Flux et reflux…

15 novembre 2008

Que le spectacle continue, la vie est une vague de flux et reflux ,arriver pour repartir de suite, même pas le temps de s’arreter pour regarder le temps qui passe. On est sur un tapis roulant d’aeroport même si on veut s’arreter on avance les plus coriaces croient que en marchant vite en sens inverse ils y arriveront mais l’effort est voué à l’echec. Je, nous sommes ma Vrai et sa famille prêts car comme un match que peut être la mort on s’y prépare tous les jours donc que Bernard soit parti c’était prévu. Tout est prévu sauf l’imprévu !!! Accepter sans rechigner…

Naitre pour mourir
Passager heureux sur terre l’homme nait
Passager malheureux sur terre l’homme meurt
De guerre en bonheur pourquoi se bouffer le nez
Quoi qu’il se passe quoi qu’on fasse on attend l’heure
Alors par tous les saints, les dieux, les montagnes, les océans
Sourire partage, union ferons de nous grand
Cette vie si longue, si courte pleine d’espoir et de desepoir
Question sur question jamais sur de se revoir
Les chemins qu’on croise nous même tout au bout
Ils s’entrechoquent à vous rendre fou
Si solitude parait sagesse
Si fuite parait promesse
Nul n’échappe au moment fatal oùtout s’éteint
Le noir l’absolument vide le moment de la fin
Le souvenir défile tout devient derisoir
Souffrance rire peut être la peur du noir
Ne jamais perdre l’espoir et accepter s’entendre dire
Sur notre pauvre terre la devise c’est naître pour mourir

Beaucoup de message arrive pour Véro et elle vous en remercie.

Vie ephémere mort eternelle…

14 novembre 2008

Vie ephémere mort eternelle

Souvent je parle de la mort non pas parceque je la cherche mais parcequ’ elle fait partie de la vie. En ce moment elle est d’actualité elle vient de prendre le père à ma Vrai.

Notre court passage n’est fait que de projets, de rêves qui parfois se réalisent mais jamais nous cherchons à anticiper l’aprés.

Dire que la terre à des milliards d’années et que nous avons trace de l’homme que sur quelques petits milliers d’années. Nous sommes cette fourmi qui croit peut être que le sommet de sa fourmilliére est le bout de l’univers !

Nous ne savons rien de l’aprés vie comment expliquer ces signes qui croisent nos routes au quotidien, nous n’avons pas envie de les écouter peut être peur de se rapprocher d’une vérité terrifiante. Comment ça sera aprés? Je ne le sais pas; pas plus que partir traverser un desert de glace ; on se prépare ; on lit des ouvrages, on sent des choses on envisage le pire mais en vérité on ne sait pas ce qui nous attend et à la fin c’est fait c’est traversé. Et si la mort c’était ça ; une porte à franchir et une autre histoire avec un inconnu absolument pas réalisable ou notre cerveau ne peut avec les moyens terrestres du monde d’ici comprendre. Pourquoi ma Vrai alors qu’elle vient de perdre l’être le plus cher au monde se sent sereine? Elle sent qu’il a retrouvé la paix, qu’il a retrouvé son autre fille, ses parents, ses potes depuis longtemps de l’autre côté?!

Moi aussi je suis serein quand je pense à mes « disparus », je parle avec eux je ris aux larmes des fois, c’est peut être eux ce soir qui me font déverser cette pluie diluvienne sans discontinue sur le Cabochard pour que je sois à mon tour en paix pour pouvoir m’exprimer sur la mort eternelle. Je ne vais pas à l’église, à force de courir le monde j’ai vu de mes yeux propres cequ’elle avait fait de l’homme ! Un loup pour l’homme.

Je suis par contre en paix avec ces gars qui vivent en autarcie dans les montagnes himalayene, je ne suis pas bouddiste, hindouiste ou autre dérivé mais leur vie spirituelle me convient parfois. La mode actuelle est l’exotisme mais c’est un autre débat.

Par moment je crois que c’est notre amour égoïste qui fait que nous avons peur de perdre un être cher, nous disons pour quelqu’un qui meurt qu’il a disparu ! Son corps a disparu mais c’est tout ; en se posant on sent le dialogue s’établir les mots revenir. Ma grand mére Lulu est partie cette année aussi mais malgré son absence je l’entend rire et me raconter sa jeunesse comment mon grand pére était beau, comment elle était allée à son premier bal. Un jour que j’étais en haute montagne tout seul en hiver un coup de mauvais temps avec tout ce qui va avec me surprend, je m’y attendais mais pas aussi soudainement, au moment où je commence à penser que peut être j’étais allé un peu trop loin, je me sens observer? Impossible je suis seul et ici dans ce temps de glace personne ne peut être présent ! C’était mon grand pére qui me disait que je ne risquais rien qu’il était fier de son petit fils !!! Comme par miracle je retrouvais mes esprits et regagnais la vallée sans trop de difficulté. Pendant la traversée du Groenland la souffrance est venue me rendre visite, dure la vie quand le moignon vous fait souffrir au dela du cercle polaire. Loïc mon pote apneïste disparu en entrainement est venu me consoler, j’entendais son rire, il se foutait de ma gueule parceque je me plaignais d’être là ! Enfoiré !!!

