Report du droit d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite

27 février 2014

utopieVoici la lettre envoyée ce matin aux médias nationaux et régionaux. J’attends vos réactions et commentaires, n’hésitez pas à la diffuser à votre tour.

A une période où l’information atteint la vitesse supersonique une brève est passée à travers les mailles du net : Le droit à l’accessibilité aux personnes en fauteuil a été repoussé de plusieurs années. Porteur d’une jambe de « bois » ma vie est debout et je pourrai enfouir cette nouvelle au fond de mon emboiture de prothèse, mais comme dirait Drucker dans la chanson des Restos du cœur : cela ne m’empêche pas de dormir la nuit mais ça gâche un peu mon plaisir

Cette lettre n’est pas une leçon de moral ou de morale mais plutôt un cri du cœur. Et si j’étais moi aussi cloué sur un fauteuil ? Et si vous aviez votre propre enfant assis pour le restant de sa vie ? Et si vous ne pouviez pas avoir la chance de rentrer dans ce magasin pour offrir une fleur à votre amoureuse parce que c’est aujourd’hui la date anniversaire de ce « putain » d’accident ! Un cri du cœur qui saigne parce que les autres n’ont plus le temps, parce que les autres courent sans cesse et eux les assis, doivent-ils être euthanasiés ?  Oui le mot est fort mais pourtant quand la ville devient un Everest sans camp de base, quand le quotidien devient une première mondiale de difficulté, la mort semblerait douce en comparaison de ces regards complaisants qui assassinent le « handicapé roulant ». Les lois sont votées mais pas appliquées, le refrain est connu alors c’est à nous tous de changer. Votre porte d’entrée pourra-t-elle faire passer un pote en « siège à roulettes », votre magasin a-t-il un accès sympa pour les « non-debout », la jeune mère avec sa poussette découvre le parcours du combattant de la visite urbaine. Ce n’est plus des mots que vous lisez mais des maux qui font mal, qui blessent. Oui  l’existence est possible en fauteuil car la vie est un présent mais sans le lien fraternel qui devrait unir les Hommes les choses se compliquent. Les élections municipales arrivent, mesdames, messieurs les futurs mandatés ouvrez les yeux car votre poste sera éphémère, le handicap quand il vous fauche,  c’est pour la vie que vous êtes élus ! Oui il est possible de vivre assis mais nous devons tous ouvrir nos portes. Pourquoi les pays scandinaves et anglo-saxons sont en avance d’un demi-siècle, je vous laisse réfléchir ! Pour finir d’un pas boiteux, je compte sur vous ! Notre futur est l’assemblage d’un puzzle et vous êtes cette pièce manquante. Rentrez chez vous et observez votre domicile, votre mairie, votre poste, votre salle de sport, demain peut-être votre enfant vous dira : Dis, pourquoi je ne peux plus rentrer à la maison ? C’est parce que je suis handicapé, maintenant ? Pendant que vous lisez ces lignes, avec mon vélo la route de la vie m’attend, la pluie, le vent violent, l’orage ne me dérange pas  si je les sens sur le bout de ma jambe de bois cela signifie que je suis encore vivant !

Il y a des gens à mobilité réduite, certains gestes leur sont impossibles ; puis il y a des gens à mentalité réduite, c’est leur vie entière qui est figée.

Frank BRUNO président de l’association Bout de vie.

PS: Pétition en ligne cliquez ici.

L’Equipe Mag: Hors norme

25 février 2014

bando04Samedi dans les kiosques l’Équipe Magazine aura quelques pages dédiées aux borgnes-fesses du sport et de l’aventure, hors norme. J’ai le bonheur de faire partie de ses 10 acteurs

Pour patienter samedi deux vidéos tournées en Corse:

