Hier je vous parlais de l’étape du tour de France mais plus que d’en parler il faut s’entrainer !
Ce matin reveil 4h45 tout est calme dans le mouillage où je me trouve, je pratique mes étirements et surtout fait le plein « carburant » car le meilleur moteur du monde ne peut fonctionner sans le bon « kérozéne ». Riz blanc, céréales, jus de fruits frais, tisane d’aiguille de pins (cueilli juste derrière) et mon péché mignon un vrai café à la cafetiére napolitaine une tasse.
La sacoche est aussi pleine de barres et les gourdes à rabord.
Alors que les fréres Nuvoli sont en train de rejoindre le large pour remonter leur filets je m’élance pour plus de 100 km de route de montagne (Corse). La premiére heure n’est pas terrible, ma nuit fut remplie de cauchemars qui ont du mal à me lâcher la « jambe » !
Mais je n’y fais pas cas j’essaie de « voler » toutes les fragances matinales et me réjouis de voir les guepiers d’europe oiseaux multicolores en train de faire les « amplettes » pour le petit dejeuner de leurs oisillons. Il me faudra 58 minutes pour rejoindre le pied du premier col, je suis en avance de 1′ sur mes repéres temporels !!!.
La grimpette est de 13 km et je dois me la « manger » sans perdre de temps mais sans y donner trop d’énérgie, alors je déroule !
Ca y est j’ai trouvé mon rythme j’essaie de penser à ce que mon cardiologue m’a conseillé et c’est vrai que ça marche mieux, je fais ce qu’on appelle du fractionné, je me régale de voir que je tiens le rythme et surtout que ça monte facile. 1h 56 aprés mon départ je franchis le col de Bacinu même pas essoufflé j’ai quand même fait une pointe à 184 pulsations minutes en redescendant à 145 pulsations en moins de 45 secondes. Pas mal pour un « 3 cylindres » de 44 ans !!!
Puis une grande descente ou j’essaie au maximum de mouliner pour évacuer l’acide lactique puis une belle bosse de 1500 métres que je gère au mieux puis une succession de montée et descente sur une route typique de montagne de chez nous (c’est à dire défoncée).
Une belle surprise ! La route est coupée ! Sur 1 km je dois porter mon vélo car il n’y a que de la terre et des graviers. Les ouvriers qui m’ont reconnu m’encouragent en m’applaudissant !!!
Ouais Jo Zef t’as raison je me l’a joue un peu vedette!!!
Allez hop en selle et je reprends le rythme j’envoie un peu pour voir si les cuisses suivent ! Elles tiennent le choc, bien sur j’alimente le chaudron, tout les quarts d’heures je bois une gorgée d’eau avec additif minéralisé et toutes les 1/2 heures je mange une bouchée de barre aux céréales+++.
Je rejoins la petite ville de Sarténe et là encore on m’encourage, m’applaudit… Ouah ça bouste, allez je léve les fesses et envoie encore un peu le raidillon qui va me faire rejoindre la nationale, je crois que mon cadran délire il me donne une avance de 25 minutes par rapport à mon dernier passage, plus que 30 bornes, une légére descente sur 5 kilométres où j’ouvre toute la vapeur 56 Km/heures de moyenne !!! Puis la descente sur le pont de L’ortolu là je deviens une voiture Italienne rouge 75 km de moyenne sur 5 bornes , la montée de Roccapina va me remettre les pendules à l’heure, mais je ne lâche pas et maintiens la cadence, là se sont des touristes qui m’encouragent, derniére ligne droite avant Pianottoli j’envoie toute la vapeur !!!
4h 26 pour 116 km avec deux cols dont un » maousse costaud !!! »
Aprés ma séance d’étirement je note sur mon cahier mon temps, distance et sensation, il me confirmera que j’ai amelioré mon temps de plus de 27 minutes sur la derniére fois où j’ai fais cette boucle !!!
Et qui on est !!!
44 ans et avec un moteur que sur « 3 cylindres » je suis assez fier de moi !!!
Bon c’est sur que sur l’étape du tour il va ya avoir des gros méchants qui vont allez trés trés vite mais l’important c’est de ne de pas être le meilleur mais de donner son meilleur et aujourdhui ce fut le cas.
Allez salut les filles le roi de la « pédale » vous dit à pluche…