Notre vie est ephèmere mais notre mort est eternelle.

Bernard a peut être deux petites ailes maintenant et il regarde ma Vrai avec beaucoup d’amour, il sait qu’elle sait et il est serein. Laissez partir les morts, derrière la porte il y a les autres qui les attendent, ne soyez pas égoïste laissez les à leurs tours profiter des êtres qui les attendaient depuis bien longtemps. Au fait et si le temps là bas derriere n’existait pas.

Alchimiste…

13 novembre 2008

Les questions fusent et les réponses ne se font pas attendre et une fois de plus j’entend la même chose : mais vous transformez tout en positif !

Peut être que la vie m’a permit d’être un « alchimiste » mais avec du recul ai-je le choix ? Oui ! Je pourrais me plaindre, je pourrais me morfondre.

La vie comme tout le monde m’a mis et me met et me mettra des « baffes » et alors !

Tant qu’on les prends c’est qu’on est vivant. Alchimie de la vie, transformer le noir en blanc le bon en mauvais. La glace en eau, le blé en pain …

Je pourrais vous parler de mes soucis de violence quand j’étais plus jeune mais c’est du passé.

Je pourrais vous dire aussi comment la vie était quand j’étais bipède mais c’est tellement loin.

Je pourrais vous dire que mon mariage fut une catastrophe et que c’est ma fille Alice qui en est l’otage, mais grâce à ça je me dépasse tout les jours et en fait profiter les « petits copains »

Je pourrais vous dire que c’est pas facile de se faire lâcher par un pote que l’on croyait frère de vie mais grâce à ça je suis devenu plus fort et plus vigilent.

Je pourrais vous dire que je suis déçu au quotidien par les gens de notre pauvre société de consommation mais ils sont là pour me réconforter dans ma croisade de distribution de « petit bonheur »

Je pourrais vous dire des milliers de choses négatives mais je n’en ai pas envie, plus envie du moins. Est-ce que de parler de choses négatives fait avancer le « schmiblik !»

J’ai mis beaucoup de temps pour en arriver là, mais en prenant de suite du recul les icebergs se transforment en glaçon et fondent de suite, oui je sais c’est facile à dire mais moins à faire, pourtant il suffit de s’y lancer et d’attaquer le travail de fond. Comme les entraînements les premiers jours sont pénibles puis avec le temps tout devient plus simple et quand on se retourne le chemin semble bien facile et pourtant !

Je n’ai pas envie de me plaindre et si l’envie surgit je pense que peut être tout à l’heure je serais mort et du coup je retrouve le bonheur.

La tristesse est nécessaire bien sur mais elle ne doit pas être destructrice, la peur est mon quotidien mais elle n’est pas devenue un frein mais un garde fou plutôt, le problème doit être pris en main de suite et ne pas pourrir, ne pas remettre à demain le problème.

Pour conclure je suis convaincu car je le mets en application tout les jours, tout les bobos de la vie sont des panneaux indicateurs pour suivre la route de sa propre histoire, ne pas les écouter, les accepter c’est se tromper de légende.

La nouvelle vient de tomber le père de ma Vrai est parti rejoindre les anges du coup il est maintenant assis à coté de Marie Catherine sa fille disparu depuis tellement longtemps, ne le dérangez pas ils ont tellement de chose à se dire depuis que la vie les a séparé…

Naître pour mourir…

Armistice…

10 novembre 2008

Dans chaque coin et recoin de France il y a un monument au mort et le 11 novembre il y va de la fanfare et de grands discours héroïques !

J’avais 18 ans et j’ai failli y mettre mon nom avec la mention : Mort pour la France.

Mais un Cabochard c’est têtu et c’est bien connu la mauvaise herbe ça ne meurt pas.

En peu de ligne je vais vous donner quelques histoires, hélas les éditions Arthaud qui ont édité mon livre n’ont pas voulu que je les relate de peur d’un procés !

