Levie-Figari

10 octobre 2014
Un moment de partage fabuleux.

Un moment de partage fabuleux.

Le dernier col de la semaine.

Le dernier col de la semaine.

Ce matin nous sommes rejoints par les copains de Bout de vie, le peloton s’étoffe de vrais amis qui avant tout aiment le partage. Le col de Baccinu sera notre dernier « mur » à grimper, la bonne humeur est le moteur de cette ascension difficile. Pas la moindre plainte bien au contraire, plus le dénivelé semble fort plus la bande « d’éclopés » est ravie. La descente en roue libre nous mène à Figari, la journée est loin d’être finie, nous allons rencontrer les primaires de la région. A midi pas de casse-croute en bord de route mais un petit restau très sympa. Le « Fuconu » à son habitude nous soigne, et avec cœur son patron Julien offre le repas à l’équipe. Nous sommes tous très touchés par ce geste. De nouveau sur nos montures nous rejoignons l’école où les « Schtroumpfs » sont excités comme des puces par notre venue. Une belle haie d’honneur nous est offerte sous une pluie d’applaudissements, ne le dites pas aux cyclistes pro du Tour de France, ils risqueraient de vouloir se faire couper une jambe pour venir avec nous ! Quatre classes vont recevoir à tour de rôle nos athlètes, les questions fusent ainsi que les rires, mais la mascotte est impatiente, des gâteaux sont en attentes pour être engloutis. A 16h nous reprenons la route pour une petite dizaine de kilomètres pour rejoindre le « camp » du soir, malgré les 250 km dans les jambes nous attaquons comme des malades. L’hôtel de Pianottoli Macchia e fiore nous a concocté un diner royal et là encore l’aubergiste offre les chambres et le souper.

Il faut conclure mais j’aurai tellement de choses à écrire, tellement d’énergie à vous transmettre. Un ami m’annonce que sur les ondes de France Bleu RCFM, pendant le forum du matin où le public a une heure pour s’exprimer sur des thèmes divers et variés, des personnes ont racontées avec beaucoup d’émotions comment elles avaient vécu notre rencontre sur cette semaine « Des cols et des écoles ». Un grand merci à tous les sourires rencontrés, à tous les acteurs de cette opération et à la Fondation Française des Jeux qui une fois de plus a financé l’opération. Hier soir devant le défilé de plat alléchant nous avons déjà causé d’une « pédalerie » de partage courant octobre 2015.

A Pluche !

Zicavo-Levie

8 octobre 2014
Une partie de l'équipe au petit dejeuné...

Une partie de l'équipe au petit déjeuné...

La mascotte se prépare!

La mascotte se prépare!

De vrais pros...

De vrais pros...

Zicavo-Levie

Quel accueil les amis, le diné de hier soir était pantagruélique avec un petit déjeuné de même ligné et juste avant notre départ la si gentille dame de l’hôtel du tourisme nous remet un paquet de charcuterie locale pour la route. Tous émus nous lui promettons de repasser l’année prochaine, la mascotte prend note de l’adresse !!! Steve et Patrick ont décidé d’alterner leur effort, ils pédaleront à tour de rôle col après col. Le faux plat montant est juste bien pour chauffer les machines, des dizaines de petits cochons nous ovationnent en « groingroin » sportif, le silence du maquis est juste magique, loin des grandes villes la nature nous offre sa plénitude. En peloton groupé, Jérôme est fantastique, sur une jambe il déroule sans sembler forcer. La bonne ambiance est l’huile essentielle du groupe, l’amiral Festor s’est remis de sa dure journée d’hier, sa cadence est parfaite. Au bout de 1H15 le col de Vaccia est passé, il nous suffira de glisser tout en bas de la vallée. Le rallye de voitures historiques nous double avec beaucoup d’encouragement, au village d’Aulléne, nous sommes accueillis par des supporters de Bout de vie, des beignets au bruccio nous sont proposés, comment les refuser ! Mais la route est encore longue, Patrick prend le relais de Steve et le second col attend notre venue. L’itinéraire est toujours aussi beau que calme, et la fatigue ne semble pas vouloir nous rendre visite. Le village de Quenza est atteint par une autre belle côte, l’effort est devenu notre compagnon de route sans jamais poser le moindre souci au team des raccourcis. Enfin, les dernières bornes sont une simple formalité pour nous amener au village de San Gavinu di Carbini où nous pouvons nous restaurer. Encore une fois un admirateur nous offrira le café, elle n’est pas belle la vie ? Ce soir la rencontre avec les amis de l’association  Livia in via  sont la « myrtille sur la crêpe », la salle est archicomble  avec un public très attentif le film Arcticorsica est présenté avec une série de question-réponses toujours aussi passionnant. Un grand merci à José et Ange pour ce beau moment de partage.

