Jeudi 01 décembre 2005 – Déjà 24 heures

1 décembre 2005

Départ sur les chapeaux de roue avec un vent de 30 n?uds venant de derrière. Beaucoup d’émotion et de tension nous envahissent. Le dernier bateau accompagnateur nous laisse je vois le regard de Véronique (la femme de Frank) je serre les dents, pas le droit de flancher maintenant.

Pour l?instant il nous est impossible de se nourrir, nous avons l’estomac noué et un léger mal de mer nous gagne ; question d’adaptation…

La nuit fut très très longue, nous n?avons fait que ramer : aucune envie de dormir, trop d’émotion, nos joues sont salées mais pas d’eau de mer ! Le premier petit jour de cette croisade nous est chaperonné par un ciel qui est gris comme nos coeurs.

Avant le départ ma « crevette » Véro nous a remit 3 grosses enveloppes remplies de 120 messages à ouvrir un peu au hasard tous les jours, merci à tous ! Ca nous réconforte et nous soutient. Aujourd?hui midi, objectif atteint : 60 nautiques au compteur.

Jeudi 29 Novembre 2005 – Dites monsieur ! C’est quand l’alizée ?

29 novembre 2005

Encore et toujours une nuit mouvementée ! On commence à s’y habituer ! Le vent a molli pour l’instant mais pas dans le bon sens !

La patience est la politique des sages, un jour le vent s’orientera dans le bon sens et l’esprit léger nous voguerons vers notre destinée ; « LIBERTA » : libre de dormir sans chahut, libre de regarder l’horizon sans y chercher cette terre promise qui n’en finie pas de ne pas apparaître, libre de boire l’eau des fontaines, libre de manger le fruit sur son arbre. Mais surtout libre d’avoir accompli ce message de liberté à tous ceux qui croyaient que la « LIBERTE » ne leur été plus destinée.

Départ repoussé au mercredi 30 novembre

29 novembre 2005

En raison de mauvaises conditions météo, le départ de la course Atlantic Rowing Race est repoussé de 5 jours soit au mercredi 30 novembre 2005 à 12h00 heure française.

Frank et Dume poursuivent donc leur préparation physique et mentale pour ce long périple qui les attend !

Mardi 29 novembre 2005 – Flash info météo

29 novembre 2005

Hier la dépression qui devait passer a 300 nautiques au large des îles est venue nous effleurer avec des vents de 40 noeuds comptant des rafales maxi à 63 noeuds et des vagues de sud de 4.5 mts.

Dans la petite marina la houle a mis un énorme désordre et beaucoup d’entre nous ont passé la journée et la nuit sur le pont à vérifier les amarres qui cassaient régulièrement. Ce matin la pluie ne cesse de nous inonder mais le vent est passé au nord.

Demain à 12h00 heure francaise nous prendrons le large, c’est pas l’homme qui prend la mer c’est la mer qui prend l’homme !!!

Lundi 28 novembre 2005 – Flash info météo

28 novembre 2005

Ce matin sur l’île de la Gomera, le vent est de 30 noeuds de sud ouest. C’est-à-dire parfaitement dans l’axe de la course. De plus le territoire subi en ce moment même des pluies diluviennes.

Malgrè tout le moral de l’équipe est au beau fixe, cet après-midi la situation devrait se renforcer pour tourner dans la nuit et prendre tout doucement la bonne direction. Tous les bulletins météo s’accordent pour un vent de 15-20 noeuds venant du nord pour mercredi, jour du départ.

L’équipement

1 septembre 2005

Liste du matériel nécessaire

  • Panneaux solaires de superficie minimum pouvant fournir assez d’énergie pour l’équipement ci-joint listé
  • Batteries de faible volume et poids, pouvant être retournées et résistantes à la forte chaleur
  • Feux de position
  • Désalisateur fournissant 20 litres d’eau potable par jour
  • Téléphone satellitaire (Monaco Telecom)
  • 3 balises Imersat
  • VHF Portable rechargeable
  • Ordinateur portable
  • Caméra appareil photo numériques étanches
  • Rames en carbone et kevlar avec étude de la pelle pour une meilleure pénétration dans l’eau
  • Fauteuils de travail ergonomiques les plus confortables possible pour éviter des escarres, montés sur roues de rollers des plus silencieuses
  • Shorts de rame type « cycliste » supportant la forte transpiration et confortables à l’effort
  • Vêtements étudiés pour la transpiration UVA/UVB
  • Cirés très légers en cas de grain et de mauvais temps
  • Nourriture variée lyophilisée équilibrée
  • Couchage type matelas de camping autogonflant résistant à l’usure

Problèmes éventuels étudiés

  • Isolation du cockpit pour une température externe avoisinant les 40-45°C
  • Problème du réchauffement des aliments par forte chaleur
  • Etude physiologique-sommeil-rythme cardiaque-psychologie de la personne en haute mer
  • Etude biomécanique de l’amputation avec prothèse et répartition des charges musculaires (compensation musculaire)
  • Etude de prothèses en milieu hostile (en collaboration avec les centres Lagarrigue).