Mais c’est mon blog donc je balance…

J’ai devancé l’appel pour m’enlever ce fardeau de service militaire mais aprés multiples péripeties je me retrouve en bataillon semi-disciplinaire ! Aie le Cabochard pris dans la nasse, des sous officiers dignes des centurions d’Asterix et Obelix essaient de me mater, deuxième erreur malgré mon jeune âge je me rebelle et par contre coup me retrouve au Liban en Guerre. Non pardon pour la France ce n’est pas la guerre mais un conflit !!! On nous a fait signer un papier de non responsabilité en cas de coup dur et nous les « bourrins » on avait signé, je vous rappelle on avait 18 ans. Ca coute moins cher au pays en cas de casse. 17 jours d’unitée combattante et crac une patte en moins et tous les petits bobos d’à coté, comme disait Coluche : il valait mieux apprendre à marcher au platre on aurait fait plus vite.

Un amiral à mon chevet ! Quel honneur ! Il me promet que la France s’occupera de moi et que mon seul souci sera de m’accrocher à la vie.

10 jours pour être rapatrié en France? Et oui je ne suis qu’un simple appellé volontaire !

Mais bon soyons bon joueur, on oublie !!! Tiens alors que je subis une intervention chirugicale tout les 3 jours pour sauver ce qui est sauvable, une charmante assistante sociale vient à mon chevet pour me faire signer des papiers. Je suis tellement en vrac que je ne peux lire, manque de chance pour cette belle « pouf » mon pére se pointe ! Aie aie elle a eu la peur de sa vie car il a failli la defenestrer !!! Le pére Bruno à l’époque fallait pas le chatouiller. La charmante dame me faisait signer un papier comme quoi l’armée française se dechargait de toute responsabilité !!! Si si vous avez bien lu.

Mais ce n’est pas fini. 11 ans pour avoir une pension de guerre 11 fois 365 jours !!!

Pendant 5 ans un medecin major ma demandé d’enlever la prothése pour constater mon amputation, un jour je pète les plombs et ça degénère dans le bureau !!!

Mais l’homme est le seul animal à pouvoir se faire plumer plusieurs fois !

L’association est créée et un jour à l’hotel de ville à Paris je reçois le prix special du jury de L’adapt pour le boulot associatif que je réalise, le président des amputés de guerre est dans l’assistance, plusieurs jours aprés par l’intermediaire du téléphone et non pas dans les yeux il me dit qu’un gars comme moi ça dérange !!! Car de me voir bouger et médiatiser la vie avec un morceau en moins ce n’est pas bon pour l’augmentation des pensions de guerre? Dieu sait si je respecte énormement les personnes agées mais ce jour là j’ai oublié la règle et ai vidé mon sac ! Ouf ça fait du bien.

Ensuite un pote avocat a fait une demande pour que j’obtienne la médaille du mérite militaire pour mes « faits de guerre »! Et bien ça été refusé car je n’ai eu que 17 jours d’unités combattantes et non 90 jours comme le stipule le réglement ???? Le type qui m’a dit ça c’est le président régional, un gros plein de tache qui s’effraie au moindre mouvement de fourmi dans son bureau… « Ok Jo Zef je me calme !!! »

C’est vrai que depuis dans mes mutilples voyages
l’ uniforme m’inspire une certaine allergie, mais il faut être bon joueur, je rigole en repensant des fois aux coups que je faisais à ces pauvres types qui se prenaient pour des durs parcequ’ils portaient un uniforme, je l’avoue je ne leur laissais aucun répit, comme d’hab j’étais le meneur et certains devenaient chèvres tellement on les faisait tourner en bourrique. Les vrais ceux qui étaient sur le terrain en premiére ligne ils savaient qu’ils pouvaient compter sur nous, dans les postes de combat les premiers en place c’était toujours mon équipe mais les autres ! Les pauvres!!!

Donc en ce jour de 11 novembre certain seront en train de commémorer l’armistice.Moi je serais en montagne avec ma liste intime d’anciens « cons battus », ma pomme amputé à l’âge de 18 ans mission Olifant VII, mon pére : guerre d’Algérie, plusieurs fois bléssé décoré pour avoir sauvé à lui tout seul son unité tombée en embuscade, mon grand père Braccini deporté en allemagne alors qu’il était en train de saboter des lignes de chemin de fer en foret noir, sa femme qui nourrissait en douce les maquisards, un oncle mort en normandie au débarquement, un autre oncle mort en 16 il était pilote de chasse et s’est fait descendre etc etc pour eux rien que pour eux je n’irais pas à la commemoration du 11 novembre mais je ne
n’oublie pas.

Cet hiver lors d’une émission radio en Suisse avec le GSHC pour parler d’autre chose que du hockey sur glace, j’avais demandé quelle différence entre la France et la Suisse?

En France ils ont des monuments aux morts et ils en sont fiers alors qu’en Suisse ils n’en n’ont pas et ils en sont fiers !!!

A pluche…