PS: Toute l’équipe Bout de vie dédie cette journée à François-Joseph…

Corte-Zicavo

7 octobre 2014
Le col de Sorba, d'une beauté suprême...

Le col de Sorba, d'une beauté suprême...

La petite pluie de la nuit a rendu la température idéale pour une journée de « haute » montagne. Le col de Sorba et de Verde nous attendent de pied ferme. Steve et Patrick ont la sagesse de ne pas tenter l’ascension de ces deux murs, la semaine est encore longue et une blessure pourrait tout gâcher. Le rythme est bon et chacun tente de trouver son bon rythme. Le premier dénivelé jusqu’au village de Venaco nous remet vite dans le bain, le cortège de véhicule de la nationale nous encourage ce qui est un élément de motivation supplémentaire. Au pied du col de Vizzavona nous bifurquons pour Sorba, l’amiral Festor et ses 100kilos de dynamite, tente l’impossible. Félix et Jérôme partent à leur allure, les Fran©ks moulinent. Mais le dénivelé devient « sauvage » et le mollet restant retourne en enfer. Franck sait se taire dans la souffrance mais dans la ligne des 12% ils décident de jeter l’éponge, on n’est pas là pour se blesser mais pour une série de partage et de fraternité. Le cabochard ne changera pas et je pars à la chasse de mes deux acolytes à deux épingles plus loin. Mon cardio est en mode « veille », ce n’est pas une pompe qui va m’empêcher de « m’amuser », non ? L’équipe de logistique me demande si je ne veux pas leur demander de m’attendre, à les sagouins, ils me piquent au vif et j’accélère ma « pédalerie », le Col de Sorba nous délivre de cette échappée sanglante. La descente jusqu’au village de Ghisoni est sublime à l’unanimité nous lui décernons la palme du plus beau col de Corse. Mais ne croyez pas que l’étape est finie, Bocca di Verde est juste là pour une finition de notre acide lactique. Jérôme nous impressionne, amputé fémoral il ne pédale que sur une jambe et les 9% pendant 5 kilomètres vont être durs, mais de la graine de grand champion sommeille en lui. Il gardera le sourire et à plus de 10km /h  gravira ce dernier obstacle avec une banane qui en dit long. Un petit « spuntinu » (casse-croute) et nous glissons vers Zicavo avec un beau 80 kilomètres au compteur. Les élèves nous attendent dans la cour où nous arrivons avec nos montures. Un établissement à l’ancienne qui en ferait rêver plus d’un, une seule classe pour les 8 niveaux des primaires de la vallée. Marion la directrice-institutrice n’a pas parlé de nos différences et les enfants auront la surprise de le découvrir par eux même. Un film débat est lancé et Jo Zef est de suite pris en otage par les élèves qui ont eu la délicatesse de nous préparer des gâteaux.

PS : La mascotte ne veut plus revenir avec nous !!!

Messagers de Valin’Cap: Ajaccio-Propriano

21 septembre 2013
Il y a déjà une semaine, au Cap Corse, quand l'amitié efface les souffrances.

Il y a déjà une semaine,départ du Cap Corse, quand l'amitié efface les souffrances.