Cap sur le stage de plongée 2014

7 février 2014

blob BDV

Le douzième stage de plongée est en train de s’organiser et pour ceux qui sont inscrits sur la page Face Book de Bout de vie vous avez dû remarquer un coup de gueule de ma part. La semaine en Corse aura lieu première semaine de juin. L’asso prend en charge tout mais cette année les déplacements seront offerts à partir de Paris, Marseille ou Nice, seulement ! Pourquoi ? Bonne question ! Depuis 10 ans, chaque année, un stagiaire, voire deux, « plantent » l’asso en ne venant pas au dernier moment pour des raisons fantaisistes ; les billets d’avions sont non-remboursables et il nous est impossible en moins de 48h de trouver un remplaçant ! Il nous faut une bonne année de démarchage auprès des mécènes et sponsors pour offrir cette semaine de rêve. Donc pour responsabiliser les futurs stagiaires leur prise en charge est partielle…  Nous arrivons toujours au même constat, pour une poignée d’andouilles, les autres paient les pots cassés.  Puisque nous y sommes je suis toujours très désagréablement surpris de constater à quel point certains oublient les effets Bout de vie, mais quand ils sentent une opportunité ils n’hésitent plus à nous contacter pour un soutien ou la réalisation d’un rêve. Jusqu’à présent je ne disais plus trop rien, mais maintenant il va falloir enlever les oursins des poches et penser au 5€ d’adhésion annuel. Je n’y ai pas pensé, je n’ai pas eu le temps, j’ai complètement oublié, sont les refrains habituels mais qui en toute logique entraîneront des conséquences. A partir de 2015 beaucoup de changement, la Galiote va partir à la retraite et j’ai déjà trouvé une option fabuleuse. Un départ de la Corse du Sud pour un concept absolument différent de ce qui se passait jusqu’à présent. Un gros catamaran avec skipper mais sans cuistot, ce sera aux  stagiaires de participer à la vie de bord. La  croisière se déroulera suivant la météo le long de la côte sauvage Ouest de la Corse, réserve naturelle de la Scandola, soirée grillades au cap Sénétosa, initiation à l’apnée et moins de plongée bouteille (il faut que je travaille ce point, embarquement compresseur, bouteilles, stabs…), soirée à la paillote de Pascal Olmeta et bien-sûr le vol en hélico. Le coup d’essai sera fait avec des anciens stagiaires qui pourront juger de l’impact de cette semaine et du besoin peut-être de changer quelque chose… je me souviendrai de qui n’a pas oublié Bout de vie…

Heureusement il y a les fidèles, ceux qui n’oublient pas, mille mercis, si Bout de vie continue c’est grâce à vous.

A pluche. L’adhésion en ligne c’est ici.

Arcticorsica, voyage d’un homme libre.

16 janvier 2014

Amputé d’une jambe à l’âge de 18 ans Frank BRUNO ne cesse de relever les défis.
Ces derniers se sont déroulés en régions polaires qui le fascinent. Rejoindre la Corse, l’île de son cœur, en partant du Grand Nord va être cette incroyable aventure.
Soit 5300 km uniquement parcourus par des moyens naturels, (kayak et vélo).

Réalisateur : Fabrice Marinoni
Genre : Documentaire
Durée : 24 minutes
Diffuseur : FR3 Corse Via Stella

Un immense merci au mécène qui a bien voulu financer ce film sans être cité.

Une année « treize » interressante!

20 décembre 2013
Le sourire des derniers stagiaires plongée, que du bonheur...

Le sourire des derniers stagiaires plongée, que du bonheur...

L’année 2013 s’éteint doucement, deux caps importants dans ma vie d’Homme sont passés, mes trente années d’amputation et les premier dix ans de présidence de l’association Bout de vie.

C’est certain ce n’est pas le temps qui passe mais bel et bien  nous. Pour finir en beauté ce fut un honneur d’être invité par l’INREES dans les locaux universitaires de la Sorbonne à Paris. Un sacré clin d’œil pour quelqu’un qui n’a pas trop trainé sur les bancs d’écoles que de se retrouver dans un amphithéâtre et disserter sur la reconstruction après un drame devant un public habitué aux conférenciers de renom.

