11éme stage de plongée aux îles Lavezzi

7 septembre 2013

Stage FB.jpgweb

11éme stage de plongée Bout de vie aux îles Lavezzi. Du 8 au 14 septembre un groupe d’amputés va être initié aux joies de la mer. Ici loin des regards, les corps vont se dévoiler, les tabous resteront aux placards, la nature elle ne juge pas ! Au quotidien un rapport de journée vous sera offert.

Le bonheur n’est pas une quête, c’est un état d’âme. Seul le présent est un cadeau.

Frank BRUNO aventurier à cloche pied.

Des Cols et des Ecoles: Propriano-Bonifacio

28 juin 2013
Le Team Bout de vie renforcé par les copains...

Le Team Bout de vie renforcé par les copains...

Aujourd’hui c’est la dernière étape et certainement la plus belle, des invités de la FDJ nous ont rejoints ainsi que des amis cyclistes de l’extrême sud de la Corse. La bonne humeur est au rendez-vous, mes protégés ont pris confiance en eux et plus rien ne semble les faire pâlir. Nous prenons un bon rythme, les mécanismes commencent à être bien rodés. Jérôme prend ma roue et le diablotin de Dume  s’improvise binôme d’Arnaud Courteille qui est depuis pro, mais qui n’est pas qualifié pour le Tour de France. Je n’entends que des brides de ce que peut raconter notre champion du monde de triathlon à ce gamin qui démarre sa carrière mais je le sens  très captivé par les propos de mon pote. Nous quittons la nationale pour enfin nous retrouver sur des routes de campagnes loin du brouhaha routier estival. Franck et Hervé qui avec leur tandem sont plus lents prendront une route plus directe pour que nous arrivions plus ou moins en même temps. La côte est là, cela est devenu une sorte de rite, nous nous calons sur nos machines pour nous concentrer sur le dénivelé. Les copains qui nous ont rejoints ne connaisse que mon cas en terme d’amputation, aujourd’hui ils découvrent d’autres « spécimen » tous atteints de rage et de joie de vivre. Le peloton est bon-enfant, les sourires en disent long. Depuis le départ nous sommes régulièrement encouragés par les personnes croisées et leur hourra nous donnent encore plus d’énergie. Le lion de Roccapina, gardien de l’extrême sud de la Corse, n’en croit pas ses yeux et sa comptabilité est chamboulé, son boulier qui lui donne un certain chiffre ne colle pas à la règle : Un vélo= deux bras+ deux jambes, ici ce théorème devient caduque ! Dans un virage des amis valaisans nous ovationnent : messieurs, pour la gloire, levons les fesses et attaquons, les derniers mètres du col de Roccapina seront franchis à plus de 32km/h de moyenne… L’étape est conclue dans l’émotion, Jérôme arrive frais comme un gardon, nous nous tombons dans les bras, mes yeux rougissent, saleté de sueur ! Bien rodé à la transition cycliste conférencié, le taboulé est englouti et nous filons vers Bonifacio à la rencontre des scolaires, Françoise leur offre un cours de prévention routière, la mission est accomplie. Nous sentons la fin du raid et une émotion nous étreint, c’est vrai c’est chouette la vie… Pour ce beau projet je tenais à remercier de tout cœur tous les insulaires qui ont su s’investir pour que des Cols et des Ecoles soit une grande réussite et bien sur la Fondation FDJ et Axa atout cœur, sans vous pas de partage. Peut-être quelques vies ont été épargnées ainsi qu’un ou deux membres sauvés de l’amputation.

Un grand merci à tous vos messages de soutien, inscrivez vous au Face Book de Bout de vie et retrouvez toutes les étapes pas à pas…

A pluche !