Ce matin c’est la dernière étape, ils nous semblent que c’était hier que nous quittions le Cap Corse. Pendant une heure nous roulons sur un terrain plat, la moyenne s’en ressent puisque nous sommes au delà des 30km/h de moyenne, la houle est encore puissante je tente en vain de deviner là-bas au large où peut se trouver Thierry qui est en train de palmer. Un peloton d’une cinquantaine de cyclistes est en vu, le sourire en coin nous allons les chercher. Bien calés sur nos machines nous nous appliquons quand l’assaut est lancé, nos âmes de chenapans surgissent, à plus de 45km/h nous les figeons. Mais la rigolade est bien finie, un mur de trois kilomètres attends les frères de souffrance, les visages se figent, la cadence est plus souple il faut faire le vide, 13% ça calme le chien fougueux ! Je tente de trouver les bons mots pour supporter Jérôme, je crois savoir ce qu’il pense, la chaleur est au rendez-vous mais le bonheur est enfoui au fond de nos âmes. Avec délivrance le col est atteint, nous surplombons le golf d’Ajaccio, à l’horizon un homme sans bras nage, ici des unijambistes pédalent, paradoxes de la vie les valides gémissent ! Sur un petit nuage nous déroulons sans trop de problème, la route est assez peu fréquentée et nous pouvons de nouveau nous amuser avec nos moyennes. Les corps sont en pleines formes mais les vélos ont du mal à récupérer de l’étape accidentée Calvi-Porto, en pleine relance mon dérailleur « déraille », normal me diriez-vous, mais je dois abdiquer, il me manquera les derniers 15km à la randonnée du jour. Jérôme est seul face à lui-même, mon vélo en soute nous le suivons de prés, c’est un vrai plaisir de le sentir heureux. Notre but est atteint, pour la frime je pratique les derniers mètres en courant, nous passons notre ligne d’arrivée ensemble. La journée n’est pas finie, Valin’Cap va lancer l’ouverture de son week-end, une conférence très instructive est offerte au public, le thème l’accessibilité des lieux publics, calepin en main je note quelques réflexions. Mais tous nous savons que le Dolfinu s’approche, nous rejoignons le port pour en savoir plus. Il reste une place sur un bateau, je saisi l’occasion pour m’approcher de mon pote nageur, La houle s’est allongée et le passage de Cap di Muro à émoussé le physique de notre champion, sa nage est toujours aussi harmonieuse mais l’on sent de la fatigue. Une belle escadre l’accompagne, son « sherpa » en kayak lui aussi semble éprouvé par ses 11heures d’efforts non stop. Un bateau nous rejoint en compagnie de l’épouse de Thierry, Véro, Jérôme ; Patrick  a su convaincre un bénévole de sortir à la rencontre du héro du jour. La digue du port s’approche, on arrive à deviner une foule immense, finalement après 12h d’effort Thierry réalise la traversée Ajaccio-Propriano en mono palme soit 40km d’endurance. Plus de 1500 personnes à l’arrivée, cette fois les gens ont compris le message. Joe Kals paraplégique D12 a effectué en 10 jours de marche pendulaire les 70 km entre Bonifacio et Propriano, les trois Messagers de Valin’ Cap ont rempli leur mission, show must go home.

La semaine dernière c’était le stage annuel de plongée Bout de Vie cette autre semaine une « rando » en vélo entre potes amputés, je me pose la question de ce que j’aurai pu faire pendant ces quinze jours si je n’avais pas perdu une jambe !

A pluche.

Patricia, Véro et Jérôme en admiration devant la performance de Thierry, alias U Dolfinu.

Patricia, Véro et Jérôme en admiration devant la performance de Thierry, alias U Dolfinu.

Juste avant de reprendre l'avion, un petit arret Cabochard pour un petit-déjeuner corsé!

Juste avant de reprendre l'avion, un arrêt Cabochard pour un petit-déjeuner corsé!

L'image parle par elle même...

L'image parle par elle même...

Messagers de Valincap: Porto-Ajaccio

19 septembre 2013
Les calanques de Piana comme fond d'écran!

Les calanques de Piana comme fond d'écran!

Un supporter de choix...

Un supporter de choix...