Une partie de ces études et du matériel nous est fourni par l’Agence Spatiale Européenne (Monsieur Pierre Brisson, Monsieur Pierre Alain Urusari et Madame Margaret Estivalet).

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Le défi : qu’est-ce que c’est ?

1 septembre 2005

Le Challenge de deux amputés : 50 jours pour traverser l’Atlantique à la rame en double

Le Défi Atlantique est une régate en double à la rame, organisée par les Britanniques qui porte le nom « Atlantic Rowing Challenge 2005 ».
Il y aura 28 bateaux au départ, tous identiques, mesurant 7,50 x 1,90 mètres et pesant 360 kg à vide (atteignant 1 tonne plein). Tous sont homologués par la Lloyds.

Le départ sera donné des îles Canaries vers l’île d’Antigua sur une distance de 2900 miles nautiques pour une durée moyenne de 50 jours, en totale autonomie. Le record actuel est détenu par des NéoZélandais : 40 jours 5 heures et 13 min. Nous serons le seul et le premier équipage unijambiste à réaliser cette régate.

Notre bateau a été réalisé en 1995 dans le centre de détention de Moulins Yzeure par quelques détenus. Jo Le Guen (déjà détenteur à l’époque d’une traversée de l’Atlantique Nord à la rame en solitaire) et Pascal Blond (détenu en fin de peine), ont effectué cette régate en 49 jours (1997) et ainsi obtenu la seconde place (ce projet fut soutenu et financé par le Ministère de l’Intérieur).

Le projet que nous menons est rigoureusement différent de celui des autres participants (lesquels recherchent la seule performance sportive). Cette traversée sera réalisée au profit d’une cause : celle des personnes amputées, sujet de portée ou d’envergure mondiale.

La traversée de l’Atlantique est le rapprochement de 2 continents différents, de l’ancien vers le nouveau. Cette régate de 28 embarcations, dont une dirigée, par 2 amputés, donne une image différente du Sport sur la planète. C’est une façon de promouvoir une forme de démocratie, de liberté et de dépassement de soi ainsi que l’image d’un pays, d’une région, d’une culture et d’une expression spirituelle, grâce à l’association de gens de bonne volonté qui peuvent prouver que tout est possible si on sait être écouté.

Etre amputé, c’est être différent. La différence c’est notre force.

Le message que nous véhiculerons tout au long de cette course, est celui de l’espoir, car la vie n’est que renaissance.

La douleur m’a brisé, la fraternité m’a relevé, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté…

Frank Bruno et Dominique Benassi

Synopsis

1 septembre 2005

« BOUT DE VIE… », un équipage pas comme les autres !

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54 jours, 23 heures et 32 minutes pour traverser l’Atlantique à la rame, ce n’est ni un record, ni une performance particulière ; mais pour Frank Bruno et Dominique Benassi, l’équipage de bout de vie arrivé 3° de l’Atlantic rowing race lundi dernier à Antigua, peut importait le temps et le classement, il fallait arriver au bout de ce défi pour montrer que c’était possible.

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Seul équipage français de cette course, et seul équipage handi également, Frank et Dume touts deux amputés d’une jambe, ont subi la pire météo que cette course n’est jamais connue avec des vents contraires et des tempêtes vraiment monstrueuses pour leur petit canot de 7m50. « pour faire un truc pareil, il faut avoir une quête et nous, notre quête c’était ce bout en moins, notre quête, c’est arriver petit à petit à changer les mentalités en France concernant le handicap. »

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En France, quelqu’un comme Thierry Seguin, médaillé paralympique en voile, amputé d’une main n’a pas  été autorisé à participer aux qualifs de la course du figaro, Pourquoi? « le fait que woodwale nous ai laissés participer à cette course, c’est vraiment important pour nous et pour toutes les personnes handicapés qui ont envie de continuer à vivre normalement en travaillant et en faisant du sport ? »

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Frank bruno fut le premier moniteur de plongée sous marine avec un handicap en France et Dominique Benassi est huit fois champion du monde de triathlon handisport, touts les deux ont su transformé leur handicap en une formidable force et cette énergie ils ont voulu la faire partager en créant « Bout de Vie », une association qui accompagne de jeunes amputés dans leur parcours d’intégration, les aidant à vivre pleinement, à se remettre debout. « Ils ont un morceau en moins, alors nous, on leur offre un bout de vie… ».

