Endurance…

24 avril 2009

L’endurance ? Vaste sujet !

A chaque rencontre avec le public une question régulière revient : comment devient-on endurant ?

Je crois que cela mériterait des pages et des pages mais avant tout, histoire de vous refroidir de suite, je vais vous raconter ma réaction quand je reçois un mail par des personnes qui préparent une expédition un peu endurante et qui me demande conseil. Ma réponse est simple brève et sèche ! Si vous me demandez des conseils c’est que vous n’êtes pas fait pour cette aventure !!!

Je vais essayer quand même de me dévoiler un peu et d’apporter un peu d’eau au moulin obscure de l’endurance.

Avant de rencontrer Dume je voyais le triathlon comme un sport de « fatigué » puis en le fréquentant j’ai été surpris de le voir passer la ligne d’arrivée après 12 à 13 heures d’effort avec le sourire alors que certains finissaient avec le masque de la souffrance.

Bien sur l’entraînement physique et l’alimentation avec les phases de récupération sont primordiales mais surtout la trame de l’endurance est le pourquoi on est là !

Je commence à avoir quelques aventures qui m’ont demandé des semaines d’efforts réguliers. Et mon moteur fut (et cela m’est très personnel) : ma fascination pour la nature et la découverte d’un Frank plus lumineux !

Chacun doit y trouver sa croisade.

En plein milieu de l’Atlantique alors que ça faisait des semaines que l’on ramait, une tempête tropicale venait nous cueillir pour nous faire reculer pendant 10 jours ! On partait pour « pêter » un record du monde et voilà que l’on n’en finissait plus de reculer. Quand je dis tempête cela signifie des vents au de la de 50 nœuds avec des rafales à 60 ! Donc en plein milieu de cette furie qui décimait la flotte je demandais à Dume de se dévêtir pour venir avec moi sur le pont de la yole vivre un moment privilégié. C’est ce style d’instant qui change tout, les autres subissaient ce moment comme une punition nous comme un privilège. De cette traversée c’est ce qui restera gravée au fond de mon cœur, l’océan furieux était blanc et nous nous étions là, microbes qui vibraient.

En plein milieu du Groenland mon genou me faisait souffrir au point de m’obliger à utiliser de la morphine, mais j’inversais la vapeur en me disant que ce que je vivais était unique et qu’une fois de plus j’étais un privilégié d’être là en plein milieu de l’Inlandsis. Le dialogue s’installait entre la douleur et moi et si elle ne me quittait pas elle devenait une confidente.

Mon futur projet qui devrait m’isoler pendant des mois dans l’une des régions les plus hostiles du monde m’effraie et je sais que je dois surmonter cette peur, hier un copain qui connaît beaucoup de monde au Canada était prêt à me donner des contacts pour que je leur pose des questions sur le comportement de la faune. Je sais qu’il n’a pas compris quand j’ai refusé en bloc pour lui dire que c’était mon histoire et que je devais trouver mes réponses tout seul, car quand le problème surviendra , je dois de suite anticiper pour esquiver l’ennui avec mon propre schéma.

En préparation c’est pareil je pousse le physique pour essayer de contourner la souffrance et je sens que je fais des progrès immenses.

Ma Vrai c’est remise au vélo et la dernière fois elle m’a avoué qu’elle ne se sentais pas de faire des sorties plus longues que 2 heures, en lui souriant je lui ai demandé que si elle savait que l’un de ses enfants était en difficulté à plus de 100 kilomètres avec deux ou trois cols à franchir et qu’elle n’aurait qu’un vélo pour les rejoindre elle le ferait sans problème. Voila la différence, juste une motivation et une manière de penser différemment.

On ne fait pas les choses par rapport aux autres mais pour soi, c’est son intimité qui doit être le dopant de l’effort et aucun coach, bouquin ou autre support ne pourra vous donner les réponses qui sont déjà inscrites au fond de vous depuis votre naissance. La difficulté est d’aller les chercher au très fond de soi.