Porto est encore endormie, mais le team Bout de vie est déjà sur pied et le bon, bien-sur ! C’est le quatrième jour de suite que nous pédalons sans pour autant que les organismes soient usés. Une méchante côte nous prend à froid jusqu’au village de Piana, 56’ de dénivelé à gérer, nous serrons les dents mais le décor est fascinant, les calanques ont été classées patrimoine mondial de l’Unesco. Un bus souffre plus que nous, son chauffeur est un virtuose du bitume, nous montons quasiment à la même vitesse. La houle encore violente délivrent ses fragrances qui mélangées à celle du maquis nous dopent ! Bien calés sur nos selles nous nous ne laissons pas envahir par des idées noires bien que nos muscles en souffrance nous aient déclarés la guerre. Chaque coup de pédale est une victoire, et dire que pour un cheveu nous aurions pu ne jamais être là, ce n’est pas un petit bout en moins et  quelques gouttes d’acide lactique qui gâcheront cette belle journée de fin d’été. Un semblant de plat nous permet de récupérer, nous doublons le bus ce qui nous vaut une sacrée volée de félicitations par ses occupants. La route est serrée, mais pas nos cœurs, nous sommes des Free-Mans, Piana est déjà derrière, Cargèse la grecque est traversée sans anicroche, comment ne pas penser à l’un de ses habitant emprisonné à vie sur des doutes et non des preuves ! Mes yeux s’embuent, j’imagine sa vie ici,  ses amis, ses coins planqués… La route s’élargit, les voitures qui nous doublent nous congratulent, ça c’est un bon stimulant, notre cap le sud toujours et encore. Jérôme ne me lâche pas il tient une forme déconcertante, sur son visage un sourire est accroché en permanence, une question me revient en boucle : faut-il souffrir pour dévorer la vie ? Je vous laisse philosopher, nous on doit pédaler pour ne pas perdre l’équilibre ! Des « victimes » sont régulièrement doublées, les pauvres cyclotouristes doivent ronger leur frein quand deux vélos munis que de deux jambes les doublent à en décrocher les plates bandes. Patrick warning en fonction est notre ange gardien, les trois mousquetaires de la pédale, Jo Zef se prend pour d’Artagnan, mais un fou nous frôle, nous insulte, un chauffard de la route prend des risques, Atos va réagir : Un pour tous, tous pour un… Finalement le calme revient, nous retrouverons les bijoux de la reine, la mascotte s’en charge. La baie de Liscia qui détient le record de noyade en Corse est à la hauteur de sa réputation, les rouleaux s’entrechoquent, la mer s’enlaidit de tellement de haine, nous lui tournons le dos pour nous élever vers le col de San Sebastianu, 35’ pour en arriver à bout. Là-bas vers le nord à plusieurs centaines de kilomètres le Cap Corse, c’est de là que nous sommes partis, le temps s’est arrêté sans doute, la petite aiguille de la grande horloge s’est calée sur nos fréquences de pédalage, un souvenir ne s’achète pas il se vit. Ajaccio est devant nous, une longue descente va nous griser, amitié quand tu nous tiens, à un carrefour, Thierry alias le Dolfinu nous tend ses bras fantômes, accolade, sourire regard : Elle est pas belle la vie ? Lui aussi messager de Valin’Cap il tentera demain de relier Ajaccio-Propriano en mono palme.                                                                                                                                                                                                                        A la quatre-vingtième bornes nous avons atteint l’objectif du jour, douche, étirement mais la journée n’est pas finie, une centaine de jeunes sportifs de haut niveau nous attendent pour une soirée film-débat au Creps d’Ajaccio.

Être capable de trouver sa joie dans la joie de l’autre : voilà le secret du bonheur.

Georges Bernabos.

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A pluche !

Messagers de Valincap: Calvi-Porto

18 septembre 2013
Les côtes de la Scandola, un décor sublime.

Les côtes de la Scandola, un décor sublime.

Un duo de choc, Patrick le surperviseur photographe.

Un duo de choc, Patrick le superviseur photographe.

C'est notre différence qui nous a unis, alchimie de la vie!

C'est notre différence qui nous a unis, alchimie de la vie!

Je me demande si ce n’est pas un coup de la mascotte, en effet mon sac à dos, où après la conférence j’ai planqué Jo Zef, a été oublié au restaurant si gentiment offert par Marie-Noëlle l’organisatrice de la conférence à l’île Rousse. Susceptible le lutin, je suis sur qu’il a usé de ses pouvoirs magiques pour me faire payer cette mise en boite !!!

Donc avant de reprendre la route nous avons du revenir sur nos pas pour récupérer mon bien à mi-parcours, le rendez-vous était fixé au village de Lumio, fief de Laetitia Casta, nous n’avons pas eu le temps de prendre une crêpe chez elle !