Des Cols et des Ecoles: Ajaccio-Propriano…

26 juin 2013

934909_10200696200480402_1484845790_n

Il est de « bonheur » et la température est fraîche mais les cœurs sont chauds, nous quittons le trafic ajaccien en direction du col St Georges. Un ferry en transit dans la ville impériale a lâché une partie de la caravane du tour, les véhicules des équipes pros du prochain départ du Tour de France prennent la route de Porto-Vecchio en nous doublant. Aucun ne prend le temps de nous encourager, quand une voiture colorée ralentit, la vitre qui s’abaisse nous laisse apparaitre le grand Poulidor. Le pouce en l’air il nous souhaite bonne route. Ce compliment nous booste et le col St Georges nous offre ses lacets. A la conférence du Creps d’hier soir un copain, Remi Duget qui a la société Corsica Outdor a chaleureusement prêté un tandem à nos amis lorrains. Nous sommes euphoriques et la cadence s’installe naturellement. Franck et Hervé ont bien compris la maxime qui dit qui chi va sano va piano e chi va piano va lontano… Jérôme, Dume, Laurent et moi-même ouvrons la route, nous les attendrons en haut du col. Notre ami sarthois prend du poil de la bête, sa progression est fabuleuse, je sens en lui un futur « grand ». Sans fatigue nous atteignons notre première ascension, mais une surprise se dévoile, une caméra nous a mis dans son objectif, Patrice Roubbaud consultant permanent de TF1 et LCI en Corse nous attend pour une interview. Peu de temps après, le fourgon qui assure la sécurité du tandem nous rejoint. La belle équipe reprend la route du grand sud, nous nous attendrons en haut du deuxième et dernier col au dessus d’Olmeto. Soudain à l’horizon un solitaire nous dévoile sa belle tenue fluo, comme des chenapans en goguette nous nous unissons pour lui faire une « blague », le faux plat montant nous aidera. Nous nous regroupons très près de sa roue pour lancer un assaut héroïque, ensemble nous lui mettons le feu en le doublant à plus de 42km/h, foudroyé par cette attaque chirurgicale il reste figé et ne peut que constater que trois missiles l’ont doublé ! C’est vrai que c’est bon d’endosser l’habit de sale gosse blagueur. Franck et Hervé nous rejoignent pour attaquer la longue descente qui nous mènera à Propriano. Les surprises vont se succéder, en premier lieu les enfants du Valinco nous attendent pour une parade en ville qui nous mènera à un magnifique pique-nique, puis vers 14h nous rejoignons le collège pour la conférence sur la prévention routière par Françoise. Un grand merci à toute l’équipe de l’association Valincap qui nous a reçus d’une manière digne des grandes réceptions… A notre hôtel encore une surprise nous attends un journaliste suédois nous rencontre pour une longue interview…

A pluche !

Des Cols et des Ecoles: Corte-Ajaccio

25 juin 2013
Deux hommes, deux vèlos, deux jambes mais une infinité de courage...

Deux hommes, deux vélos, deux jambes mais une infinité de courage...

Col de Vizzavona atteint, le sourire au rendez-vous.

Col de Vizzavona atteint, le sourire au rendez-vous.

« Là où la volonté est grande, les difficultés diminuent. »

Cette citation de Nicolas Machiave pourrait-être celle du jour. Corte 8h12 c’est un départ pas comme les autres la difficulté va être une amie collante et perfide, mais « l’éclopé » n’est pas facile à charmer ; il ne prend son pied que rarement ! La température est idéale, la brise d’Ouest nous annonce une difficulté de plus mais l’équipe Bout de vie en a vu d’autres. A peine quitté  la capitale historique de l’île, la côte nous nargue, on va devoir travailler d’arrache pied ! Le tandem lorrain est en forme, quand à Jérôme la confiance l’envoute à son insu. Le rythme est vite retrouvé, mais la première avarie survient, Hervé et Franck crèvent, Laurent solidaire du groupe déchire son pneu avant ! Mais il en faut plus pour décourager nos amis, la caravane repart de plus belle, je pense que la communication autour de cet événement y est pour beaucoup, les véhicules qui nous surpassent nous encouragent à grand coups de klaxons et de hourra ! Encore un coup dur pour les lorrains leur dérailleur casse net ; ils jettent l’éponge sans pour autant que leur sourire s’envole, nous avons tous vécu des situations bien plus pire que ces bricoles mécaniques. Tandem chargé dans le fourgon, ils nous suivent de près warning scintillant, une sorte de convoi d’anges heureux. La belle descente de Vivario nous permet de chasser l’acide lactique cumulé. Le mur de Vizzavona nous offre son lit ; Laurent ouvre la route, je le suis de près pour barrer l’effet du vent sur Jérôme et Dumé. Le pin larricu est le maitre des lieux, il a dû en voir des nomades de la route, il nous offre ces fragrances qui nous transportent aux pays des rêves où la souffrance n’est plus que souvenir. Mètre par mètre nous prenons de l’altitude, l’effort est payant, la joie pointe le bout de son nez, puis, la délivrance le col est atteint. Notre jeune sarthois ne dit plus rien, il sait « qu’il l’a fait », je suis, nous sommes, fiers de lui. Mais nous ne sommes pas là en touristes mais en porteurs de flambeau d’espoir et de prudence. Nous dévalons à plus de 65km/h la côte Ouest du géant. Le Monte d’Oro insensible à la vantardise humaine semble ému d’une si belle troupe. La pleine de Peri nous surprend en plein délire, nous sommes à 42km/h de moyenne, l’euphorie est maitresse de bien de vertus mais il faut s’en méfier, elle est amie intime avec épuisement ! Nous redevenons sages, la cadence devient plus humaine, aux portes d’Ajaccio un supporter de choix nous attend, Thierry Corbalan, alias U Dolfinu nous ouvre ses bras et son si beau sourire, accolade et nous filons vers notre hôtel vu sur le golfe d’Ajaccio… Vous avez dit handicapé ?