Je souhaite à toutes les personnes qui le désirent une grande balade au fond de leur âme à la recherche de leur Graal.

Quand j’étais petit j’avais affiché au mur à coté d’un atlas géant une carte de l’Amérique du nord avec la répartition de toute les tribus indiennes, je rêvais d’en rencontrer certaines et d’apprendre beaucoup de leurs vies.
Si je ne me laisse pas envahir par de faux démons je réaliserai ce rêve de gosse.

A pluche !

La tête et les jambes…

22 avril 2009

La tête et les jambes ! Non ce n’est pas ce jeu des années 80 mais de mes sorties sportives dont je voudrais vous parler.

Ce matin je fais mon tour de vélo mais pas seul, je suis accompagné de Félix Santarelli, il fut semi-pro en vélo avec beaucoup de victoires et a collectionné les titres sur le championnat de France de rallye sur terre. Donc gros mental de gagneur !

Quand je sors avec lui je sais que ca ne va pas être du cyclotourisme!

Donc petite sortie de 60 bornes mais avec un col court mais raide. Sur son approche j’essaie de canaliser mon énergie, j’essaie de rester dans sa roue mais sans forcer, parfois il me lâche mais je reviens sans trop me vider les jambes, puis au bout de 1h10 nous sommes à la birfurcation du raidillon, 7 kilométres avec un denivelé de plus ou moins 9%, je reste dans sa roue mais je sais et je sens que ma tête est bien, je mouline et passe devant, je l’entraine dans mon rythme. Je ne pense plus à la difficulté mais essaie de trouver un échappatoir pour l’esprit, j’envoie un peu plus, je sais qu’il va suivre alors j’envoie encore plus, j’ai un objectif : donner mon meilleur.

Je lui demande à combien de pulsations minutes il est : 156 moi je suis à 170 !

Si j’y pense et me laisse envahir par les émotions je vais m’écrouler. Je commence le dialogue interne, le coeur, le souffle, les jambes et la cervelle. J’essaie de les déconnecter j’ai le feu en bas, le souffle qui s’accélère mais j’envoie encore, ça y est je décroche et de lui et de ma douleur, j’envoie encore plus, je le sème. Maintenant je gère mais j’ai envie de voir si je peux encore pousser, je demande aux jambes de souffrir en silence, je demande à mon rythme cardiaque de se calmer, je redécouvre le paysage et je me sens voler, le dialogue interne me porte, je suis heureux et finalement arrive avec 100 mètres d’avance. J’explose de joie et hurle la conquête de moi même. La descente est une simple formalité et au bout de 2h 26 j’arrive à mon Cabochard. Chaque sortie est notée avec la date, le temps et le kilométrage, je viens d’établir mon record sur cette sortie de 9 minutes !

Ces sorties vélo sont plus un jeu de dialogue entre mon corps et mon esprit et chaque jour est une conquête pacifique de « mon moi trés intime ». Voila fier de ma balade je reprends mon bricolage printanier du Cabochard avec mon esprit qui s’évade encore mais au pays Athapascan sur les bord du Yukon. C’est la peur de se projet que je dois apprivoiser, d’ailleur je ne sais quoi mais là aussi quelques choses est en train de se transformer, mes visualisations du terrain me rendent un peu plus serein, il me reste encore plus d’une année pour y trouver une vraie sérénité.

Pensée de la mascotte :

Moins vite je pédale plus vite j’avance doucement !!!

A pluche

Reprenons la route…

21 avril 2009

Et bien je resigne pour un an en tant que blogueur, blagueur, gueuleur, antidépresseur,déconneur,meneur,compteur,conteur,rameur,guerroyeur,ecrivailleur,travailleur,flaneur,grimpeur,plongeur,parcoureur,chroniqueur,sauveteur,ricanneur,vainqueur,

raccommodeur, défricheur, baroudeur,pêcheur,ambassadeur,boudeur, voyageur et surtout de coeur !

