Hier fut la journée à cogiter, trop de vent trop de risque, je pense donc je suis ! 4h45 pas besoin de réveil je suis d’attaque, enfin disons plutôt je commence la routine du déménagement, mais nous sommes deux sans compter Jo Zef bien-sur ! Ce matin il y a Frank le guerrier et Frank le gamin. Les deux s’affrontent et commencent un drôle de dialogue :
– On ne part pas il y a trop de houle, trop de pluie et si le vent se lève de nouveau, t’as vu le baro comme il est encore bas !
– Oh le gosse tu ne vas pas t’y mettre, on démonte tout et on s’arrache, pas de trouille à avoir on est des durs à cuir, des tatoués, des vrais mecs qui en ont !!!
– Allez, on remet le départ à demain, je viens de grimper là-haut sur le rocher et le ressac fait peur, il y a une immense barre noire dans la direction où l’on doit aller.
– Écoute moi bonhomme, ici les mecs qui ont la trouille, pas de volonté et qui ruminent sans cesse que faut pas y aller y morfle avec moi, remue toi le cul et plie moi ce foutoir.
Jo Zef n’en croit pas ses oreilles, il y aurait deux personnes dans la même. Finalement le gros dur a eu le dessus et Immaqa est reparti en mer. Mais les engueulades continuent à bord, le temps fait son boulot et la mer s’assagit alors les deux mectons se calment, s’unissent et décident de ne faire plus qu’un. Le premier cap est passé, la logique dirait de tirer tout droit mais la prudence nous fait passer par un archipel bien à l’abri de la houle qui se meurt et finalement au bout de 9heures d’efforts une charmante crique accueille le pèlerin en kayak pour une douce soirée calme. Il semble que le ciel veuille s’éclaircir. Jamais ce matin j’aurais pensé que l’on puisse parcourir 32km dans ces conditions. La volonté, la rigueur, l’analyse sont les éléments essentiels pour réussir une telle entreprise. Mon frangin Dume m’a envoyé un très bref message comme il en raffole : » Ne sois jamais satisfait de toi, ça pourrait t’empêcher de devenir ce que tu n’es pas encore. »
D’un petit caillou isolé du golfe de Botnie je vous envoie toute l’énergie du monde, prenez la, ne la gaspillez pas, elle si éphémère.
PS : Quand je suis en journée off, Véro m’envoie tous vos messages de soutien. Je suis très heureux de constater que ce périple vous passionne et vous en remercie du fond du cœur. Merci aussi pour les privés.
je pensais bien que le gros bras, le gros dur, aurais raison de « l’autre »…..et cette énergie de ce trio envoyé avec tant d’amour, je la prends…………merci à bientôt et encore courage……….
J’aime bien le message de Dume, Franck, mais avec modération. Il faut savoir parfois s’arréter … pour pouvoir embrasser tout le chemin parcouru ….. avant de reprendre la route.
Portez vous bien et écoutez votre (vos ?) instinct(s) … à tous les trois.
Bon trip et à pluche.
Bruce
Jean Giono a dit « Le soleil n’est jamais si beau qu’un jour où on se met en route ». C’est donc déjà magnifique d’oser, donc ….point trop n’en faut… Calmos le Téméraire, dose avec une bonne alchimie « TES deux personnages » pour profiter des tiens ! Bisessss ZIA