Depuis dix ans j’en ai vu des stagiaires se reconstruire et je peux vous affirmer que c’est grâce à eux que je trouve la motivation pour continuer. La recette n’est pas miracle mais Bout de vie se veut atypique pour redonner la flamme à ceux qui ont perdu un bout. Devant l’étrave du navire Bout de vie, une autre décennie apparait, nous avons acquis de l’expérience et des épaules, il y a quelques fois des tentatives de déstabilisation mais le marin que je suis, même si j’ai une jambe de bois, a le pied marin. Je suis très patient avec les nouveaux venus raccourcis mais les donneurs de leçons et les petits malins sont vite débusqués et virés de bord. 11 stages de plongées sous marine et depuis peu des stages de survie-mixte, mais il n’y a pas que ça, vous avez suivi nos opérations vélo, les rencontres avec les scolaires, et bien d’autres rendez-vous. En proposant les stages de survie j’ai osé un pas de plus vers la mixité, valide et moins-valide, à ma grande surprise les demandes affluent des quatre coins d’Europe. Ces stages de survie sont une sorte d’initiation basique de vie en autarcie en forêt, le prix de ces quatre jours est considéré comme un don à Bout de vie.

Par ce billet je tiens à remercier toutes les personnes qui de prêt ou de loin nous soutiennent, une aventure aussi belle est une histoire de partage, je suis intransigeant avec moi-même donc exigeant avec ceux qui relèvent le défi de nous épauler. A la soirée de clôture du dernier stage de plongée et à la soirée de l’INREES j’ai retrouvé des visages d’anciens stagiaires et bien plus que des mots j’ai senti des choses extraordinaires, je tenais à vous en remercier.                                                                                                                                                               L’adhésion 2014 (cliquez ici) est déjà disponible, son premier prix est fixé à 5 €, entre le cout de l’imprimé, l’enveloppe, le timbre il ne reste plus grand-chose à l’asso, mais comme vous le savez c’est grâce à cette adhésion que je peux aller démarcher les fondations et autres organismes.

Je vous souhaite tout le meilleur du monde pour la nouvelle année 2014 qui promet d’être riche en événement.

Démarrons du bon pied et que Dieu vous prothèse !

Le dernier stage de survie, une belle aventure de partage.

Le dernier stage de survie, une belle aventure de partage.

L'équipe des cyclistes en pleine conférence et si ce bout en moins était une force.

L'équipe des cyclistes en pleine conférence et si ce bout en moins était une force.

Certainement la reléve...

Certainement la relève...

Ces futurs adultes attentifs à la "différence".

Ces futurs adultes attentifs à la "différence".

Se reconstruire après un drame.

9 décembre 2013

Stephane3

Un vaste sujet qui mérite beaucoup de réflexion et de sagesse.   En premier je pense qu’il faut définir le mot : drame. Aucun d’entre nous avons la même définition. Nous les Hommes, ne sommes pas atteints de la même manière devant l’effroyable nouvelle. Il y a ce que j’appelle la phase de réception, on prend l’information de plein fouet, nous sommes impuissant sans aucune maitrise, nous ne voulons et ne pouvons pas accepter, aucune personne n’acquiescera de la même manière. Puis la phase de réalisation, un temps plus ou moins long qui à son échéance va nous mettre face à nous même. Je me souviens de ce foutu miroir en salle de rééducation, il me faisait réaliser qui j’étais devenu. Puis la reconstruction ; n’oublions pas que pour rebâtir sur un champ de ruine il faut  raser les murs branlants du passé  scellés en nous. Cette période est très longue, pour certains ils n’auront pas assez d’une existence pour ce grand chantier. Puis la nouvelle vie peut enfin voir le jour, le passé, le futur, n’ont plus leur place, seul le présent compte. En se retournant on réalise que ce drame fût une sorte de carrefour, à nous de jouer l’alchimiste, vivre son drame comme une chance ou un immense malheur ne le fera pas disparaître mais c’est l’importance qu’on lui donne qui est différente, c’est la place qu’on lui donne qui va changer du tout au tout. Rien ne nous appartient, ni notre destin, ni notre corps et encore moins ceux qui nous entourent. Nous avons la fâcheuse habitude de nous fixer des objectifs et quand le drame pointe son nez tout s’écroule. Savoir virer de bord est important, les habitudes sont terribles, elles peuvent détruire le château de carte de notre petit confort habituel.  Par le biais de l’association je suis très régulièrement en contact avec des gens qui vivent des drames et aucun d’entre eux ne le subissent de la même façon. Je pense qu’au même titre que les tâches quotidiennes, il faut se préparer au pire, percevoir tous les cas de figures possibles et inimaginables pour être prêts quand l’inconnu arrivera. Quand je pars en expédition au bout du monde j’essaie pendant de long mois à l’avance d’entrevoir le  pire et de tenter de trouver la parade. L’incroyable est que jamais rien de ce que j’avais prévu n’est arrivé, mais chaque tuile encaissée fut réglée sans panique car d’une certaine manière je m’y étais préparé. Les  tabous sont les causes de perte de contrôle quand le drame arrive. Comment ne pas déprimer si vous n’avez jamais imaginé que vous pourriez perdre un proche ou être touché par une maladie incurable. Dans une journée, il doit y avoir une part de réflexion sur les cas douloureux qui vont logiquement arriver dans notre courte vie. Il ne faut pas en faire une obsession mais cette pensée est aussi importante que la planification de notre journée. Anticiper, visualiser et désacraliser est la trinité essentielle pour un mieux vivre. Je le répète sans cesse, mais depuis cette funeste soirée du 9 juin 1983 ma vie a basculé par un drame qui est devenue une force maintenant.