Jo Zef a la sienne: « Et ta soeur !!! »

Et dire que les quelques temps que j’ai passé à l’école je rendais 9 fois sur 10 la page blanche en français pour la rédaction et quand je la rendais un peu gribouillée elle m’était rendue avec une mention toujours identique : Hors sujet !!!

Cher(e)s ami(e)s merci de votre présence et de vos témoignages.

Le bilan de cette année d’écriture est une évolution, une lente transformation, plus profond plus intime et surtout plus authentique.

Aprés ce mois d’avril sédentaire histoire de me regonfler je pars au mois de mai sur des rencontres au 4 coins de France avec des publics plus différents des uns aux autres donc ultérieurement quand j’aurais les horaires et les lieux bien precis je vous les communiquerais.On sait jamais si c’est par chez vous !

En attendant comme levé de rideau samedi sur FR3 Corse chaine hertzienne le 52′ précedemment expliqué sera diffusé à 16 heures, puis courant mai sur le cable TNT chaine 291″ Via stella » puis sur la 5 et TV5 monde. Je ne connais pas les horaires mais je veille au grain !

Bien sur vous pourrez retrouver le reportage sur le site de l’association début de l’été.

Jo Zef continue les rimes : farceur, douceur, lécheur, seigneur, mangeur, rongeur, grogneur, avaleur, cajoleur, baragouineur, crêpeur, gauffreur, etc etc …

C’était l’heure !

A pluche

joyeux anniversaire « baby Franck »

le blog souffle sa première bougie…

20 avril 2009

Il y a 1 an j’ouvrais ce blog !
Au mois de février dernier j’écrivais un bouquin aux éditions Arthaud « Bout de vie » J’aurais pu l’appeller « l’aventure à cloche pied »! Bref, en écrivant ce livre je ne croyais pas trop intéresser grand monde mais voilà ça a marché et je suis tombé dans un piége car je recevais et j’en reçoit encore beaucoup de courriers de tous horizons sociaux et culturels. Tant bien que mal je me suis mis en tête de répondre à chacun d’eux, ne serait ce qu’un petit mot mais je voulais donner une réponse à ces témoignages si touchant. Puis en même temps j’ai été engagé par le Servette Genéve Hockey Club comme « petit coach mental! » Manque de peau le club fini vice champion de Suisse et là rebelote je reçois de la part des supporters et médias beaucoup de témoignages émouvants.

Depuis un moment on me le sussurait mais je ne voulais pas en entendre parler et puis voilà le 20 avril 2008 naissait logiquement le blog du Cabochard, enfin plutôt de son matelot attitré : ma pomme !

Au départ je faisais un complexe sur mes fautes de français puis je me suis pris en main et comme vous avez dû le constater je mérite au moins la moyenne !!! Promis il y en aura moins l’année prochaine.

Je tenais à vous remercier car en consultant les statistiques de ce blog je suis impressionné par les milliers de visiteurs, vous êtes chaque jour toujours plus nombreux à lire mes articles. Je ne suis pas tendre mais comme le dit ma Vrai : je suis tellement intransigeant avec moi même que je suis exigeant avec mon entourage.

Sur cette année j’ai partagé mes victoires et défaites, mes rires et mes souffrances, mes moments de mer et de montagnes, mes rencontres et mes moments de solitude. Mes coups de gueule et mes méditations.

En ce moment la peur vient souvent dans mes articles car anticiper c’est la politique de ma vie et la réussite de mes aventures. La balade en kayak nord americaine que je prépare sans être encore sûr à 100% de la date et de la trame de fond me fait réfléchir énormement sur mes capacités à supporter aussi longtemps seul une telle immensité. Je vous la dévoile sans ombre car je suis fatigué par tous ces gars qui n’arrivent pas à divulguer tous leurs visages.

