Vive la diversité…

16 décembre 2012
Le Team Jolokia 2013

Le Team Jolokia 2013

J’achève une semaine parisienne le cœur léger, un marathon de rendez-vous ! Il serait trop long et assez ennuyeux de vous dresser l’interminable liste de mes entrevues mais chacune avait la même sonorité : la différence peut être une chance. Deux sommets tout de même ont marqué ces sept jours. En premier, le prix de la Solidarité par France Bleu et la Selection du Reader’s Digest. La 10éme édition fut remplie d’émotion, les 10 associations nominées par les auditeurs et lecteurs avaient fait le bon choix, 10 motivations différentes mais toutes justifiées par l’envie de partage. Vagdespoir présidée et créée par Ismaël Guillorit, m’a convaincu et son premier prix est tout à fait mérité. Son discours est une bouffée d’air frais, pas de misérabilisme, pas de noirceur, son handicap il en a fait une force, son discours m’a plu. Loin de ce que certaine fédération véhicule il est la réincarnation de l’optimisme. Si certains veulent s’adonner aux joies du surf Ismaël et ses potes seront là pour vous accueillir. Sans bras ou jambes, mobilité ou pas tout ça n’est qu’une simple spécificité, ne vous inquiétez pas vous serez grisé par la houle d’Atlantique et surpris par la glisse que Vagdespoir vous offrira. En deuxième ce fut la grande soirée de présentation du Team Jolokia 2013, dans le somptueux et historique hôtel de la Marine, état major de la Royale, était réuni des faiseurs de rêves. Eric Bellion skipper de cœur et d’énergie renouvelable présentait son nouveau Team. Après avoir battu le record à la voile entre Lorient et l’île Maurice avec un équipage mixte, valide et moins valide il lance le programme des années à venir. Un 60 pieds de course hauturière composé de 20 garçons et filles issus de la diversité. Leur but, donner  leur meilleurs pour s’aligner sur les plus grandes transats du monde. Fastnet, Sydney Hobart, Québec-St Malo… La partie ne fût pas si simple, une sorte de logique aurait été de prendre un « spécimen » de chaque, un handi, un cassé de la vie, un vieux, un jeune etc etc. Mais ce n’est pas ça l’équipe gagnante de la diversité. 130 candidats furent sélectionnés et la Marine Nationale mis à disposition toute une série de tests, des entretiens, de la psychologie de terrain. Une découverte du candidat qui n’est pas là par son statut mais par ses compétences et son désir d’intégration au projet. Un laboratoire pour l’avenir, les entreprises sont frileuses avec un personnel « différent ». Un cinquantenaire sera vu comme frein à l’essor de la boîte alors qu’il pourrait amener son expérience, un handi est mis à l’écart car le manque de connaissance sur ses compétences vont l’isoler, un issu de l’immigration est rarement perçu comme un atout mais plutôt comme une source de problème… Considérant la diversité comme une véritable valeur ajoutée, les équipiers ont été recrutés en fonction de leurs compétences mais aussi en tenant compte de leurs facultés originales qui peuvent enrichir l’équipe .Team Jolokia  est l’antidote du sectarisme, l’équipage sélectionné de 20 personnes est une sorte de tour de Babel avec un leitmotiv donner son meilleur pour faire avancer au mieux ce beau bateau. Le projet est soutenu par de grandes sociétés qui ont compris l’importance d’une telle expérience, je suis convaincu qu’il sera la genèse d’un avenir plus serein et dynamique en entreprise. Bravo à tous !!!

Cette semaine est une sorte de jardinage j’ai répondu à l’invitation de beaucoup de personnes prêtes à m’épauler dans ma « croisade », les graines sont plantées. Je suis convaincu, que de tous ces rendez-vous quelques arbres vont en surgir. Pour conclure ce billet je voulais remercier du fond du cœur toutes ces personnes qui m’ont offert leur sourire dans ce mois de promotion pour mon dernier livre. J’ai senti beaucoup, de tendresse, d’émotion, de respect, vous m’avez ému au plus profond de moi, si par moment quelques ombres me frigorifient vous êtes ces chandelles qui m’éclairent et me réchauffent, merci du fond du cœur…

A pluche !

