Premier jour

18 avril 2017

Le vent toute la nuit a bousculé notre cabane, le soleil s’est fait kidnapper par des averses de neige et de belles bourrasques de zef. Mais la vie se moque bien de ces « bricoles ». 

Charlotte, épouse de Julien, vient nous récupérer pour nous guider au départ.

Une grande plaine avec des centaines de chiens de race Groenlandaise, est le lieu de la préparation.

Chaque jeune est présenté à son propre musher esquimau. Les binômes sont très importants, le voyage va être engagé.

L’attelage est composé de 15 chiens, les traineaux pèsent au maximum 350 kilos. Là-bas vers l’est une montagne nous barre le chemin. Il va falloir la grimper en courant à côté des attelages.  Le premier col nous glace les os, le vent augmente la sensation de froid, les sourires se crispent, l’inconnu s’invite avec ses craintes.

Maxence ne dit rien mais elle semble souffrir du froid, la journée va être longue… Enfin une cabane rouge est au bout du chemin, les traineaux sont désattelés et le poêle va être mis en route.  Kim comprend à merveille : il sort comme par miracle une paire de kamiq (bottes) en peau d’ours que notre jeune aventurière va chausser; le froid ne sera qu’un souvenir. Les chiens sont enchainés, les sacs remisés mais ce n’est pas fini: il faut trouver une veine de glace pour la découper à l’aide d’une lance appelé « Toq », ce qui nous servira d’eau… L’ambiance est fabuleuse, bien que nos langues soient différentes, celles de nos cœurs nous unissent… A pluche.

Enfin arrivés à Ilulissat

17 avril 2017

 

Je me demande si les Dieux n’étaient pas avec nous, nous ont-ils quittés un jour d’ailleurs ! Le voyage fût parfait, pas de retard, des sourires en boucle et une arrivée au pays d’Apoustiaq comme dans un rêve. Pour notre plus grande joie, Julien nous attendais, direction la maison bleue vue sur la baie de Disko. Nous nous installons pour une seule nuit demain, l’expédition va se lancer. Ilulissat encore saupoudrée d’une averse de neige, est endormi par un lundi pascal très suivi. La première bataille de boules neige nous engourdi les mains, la fatigue, bien que présente n’arrive pas à nous accaparer.  La vie est un présent mais ça vous le savez déjà. Comme dîner d’accueil ce soir nous serons dans la jolie famille de Julien pour un ragoût de rennes. Les jeunes, la mascotte et moi-même nous vous disons à demain.

Article de Stéphane Dugast

8 avril 2017

Une aventure pour ne plus jamais boiter dans sa tête.

http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2017/04/05/aventure-bout-de-vie-franck-bruno-pour-ne-plus-jamais-boiter-dans-sa-tete.html#more

Journal de bord

22 mars 2017

Un journal de bord avec photos, à partir du 15 avril, seront en ligne tous les soirs, les jeunes donneront leurs impressions sur leurs journées de baroude polaire.

La météo sur zone

22 mars 2017

En cliquant sur ce lien vous allez avoir une météo précise de la région d’Ilulissat.

Suivi pas à pas

22 mars 2017

Une balise satellite vous permettra de suivre pas à pas la progression de l’expédition sur une carte qui sera en ligne ici.

 

Partenaires et mécénes

22 mars 2017

Société Lagarrigue

Groupe financier Gérifonds

Collectivité Territoriale de Corse

Columbia sportswear

Radio France Bleu

 Nautiraid

Iperaataq

66° Nord

Les médias en parlent

22 mars 2017

Les aventuriers, le guide et ses amis…

22 mars 2017

Elisa Gastou, elle est venue à la semaine de plongée alors qu’elle n’avait pas encore 3 ans. Puis à 13 ans elle est retournée toute seule au stage en Corse aux îles Lavezzi pour se retrouver face à d’autres jeunes de son âge dans la même situation. Elle pratique l’équitation et elle est devenue championne de son département (Lot et Garonne)  dans sa catégorie, sans passer par le handisport. Été 2015 elle a participé avec Remi au stage de survie sur la côte ouest du Groenland. Une vraie guerrière…

 Maxence Pitraye-Casanova Dés sa naissance elle est atteinte d’un pneumocoque multi résistant, sa vie est en jeu et elle devra lutter, mais son destin n’est pas figé sur cette épreuve. Elle est née pendant un tour du monde à la voile avec ses parents, elle découvrira la Corse, sa terre maternelle qu’à 4 ans, depuis « son » univers n’est qu’un horizon de terres inconnues, ce voyage au Groenland serait une sorte de revanche sur la vie. Elle a participé au stage de survie Bout de vie et elle s’est avérée être une des candidates idéales pour cette aventure.

 Ange-Paul Puggioni-Straboni Son père décède d’une tumeur foudroyante,  quelques mois plus tard cela déclenchera un cancer chez Ange-Paul . Son combat fut récompensé par une rémission totale. A l’âge de 18 ans il a participé au stage de plongée sous marine en Corse offert chaque année par Bout de vie au côté d’Elisa, puis il eu le courage, à mes côté, d’effectuer une plongée en mer de Baffin côte Ouest du Groenland. Sa gentillesse et son courage sont garant d’une fabuleuse entre aide avec le groupe. Il a BAC +2 en langue Corse.