Mais comme vous le savez maintenant, nous sommes aussi là pour témoigner, ce soir nous sommes reçus par Eric Pasero au Creps d’Ajaccio, une belle soirée de rencontre et d’échange.

A pluche

Des cols et des Ecoles:Bastia-Corte…

24 juin 2013

Dans quelques minutes nous partirons à l'assault de cols "corsés"!

Dans quelques minutes nous partirons à l’assaut de cols "corsés"!

Yakapédaler!

Yakapédaler!

La mascotte a toujours autant de succés...

La mascotte a toujours autant de succès...

Enfin nous y sommes la partie B du projet des Cols et des Ecoles prend forme, l’équipe est plus que motivée, nous sommes comme des gosses qui savent qu’un grand gâteau à la crème les attend. La fraîcheur du matin semble bienveillante sur ces « guerriers pacifiques » qui ont su transformer leur drame en force. Si certains prennent la Corse pour une longue plage c’est très certainement qu’ils n’y ont jamais mis la prothèse, nous savons que les montagnes vont nous barrer la route à nous d’en prendre compte et d’être bienveillant sur ces géants de granit. Corte n’est pas très loin, un petit 55km nous attend mais la longue côte est très encombrée de trafic et les bosses veulent « gouter » de l’amputé ! Au 19éme kilomètre le tandem lorrain crève, le peloton continue l’équipe logistique est là, des pros de l’intervention, mais le sel est souvent accompagné du poivre, ils crèveront une deuxième fois. Nous attendrons sagement au carrefour de Ponte-Leccia Franck et Hervé, le camion mené par Patrick et Steve leur offre toute la sécurité possible pour être concentré sur le long dénivelé qui leur reste. Le massif de la Restonica encore couvert de neige nous en met plein les yeux, c’est vrai qu’elle est belle notre île. Finalement en 2h14’ l’université de Corte nous sert de ligne d’arrivée. Certain visages sont marqués plus que d’autres mais le boulot fut bien fait. Le jeune sarthois qui redoutait cette journée est rassuré il a su découvrir aujourd’hui de nouvelles limites, Jérôme a le visage qui rayonne. Ne croyez pas que nous allons nous prélasser au soleil, un grand travail nous attend la rencontre des scolaires de la cité paoline est prévue à 14h. Sur un bout de trottoir nous engloutissons notre demi-kilo de semoule pour filer à l’amphithéâtre. Le film Arcticorsica est diffusé à un jeune public très attentif, puis Françoise et Gilbert interviennent sur la prévention routière en vélo. Les gamins comprennent, posent des questions très pertinentes, les copains de l’aventure racontent succinctement comment un morceau de leur vie est allé rejoindre le hangar des bouts perdus. Rien de grave, juste des manquements aux règles qui les ont touchés très durement dans leurs chairs. Au bout de deux heures un goûter est offert par les écoles, ouf Jo Zef n’aurait jamais supporté une anémie cortenaise. Pour conclure en beauté le président de l’Université de Corse Paul-Marie Romani nous a convié a un cocktail dinatoire…

« C’est dans l’effort que l’on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein d’effort est une pleine victoire. »  Gandhi

Des Cols et des Ecoles dans les starting-blocks…

21 juin 2013
De belles tenues pour un beau projet, la mascotte photographe officiel!

