Toujours au sud encore et toujours. Là-bas le grand cap Hornlandet m’attend, il semble de bonne humeur, une légère brise m’y conduit. 3h pour parcourir les 14km, je suis dans ma moyenne ; je le découvre, imposant, rugueux, un coin qu’on a vite envie de passer. Une grande ligne droite m’attend et pour l’instant le vent a toujours envie de m’aider. Je me crois sorti d’affaire mais cette immense péninsule comporte un second cap à son extrémité sud ! Je suis à une encablure ou deux de sa rive, des bois flottés sont montés à plus de 6mts sur la plage de gros galets. Les tempêtes doivent être méchantes, pas bon pour un p’tit kayak rouge ce coin là ! Je scrute l’horizon, je vois une barre bleue foncée s’approcher, aie ! Une risée de sud surgit, rien de méchant mais va falloir augmenter le coup de pagaie, 15’ plus tard une deuxième barre je comprends que je m’approche d’un coup de sud. La brise fraîchit et il me reste 4km avant d’arriver au bout du cap. La mer se creuse, je ferme tout, de manière précise, je courbe l’échine et m’applique sur les pagaies, la moyenne baisse, mais pas le moral. Deux heures pour arriver à bout de ce promontoire. Je ne peux bifurquer de suite le ressac est trop fort il faut que je le prenne large. Finalement je vire tribord avec la trouille au ventre que les vagues traversières me fassent chavirer, je pousse fort sur les pagaies. Je lève la tête et m’aperçois soudain qu’à 500mts de là il n’y a presque plus de vent !!! Je trouve une échancrure et m’accorde une pause casse dalle. Une plage de sable immense et personne. J’aperçois un panneau, le 6 octobre 1912 a eu lieu un naufrage à cet endroit, une stèle est érigée mais tout est écrit en suédois ! Je poursuis ma route là-bas un trio d’iles nous tend les bras, je suis sur qu’on va y trouver une bonne planque. Après 9h de route nous voici enfin bien à l’abri, une toute petite crique, ronde comme une poêle à crêpe nous attend. Je sécurise Immaqa et va à la recherche d’un terrain plat pour monter la tente. De là je vois le grand cap Hornlandet, que ce fût arasant, mais c’est déjà du passé. Immaqa est cap hornier en quelques sortes ! Je monte le camp en m’interrogeant sur ce calme soudain, une fois tout calé, nettoyé, rangé, je m’offre une profonde sieste, un fort vent de sud me réveillera. Heureux de ses 32km de parcouru, notre ile est très protégée et quoi qu’il arrive on sera super bien ce soir.
Je pars ramasser du bois sec quand j’entends Norra hurler à Jo Zef : jordgubbar, jordgubbar !!! La mascotte la hache à la patte par à sa rescousse : Le retour des Viking, une tentative de kidnapping ??? Non des tapis de fraises des bois, des monceaux. Ce soir « myrtille sur la crêpe » (expression de Jo pour cerise sur le gâteau !) fraise au dessert !!!
A pluche !
Ah non trop difficile pour nous ce périple, des crêpes, des fraises, des myrtilles…je rappelle à notre ami aventurier que pour ceux qui ne pagaient pas 32km que nous devons faire attention…c’est l’été…les kilos…les kilos…MERCI hein ! Très bon régal des plus mérités à la brochette de compères kayakistes…la kakaattitude.
Ce soir apres la journee de boulot je suis parti aux champignons et j ai vu quelques fraises des bois et j ai eu une pensee pour toi car je me suis rappele tes cueillettes avec vero et jo zef ah non lui attendait sagement au camp quelle coincidencee ..quelle belle aventure tu vis et nous fais vivre a bientot
Salut les ….. gourmands. C’est marrant comme on peut personifier des objets, parfois…. Le kayak, c’est fait ….. mais à quand le vélo Franck ?
Fais gaffe à la crise de fois … ou pire …. C’est pas facile de sortir d’un kayak en pleine mer quand le « besoin » s’en fait « sentir » … LOOOOOOL.
Bises à vous trois et à pluche.
Bruce
Faut pas le dire à Frank Bruno…mais si je viens le lire tous les jours, c’est surtout pour avoir des nouvelles de Jo Zef et Norra !
ça me fait tellement rire !
Attention aux taches de myrtille sur les p’luches , la blanche Norra ne s’en remettrait pas !