Pas de télé très peu de radio pourtant les infos malgré moi arrivent à mes oreilles. Je suis atterré de tellement de violence gratuite. Souvent je sens les gens interpellés par la vie que je mène! Je parle à une peluche, je fréquente quotidiennement et très intimement la nature et fuis de plus en plus la gent humaine.
On a jamais vu une mascotte et encore moins une grosse bestiole ou une tempête trahir qui que se soi, alors que l’homme c’est son quotidien!!!
On nomme les sauvages, les peuples qui vivent en autarcie et qui depuis plusieurs générations arrivent à survivre, protégés par une forêt, un désert ou de la glace. Cet isolement leur permet de penser sans être imprégné de multiples supports qui au lieu d’aider poussent à la consommation et du coup entraînent les faibles à la déprime qui engendre la violence.
Certain ont traité de fou Moitessier qui est parti pour un tour et demi de tour du monde à la voile en solitaire, des gars comme Antoine qui ont laissé leurs paillettes pour vivre seul en mer.
Faut il fuir ou affronter comme David devant Goliath.
Je refuse la confrontation, du coup je me replie, je me réfugie sur mon petit bateau dans mon coin si loin du monde. Je ne pense qu’aux prochaines aventures qui me mèneront loin et seul. Un lien ? Oui bien sur la vie et ma Vrai.
Je ne suis pas en colère mais triste de voir la violence prendre le dessus sur l’homme.
Je l’ai été violent et je le regrette, je le regrette comme si ce moment passé m’avait été volé, perdre son temps à affirmer sa force et sa vanité.
Cette violence je la canalise dans mes aventures et au lieu de défier « l’autre » je me défie moi même. Le combat est dantesque car allez face à soi même est une lutte sans merci, regarder ce miroir qui dévoile tout et surtout les zones d’ombres devient gênant et remet en question pas mal d’acquis.
J’ai un projet qui pointe son nez et qui commence à me harceler, c’est bon signe toute mes aventures commencent comme ça et rien que d’y penser je sens l’appréhension grandir.
3 mois seul dans le grand nord en tête à tête avec moi même, les éléments gigantesques, la sensation de n’être ce que je ne suis vraiment; qu’une petite puce sur cette vaste planète.
Je fuis le monde? Peut être!
En tout cas je prends plaisir à mener l’association Bout de vie même si ça fait un moment que j’ai bien compris que le résultat était minime mais il existe alors je continue. Il n’y a pas longtemps j’ai reçu un mail d’un gamin raccourci des pieds et des mains, il avait participé au stage de plongée et de ski. Sa lettre était belle et pleine d’optimisme, un bout de vie en moins un sourire retrouver.
Heureusement que notre société n’est pas complètement gangrené.
Ps: Jo Zef me souffle que si elle est nécrosée il n’y a qu’à l’amputer!!!
Sacré mascotte
A pluche book de Letul Nicolas DESIGNER