Nuit du Tour à Porto-vecchio et annonce de la première plage handi…

6 décembre 2012

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Depuis 6 ans Laurent Benezech parrain de cœur de l’association donne beaucoup de son énergie pour organiser une équipe Bout de Vie à chaque occasion de l’Etape du Tour de France Mondovélo. Une course cyclo-sportive de montagne, quelques jours avant le passage de la caravane, est ouverte au public, 10 000 concurrents du monde entier et quelques coureurs non-entiers au maillot du dauphin à la queue coupée ! Le but étant de récolter des fonds pour l’association, La Fondation la Française des Jeux et Axa Atout cœur en sont les mécènes.Cette année c’est la centième édition du Tour de France et de plus le départ sera donné de Porto-Vecchio en Corse du sud. Laurent me suggère une idée : Pourquoi ne pas monter une équipe de 6 cyclistes amputés et réaliser une traversée de la Corse par étape pour arriver à Porto-Vecchio la veille du départ du Tour de France. L’idée est lumineuse, le matin nous pédalerons ; l’après-midi nous rencontrerons les scolaires pour les sensibiliser aux accidents de la route et au sport de haut niveau avec un bout en moins ! Françoise et Gilbert Lippini s’associeront à nous, ils ont créé l’association Adrien Lippini en hommage à leur fils tué sur la route le 14 juillet 2009 alors qu’il s’entrainait en vélo. Depuis ils sillonnent la Corse pour rencontrer les usagés de la route et surtout les jeunes, ils ont imprimé des plaquettes en plusieurs langues de comportement sur la route envers les cyclistes. Entre temps la mairie de Porto-Vecchio  organise la Nuit du Tour le samedi 8 décembre, une grosse soirée pour présenter aux citoyens cet événement, ils veulent que je m’associe à ce projet. Un film retraçant mon parcours sera diffusé à 18h au centre culturel de la ville avec une signature du livre. Mais un Cabochard sommeille toujours en moi ! Je suis flatté par l’honneur que me fait la commune mais depuis quelques années un point noir me chagrine, m’irrite même, la cité du sel fait partie des 10 plus belles plages au monde, élection en 2010, mais aucune n’est adaptée aux personnes en fauteuil. J’accepte les honneurs mais il y aura une condition, le jour du départ du centième Tour de France la commune inaugurera une plage pour handi. Je surprends, on ne s’attendait pas à ça. Je suis têtu, borné mais c’est ma seule condition ! Sans ciller le maire de la commune et son équipe ont accepté ma requête et samedi soir nous pourrons officiellement annoncer que Porto-Vecchio mettra tout en œuvre pour accueillir les touristes du monde entier en fauteuil. Il y a deux ans j’avais forcé la main à ma commune de Bonifacio, depuis tout le monde s’en réjouit. Je peux vous dire que cela me remplit de bonheur enfin les esquintés de la vie pourront profiter des joies de la Méditerranée.

On vous attend nombreux samedi 8 décembre à partir de 18h soir au centre culturel de Porto-Vecchio pour  fêter tous ces événements  ensemble.

Ma différence c’est ma force…

Eté 2013 on pourra enfin voir cette scéne sur une plage de Porto-Vecchio

Été 2013 on pourra enfin voir cette scène sur une plage de Porto-Vecchio

Carte postale : votre avis nous intéresse…

9 novembre 2012

121030-boutdevie-cartepostale-recto Ceci est le projet d’une carte postale qui sera offerte, votre avis nous intéresse. Idée de France Barbé.

Laissez vos commentaires ici et non sur FaceBook pour que tout le monde puisse y participer, merci de cette attention…

Ayeltgnu, le défi d’une vie debout

12 octobre 2012

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Ayeltgnu le défi d’une vie debout…

