chênes lièges et verts je trouvais un restant de piste ! Ma curiosité toujours affutée devait me transformer en lecteur de parchemin qui mènerait au fameux trésor des templiers…Euréka!  Une piste en terre agricole, qui mène à nulle part, puis une sente… Muni de mon pinatu (serpe) je partais à la recherche d’un passage, sueur et sang furent mes alliés pour débusquer les ronces qui barraient la voie de mon rêve. Quatre jours de bataille pour enfin arriver à un refuge de corsaire. Une fois de plus, j’ouvrais la porte d’un de mes rêves. J’organisais une plateforme qui recevra ma tente, mes restes de maçon se sont réanimés et avec entêtement et plaisir j’ai monté une enceinte en pierre sèche. Quand le vent soufflera en tempête, il sera obligé de nous effleurer sans nous mordre. Au fil des jours avec du bois de récupération j’ai fabriqué une belle table et ses bancs…

Depuis quelques semaines quand je ne pédale pas, je m’échappe dans mon sanctuaire, tout y est paix et sérénité. Ici pour commencer aucun réseau, pas d’appel avec les éternels : « T’es où ? Qu’est ce que tu fais ? » Pas de wifi, pas de prédateur. Les plantigrades sont remplacés par des ongulés, les loups par des renards craintifs et si les grizzlis ne rôdent pas, la vigilance est de mise au cas où un randonneur vraiment égaré rejoindrait cette tanière.

Je retrouve le contact direct avec la nature, l’inspiration de voyage me revient, partir pour mieux revenir ! Paradoxe des hommes et de ses incompréhensions. Une mésange à tête noire vient régulièrement me rendre visite, je suis toute ouïe, rien que pour elle. Au mois d’octobre le livre sera chez votre libraire, c’est fait, le contrat est signé. De mon camp j’y ai rédigé quelques mots à maux et si en ouvrant au hasard des pages, un mélange de fragrances, d’épicéas du Grand Nord et de bruyère blanche embaume votre espace, c’est que vous aussi, vous êtes assis à ma table perdue quelque part aux pays des géants pétrifiés en bloc de granit…

Seul le silence dit la vérité… (Vous voyez comme ça m’inspire !)

Les dessous du stage de plongée Bout de vie…

30 mai 2011
Plateforme de départ en plongée qui se transformera en table de repas...

Plateforme de départ en plongée qui se transformera en table de repas...

Le neuvième stage de plongée sous-marine Bout de vie est  complet, plus de filles que de garçons tout un programme… Dernière semaine de septembre 2011.

Cette année la fondation Lemarchand Nature et Découverte, la Fondation Française des Jeux et AXA atout cœur seront les mécènes de la semaine, à souligner que l’amical des pompiers de Corse du sud offriront, comme depuis le premier stage, le tour d’hélicoptère  au dessus des Bouches de Bonifacio. La soirée de clôture sera faîte au magnifique amphithéâtre du centre culturel de Porto-Vecchio avec les fidèles parrains de l’association Daniel et José du groupe I Mantini et d’autres surprises  (vendredi 30 septembre20H30).

Mais je voulais revenir sur le stage en lui-même. Cette année je me suis encore fait remarquer en refusant de m’affilier à la FFH. Une grande fondation en relation avec la fédé précitée, voulait épauler Bout de vie avec une affiliation à la Fédération Française Handisport !

Pourquoi autant d’entêment de ma part pour refuser ce financement facile?

Ce stage n’est pas du tout adapté pour le handicap, le bateau est une vedette de 20 mètres où rien n’est étudié pour un public différent. Ayant eu mon accident à 18 ans issu d’une famille de plongeur le bateau de l’école n’en fût jamais adapté, c’est moi qui m’y suis adapté.

Pendant cette semaine de mer dans l’archipel des îles Lavezzi, les stagiaires vont devoir découvrir de nouvelles limites. Depuis 8 ans que j’organise ce style de stage je vois et revois les mêmes craintes au départ. Les questions sont toujours identiques : Comment vais-je prendre ma douche ? Mais les toilettes sont très étriquées, je n’ai jamais osé marcher avec mes prothèses sans mes chaussures et l’éternel:  » je n’ai jamais fait de plongée »!

Et oui ici c’est un vrai bateau de bois que l’on respecte, donc pieds nus. Le handicap n’existe plus, chacun doit se débrouiller pour former une belle équipe de vrais marins plongeurs. Avec Gunther et Christophe nous donnons des clés aux stagiaires, pour qu’ils deviennent au plus vite autonomes. De l’amputé tout frais à celui de 20 ans la semaine est révélatrice. Nous n’avons pas de diplôme dit spécifique handicap. Gunther enseigne la plongée depuis plus de 40 ans, moi je suis le premier professionnel de la plongée en France avec une patte en moins 30 ans d’expérience et Christophe prof de voile revient d’un tour du monde à la voile de 11ans en famille avec un niveau 4 de plongée. Vous voyez pas besoin d’autre que nos qualificatif de prof, patience et expérience sont nos alliées pour une semaine magnifique de découverte.

A bord tout le monde est en maillot de bain, à tour de rôle chacun  se dévoilent et découvrent une nouvelle vie. Une discipline de fer est de rigueur à bord, 15 personnes sur un bateau de 20 mètres cela demande de l’organisation. Restriction d’eau douce, ranger son matériel et surtout anticiper les situations. On n’assiste personne, on propose des solutions…

Vous voyez, rien à voir avec les stages pour handis. Attention je ne bastonne pas ces associations mais Bout de vie se démarque en étant juste différente.

Bien sûr quand des personnes en fauteuil demandent de venir je ne peux les recevoir, mais jusqu’à présent des amputés doubles fémoraux ont participé au stage sans leur fauteuil et ont su se délecter de cette semaine d’initiation. Demander à Neeta et Valentin !

Bien sûr on ne traite que l’amputé, car il m’est plus facile de parler de ce que j’ai vécu et que je vis chaque jour. Je me réjouis de cette future semaine où avec toute l’équipe Bout de vie on vous donnera toutes les clés pour une vraie aventure avec un sacré Cabochard que je crois être.

Pour ceux qui ont des questions, sur le forum Bout de vie, il y  a un post spécial de témoignage d’anciens stagiaires et par le biais de ce billet je vous laisse le soin de suggérer vos questions aux anciens stagiaires…

Bonne bullade…

Amour et liberté

25 mai 2011
Amour et liberté

Amour et liberté

Donne moi ta main

Je m’évertuerai à te guider

Donne moi ton amour

Je saurai te protéger

Donne moi ta joie

Je chasserai tes ténèbres

Donne moi ta douceur

Je serai ton servant

Laisse moi ma liberté

Je saurai toujours revenir…

Extrait de mes cahiers: Mots de maux entre vous émoi