De belles tenues pour un beau projet, la mascotte photographe officiel!

Des Cols et des Ecoles  est dans les starting blocks. Je crois que je peux endosser le maillot à pois rouge du meilleur grimpeur  du col des contres temps classé hors catégorie ! Qu’il est difficile de trouver de la réactivité dans ce monde de faux-cul, un vrai chemin de croix, mais comme je suis positif cette première partie est déjà inscrite au rayon (de vélo, bien entendu) du passé !

L’équipe cycliste est formée, Franck Festor, Hervé Keiff, Jérôme Tant, Dumé Benassi et moi-même. Steve Beck qui devait rejoindre le peloton jette l’éponge son genou valide lui cause de gros problème, mais comme il est de parole il a intégré l’équipe logistique, elle-même composée de Patrick Chiappalone et des incontournables Françoise et Gilbert Lippini à la tête de l’association Adrien Lippini. Laurent Benezech sera le maillot jaune du Team Bout de vie… ( Oui Jo Zef sera là il surveillera ceux qui sont au régime, il a la liste !!!)

En deux mots le départ sera donné lundi 24 juin à 8h de Lucciana au sud de Bastia pour Corte, une belle cote de 55km. A 14h dans l’amphithéâtre de l’université les scolaires locaux participeront à un débat sur la prévention routière, l’échange pourra aussi s’engager sur le sport de haut niveau et le handicap, le président de l’université nous honorera de sa présence, Ludovic Martel sera le lien de cette intervention.

Mardi 25 juin nous serons en pleine action dans la belle montagne insulaire, le col de Vizzavona sera notre supplicié pour rejoindre après 74km Ajaccio. A 18h nous serons reçu au CSJC chemin de la sposata.  Film Arcticorsica de 26’ et débat sur la prévention routière animé par l’association Adrien Lippini entrée libre et gratuite selon les places disponibles. Un grand merci à Eric Pasero qui a tout mis en œuvre pour que cette action soit réalisable.

Mercredi 26 juin, encore deux gros cols  pour arriver vers 12h escorté par le vélo club du Valinco à Propriano, soit 70km d’effort, l’association Valincap avec entre autre l’infatigable Cathy Terrazonni à sa tête a mobilisé les jeunes de la région pour cette rencontre. ( film, débat.)

Jeudi 27 juin départ à 8H15 de Propriano avec le passage de Sartène, puis le col de Suara via la vallée de l’Ortolo, le col de Roccapina avec une arrivée sur le port de Pianottoli-Caldarello. Une balade de 70km environ. A 14h rencontre des scolaires de Bonifacio pour le débat.

Si vous désirez pédaler avec nous vous serez les bienvenus, sur le Face Book de Bout de Vie il y aura un suivi pas à pas pour nous localiser, inscrivez-vous à ce groupe et vous nous retrouverez sans soucis…

Un grand merci à toutes les personnes qui ont donné de leur énergie pour que des Cols et des Ecoles puissent exister. On ne le saura jamais mais j’espère de tout cœur que cette semaine puisse sauver des vies et quelques bras et jambes !

Les accidents ça n’arrive pas qu’aux autres !

Plan média :

France Bleu Frequenza Mora

Lundi 24 juin entre 7h  et 8h deux fois trois minutes.

Vendredi 28 juin en direct du bar le Glacier à Porto Vecchio entre 10het 11h avec mon ami Jean-Pierre Acquaviva qui fût le premier journaliste il y a plus de dix ans à croire en Bout de Vie.

France Inter :

Jeudi 27 juin entre 12h30 et 12h45 dans l’émission Carnet de campagne de Philippe Bertrand

France 3 Corse Via Stella :

Lundi 24 juin reportage assuré par Laurent Vincensini dans le journal des sports du soir.