Ce week end avec ma Vrai nous avons eu le cadeau de pouvoir visionner le reportage de 52′ qui va être diffusé sur le petit écran trés bientôt. Comme le livre on y retrouve des bouts de vie soi disant hors du commun vu de l’exterieur et pourtant si banals et normaux à mes yeux.

Tout ça bout à bout je le retranscris sur ce blog qui est un peu le mien mais surtout le vôtre.

Jo Zef vient souvent m’épauler pour balancer certaine vérité.

Merci du fond du coeur.

Ce soir j’ai une pensée trés particulière de tendresse et de protection à une jolie jeune fille au doux prénom de Marie ma trés belle fille qui dans la paix et le calme pas encore retrouvés passe ce soir le cap des 21 ans…

Jo Zef embrasse peut être aussi fort que moi « a piu bella zitedda di Porti Vecchiu »

A pluche

Bouts d’chou…

15 avril 2009

Enfin je viens de boucler la recrue des futures stagiaires Bout de vie pour le stage du mois de juin.
Chaque fois c’est une joie intense de regrouper une dizaine de personnes qui sont amputées de plus ou moins longtemps . Depuis quelques jours j’ai eu au téléphone des mamans qui ont leurs « bouts d’chou » abîmés et leurs vies ne sont que doute.

6 éme année d’existence pour le 7éme stage plongée, cette fois j’ai préféré réunir plus d’enfants et de jeunes filles.

Il n’est pas évident dans les deux cas de se dévoiler, donc j’ai trouvé logique de les privilégier.

Pour moi c’est une récompense car comme vous avez certainement du le constater sur ce blog je passe beaucoup d’énergie à « vendre » l’association dans des soirées ou médias. Le résultat est là, la graine a donné une belle fleur au doux nom
« d’espoir » !

Lorsqu’on se retrouve mutilé l’isolement est la pire souffrance car on est persuadé que personne ne peut comprendre cette douloureuse injustice et que nous sommes seul dans ce cas. En créant Bout de vie je tente de briser ce carcan énorme et depuis quelques années le résultat est probant. J’essaie de donner beaucoup d’énergie et de confiance, je ne suis pas tendre avec eux, c’est mon rôle.

Combien ont pleuré pour ensuite rire, combien m’ont regardé avec des yeux noirs pour m’étreindre à la fin. Je veux leur dire la vérité et surtout ne pas m’apitoyer sur leurs sorts. Nous sommes blessés mais nous sommes là pour le vivre. Dans la continuité de mes actions je vais partager début juillet une journée avec des enfants cancéreux, ils sont bien esquintés et pas mal sont condamnés. Comme m’a dit un jour un gamin droit dans les yeux : tu sais c’est pas grave il y en a d’autre comme moi !!!

Ce soir je suis heureux car par moment je me pose la question si ça vaut le coup de continuer « Bout de vie » ; le monde est tellement plein d’égoïsme et d’injustice que l’envie de partir me frôle l’esprit. Ce soir ces gamins sont comblés à l’idée de la semaine qui les attend et égoïstement je me sens grandi et fier, si la fatigue obscure peut me rencontrer elle ne s’arrête pas tant que les sourires m’éclaireront.

Merci à vous aussi chers lecteurs vous êtes de plus en plus nombreux à lire mes bout de vie, partager n’est pas toujours simple mais comme chaque jour est une nouvelle histoire je suis ravi de vous la susurrer.

Jo Zef va être le « body-guard » des futurs matelots et matelotes du prochain stage et comme il le dit si bien : Que dieu vous prothèse !!!

A pluche

Loïc on t’oublie surtout pas…

10 avril 2009

11 avril 2007 quelques part dans la baie de Villefranche Loïc en entrainement pour le record du monde d’apnée « no limit » est décédé.Pas une imprudence mais le vrai accident à la « con »! un mousqueton qui bloque et…

Quelques heures aprés j’écrivais cet article:

La nouvelle m’abasourdi Loïc est mort. Tout autour de moi est comme au ralenti, il faut comprendre ce mic mac de mots, pleuré non je comprend pas, non pas lui…

L’aventure ça ne s’improvise pas on naît avec, on grandi avec ce n’est pas un effet de mode ou de snobisme et lui il était tombé dedans quand il était petit. Un professionnel tout simplement.