Le vent est encore présent mais ce n’est pas connaître le team Bout de vie, nous reprenons la route par le bord de mer. La route est aussi sublime qu’elle est défoncée, nos équipements ainsi que nos organismes souffrent, au 20éme kilomètre je réalise qu’il n’y plus personne derrière moi, La chaîne du vélo de Jérôme a jeté l’éponge, elle s’est brisée. Hélas nous n’avons pas de pièce de dépannage, mais Patrick est notre ange gardien, il rebroussera chemin vers Calvi pour dégoter le chaînon manquant. Les rafales sont capricieuses, les ornières  bien placées et les touristes toujours aussi tête en l’air, un allemand a failli me jeter au maquis sans trop y porter attention !!! La moyenne est au plus bas, un petit 20km/h, les rares descentes ne nous permettent pas les beaux déroulés, les virages serrés sont des pièges à rats, nous redoublons de prudence. Finalement au 38éme kilomètre nous traversons un pont qui nous mène sur un bitume de meilleur qualité, mais un col nous nargue, il va falloir souffrir pour le gravir, le vent dans le nez transforme l’exercice en chemin de croix. 45’ pour l’atteindre et un panorama à couper le souffle, une expression qui ne convient pas aujourd’hui puisque le Libbecciu n’est pas encore essoufflé ! La réserve de la Scandola est un immense pâturage, des moutons blancs à perte de vue. Cette côte m’est familière par bateau et chaque cap y cache une histoire de Cabochard. Quelques cyclotouristes sont doublés par des unijambistes en quête de liberté, leur cartes postales de Girolata, Capu Rossu, Gargalo seront entrecoupés de deux flèches rabotées ! Un deuxième col est franchi, Bocca Crocce (col de la croix), vous voyez que c’est un chemin de croix cette route ! Finalement au 82éme kilomètre le village de Porto nous accueille par un thermomètre fleuretant avec les 32°, un coup de chaud qui nous vaudra une longue douche fraîche pour nous remettre de cette « pédalerie » de gladiateur. Ce soir je troquerai ma tenue de cycliste pour préparer un bon repas à l’équipe Bout de Vie, Jo Zef a déjà la serviette autour du cou, il ne supporterait pas une deuxième fois consécutivement de louper une rafale de crêpes.

A Pluche !

PS : Demain jeudi 19 septembre à 20h au Creps d’Ajaccio j’animerai un débat en compagnie de Ludovic Martel, l’entrée est gratuite mais attention beaucoup de monde est prévu, pensez venir en avance pour trouver de la place. Mot clé de la soirée : sport de haut niveau, but, blessure, limite, victoire, défaite…

Messagers de Valincap: St Florent-Calvi

17 septembre 2013
Un ciel matinal qui laisse présager un méchant coup de vent.

Un ciel matinal qui laisse présager un méchant coup de vent.

En mode touriste!

En mode touriste!

An nord les plages du desert des Agriates, balayées par un violent vent d'ouest.

An nord les plages du désert des Agriates, balayées par un violent vent d'ouest.

Patrick notre chauffeur sécurité tentant le lit au carré, la mascotte a des doutes!

Patrick notre chauffeur sécurité tentant le lit au carré, la mascotte a des doutes!

Le ciel laisse présager le pire pour les heures à venir, les rafales de vent n’ont cessé de balayer la région toute la nuit, un avis de fort coup de vent est annoncé. Nous nous préparons comme si de rien n’était, mais dans mon for intérieur je sais d’avance que nous n’irons pas au bout de notre étape. Soudain le ciel se couvre, l’hôtel qui nous abrite est envahi par une épaisse fumée, à quelques encablures de notre terrasse un immense feu de maquis s’est embrasé. En peu de temps les pompiers au sol se mobilisent pour maitriser sa direction, quatre avions de lutte anti-incendie arrivent en renfort, la route que nous devons emprunter est fermée par les gendarmes. A 9 heures nous levons le camp mais le vent a pris encore plus de force, la radio nous annonce des rafales à 140km/h ! La nationale, qui devait nous faire traverser le désert des Agriates, est interdite au public, nous devons changer notre itinéraire. Un peu à l’abri du Libbecciu nous prenons la direction du village de Murato, certains virages sont très exposés et nous sommes toujours à la limite de la chute. Un fort dénivelé nous barre la route, le pourcentage plus les bourrasques transforment cette étape en expédition polaire périlleuse. Au bout d’une heure nous atteignons le col, par maladresse je bifurque sans préavis, ce qui vaudra à Jérôme de pratiquer une roue avant digne d’un numéro de cirque. La longue descente sur la côte orientale est des plus stressantes, il est impossible d’anticiper les coups de boutoir d’Eole et assis sur les freins nous craignons le pire. Après 20kilomètres de folie, la décision est prise, la journée vélo s’arrêtera là, Le vent est si puissant que nous ne sommes pas de trop à trois pour charger les vélos, Jérôme était en grande forme quand à moi je sens que les automatismes doucement reviennent. Patrick notre chauffeur, assisté de la mascotte nous conduit avec prudence vers Calvi, en sortie de virage le fourgon semble s’aplatir par les rafales. Nous sommes heureux de cette sage résolution, en mode touriste nous faisons un break à l’île Rousse où en fin d’après-midi j’animerai une conférence. Après un pique-nique ventilé nous récupérons notre appartement où nous nous adonnons à la confection du lit au carré, notez que Patrick n’est pas très « carré » en cette matière !!!