Tous les jours de la randonnée, un article sur Corse-Matin.

Avec la participation de La Fondation Française des Jeux et AXA atout Cœur.

Le peloton de Bout de vie a plus que jamais besoin de vos encouragements, certain sont un peu stressés devant les montagnes que nous allons devoir franchir, ils comptent sur vous!

A pluche.

Little Free Man…

18 juin 2013
Quand le solitaire devient solidaire magie des maux!

Quand le solitaire devient solidaire magie des maux!

Les étudiants ont eu finalement droit au BAC philo mais ce thème n’est pas apparu : Faut-il souffrir pour s’approcher du bonheur ?

Nos histoires personnelles nous permettent de développer nos propres images de références qui seront les piliers de nos vies respectives, ce week-end j’ai eu le bonheur et le privilège de couler encore un linteau de béton et d’acier dans ma modeste vie d’aventurier à cloche pied.

Une piste en terre perdue au milieu de la poussière acre, du maquis sec et de quelques torrents égaux à eux même, hostiles et isolés. Deux véhicules tous terrains saupoudrés d’une fine couche de glaise desséchée stoppent leur machines, les cigales nous accueillent ce qui nous prédit une journée caniculaire. Je ne suis pas seul ce qui étonne les corneilles postées sur un chêne liège, têtu, obstiné et un poil cabochard, je m’étais juré, promis, d’amener dans « mon » maquis un gamin « différent ». La Joelette est vite remontée et nous voilà parti sur le bout de ma prothèse ! J’ai démaquisé une sorte de sentier pour pouvoir passer sans trop d’embuche mais pas trop, histoire que l’égaré ne puisse pas détecter la sente qui le mènera à mon repère de corsaire en cavale ! Le parcours est accidenté mais n’est ce pas le prix à payer pour arriver à l’Eden ? Je suis le guide de tête, le père de mon jeune aventurier me sert de frein en arrière garde. Il fait chaud, mes godillots mordent la terre, à chaque pas je dois crocheter le sol pour ne pas partir dans le vide, aujourd’hui je n’ai droit à aucune excuse. Je ne sais pas si les gouttes qui ruissellent sur mon corps sont de chaleurs ou de tension, peut-être des deux. Des vaches sauvages, il en existe encore beaucoup dans cet oasis oublié, détalent aux bruits de notre progression, elles n’hésitent pas et foncent à travers ronces et autres pièges, des décennies qu’elles ont perdues le fil de l’agriculteur. La seule roue suspendue, de cette magnifique invention qu’est la Joelette, permet à mon jeune ami d’encaisser les trous et blocs de granit qui sont surmontés. L’effort est intense mais le sourire en dit long sur la joie qu’éprouve ce jeune homme. Finalement le tipi apparait, ce sera le camp de base, grillade sur une pierre de granit et bien-sur, un dessert suggéré par les mascottes, fraises du coin sous une montagne de glace à la vanille. Véro avait la lourde tache de convoyer la glacière, Jo Zef surveillait du bon œil l’évolution. Mais il fait chaud et le torrent nous semblerait une sorte de baptême fraîcheur. Le jeune homme trépigne, il en veut encore, mais je n’ai plus de sentier propre, il faudra évoluer en terre inconnue, au diable la sagesse, allons-y ! Nous reprenons Nord-est, il faut être prudent car à travers le maquis les muriers sauvages peuvent nous griffer profondément la peau, la mienne est assez « rayée » d’ailleurs. Les sous bois ont encore gardé la fraîcheur de cet hiver et finalement un bout de plage apparait, un clin d’œil dans mon dos et j’ai de suite compris que mon hôte était prêt à encore plus d’aventure. Je me lance dans le torrent, l’eau me monte mi-mollet, je sais, je suis un peu fada mais la vie sans folie vaut-elle le coup d’être vécue, derrière c’est le bonheur qui se réincarne, des bulles sortent de ma prothése, magui (bol) fait sont premier bain… Vous, je, me définissez souvent comme un free man, je crois qu’aujourd’hui un little free man est venu à ma rencontre. Quand certains mettent des points sur les maux de nos vies cabossées je les efface pour les remplacer par des virgules…

Mes chers élèves le thème de philo de l’année prochaine sera cette phrase du philosophe chinois Gao Xingjian :

Les souvenirs ne sont en général, jamais exempts de  souffrance.