Avec Bixente on était en train de monter un stage d’apnée à Villefranche sur mer pour Bout de vie, oh pas de suite mais courant été 2008, mais voila il est parti. Dans ma vie d’aventure hélas j’ai perdu des pôtes et chaque fois la même rengaine de certain médisants médiocres qui jugent sans jamais avoir bougé leur fesses du fauteuil. Le mot clef de notre passage sur terre est tout simplement Vivre.

Ce soir sur mon bateau comme tout les soirs une bougie brûlera mais là elle portera un prénom Loïc…

Pensé :

Tu as le visage et les cheveux d’un ange, te croiser fut pour moi un privilège… Tu est parti ce matin pour une vertigineuse descente attend nous on va tous te rejoindre. Les bofs ceux qui jugent sans vibrer vont vociféré en trouvant ça normal , peu importe laisse les maintenant, je sais que tu souris en les regardant il te font peine t’as bien raison.

Là bas au fond tu la voyais tout les jours tu lui disait quelle pouvait prendre son temps, que t’étais pas pressé,tu lui disais que t’avais une famille à t’occuper à câliner, ce matin Dame la mort t’a ouvert son entre et tu t’est engouffré ne te retourne pas on vas tous bien on est juste derrière toi on va te suivre. Je sais que tu était prés au grand voyage soi serein. Aujourd’hui beaucoup de monde ont de l’eau salé sur leur visage… avance ne te retourne pas…

A toi mon pôte Loïc

Vivre pour mourir !!!

Pensée Athapascane…

9 avril 2009

Les hommes d’aujourd’hui recherchent les connaissances, pas la sagesse. Les connaissances concernent le passé, la sagesse l’avenir.

Les oiseaux quittent la terre avec leurs ailes, et nous, les hommes, pouvons également quitter ce monde, non pas avec des ailes mais dans l’esprit.

Notre existence terrestre n’est qu’une partie de notre voyage vers le monde des esprits, et il est essentiel de bien le préparer

Qu’est ce que la vie ? C’est l’éclat d’une luciole dans la nuit. C’est le souffle d’un bison en hiver. C’est la petite ombre qui court dans l’herbe et se perd au coucher du soleil.

Hug! disait le jeune chef indien « Petit castor du jour neigeux » alias Jo Zef
A pluche

P’tit Bout…

8 avril 2009

Tous les jours l’association reçoit des mails de personnes amputées, chacun essaient de trouver une réponse à son désarroi.
Aujourd’hui une fois de plus je suis vert de rage.
Une maman m’écrit que son p’tit bout n’est pas accepté en section sport à l’école. La méconnaissance et la généralisation creaient un mur souvent infranchissable et si la personne n’est pas battante elle baisse les bras et se laisse emporter dans un orage de désespoir.

Pour commencer ce p’tit bout va venir me rencontrer chez moi dans mon élément : La mer. Après une semaine il repartira avec de l’énergie à revendre et pourra je l’espère gravir ce mur d’ignorance.

Je suis convaincu que si on ne m’avait pas si souvent fait des réflexions de la sorte je n’aurais peut être pas réalisé tout ce que j’ai fait jusqu’à présent. Le fait d’être bafoué indirectement, refoulé par une différence m’a rendu filou, endurant et vainqueur. Je ne suis pas humble sur ce coup là mais c’est comme un clin d’oeil de la vie. Quand on vous fait comprendre que vous ne serez jamais prof de plongée parce que ça ne c’est jamais vu et que non seulement vous le devenez et en plus en sortant major de promo je peux vous dire que ça donne de l’énergie. Non pas du sans plomb mais de l’atomique. En plus entre nous je suis reparti avec la nana de l’instructeur qui était le plus rébarbatif ! Petite victoire perso !!!(j’avais 21 ans)

