Toutes les vingt-quatre heures deux cent mille nouveaux arrivants sur la planète terre !
Pas un îlot, un sommet, un fjord, un désert, un glacier, un océan, un gouffre n’ont été explorés.
A pied, en bateau, en scaphandre, comme Magellan l’homme a posé sa bannière d’aventurier découvreur.
Alors, sur les traces de l’un de nos ancêtres les p’tit nouveaux suivent un sentier déjà balisé.
Aie, le mot qui blesse, l’affront provocateur. Non je vous rassure, il y a encore des terres inconnues, celle que personne n’a osé conquérir. La différence aventureuse.
J’en fait partie à petite dose mais j’y ai posé ma pierre. Un grain de sable plutôt.
Un fada de parisien m’a donné un sacré coup de pied au cul pour en réaliser un. Traverser un désert de glace à ski avec une jambe en moins. Un glacier haut de trois mille mètres et un boiteux qui tire un traineau, qui parle aux flocons de neige et dans sa détresse a vu un bruant des neiges venir le réconforter.
A côté de lui aux pays des esprits errants, un homme de glace et de neige, mais au cœur généreux.
Un mercenaire polaire, un gladiateur boréale qui sait affronter à main nu l’immense Nanouk. La ville des lumières est bien trop bruyante pour lui, il est devenu cet Inuit qui connaît le silence des blizzards infinis. Un géant qui un jour a basculé dans l’étau d’une banquise sournoise, qui l’a happé pour le tester, pour le manger peut-être ?
Il a survécu, il a survie, il a surpassé il est surhumain.
Un nom derrière tout ça : Nicolas Dubreuil dit Niko.
Ne vous attendez pas qu’il réponde à vos messages vos courriels, le vent ne prend pas rendez-vous, il passe, peut-être pas au moment où vous l’espériez.
Cet Homo-polaris a su décortiquer l’aventure différente, non seulement il m’a guidé et épaulé pour cette croisade au pays d’Apoutiaq, mais il a permis à quatre jeunes estropiés de poser une prothèse sur des plages reculées d’Antarctique.
Il est devenu le chef d’expédition des croisières australes de la compagnie du Ponant et sur le navire Diamant il gère avec brio les rencontres aux pays des manchots. Le comble pour des amputés !
Hier un mail de mon frangin des glaces, il revient de là-bas, de la Terra incognita. Un passager pas ordinaire, ni extraordinaire d’ailleurs, seulement différent. Un contrat avec le médecin bien pensant qui du bout du stylo délivre le papier de droit au rêve. Bon pour la croisière, mais pas pour descendre à terre.
Un marin sans escale, c’est un aventurier en camping, un alpiniste sur un remonte pente, un plongeur en aquarium, un ours blanc empaillé, une mer sans moutons, une fille sans vibration…
Niko, chef de bord a défié une fois de plus les théorèmes de protections, les équations à plusieurs inconnues, les divisions atomiques ! Son passager est devenu un explorateur des temps modernes, un Schakelton en fauteuil, un Nansen du handicap, un Scott du monde différent…
Là-bas sur la terre d’Antarctique Nicolas a démontré que tout était possible…
Debout les morts et en route pour ce pays merveilleux inconnu, la terre de nos doutes !
Il est croisé avec un ours blanc, Niko.
Je me rappelle encore de notre bain dans un rivière glacée en Argentine.
Popole s’était planqué mais Niko lui était aux anges.
Bref un homme de l’extrem pur, dur et simple.