Bientôt dans les librairies prés de chez vous mon deuxième livre. C’est vrai que ça fait un peu : « Le mec qui se la joue » mais pourtant l’écriture me séduit de plus en plus, les mots m’amènent à une réflexion intense et intime. Je ne pourrai jamais oublier le livre de Patrick Ségal : l’homme qui marchait dans sa tête. La lecture n’était pas mon fort mais en une nuit je le dévorais, je m’en imprégnais. L’hôpital devenait un simple support, mon âme s’évadait avec cet homme paraplégique qui courait seul le monde. A la sortie de mon premier livre j’ai  reçu et conservé beaucoup de lettres d’anonymes qui à leur tour se sont dévoilés et j’ai senti que mes maux étaient rentrés en connexion avec les leurs. L’amputation peut-être autre que physique, perdre un proche, un emploi, un rêve est certainement aussi violent qu’une mutilation. Alors dans quelques jours mon deuxième ouvrage ne sera pas loin de chez vous. En fil rouge ma descente en solitaire du fleuve Yukon, 6 gamins sur les premiers kilomètres pour conjuguer le verbe « partager » puis l’immensément grand, le miroir quotidien de notre vie de dingue, qui nous, qui vous, embrume. Je ne pouvais plus tricher, j’ai réglé les comptes avec mes démons, et de temps à autres des événements absolument différents surgissaient mais toujours teintés de près ou de loin du partage. Je vous amènerai en Antarctique où quatre jeunes seront les pionniers des terres australes, s’en suivra l’ascension du  plus haut volcan du monde composée d’une équipe de bras cassés. La prison de haute sécurité vous enfermera dans ce milieu très austère mais avec des hommes en quête de lumière. La mascotte a pris la plume pour vous conter comment ce grand gosse un poil cabochard se comporte loin du monde. Je ne veux pas tout dévoiler et vous laisse le plaisir de le décortiquer. En conclusion des témoignages d’amis qui se sont lâchés sur ma personne, Dume m’a égratigné, c’est grâce à lui que je me suis ouvert aux autres. Franck, Thierry, Eric, Fabien, Chris, Bixente, Jean-François, Emmanuel, Gunther ont sorti leurs plumes pour apposer des mots sur mes humeurs parfois excessives mais toujours fondées de bon sens. Ayeltgnu signifie en Tinglit : Tu as de la chance. Oui j’ai eu de la chance de perdre ce bout de vie, il m’a ouvert les yeux et m’a fait fuir un monde qui n’était pas le mien. J’ai choisi en boitant un sentier que j’ai dû ouvrir, aucun n’était passé avant. Normal c’est ma route et je ne suivrais jamais la trace de qui que ce soit. Alors j’ai gravi pas à pas cette montagne, les ronces m’ont égratigné, par moments des blocs de granits m’ont barré la route, plutôt que de perdre l’énergie à les briser pour passer je les ai contourné ; un détour qui m’a amené sur d’autres voies. De temps à autres en me retournant je constatais que ce n’était pas si compliqué en fait d’avancer. Le bruit des autres qui jugent était trop loin maintenant pour que je les entende. Une chose incroyable m’est arrivé en arrivant au sommet j’ai compris qu’il y en avait un autre et que la série serait infinie. Si vous avez envie d’ouvrir votre propre chemin ce bouquin peut vous aider sans vous assister mais je suis sur qu’il vous donnera espoir. En tout les cas je l’ai écris pour ça. Sur ce billet j’attends de vrais commentaires après votre lecture. Le vrai compliment sera le sincère, celui qui me fera avancer dans ce domaine que je découvre et que je compte explorer. Un cabochard littéraire on aura tout vu…

La préface de Nicolas Dubreuil est magnifique, lui le frère de glace m’a éclairé sur une traversée fascinante, le voyage de l’intérieur…

Bonne lecture et à pluche.

Ayeltgnu le défi d’une vie debout.

Edition Au coin de la rue collection Au coin du monde.

La presse en parle.

8 octobre 2012

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Stage et Défi au menu de bout de vie

9 juin 2012

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Fin du 10éme stage de plongée…

2 juin 2012
Au petit matin je contemple ce paysage apaisant, La Galiote à la droite du décor abrite mes stagiares, c'est simple le bonheur...

Au petit matin je contemple ce paysage apaisant, La Galiote à la droite du décor abrite mes stagiaires, c'est simple le bonheur...

Le dixième stage est déjà fini… Quelle semaine mes amis ! Tout d’abord un grand merci à Eole qui a su être clément et nous gratifier de condition exceptionnelle, la réputation venteuse des Lavezzi en a pris pour son grade, calme plat ! Les dauphins nous ont encore accompagnés, une escorte de rêve. Roselyne, Yann et leurs amis de la sécurité civile de Bonifacio ont permis aux stagiaires une visite guidée en mer des falaises de calcaire  et le baptême d’hélicoptère qui est toujours un grand moment d’émotion. Le survol des bouches de Bonifacio donne encore plus la dimension du décor de rêve où la semaine s’est déroulée. Dernière soirée en intimité dans un restaurant spécialisé en poisson ouvert que pour nos marins et la dernière nuit sur la Galiote… Le départ à l’aéroport était silencieux mais je sais, que désormais dans les moments de doutes et de révoltes le chant des oiseaux marins des Lavezzi leurs donneront du courage pour continuer à faire ce pas parfois douloureux.

Que Dieu vous prothèse !

Je me demande si Jo Zef ne serait pas chouchou de Clara???

Je me demande si Jo Zef ne serait pas chouchou de Clara???

Une belle escorte...

Une belle escorte...

L'hélico est une sorte de bouquet final, merci Yann...

L'hélico est une sorte de bouquet final, merci Yann...