Demain nous reprendrons la route entre Calvi et Porto par les splendides Calanques de Piana.

A pluche !

Messagers de Valincap: Cap Corse-St Florent

16 septembre 2013
La belle équipe au complet...

La belle équipe au complet, au large l'île de la Giraglia...

Si tu ne sait pas faire le bien, évite de faire le mal!!!

Si tu ne sais pas faire le bien, évite de faire le mal!!!

Jérôme tout en légèreté, le Cabochard un peu en souffrance...

Jérôme tout en légèreté, le Cabochard un peu en souffrance...

La plage noire d'Ersa...

La plage noire d'Ersa...

La combinaison de plongée n’est pas encore sèche que déjà je reprends la route pour une autre aventure de partage. L’association Valincap, qui nous avait reçus avec un engouement incroyable pendant la « balade » Des cols et des écoles, m’avait demandé de participer à son rendez-vous annuel à Propriano, comment refuser ! Jérôme et Patrick répondaient présents, il ne restait plus qu’à définir un parcours vélo en étape pour arriver vendredi dans le Valinco. Cap Corse- Propriano en 5 jours sera le périple de la semaine. Le paisible village de Barccagio a retrouvé sa paix automnale, une forte houle d’Ouest balaie l’île de la Giraglia juste en face, la journée s’annonce tempétueuse. Nous sommes tous heureux de nous retrouver, la convivialité et l’amitié sera le fil rouge de l’aventure. Vélos contrôlés, tenues enfilées la première étape s’offre à nous, « yakapédaler ».  Un faux plat montant avec le vent dans le nez nous gratifie, le col d’Ersa est franchi, à notre droite les moulins Matteï devant nous à l’infini la Méditerranée et ses blancs moutons. Pendant 20 kilomètres la route est en travaux nos articulations en prennent un coup mais le moral est au beau fixe, le vent fraîchit les rafales nous obligent à la prudence, le rythme est donné par Jérôme, je ne suis pas trop en forme, la semaine passée de plongée a laissé des traces. Patrick nous assure la sécurité, le paysage est fantastique, la région du Cap Corse est sublime. Le ressac s’écrase sur une côte déchirée, les calanques profondes ont leur part de mystère, chaque virages nous réservent ses charmes, nous le savons, nous sommes des privilégiés. Finalement au bout de 62km nous voilà à St Florent, un repas copieux, une sieste « corsée » et enfin la piscine pour tout remettre en état.

Elle est pas belle la vie.

Demain St Florent-Calvi en matinée et film débat l’après-midi à l’île Rousse

A pluche !

Des Cols et des Ecoles: Propriano-Bonifacio

28 juin 2013
Le Team Bout de vie renforcé par les copains...

Le Team Bout de vie renforcé par les copains...

