Des fois j’ai tendance à taper un peu durement sur le petit écran en tout genre mais j’avoue que l’on peu y dénicher des témoignages qui auraient pu disparaître à tout jamais.
Il y a des gens qui ont fondamentalement changé ma vie, je les ai côtoyés pendant un moment et me suis imprégné de leurs histoires pour arriver à finalement trouver la mienne, puis ceux que l’on a jamais croisé mais que l’on a lu. Des lectures qui vous font ouvrir les yeux sur votre parcours, puis ces récits deviennent un peu des images de références quand le doute pointe son nez. Si vous lisez mes billets régulièrement je pense que vous savez que deux aventuriers m’ont permis de m’affirmer dans ma vie actuelle, Henri de Monfreid qui est parti dans le sud de la Mer Rouge pour devenir pirate d’Obock et Bernard Moitessier marin qui révolutionna la navigation en solitaire sur son Josuha.
En fouillant sur Internet j’ai trouvé une vidéo de quelques secondes où le grand navigateur raconte pourquoi il est toujours sur l’eau, la qualité est médiocre mais les mots sonnent vraiment juste à mes oreilles de Cabochard.
J’essaie de m’ouvrir à plein de lectures différentes mais quand j’ai le bourdon j’ouvre quelques pages au hasard de « La longue route » et je me retrouve dans l’intimité d’une vie « sacrifiée » à son errance de liberté.
Malgré ma « Vrai » que j’aime plus que tout je sais que je ne fonctionne pas comme tout le monde, je n’ai pas de vie de famille, j’ai fait le choix de vivre seul et je ne me plains pas, bien au contraire, Véro sait combien ma liberté est importante et a choisi l’oiseau de mer plutôt que le coq de bassecour qui rentre au bercail à la tombé de la nuit.
Mais la société n’aime pas ceux qui vivent différemment et il y a des jours où je suis fatigué d’entendre les mêmes refrains. Alors les fantômes de Moitessier, de De Monfreid viennent me rendre visite et ensemble on pleure de joie d’être libre comme le vent…
Si vous avez envie de comprendre écoutez les paroles du vieux loup de mer…
L’albatros
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Charles Baudelaire
Ps Jo zef me souffle que le 25 mars est l’anniversaire d’une sacrée « pépé »???
Mais oui c’est bien « Vrai »!
C’est tellement vrai.
L’océan parle aux marins encore faut il savoir l’écouter…
Elle t’envoute comme rien au monde, mais les néophyte ne peuvent pas comprendre et pourtant je fais partie de ces gens.
Ce qui est sur c’est qu’après un voyage en mer tu reviens différents, un peu comme un long passage à l’hôpital…