Vivre plusieurs vies en une seule, est paraît-il un privilège : je crois que je suis un sacré veinard ! Au lendemain de mes 50 hivers, je me suis mis à bosser comme un forcené, pluie, vent, blessure, personne n’a pu me dissuader d’arrêter et assez de force pour me bloquer ! C’est un peu une histoire personnelle mais je crois que je suis à un grand tournant de ma vie à cloche pied et il me semble juste et judicieux de me confier. Mais avant de continuer je me dois de revenir un peu en arrière, et de zoomer sur ma plus tendre enfance. Dès mon plus jeune âge, je faisais mes premiers pas aux alentours d’un chalet en bois planqué dans la montagne, l’endroit était si isolé que ma mère se promenait avec un fusil de chasse en bandoulière, la maison de rondins, comme vous pouvez en voir dans le Grand Nord canadien, n’avait ni eau courante et encore moins d’électricité. Les spécialistes affirment que les premières années de notre existence sont les images de référence de notre vie entière. Je peux confirmer cette règle. D’année en année j’ai décidé de vivre comme un loup de mer dans une cabane flottante, cela fait presque 22 ans que ça dure, un 6m2 confortables vus sur la mer, que les forts en eau salé des pontons appellent, un vieux bateau en bois ! Puis dans mes périples boréaux j’ai toujours eu la joie et la chance de dénicher une cabane sans serrure pour m’abriter des ours et de mes fantômes. Comble du hasard, en Alaska j’ai squatté une cabane qui avait comme propriétaire, d’après le livre de bord poussiéreux posé sur la table, Mr Brown, soit Bruno, je vous avoue que j’ai bien rie de cette coïncidence. Alors qu’un déluge s’abattait sur le fleuve Yukon qui n’en finissait plus de grossir, je rêvais de posséder moi aussi un jour une cahute sans serrure où il ferait bon vivre loin des « autres ». Puis en Laponie j’ai eu le bonheur de barouder à pied, en vélo, en voiture, voire même en kayak et là aussi, à chaque fois mon cœur de gamin palpitait à l’idée de m’en construire une. A la frontière Finlando-Suèdoise en mer de Botnie, j’avais déniché une cabane rouge abandonnée, c’était l’été 2011, avec Véro nous étions en repérage pour une future expédition Corso-lapone. Nous avions établi un bivouac sommaire dans la péninsule d’Happaranda, et régulièrement j’allais fouiller cette ruine qui me faisait bien rêver. Plus au nord, prés du lac d’Inari, nous avions rendu visite à mon pote Gilles Elkaïm qui nous avait offert sa kota comme refuge, un grand coup de foudre pour cette demeure typiquement Saame. Cabane en sapin blanc, elle est octogonale avec un toit très pentu qui lui donne un air de synagogue russe… L’idée me hantait de plus en plus, sur quelle partie du monde aurais-je la chance de bâtir ma maisonnette de bois, je laissais faire le hasard, pourquoi lutter puisqu’il suffit de se laisser porter par la vie. Là-haut dans la montagne, dans ce que j’appelle « ma vallée perdue » j’ai eu l’autorisation de planter un tipi, mais ce n’est pas une cabane, ce n’est pas chez moi, j’y suis toléré mais le coin est trop enfoui, trop secret, trop difficile d’accès. L’endroit est très isolé et ce lieu, bien que mystique, peut se révéler dangereux pour y établir sa demeure à l’année. Le trop de solitude engendre la folie et je crois que je n’ai pas besoin de ça, la « dinguote » coule dans mes veines sans apport extérieur ! Miracle de vie depuis janvier un vieil ami m’a cédé un bout de terre comme je les aime. Une route boueuse un peu rustique pour y accéder et du silence en n’en plus finir, à bâbord la mer, à tribord la montagne et là au milieu des cistes et des oléastres j’y ai posé une kota lapone. Ma cabane est enfin construite, trois mois de travaux forcés mais le résultat est probant, j’ai une fois de plus réalisé mon rêve. Je ne veux pas penser à demain, mais je crois que je vais poser mon sac à terre, j’ai envie de paix pour aller encore plus vers vous. A mon gout, la Méditerranée est devenue trop urbaine pour le sauvage que je suis. Las des pontons bruyants, las des domingueros d’émotions salés, las de la foule humide, cette cabane sera, j’en suis sur l’alternative pour continuer à me sentir un Free man.
Un lien sympa si vous aussi vous souhaitez vivre en Kota…Ecodeclic
super beau
bises a toi frank
Belle vie et beaucoup de bonheur, grand frère, dans cette magnifique cabane. Lieu idéal pour se ressourcer, méditer et vivre. Et l’essentiel est là, Jo Zef a son espace dans ta cabane !
Je vous souhaite que du bonheur dans votre cabane , bien mérité … Je vous envie un peu votre rêves réalisé c est fabuleux c est aussi mon reve … Peu être un jour …
Superbe maisonnette ! Il ne manque plus que des roues pour pouvoir l’emmener sur les 5 continents ..
T’arrives à tenir debout à l’intérieur quand même ? 😉
TROBOLACABANE…..
Magnifique isolement, lieu plus que superbe. bien jolie maison et rêve accompli : Je comprends ton enthousiasme !
Elle est trop belle !! Nichée dans ce beau maquis Corse, on vous souhaite plein de bonheur ! Je ne peux m’empêcher de penser au Cabochard, tous ces moments passés, en méditerranée…que va t il devenir?
Quand est-ce que tu pends la crémaillère? 😉
bravo notre fiston. C’est une petite maison de dessin animé. Elle a l’air très confortable. Sois heureux
Une belle histoire .. une bel acte de courage
L’histoire de Free Man continue … ta vie n’est pas toujours un « long fleuve tranquille » mais grâce à ces petits rêves qui se concrétisent, grâce à tes aventures, tes rencontres … Tu vas de l’avant, et tu nous emportes avec toi … Que du bonheur, je t’en souhaite plein, car pour moi tu es un grand homme avec un coeur gros comme ça ♥ qui dit ce qu’il pense … Merci Frank et longue vie à toi …
Bisous tendres et à pluche
Bonjour,
Vous avez tout à raison pour la conception de ce rêve idéal. Le bonheur, l’ambiance et la convivialité sont très assurées dans une telle cabane et endroit magnifique.
Merci