A pluche Little free man take care !

Le double ultra triathlon pour Dumé Benassi…

11 juin 2013
Champion du monde sur un triathlon courte distance aussi.

Champion du monde sur un triathlon courte distance aussi.

Il y a des épreuves de dingues, maladie, accident de vie, que l’on doit par force dépasser mais il y a les épreuves volontaires où la recherche de ses limites est à l’état brute. Du samedi 15 juin au dimanche 16 juin va se dérouler en Allemagne à Emsdetten un double ultra triathlon. Soit 7,6km de natation, 360km de vélo pour finir sans aucun arrêt possible par 84km de course à pied. Ils vont y être 50 participants, 37 professionnels et 13 semi-pros. Au milieu de ses hommes et femmes venus du monde entier on verra la tête de Maure floqué sur la tenue de l’un deux, mais cet athlète hors du commun a une autre diversité, en plus d’être Corse il est amputé fémoral !!!

Dominique Benassi dit « Dumé » va tenter cette aventure. Son expérience en la matière est sa fondation, 300 triathlons effectués en moins de 20 ans dont 30 Iron Man. Il s’y est préparé sans concession, à son niveau l’excuse n’a pas sa place. Je vous entends dire que c’est un extra-terrestre ou un surhomme, je le vois d’ici sourire à ces propos, il vous répondrait que les humiliations subites sont le moteur de sa motivation. Pendant des années la Fédération Française de Triathlon lui interdisait de participer à ses épreuves dites d’élites, mais ce n’est pas connaître Dumé. Sans violence et sans haine, il prenait part à ses épreuves hors des lignes de départs et d’arrivées. Puis sous une fausse licence il s’imposait, depuis la Fédération l’a engagé comme pour un temps en tant que président de ligue corse puis comme référant en handisport. Mais encore les non sens se glissent dans sa roue, au dernier championnat de France rien pour lui, pas un podium, pas une médaille en carton, il finit premier dans sa catégorie mais voilà le « différent » fait peur, il dérange. Le triathlète a un corps parfait alors un unijambiste pourrait ternir la photo souvenir. La encore il me souffle que l’important ce n’est pas d’être reconnu par les autres mais par soi même. Dumé n’a pas de blog de Face Book il n’y en voit pas l’intérêt alors sur ce billet vous pouvez lui souffler quelques mots sympa, je suis sur que sur ces 24heures non stop d’épreuve il saura s’en souvenir. A l’heure actuelle il est de mode de faire un « truc » pour une cause, lui, vous peut-être, moi nous sommes la cause et ça, ça change tout !

Une phrase qui lui convient à merveille : L’homme rend possible ce qui est humainement impossible.

Une photo du quotidien Libération, titrait:  Un athléte à la jambe de foi

Une photo du quotidien Libération, titrait: Un athléte à la jambe de foi

Venez fêter les dix ans de Bout de Vie le vendredi 13 septembre

22 avril 2013
Dans une eau turquoise la découverte des fonds est toujours un grand moment d'émotion pour les stagiaires.

Dans une eau turquoise la découverte des fonds est toujours un grand moment d'émotion pour les stagiaires.

L’équipe du prochain stage de plongée est finalement composée. Du 7 au 14 septembre la 11éme édition va s’effectuer sur le bateau Galiote aux îles Lavezzi. 2003-2013 dix ans déjà ! Une petite idée à partager avec les anciens participants : Le vendredi 13 septembre il y aura un diner de clôture avec les infatigables I Mantini, l’association serait prête à convier les anciens « plongeurs différents » qui voudraient nous rejoindre. Pour ceux qui viennent de loin l’hébergement en hôtel vous sera offert le jeudi et le vendredi soir, j’attends vos courriels. Pour les retrouvailles pendant que la Galiote se rapprochera de la baie de Santa Manza, les invités seront conviés à une promenade en mer le matin, un vol en hélico l’après-midi et un diner surprise tous ensemble. Ne trainez pas à nous envoyer vos demandes, date limite d’inscription le 1er juin ; dans votre courriel rappelez nous votre numéro d’adhérent 2013. C’est toujours une grosse organisation pour gérer ces rencontres, je compte sur vous.