Toujours, quand l’affection commence, le drame commence. Henry de Montherlant

Pour poursuivre cette conversation je vous propose que l’on se retrouve le mardi 17 décembre à 19h50 à la salle Malherbes Paris XVII, en compagnie de Mr Stéphane Allix directeur de l’INRESS. Réservation en ligne ici. Mon cachet sera reversé à l’association Bout de vie.

Compte rendu du troisième stage de survie…

4 novembre 2013

L’équipe est enfin réunie, 6 personnes qui ne se connaissent pas mais qui ont la même motivation pour vivre une belle expérience de partage dans un milieu sauvage voir hostile. La vérification des sacs est des plus importantes, bien que basique le matériel doit être complet : une bonne bâche en PVC comme toit, un film plastique en tapis de sol et un sac de couchage assez chaud pour des nuits qui s’annoncent orageuses. La nourriture je m’en charge, les rations seront suffisantes pour ces 4 jours de baroude, les binômes formés devront partager leurs lyophilisés. La vallée est profonde et la première matinée sera une marche d’approche pour rejoindre le maquis dense et sauvage. Le silence est de rigueur, le vide permet une totale immersion dans ce voyage de l’essentiel. Un repas simple mais consistant, nous permet de récupérer, la sieste est aboli en terre de survie, nous reprenons la route dans une forêt épaisse et surtout dépourvue de sentier et repère. Je sens une légère tension quand je m’égare, je vous promets ce n’était pas prévu ; quoi que ? Une « plage » de sable nous accueille pour monter le camp, l’aspect isolé du coin resserre les cœurs de certains, je tente de faire accélérer le mouvement, un orage approche. Quatre bouts de ficelle, 6m² de toile camouflé comme refuge et le tour est joué, le foyer doit être adapté pour que les gamelles fassent bouillir l’eau du repas du soir. La foudre claque, le vent se lève, le feu a déjà pris de l’ampleur il résistera aux trombes d’eau qui s’abattent sur nous, nos corps sont à l’abri, mais les esprits s’évadent. La nuit nous enveloppe, elle vient tôt à cette saison, le déluge a enfin fini de jouer avec les nerfs de certains, nous pouvons improviser des bancs avec des arbres morts. Le dialogue s’instaure, mais pas du bla bla « de moi j’ai fait », la rusticité du bivouac rend les échanges simples et dépourvues de parade. C’est bon la chaleur du feu sur les mains en quête de réconfort. Pas de télé, pas de net, pas de téléphone et encore moins d’infos parasites de l’extérieur, nous sommes devenus qu’un, la survie s’installe. Une âme en peine rôde autour du camp, un renard, une belette, nous ne le serons jamais mais les victuailles sont bien rangées dans le fond de nos sacs à dos, la survie c’est aussi prévoir. Nous nous saluons et chacun va s’enfouir au fond de son duvet, je sais par expérience que la première nuit est souvent blanche.  1h30 du matin une main tente de me sortir de mes rêves, une des fille a une crise d’angoisse, l’obscurité, la bâche, le silence, elle est mal. Nous chuchotons sans affoler les copains, la petitesse du « coin chambre » l’angoisse, la bâche est seulement à quelques centimètres de son visage, la crainte l’a saisie. Les étoiles ont repris du service, la nuit semble vouloir nous épargner d’un nouvel orage, alors Sylvie installe son couchage entre ma bâche et le feu, sous la voute céleste scintillante elle comptabilisera les étoiles filantes de sa première nuit d’aventure…

