Fatigué mais heureux nous venons de poser pied à Ilulissat, un grand ciel bleu nous accueil, 11° degré au soleil ; enfin nous y sommes presque. Un taxi nous conduit au local qui va nous servir de camp de préparation pendant deux jours, on à 48h pour ne rien oublier et tout organiser. Bien-sûr le patron est parti à la chasse et je n’ai aucune consigne ! Je fouille de droite et de gauche pour enfin trouver un accès, les clés étaient sur une porte cachée, ici improvisation est le maître mot. Les jeunes ont ½ heure, pas plus, pour être opérationnels, nous ne sommes pas en vacances. La ville est une plateforme de la côte Nord-Ouest du Groenland, 4300 personnes y vivent à l’année, presque 10% de la population totale du pays, à des prix faramineux on peut tout trouver ! En premier lieu il nous faut dénicher un bateau pour nous rendre à Ataa, je laisse les aventuriers prendre le soleil et m’aventure, sans parler la langue, à la recherche du graal. Le miracle existe, il s’appelle Julien, je lui avais envoyé un message de notre date d’arrivée et il ne l’a pas oublié. Il vit ici depuis 2008 et son épouse est de la région, il parle couramment le groenlandais. En mai 2014 je l’avais déjà rencontré et à distance il m’avait rassuré pour organiser ce voyage un peu atypique. Un ami à lui chasseur, serait prêt à nous déposer là-haut sur la grande île, nous fixons une heure de départ qui sera lundi matin à 10h, Immaqa (peut-être !) L’équipe doit se faire une liste précise de la nourriture à prendre, je ne suis pas là pour les materner, l’essence de l’aventure c’est savoir tout faire. Une robinsonnade ne s’organise pas la tête dans l’I phone, une fois déposé on ne pourra plus revenir en arrière. Pour couronner la longue journée après un diné à base de viande de baleine, que tout le monde à fortement apprécier, nous nous sommes rendu voir les chiens de notre ami. Deux femelles en moins d’une semaine ont donnée vie à deux portées…
Demain nous allons prendre la mer et pendant deux semaines la vie de nomade polaire va initier Juliette, Elisa, Tximista et Rémi. Là-haut sur l’île perdue ils vont apprendre à écouter le vent, à lire les nuages, à lutter contre le froid, à oublier les morsures des moustiques. Là-bas personne pour juger, la solitude est généreuse à celui qui sait lui faire confiance
La générosité ce n’est pas donner ce que l’on a, la générosité c’est donner ce que l’on est.