Le défi : qu’est-ce que c’est ?

Le Défi Atlantique est une régate en double à la rame, organisée par les Britanniques qui porte le nom « Atlantic Rowing Challenge 2005 ». Il y aura 28 bateaux au départ, tous identiques, mesurant 7,50 x 1,90 mètres et pesant 360 kg à vide (atteignant 1 tonne plein). Tous sont homologués par la Lloyds.
» En savoir plus sur le défi.

Faites un don à l’association

Bnk4 sponsorise la traversée de Frank et Dume.
L’association Bout de vie a été créée dans le but d’aider les personnes amputées à reprendre goût à la vie.
A sa tête Frank Bruno et Dominique Benassi, eux-mêmes amputés font preuve d’une grande force de caractère et d’un moral résistant à toute épreuve. L’association a déjà fait un bout de chemin et c’est aussi grâce à vous qu’elle continuera d’exister et d’aider les personnes qui en ont le plus besoin.

» Cliquez ici pour faire un don à Bout de vie…

L’équipe : Frank et Dume

1 septembre 2005

Frank Bruno

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Frank est né le 31 décembre 1964 à Menton dans les Alpes-Maritimes. Enfance placée sous le signe de la mer puisque son père dirige un très gros centre de plongée et organise des expéditions sous-marines à travers la planète.

A 11 ans, il prend part à sa première expédition et à 14 ans devient le plus jeune initiateur plongée de France.

A 18 ans, il embarque sur le porte-avion Foch comme « chien-jaune ». Lors de la mission Olifan VII, durant le conflit du Liban en 1983, un avion de chasse de type Crusader lui arrache sa jambe droite. Il faudra 10 jours pour le rapatrier en France.

Cinq ans après,  il décide de passer son monitorat de plongée malgré les réticences de la haute hiérarchie subaquatique française. Il sortira major de la promotion.

Avec son pointu le Cabochard, il décide de partir quatre ans, sillonnant la Méditérannée, à la découverte de cette mer qui est son amie. De voyage en voyage, il rentre plein d’espoir et crée en Corse, terre de ses ancêtres, une école de plongée sous-marine. Actuellement il est plongeur à bord du canot de sauvetage SNSM à Bonifacio et scaphandrier professionnel.

La traversée de l’océan est l’accomplissement d’une aventure humaine universelle qui portera espoir dans tous les foyers touchés par les blessures de la vie.

Dominique Benassi

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Dominique est né le 26 juillet 1961 à Meknès au Maroc. Ses premières images sont celles du vent soufflant sur les dunes du Moyen Atlas, rapportant aux oreilles du petit Dume, toutes les histoires du monde.

Son retour en Corse lui fait découvrir sa terre d’origine où il puise cette force que tout le monde a auprès de la nature qui l’entoure.

Ayant trouvé sa voie dans le métier de sapeur-pompier, le destin ou le hasard a voulu qu’un soir dans une rixe de bar, où il essaie de s’interposer, une balle perdue lui explose le genou droit.

La suite de son histoire est celle du combat d’un homme pour obtenir la reconnaissance de ses pairs. Le triathlon étant interdit aux personnes amputées de membres inférieurs et supérieurs, il luttera trois années pour avoir l’autorisation de concourir et gagnera son premier titre de champion du monde.

Aujourd’hui, il possède huit titres de champion du monde dont une victoire de l’Iron Man d’Hawaï, considérée comme l’épreuve de Triathlon la plus difficile de la planète (3,8 km de nage ; 180 km de vélo ; 42 km de marathon effectué en fauteuil).

Il revendique clairement par son parcours, que les tragédies ne sont pas des punitions mais des défis à relever !!

Jo Zef

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Des rumeurs circulent comme quoi l’équipage ne serait pas composé seulement de Frank et Dume mais aussi d’un troisième équipier surnommé Jo Zef.
Pour le moment, nous n’en savons pas plus mais nous vous fournirons rapidement davantage d’informations le concernant.

Les partenaires

1 septembre 2005

Pour ce défi, l’association Bout de vie… a demandé un maximum de soutien qu’elle a obtenu. Nous recensons donc une liste de partenaires parmi lesquels nous retrouvons notamment :

logo_bonifaciorefassolagarrigueradio france bleuCollectivite territoriale de CorseRadio France, partenaire de Bout de VieUnione Corsica, partenaire de Bout de VieCCM, partenaire de Bout de Viemonaco-radioarcadieedffrance-infoesabnk4apihavoyagerindeldisknorrsolemarencreliancesantateresa