Une constatation affligeante est en train de gagner tous les pays occidentaux, la prise d’antidépresseurs est en augmentation constante. Alors que le bonheur devrait être le compagnon de route de chaque citoyen nous sombrons dans les méandres du mal-être.
Vu d’un Cabochard qui vit comme un sauvage seul au milieu de rien, je vais tenter de raisonner à haute voix. Bien-sûr tout augmente, bien-sûr il y a de plus en plus de chômage, bien-sûr les pandémies déciment mais depuis la nuit des temps notre société a eu ses maux.
Nous avons la chance de ne plus être en guerre et plus ou moins chacun a un toit et une assiette pleine, je n’oublie pas les SDF et autres mal lotis mais je parle de généralité.
Je crois que ce mal est un virus sournois. De l’extérieur, vu de derrière ma vitrine, je vois, je sens, j’écoute. La surinformation assassine le penseur, la surconsommation ligote le travailleur et le mal-être qui couve derrière ces deux monstres contaminent ses victimes.
Quand nous sommes mal, nous consommons. Pourquoi l’obésité est en train d’augmenter ? Le sucre qui compose les nouveaux plats compensatoires semble apaiser la personne mal dans sa peau et le processus est en marche. De ce marché les régimes en sachet, les pilules miracles, les coachings en tout genre explosent. Dans 10 ans le diabète va faire des ravages, il a déjà commencé son carnage.
Le salaire même le plus minime est de loin bien plus haut que le pauvre africain vivant avec 1 USD par jour. La surinformation exige du pauvre hypnotisé, d’avoir le dernier des derniers trucs machins bidules. Le processus de vente est : « Dés cette semaine soyez le premier à avoir le dernier high-tech indispensable ». Les liens sociaux activent cette dépendance et les micros crédits explosent.
Savoir décrocher de tout ça, ça c’est une aventure incroyable. Nous sommes 1,5 millions sur l’hexagone à ne pas avoir de télé, ce n’est tout de même pas 1,5 millions d’aliénés. Imaginez une soirée où après une journée harassante vous n’avez pas de boite rectangulaire allumée (web, télé.)
Un vide incroyable va s’installer, oui mais ce soir il y a le film qui va me faire rire, le match de foot incontournable, le feuilleton trop top-mignon et puis je veux voter pour Jennifer !
Une bouteille quand on veut la remplir il vaut d’abord qu’elle soit vide. Logique non ?
Cette démarche je la pratique au quotidien et j’en profite pour la transmettre quand on me le demande. Quand je fus engagé par le club du GSHC j’en ai parlé aux joueurs, ces professionnels de la glace ont tout intérêt à être au mieux de leur être. Ca a marché ! Comme quoi !!!
Je ne veux pas vous saouler avec ma manière de penser, mais de plus en plus je croise des gens profondément malheureux alors que le bonheur est une fleur facile à faire pousser. La manière de penser influx notre état, pourquoi se rendre dépendant d’une chose qui inévitablement sera notre destruction. La possession est un pervers qui mériterait « perpète », ne rien avoir est le début de la liberté. Combien de familles bossent comme des malades pour offrir un avenir matérialiste à leurs enfants, qui pendant que les parents travaillent font les plus grosses « conneries » possibles. Une écoute est la meilleure forteresse que nous pouvons leur offrir. Payer à sa femme le dernier resto pour compenser le couple qui part en « lambeau» ; un soir sans rien autour, un tête à tête dés le départ aurait peut-être évité la dissolution du ménage.
Parler, raisonner, échanger, décortiquer ensemble, c’est plus efficace que les quarts de finale de la champion-league ou le dernier feuilleton « Plus belle la vie »…
Oui je sais ce style de démarche fait peur, car quand on parle, forcément le sujet va déraper sur la blessure qu’on évite et si on la touche ça fait mal. Mais n’oubliez pas qu’une blessure oubliée va automatiquement déclencher la gangrène et l’amputation sera inévitable.
Je ne suis ni psy, ni moraliste, ou philosophe, mais où que je passe on me définit comme donneur d’énergie ayant toujours la joie de vivre. Comme vous êtes sympas, attentionnés et plein de bonne résolution je vous ai dévoilé mes p’tits trucs du bonheur selon un Cabochard.
Le bonheur est un oiseau de passage qui dés qu’il se pose doit être apprécié, observé, car comme tout volatile il passera son chemin pour d’autres bateaux, bivouacs, amoureux enlacés. Si nous prenons notre temps dans ce court instant, même après son départ son chant restera pour nous réchauffer jusqu’au prochain oiseau. Ne lui construisez pas une niche d’or et de diamant, cela ne sert à rien ; il n’est que de passage. Ne lui parlez pas de demain ou d’hier il ne sait conjuguer le verbe aimer qu’au présent. Son chant ne s’entend que dans le grand silence de la plénitude, celle qui est enfouie au fond de chaque homme et de chaque femme. Il se fiche du paraître et de la mode car seul le dénuement de fioriture vous le fera apparaître.
Tout est possible, c’est vous qui mettez les limites, cette forêt est artificielle.
Pour conclure ma longue bafouille, chacun de nous avons des possibilités hors-normes, mais il faut s’en donner les moyens.
Bonne mer !