Pourquoi partir, pourquoi de telles aventures. C’est souvent la question que les adultes me posent ???
Certains croient que c’est une fuite, une marche en avant sans retour ! Rien de tout cela !
Quand je pars sur de tels projets c’est cet élan de liberté qui m’attire, tout le superflu s’envole et les valeurs retrouvent leur sens : vivre.
Je suis certainement un peu particulier mais qui ne l’est pas, je me sens seul par moment car je vois qu’on ne comprend pas ma manière de vivre, ma douce compagne, elle l’accepte et m’aide dans mes préparations.
C’est tellement difficile de décrire ce que je ressens au milieu du néant, le passé et le futur deviennent « abstrait » car le présent est tellement intense qu’il occupe toute la place. Un oiseau qui me frôle, le soleil qui surgit après la furie de la tempête et c’est le bonheur retrouvé.
Quand je suis de retour tout le tourbillon m’enveloppe et je repars dans les considérations des « autres » ceux qui pensent à notre place. J’ai fait un choix de vie et je l’assume, vivre seul sur un petit bateau au confort minimum ça c’est mon bonheur. Si je refuse « une vie » classique c’est quelle ne me convient pas ou plus. Vivre dans un cube de béton me fait peur, même couvert de soie et de strasse ça reste pour moi une prison,
Partir à l’aventure ce n’est pas pour être reconnu par qui que se soi, je peux me regarder dans un miroir et je crois que c’est devenu peu commun. Mon destin je le prends en entier à bras le corps, le blanc et le noir, le ying et le yang. Je ne pense pas comme tout le monde je sais, on me le rabâche tout au long de l’année, ce qui est important pour certains est dérisoire pour moi et vis et versa.
Henri de Monfreid avait plaqué la vie parisienne et sa famille pour être pirate en mer Rouge et c’est son désir de « vraie » vie qui l’a poussé là bas à Djibouti. Ses lectures m’ont rassuré et quand les « autres » me blessent l’ange du grand pirate des Somalie me sourit et me réconforte dans mon choix de vie.
Tout à l’heure en revenant de la capitainerie, l’ambiance hivernale du port est désertique, je sais qu’à moins de 2 kilomètres je suis tout seul, là bas sur le ponton en bois où est amarré le Cabochard malgré la nuit d’encre je vois deux chiens, enfin ça y ressemble.
Ils me voient et sonnent la retraite ; à ma grande surprise je m’aperçois que les canidés sont deux renards en vadrouille.
Je suis serein de cette rencontre insolite et elle me fait chaud au cœur, ce soir sur mon bateau de bois je pars déjà là bas sur le fleuve Yukon, la «grande rivière » comme l’appellent les indiens m’a envoyé deux de ses protégés. Je suis ce que j’ai toujours désiré, un oiseau libre, loin des cages urbaines et des graines si sucrées appelées sociétés.
A porté de main j’ai toujours le livre de Paulo Coelho, « manuel du guerrier de la lumiére », je pense à quelqu’un, à un événement, à un problème, à une situation tendue, j’ouvre une page au hasard et comme à chaque fois je souris, comme si mon ange gardien passait par ce livre pour me donner sa réponse:
Je viens d’ouvrir une page au hasard en pensant à tout ce que je viens de vous décrire :
Un poète a dit: « le guerrier de la lumière choisit ses ennemis. »
Le guerrier sait de quoi il est capable. Il n’a pas besoin de courir le monde en louant ses qualités et ses vertus. Cependant, à tout moment apparaît quelqu’un qui veut lui prouver qu’il est meilleur que lui.
Le guerrier sait qu’il n’existe pas de « meilleur » ou de « pire « : chacun possède les dons nécessaire à son chemin individuel.
Mais certaines personnes insistent. Elles le provoquent, l’offensent, font tout pour l’irriter. En cet instant, le cœur du guerrier dit: « n’écoute pas les offenses, elles ne vont pas accroitre ton habilité. Tu vas te fatiguer inutilement. »
Un guerrier de la lumière ne perd pas son temps à écouter les provocations; il a un destin à accomplir.
Paulo Coelho
Etre libre c’est choisir ses contraintes…
Désolée Franck mais je n’avais pas compris que tu avais changer ton blog !! bisous et merci de continuer à nous faire rêver …