Pour en revenir à ses gamins que l’on « parc » parce qu’ils ont une différence, il ne faut pas en vouloir au gens qui ne savent pas, ils sont ignorants et de peur de faire une erreur ils préfèrent se retrancher derrière un interdit et le tour est joué. C’est à nous les « différents » à nous adapter et à arrêter de nous plaindre, le mélange c’est la base des meilleurs parfums. Halte au « camps » les handis avec les handis, les bleus avec les bleus. L’année dernière quand j’ai été engagé comme coach mental par le Servette Genéve Hockey Club en ligue A après la saison la région Genevoise à vraiment changé sur le regard du handicap. Alors bougeons nous et ils changeront. Comme le dit un proverbe de je ne sais où : Si Dieu nous a donné cette croix à porter c’est qu’Il sait que nous en avons la capacité.

P’tit Bout te casse pas la tête si tu as envie « Tonton » Cabochard y va te permettre de faire de sacrées aventures.

A pluche

Peut être la fin des Anes Corses?

7 avril 2009

Vous savez certainement que l’animal le plus fréquent en Corse c’est l’âne! La preuve encore l’autre nuit!!!

Mais entre hier et aujourd’hui nous avons eu la chance d’avoir des visiteurs peu habituels et calmes.
En effet dans les Bouches de Bonifacio avant hier des véliplanchistes ont apérçu un requin Taupe d’au moins 5 métres ce qui est assez rare pour la région. J’ai quelques milliers de plongée dans la zone et je n’ai croisé que deux fois des requins c’est pour dire la rareté.
Aujourd’hui dans un étang de la commune de Pianottoli une quinzaine de Cigognes se reposaient en paix et si c’était la fin de la suppremacie des « Anes » ce serait une bonne nouvelle pour notre belle île!!!

PS: Jo Zef c’est mis à la langue Alasaciene: Choucroute, Stroudel, pinot gris…
A pluche

Le curé de Sartène…

6 avril 2009

En pleine préparation pour la cyclotourisme » l’étape du tour de France » qui aura pour but de récolter des fonds pour l’association que je préside, je pédale dur!

Ce matin direction Sartène. Mon arrêt casse croûte se fait toujours devant le parvis de l’église St François, un homme muni d’un déambulateur sort de l’église, son crucifix en médaillon me fait comprendre que la personne qui a du mal à marcher est le curé. Je suis assis sur le banc et je viens de retirer ma « guibole » car c’est pas l’été mais ça y ressemble. Tout en essuyant la transpiration sur mon moignon l’homme m’interpelle et n’arrête pas de me faire des éloges sur mon courage, ma force etc etc. Je lui souris et entame la conversation, il est Flamand et vient de remplacer l’ancien prêtre décédé ; il a une entorse à la cheville mais surtout il tousse fréquemment. Il fume ! Je lui rappelle que malgré ses 80 printemps il est encore temps d’arrêter. Mais m’avoue que la volonté lui manque. Je le fais rire en lui disant que j’ai baptisé cette église : « Bout De Vie » ! Car en observant sa façade on remarquera un écusson où deux bras amputés se croisent !!!

Il fallait le faire !

Cet homme m’explique que c’est le bras du Christ qui porte les trous de la crucifixion et que l’autre bras est celui de St François qui avait les stigmates du Christ.

Par respect je ne lui parle pas de ma manière de penser de la religion, je lui dis juste que dieu est au fond de nous tous et qu’il suffit de s’ouvrir vraiment pour en faire jaillir la lumière. Il me sourit et désire me serrer la main, chacun sa croisade lui il l’appelle religion moi elle s’appelle liberté.

Ps: Jo Zef me confie que le pape n’est certainement pas un bon capitaine car il refuse le port du ciré à son équipage !!!

Je n’ai rien compris !

Zut il pleut m’informe la mascotte, vite sous la « capote » !!!

A pluche…