7h, le soleil n’a pas encore daigner rejoindre la vallée des survivants, le seul feu est notre foyer, en silence, nos céréales nous remplissent les estomacs. La journée va être rude, notre but sera de quitter le fond du torrent pour rejoindre le sommet de la montagne en espérant pouvoir émettre un feu de signalement pour que les secours nous aperçoivent enfin ! Bien évidemment pas de sentier, il faut se tailler un chemin à travers un maquis dense et vicieux. La progression est d’environ 400mts à l’heure, les sacs accrochent, les binômes sont attentifs entre eux, Dieu que s’est dur de sauver sa peau ! Au bout de trois heures d’efforts nous atteignons un promontoire de granit à couper le souffle, d’un bout à l’autre une seule et même forêt méditerranéenne aux saveurs corsées. Pour nous récompenser des champignons rejoignent le fond de nos gamelles, la survie c’est aussi savoir trouver sa nourriture sur zone. La journée est loin d’être finie, il faut dénicher un nouveau coin pour la nuit. Des blocs couverts de mousse nous obligent à encore plus de prudence, l’autre versant de la montagne gravie est exposé plein nord, sa descente est casse patte. Encore une belle berge paumée pour ce soir, les filles montent un beau bivouac plus aéré, Marc et Lionel prennent le rythme, Jean-Louis est très attentif à son compagnon Rémi qui ne présente aucune blessure en retirant sa prothèse. Le foyer crépite, la tentation est trop forte, le torrent nous offre une sorte de piscine de vingt mètres de long, malgré sa fraîcheur automnale, je me lance dans un crawl réparateur. Je pourrai encore et encore vous parler des rires échangés, des cueillettes pratiquées, de cette fraternité installée mais ça c’est notre jardin secret…

Prochain stage où il y a encore de la place du jeudi 13 mars au matin inclus au dimanche 16 au soir. Demande de formulaire d’inscription à bout2vie@wanadoo.fr

Un souvenir ne s’achète pas il se vit…

Premier bivouac, le doute s'installe, mais il sera absorbé par la magie du lieu...

Premier bivouac, le doute s'installe, mais il sera absorbé par la magie du lieu...

La magnifience du lieu décuple nos forces...

La magnificence du lieu décuple nos forces...

Rémi en pleine escalade, vous avez dit handicap?

Rémi en pleine escalade, vous avez dit handicap?

L'équipe au sommet aprés trois de jungle maquisarde!

L'équipe au sommet après trois heures de jungle maquisarde!

Même en survie les régles de savoir vivre existent, les filles se servent en premier...

Même en survie les règles de savoir-vivre existent, les filles se servent en premier...

La descente sur la mousse est un bon entrainement de cirque...

La descente sur la mousse est un bon entrainement de cirque...

Deuxiéme bivouac, le riviére nous apaise

Deuxième bivouac, le rivière nous apaise

Les berges des torrents sont des jungles de fougére et ronce.

Les berges des torrents sont des jungles de fougère et de ronce.

Rémi ouvre la voie, Marc est attentif...

Rémi ouvre la voie, Marc est attentif...

Comme un air de stage de survie!

28 octobre 2013
Aprés une belle rincée le feu rechauffe les aventuriers de la vallée perdue.

Après un bel orage le feu réchauffe les aventuriers de la vallée perdue.

