Portage camp 1

16 janvier 2009 par webmaster Laisser une réponse »

027On rentre dans le vif du sujet !

Hernan me donne de bonnes nouvelles de Fabien et ma Vraie : ils sont en train de rouler vers Mendoza.

Ce matin 9 heures, départ pour le camp 1. Les charges des sacs ont été divisées et nous devons avoir environ 12 à 14 kilos sur le dos.

La marche est ouverte par Hernan, suivi de près par Franck et Eric. L’altitude donne la cadence du pas. Franck ne dit rien, mais on voit qu’il souffre un peu. Son pas trébuche souvent sur un terrain très accidenté.

Eric, lui, est plus à l’aise, car hier soir, il s’est soulagé en nous annonçant qu’il renonçait au sommet : peur de l’immensément grand, peur de ce néant, histoire personnelle ? Peu importe, sa petite voix lui a dit d’arrêter là.

Lucie et Teddy souffrent encore un petit peu de mal de tête. Vers les 5000mts, le pas est encore plus lent.

Lucie et Franck ont du mal à avancer. Lucie décide de stopper l’ascension. Niko, son chéri, trouvera les mots pour la réconforter.

Franck a de plus en plus de mal. C’est à mon tour d’essayer de lui trouver les mots qu’il faut pour l’encourager.

A 5100mts, sagement, il décide d’arrêter. Il est arrivé au bout de ses forces. Je le prends dans mes bras et il me confie que s’il est arrivé aussi haut aujourd’hui, c’est un peu pour lui, mais pour son gamin Alexis qui fête aujourd’hui ses 5 ans.

La route est encore longue pour le sommet. Teddy me fait du soucis. Il s’entête à continuer malgré un méga mal de tête.

Le campement prévu à 5200mts est déplacé plus haut, pour manque de neige. Martin, qui ferme la marche, a récupéré les affaires de Franck et Lucie et doit porter, à vue de nez, 30 kilos (respect !!).

Finalement, après 7h30 d’efforts, Hernan, Eric, Marianne, Stéphanie, Martin, Teddy et moi-même arrivont au pied du glacier du Pissis. Un abri précaire de pierre servira de refuge à nos affaires pour le futur de l’ascension.

Dopés un peu, nous ne mettrons que 1h45 pour rejoindre le camp de base.

Encore un clin d’oeil du destin, nous arriverons presque tous en même temps. Je suis très fier de l’équipe Bout de vie, car aujourd’hui tout le monde a donné de son meilleur.

Alexis, ton papa t’embrasse, c’est un peu toi qui l’a porté aujourd’hui.

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