La pluie a bercé ma nuit mais les sens toujours en éveil je dormais en tentant d’écouter la houle du large. La distance à faire n’est pas énorme 40km en faisant du raz cailloux où alors 20 en traversant les fjords. Dormir, il faut dormir… 5h45 je me prépare, réactive le feu, le vent est devenu une petite brise. Les jeunes dorment encore, hier soir j’ai dû leur souffler dans les ouïes pour qu’ils fassent le silence. Difficile pour l’urbain de bivouaquer ! Ils voulaient assister au départ mais ils n’auront pas eu l’oreille assez fine pour m’entendre partir ! C’est vrai le « cabochard » n’est pas des plus tendres mais entre vous et moi je n’ai pas la vocation d’être assistant de maternel !!! Je m’élance, c’est toujours un sacré moment, n’ai-je pas mis la barre trop haute ? Suis-je à la hauteur ! L’instant présent, il n’y a que ça qui compte. Je m’applique, je sors de la baie et la houle du large me berce, j’ai la boule au ventre… Soudain j’entends souffler dans mon dos : Jo Zef tu ronfles ? Encore des bruits ! Une troupe de phoques m’accompagne à distance. Les guillemots sont curieux et ne cessent de me raser, des canards que je ne connaissais pas sont plus prudents. Je prends la cadence, je rentre dans mon histoire, comme une chape de plomb qui s’envole, je laisse à terre toutes les futilités des hommes. Je pagaye et c’est tout. Une baleine sans doute, au large envoie son grand souffle, j’aime la grandeur de ces lieux où l’homme devient ce qu’il doit être, un simple atome ! Je prends le cap plein Ouest, le courant me met sur un tapis roulant, j’avance comme un avion ! La côte s’éloigne et au milieu du fjord je serre les fesses, un simple fétu de paille qui bouchonne sur immensément grand. Des marsouins viennent à ma rencontre, j’avance toujours. Le premier promontoire est passé, par prudence je le prends large je ne voudrais pas être embarqué par une lame de fond. Un deuxième fjord à traverser et je serai à l’abri. Je bifurque, je suis en eau calme, ouf je suis heureux d’avoir coupé. Tranquillement je pagaie, les maisons multicolores de Mehamn se devinent. Sur la falaise du comptoir de pêche un véhicule tout terrain me fait des appels de phare. Tina et Ruan m’attendaient. 3h45 après mon départ je pénètre le port de Mehamn, j’avais prévu 8 heures !!! Les jeunes arrivent, ils n’auront pas vu non plus l’arrivée… Je leur souris comme si rien ne s’était passé, d’ailleurs c’est déjà du passé… Demain le départ vélo sera donné pour la partie 2. Pour l’instant il faut tout ranger, et préparer le vélo…
A pluche.
4hde moins!! , »belle échappée » !! lol ,
Bonne continuation .
merci ,pour les textes , que tu écris.
A pluche
Bravo ,départ de dingue…merci de partager votre expérience..bonne route!!Pace è salute…
Tu es parti sur les chapeaux de roue et je sais que tu as gérer, alors bonne continuation pour la suite la bise du dauphin corse.
Beau départ, ça promet une très belle aventure. Merci de nous permettre de la vivre à travers tes textes. Bonne route !
j’ai lu ca, et pensé a toi « … et vous rencontrerez un yogi hindou, un fakir musulman, ou un frère convers, dans un monastère, qui n’aura peut-être ni instructions ni dons intellectuels et dont pourtant le regard vous fera envie, parce que vous sentirez qu’il a découvert cette réalité éternelle qui le met à l’abri de toutes les souffrances, et qu’il est prêt mourir sans aucune difficulté … »
Vis fort l’ami nos souffles te portent quand tu glisse pour caresser l’échine de la planète, nos souffles t’apportent , l’amour et la bienveillance pour réchauffer ton coeur parfois meurtri par les durs chemin que tu choisis.
respectueuse et profonde amitié. Jean Luc
Bravo encore pour ce superbe nouveau challenge!Je te souhaite tout le meilleur pour la suite de cette nouvelle aventure!Toutes mes ondes les plus positives depuis mes montagnes!la bise à toi et Jo Zef 😉
Bravo pour cette première sortie kayak vite faite et bien faite :).
Pour la suite, bonne « pédalerie » comme tu aimes à le dire.
De tout coeur avec toi et prends soin de toi … bisous et à « pluche » 😉
j ai hate d etre au prochain episode. gros bisous
Tu te poses trop de questions. Tu sais que sais Eole qui nous pousse et le destin qui trace notre chemin. Le fait déjà de partir est Grand. Ton parcours et ton histoire. Et cela personne ne pourra se l’accaparer car pour avoir ce que tu es, comment tu vis, il faudrait être toi. Heureusement, tu es un modèle unique.
Je t’attends pour te rejoindre chez mes amis casques à pointe (Germany)
Bab franck