Jeudi 31 octobre au matin départ pour une belle aventure de partage, ce sera le troisième stage de survie. Une fois de plus je ne pensais pas que ce style d’expérience allait susciter autant de résultat positif. Quelle joie vos témoignages aussi élogieux et encourageant pour continuer dans cette voie. Mon quotidien est la base de ce partage, je me suis reconstruit par la plongée aux îles Lavezzi. En toute logique depuis dix ans des « abimés » suivent ce sillage à cloche pied, mais les iles de mon cœur se sont fait aspirer par le gain et les ravageurs des mers et mon âme blessée n’est plus en phase avec ce lieu sacré. Le parc marin international n’a pas pu éviter l’effet de masse, l’endroit s’est métamorphosé en parc d’attraction sans aucune limite. Première semaine de juin 2014 ce sera le dernier stage de plongée avec la Galiote qui part à la retraite, une page se tournera en toute logique. Mais la vie est très bien faîte, un troll m’a entrouvert une sorte d’Eden qui me ressource et me ramène dans mes rêveries de gosse. Ces stages de survie sont une excuse une fois de plus pour partager des bouts de vie entre valides et moins valides. La région est très isolée et autorisée qu’aux locaux, le tourisme n’y est pas encore toléré ; entre vous et moi je ne pense pas que c’est pour demain la veille ! Donc jeudi matin une belle équipe aura son inspection de package pour 4 jours de baroude en totale autonomie. Pas de tente ou de refuge une bâche par personne à installer ingénieusement et des rations à savoir économiser savamment, l’effet d’isolement créera la magie des soirées , le vent, la pluie, les orages ne sont bon qu’à alimenter les sites météos que les urbains scrutent en boucle, pour nous les survivants ce sera l’occasion de déployer nos mains boueuses sur un feu de camp. Baies de lentisque pistachier, gland de chêne, dents de lion en salade, champignons seront nos menus, l’hébergement sera à la hauteur du lieu, pourquoi se contenter d’un simple 5 « étoiles » alors que nous serons émerveillés par des milliers d’étoiles. Certain dévoileront leur bout en moins, l’eau fraîche du torrent n’accepte que très difficilement les kits en carbone, les amputés du cœur pourront laver leur âme dans ces lieux hantés que par de braves génies prêts à nous servir de guide un peu farceur. Je serais le seul autorisé à prendre des photos, je vous promets qu’à notre retour vous bénéficierez d’un beau résumé des ces jours de vie partagés.

La vie nous laisse le choix d’en faire un accident ou une aventure…

 

 

 

Les malheurs ont la faculté d'unir certain homme. Pas vrai p'ti frére?

Les malheurs ont la faculté d'unir certain homme. Pas vrai p'ti frére?

 

 

 

Rendez-vous, récompense et embarquement…

17 octobre 2013

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-Lundi 21 octobre à 21h30 sur France 3 Corse Via Stella le film Arcticorsica, carnet de voyage d’un homme libre. réalisation Fabrice Marinoni.

-Du 31 octobre au 3 novembre 3éme stage de survie. Claire, Sylvie, Marc, Lionel, Rémi et Jean-Louis vont endosser le rôle d’aventurier dans les montagnes corses. Un compte rendu sera en ligne sur ce blog.

-17 décembre à 19h50 : Je serai l’invité de l’INREES animé par Stéphane Allix sur le thème : Ma différence est une force. Centre Malesherbes grand amphithéâtre 108 boulevard Malesherbes
Paris 75017. Réservation en ligne ici.

-Courant décembre la rédaction du magazine l’Equipe viendra à ma rencontre, ils m’ont mis dans le top 10  des sportifs « handi » de l’année en France. Equipe TV, magazine, web et quotidien me seront consacrés juste avant l’ouverture des paralympique d’hiver 2014. « Je me demande s’ils ne se sont pas trompé de gars !!! »

-Mon dernier livre Ayeltgnu le défi d’une vie debout mis à l’honneur par Curieux voyageur.  Un jury composé de littéraires ont sélectionné  80 livres pour n’en retenir que 4, il ne restera plus qu’aux lecteurs de voter pour leur coup de cœur et décerner le grand prix du public, je compte sur vous !                                             
Vendredi 28 mars 2014 café littéraire à 19 h à la Librairie Raconte Moi la Terre à LYON.                                                                 
Vous serez ensuite accueilli le samedi 29 mars à 10 h à la Médiathèque de FIRMINY (une commune près de Saint-Etienne).

-Douzième stage de plongée sous marine Bout de Vie, du dimanche 1 juin au samedi 7 juin inscriptions en ligne début janvier 2014.

-Le team Jolokia dont je suis le fier parrain recrute un équipage « borgne-fesses » pour 2014 voir la vidéo explicative.

Tous ça c’est grâce à vous, alors je vous dis un grand merci et que Dieu vous prothèse !

Article 10 ans bout de vie.

15 octobre 2013
Les 10 ans de Bout de vie

Les 10 ans de Bout de vie