D’autres dates, il y a encore un stage de survie où il reste deux  places, du  jeudi 31 octobre 8h30 au lundi 4 novembre 16h30. Si vous êtes intéressés envoyez nous votre demande et un dossier d’inscription vous sera transmis.

A pluche !

La Fondation de la Française des jeux et Bout de Vie…

2 avril 2013

P4020044.JPGweb

Comme diraient les jeunes : Je kif grave la couv de la Fondation FDJ ! Quel honneur !

La Fondation d’entreprise la Française des Jeux fête ses vingt ans et elle n’a rien trouvé de mieux que de mettre en couverture le « Cabochard » de Bout de Vie. Je ne sais quoi dire, je me repasse en boucle ces 10 ans de vie associative. Du premier stage de plongée à aujourd’hui, il en a filé de l’eau sous la quille du Cabochard. Bien sur ces semaines d’apprentissages à la vie de mer sont le phare de l’association mais a mes yeux il y a aussi un travail très important, les échanges avec les nouveaux venus dans le monde cruel de l’amputation. Ma plus belle victoire n’est pas la réussite de telle ou telle expédition mais de redonner de l’énergie à ceux qui n’y croient plus du tout. Aucun trophée et médaille n’auraient la même saveur que cette voix de l’autre bout du fil qui se met à reprendre espoir après m’avoir raconté en détail les malheurs de sa mutilation. La liste serait trop longue et imprécise mais je peux vous croire que c’est marqué au fer rouge dans ma petite tête de solitaire qui d’un coup se transforme en solidaire. Des idées j’en  ai des milliers mais il faut des partenaires et des mécènes, sans eux rien ne serait possible. La Fondation d’entreprise la Française des Jeux depuis trois ans est la béquille de Bout de Vie ! Je vais essayer en étant le plus bref possible de vous raconter la genèse de ce soutien. Il y a quelques années la FDJ réunissait un panel de célébrités pour une émission TV en prime time, le but faire la promo des heureux gagnants et mettre en avant sa fondation et ses actions. Bixente Lizarazu parrain de mérite de Bout de Vie était invité pour son asso Liza pour une mer en bleue, mais le surfeur basque est têtu et il avait accepté l’invitation à condition que je sois à ses côté pour causer de Bout de Vie. Si je ne dis pas de bêtise des fidèles de l’asso faisaient partie du public. Au buffet en fin d’émission le directeur de la Fondation était des plus chaleureux et nous avions passé un bon moment à échanger, mais je ne suis pas opportuniste dans ces milieux là. Quelques années plus tard Laurent Benezech autre parrain de cœur prenait à mon insu rendez vous avec la Fondation, la phase 1 était acceptée, la phase 2 me demandait de passer devant un comité de douze personnes ; en quelques minutes je devais étoffer le dossier qu’ils avaient en main. Je ne suis pas très fort pour lire des papiers préparés à l’avance et je laissais parler mes tripes, en fin de rendez-vous un homme me souriait, il comprenait que son visage ne me permettait pas de lui redonner un nom, c’était le big-boss ; aventurier le président pas trop physionomiste ! Nous apprenions quelques semaines après mon oral que Bout de Vie était soutenue par La Fondation, depuis trois ans maintenant nous pouvons compter sur leur soutien. Par ce billet je tiens à remercier tous les bénévoles de l’asso qui dans l’ombre se démènent, je ne suis pas toujours tendre avec eux mais pour être encore là après dix ans c’est le prix à payer. Comme je le répète sans cesse je suis intransigeant avec moi-même alors je suis exigeant avec eux ! Je ne considère pas Bout de Vie comme une association mais comme une grande famille réunie par quelques petits bouts perdus. Pour ceux qui ne l’aurez pas encore fait sachez que vous pouvez rejoindre la grande famille Bout de Vie par une p’tite adhésion, le premier prix est à 5 euros. L’union fait la force. Je compte sur vous…

A pluche !