Partage et émotion…

31 mai 2012
Entre-vous et moi c’est que les journées ne sont que de 24h à bord de la Galiote. Promis, juré, je vous détaillerai les activités… Jo Zef est sur les rotules.
A pluche
En bonne compagnie...

En bonne compagnie...

La mer nous fait oublier le carcan du corps mutilé...

La mer nous fait oublier le carcan du corps mutilé...

Guiboland!

Guibol-land!

 Réalité ou légende....

Réalité ou légende....

Aprés le passage de l'arche, le grand bleu nous attend...

Après le passage de l'arche, le grand bleu nous attend...

Un pied dans l’eau!

29 mai 2012
Clara en action...

Clara en action...

Rencontre d'une seiche...

Rencontre d'une seiche...

Magie de la vie...

Magie de la vie...

Silence, on rêve!

Silence, on rêve!

Aguerris, amarinés les termes manquent pour définir les marins du dixième stage. La nuit fût « lavezziene » ! Douce et bercée par les légendes du lieu. Un cadre que beaucoup connaisse, mais pour les autres imaginez un décor de cinéma mais ce n’est pas du théâtre. Entre vous et moi, ils le méritent bien. La vie  nous afflige bien des défis mais elle est plus forte que tout. Un bout en moins c’est une sorte de renaissance. Alors profitons de ce temps présent. Le vent est nul et le soleil nous gratifie de ses douceurs,  rejoignons le monde du silence. Dans la lagune l’eau est cristalline, une histoire d’eau nous tend un piège, sans que le « héro tique » ! A tour de rôle Gunther et moi promenons nos amis, l’aisance pointe le bout de sa nageoire. Thierry s’adonne à ses « palmeries » et Niko (Dubreuil) immortalise de quelques clichés les ébats de l’homodelfinus. Niko(2) le jeune de l’équipe est mon binôme, une seiche nous espionne, deux mecs, pour trois jambes et trois bras ? A l’école dans les cours sur les hommes on ne lui avait pas appris ça ! Je me demande si  l’université de la vie ne prend pas le dessus sur celle obligatoire ! L’élève écoute le prof, mais le collège est celle des flots bleus, nous tentons le large. Une arche de granit nous barre la route, c’est la porte de la liberté, nous nous glissons sans bruit dans ses entrailles et rejoignons nos rêves. Niko est attentif, il n’a pas le choix, je le rabâche sans cesse : La plongée n’est pas un sport mais une discipline. 10 mètres, c’est différents, de la haut, ici le petit c’est nous. 15 mètres une petite femelle mérou nous bade, puis sorti des profondeurs un vieux mâle nous croise, nous-a-t-il vu ? Pas sur… La nature ne nous juge pas, elle vit sa vie… 50 ‘ de bonheur, de partage… Le soleil décline la Galiote est toujours bien seule au mouillage, vous avez dit handicapé, c’est dingue la plongée ça rend sourd.

Rencontre avec les dauphins…

28 mai 2012

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Encore un dauphin? Non Thierry!!!

Encore un dauphin? Non Thierry!!!

A peine arrivé déjà le grand bain!

A peine arrivé déjà le grand bain!

Je suis convaincu de la douceur de la vie, cela peut vous paraître étrange mais pourtant cette sensation ne cesse de m’envahir après l’orage le soleil ! Ce matin en fût encore la preuve. Toujours dans le golfe de Santa Manza une visite inattendue a surpris les stagiaires, une famille de dauphins est venue nous rendre visite. Le vent est nul, le soleil brille et nos amis un poil espiègle ont décidé de nous souhaiter  bonne mer. Pour la plupart des participants cela représente une première qui restera longtemps gravée. Nous levons l’ancre direction les Lavezzi. Mais c’est qu’ils ont choisi de nous escorter les delfinus. Joueurs, curieux ils se collent à l’avant de l’étrave et entament un contact visuelle avec nos aventuriers. Que dire de plus, regarde et aime… Finalement le granit des Lavezzi s’offrent à nous, la cala de la Chiesa sera notre repaire de corsaire pour un bout de vie partagé…

Déjeuner de luxe pour un équipage hors « paire », mince encore un jeu de mots d’unijambiste un poil rebelle. C’est le grand bain, fini le poids de l’atmosphère, le regard de plomb qui blesse plus l’âme que le moignon. Chacun a amené ses ombres pourtant le soleil brille, et comme le passage d’une fée le passé est momentanément absent.

On a deux vies, la deuxième commence quand on s’aperçoit qu’on en a qu’une ! Confucius . Citation inspirée par mon « frère de glace » Niko Dubreuil…