Aujourd’hui c’est la dernière étape et certainement la plus belle, des invités de la FDJ nous ont rejoints ainsi que des amis cyclistes de l’extrême sud de la Corse. La bonne humeur est au rendez-vous, mes protégés ont pris confiance en eux et plus rien ne semble les faire pâlir. Nous prenons un bon rythme, les mécanismes commencent à être bien rodés. Jérôme prend ma roue et le diablotin de Dume  s’improvise binôme d’Arnaud Courteille qui est depuis pro, mais qui n’est pas qualifié pour le Tour de France. Je n’entends que des brides de ce que peut raconter notre champion du monde de triathlon à ce gamin qui démarre sa carrière mais je le sens  très captivé par les propos de mon pote. Nous quittons la nationale pour enfin nous retrouver sur des routes de campagnes loin du brouhaha routier estival. Franck et Hervé qui avec leur tandem sont plus lents prendront une route plus directe pour que nous arrivions plus ou moins en même temps. La côte est là, cela est devenu une sorte de rite, nous nous calons sur nos machines pour nous concentrer sur le dénivelé. Les copains qui nous ont rejoints ne connaisse que mon cas en terme d’amputation, aujourd’hui ils découvrent d’autres « spécimen » tous atteints de rage et de joie de vivre. Le peloton est bon-enfant, les sourires en disent long. Depuis le départ nous sommes régulièrement encouragés par les personnes croisées et leur hourra nous donnent encore plus d’énergie. Le lion de Roccapina, gardien de l’extrême sud de la Corse, n’en croit pas ses yeux et sa comptabilité est chamboulé, son boulier qui lui donne un certain chiffre ne colle pas à la règle : Un vélo= deux bras+ deux jambes, ici ce théorème devient caduque ! Dans un virage des amis valaisans nous ovationnent : messieurs, pour la gloire, levons les fesses et attaquons, les derniers mètres du col de Roccapina seront franchis à plus de 32km/h de moyenne… L’étape est conclue dans l’émotion, Jérôme arrive frais comme un gardon, nous nous tombons dans les bras, mes yeux rougissent, saleté de sueur ! Bien rodé à la transition cycliste conférencié, le taboulé est englouti et nous filons vers Bonifacio à la rencontre des scolaires, Françoise leur offre un cours de prévention routière, la mission est accomplie. Nous sentons la fin du raid et une émotion nous étreint, c’est vrai c’est chouette la vie… Pour ce beau projet je tenais à remercier de tout cœur tous les insulaires qui ont su s’investir pour que des Cols et des Ecoles soit une grande réussite et bien sur la Fondation FDJ et Axa atout cœur, sans vous pas de partage. Peut-être quelques vies ont été épargnées ainsi qu’un ou deux membres sauvés de l’amputation.

Un grand merci à tous vos messages de soutien, inscrivez vous au Face Book de Bout de vie et retrouvez toutes les étapes pas à pas…

A pluche !

Des Cols et des Ecoles: Ajaccio-Propriano…

26 juin 2013

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Il est de « bonheur » et la température est fraîche mais les cœurs sont chauds, nous quittons le trafic ajaccien en direction du col St Georges. Un ferry en transit dans la ville impériale a lâché une partie de la caravane du tour, les véhicules des équipes pros du prochain départ du Tour de France prennent la route de Porto-Vecchio en nous doublant. Aucun ne prend le temps de nous encourager, quand une voiture colorée ralentit, la vitre qui s’abaisse nous laisse apparaitre le grand Poulidor. Le pouce en l’air il nous souhaite bonne route. Ce compliment nous booste et le col St Georges nous offre ses lacets. A la conférence du Creps d’hier soir un copain, Remi Duget qui a la société Corsica Outdor a chaleureusement prêté un tandem à nos amis lorrains. Nous sommes euphoriques et la cadence s’installe naturellement. Franck et Hervé ont bien compris la maxime qui dit qui chi va sano va piano e chi va piano va lontano… Jérôme, Dume, Laurent et moi-même ouvrons la route, nous les attendrons en haut du col. Notre ami sarthois prend du poil de la bête, sa progression est fabuleuse, je sens en lui un futur « grand ». Sans fatigue nous atteignons notre première ascension, mais une surprise se dévoile, une caméra nous a mis dans son objectif, Patrice Roubbaud consultant permanent de TF1 et LCI en Corse nous attend pour une interview. Peu de temps après, le fourgon qui assure la sécurité du tandem nous rejoint. La belle équipe reprend la route du grand sud, nous nous attendrons en haut du deuxième et dernier col au dessus d’Olmeto. Soudain à l’horizon un solitaire nous dévoile sa belle tenue fluo, comme des chenapans en goguette nous nous unissons pour lui faire une « blague », le faux plat montant nous aidera. Nous nous regroupons très près de sa roue pour lancer un assaut héroïque, ensemble nous lui mettons le feu en le doublant à plus de 42km/h, foudroyé par cette attaque chirurgicale il reste figé et ne peut que constater que trois missiles l’ont doublé ! C’est vrai que c’est bon d’endosser l’habit de sale gosse blagueur. Franck et Hervé nous rejoignent pour attaquer la longue descente qui nous mènera à Propriano. Les surprises vont se succéder, en premier lieu les enfants du Valinco nous attendent pour une parade en ville qui nous mènera à un magnifique pique-nique, puis vers 14h nous rejoignons le collège pour la conférence sur la prévention routière par Françoise. Un grand merci à toute l’équipe de l’association Valincap qui nous a reçus d’une manière digne des grandes réceptions… A notre hôtel encore une surprise nous attends un journaliste suédois nous rencontre pour une longue interview…

A pluche !