 Rémi Rapin Il est né avec une jambe qui n’a pas grandi il est porteur d’une orthèse, mais sa volonté l’a amené à découvrir de nouvelles limites. A l’âge de 12 ans il est entré dans l’association Bout de vie et très régulièrement elle l’a amené dans des aventures polaires. Canoë sur le fleuve Yukon au Canada, survie sur une île déserte de la côte ouest du Groenland, croisière en mer australe en passant par les îles Malouines, la Géorgie du Sud et la péninsule Antarctique…

 

Julien Caquineau  est Français d’origine mais depuis plus de 15 ans il s’est installé au Groenland où il a fondé sa famille. Il parle couramment la langue Inuit et a su se faire intégrer de manière naturelle, sa terre d’accueil lui a permis de devenir musher professionnel. Lui et ses amis guideront les jeunes aventuriers en toute sécurité. Pour en savoir plus sur son parcours un article de Stéphane Dugast: Cliquez ici

Kim Hansen

Steen Gabrielsen

Karl Elias Guldager

Frederik Mathiasen

Audrey Piette

 40 ans, amputée fémorale depuis 6 ans après des années de maladie. J’ai redécouvert mes possibilités et ma vie lors du stage de plongée de 2011 puis lors du stage de Vie sauvage en 2014. Un déclic pour reprendre mon activité professionnelle de psychomotricienne et intervenante en médiation animale. Pendant l’expédition, je ferai le lien entre Frank et tous ceux qui suivent son aventure en mettant en ligne chaque soir le journal de bord.

Avannaanut*

20 mars 2017

 

Sur les traces de Paul-Emile Victor

 

Dans le nord de la baie de Disko sur la côte Ouest du Groenland en mer de Baffin se situe le glacier d’Eqi où l’équipe de Paul Emile Victor en 1948 a étudié le comportement de l’inlandsis. Ces cabanes sont encore en état et permettent aux missions de pouvoir si restaurer. Le but sera de les rejoindre depuis le village d’Ilulissat, 100 km plus au sud, en chien de traineaux, pour atteindre le camp de base du glacier Eqi. Le trajet alternera entre calotte et banquise avec des bivouacs en cabane. Chaque aventurier sera le binôme d’un Groenlandais qui assurera la conduite de l’attelage des chiens, l’expédition aura un homme de tête Julien Caquineau. Ce Français vit depuis plus de 15 ans dans la ville d’Ilulissat où il a fondé une famille avec une locale. Il est devenue l’un d’eux, sa vie est la glace et sa passion nous guidera jusqu’au bout de cette expédition. Le départ est prévu le 16 avril 2017, les participants seront 4 personnes « hors normes » de l’association Bout de vie, l’expédition devrait durer une quinzaine de jours. La vie sera rude, le passage par les montagnes demandera aux participants de descendre du traineau pour courir aux côtés des chiens. Le peuple groenlandais n’a pas la pitié occidentale sur le handicap, un homme est homme, entier ou pas. Il faudra que l’équipe s’adapte, la nourriture sera composée de viande de phoque chassée au fur et à mesure de notre progression. Si le mauvais temps nous surprend ne nous permettant de ne pas pouvoir rejoindre les cabanes, nous monterons une tente pour s’y réfugier, le froid du Grand Nord est le seul maître des lieux. Peu de blanc ont la chance de vivre une telle expérience, ces 4 jeunes triés sur le volé, partageront un bout de vie extraordinaire.

La seule chose qu’on est sur de ne pas réussir est celle qu’on ne tente pas. Paul Emile Victor

Avannaanut* (vers le nord en Groenlandais)

Mais l’histoire ne vas pas s’arrêter là: 

Kiffaanngissuesq* (homme libre en inuit) est le nom de la deuxième aventure.

Du 15 juin au 15 septembre, seul avec mon kayak je tenterai de rejoindre Ilulissat à Kulursuaq sur la côte ouest du Groenland, soi 1200km en solitaire. Ce ne sera pas une découverte du peuple inuit et encore moins un témoignage du réchauffement de la planète, bien d’autres plus calés sur ce sujet l’ont déjà fait, mais un long voyage de l’intérieur poétique. Une odyssée à la recherche de mes maux qui m’offriront des mots pour mon journal de bord qui sera en ligne tous les soirs. Mes journées seront alternées de longue navigation au milieu des glaces et de recherche de bivouac. Les animaux croiseront un fou rêveur qui n’aura pas d’arme, qui cueillera, pêchera et contemplera une nature encore sauvage. Ma jambe en moins est devenue ma force mes anciennes expéditions en témoignent. Une fois de plus je serai un ambassadeur d’un public différent qui au bout du couloir de l’hôpital ne croit plus en son avenir.

L’important est de ne pas boiter dans sa tête…