Force 9 à 10 en Ouest Nord Ouest annoncé!
Sur ma coque de noix je vis au fil des coups de vents, bien amarré au fond de ma baie si bien protégée chaque tempête me rapproche encore plus de la nature.
Comme dirait la tirade de Victor Hugo « O combien de marins,de capitaines. Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines. Dans ce morne horizon se sont évanouis!… »
Plus humblement je pourrais dire au combien de coup de vent j’ai pris ou subit, d’ailleurs certain ont laissé des traces.
La première baffe était un coup mistral au large du golfe de St Tropez, je n’avais pas 20 ans et manquais un peu de maturité, en quelques minutes de 15 noeuds le sémaphore de Porquerolles notait des rafales à 60 noeuds! Pauvre Cabochard, pauvre insouciant que j’étais, après plusieurs heures de bataille j’arrivais à frapper mes amarres dans une marina varoise. A l’interieur plusieurs centaines litres d’eaux de mer m’avaient tout ravagé. Des comme ça j’en ai quelques unes et au fils du temps tel le félin je me suis méfié de plus en plus et dans ma balade méditerranéenne je n’ai jamais été surpris en pleine traversée par ce style de situation. Au mouillage l’une des plus belle subi fut dans un mouillage de l’île de Symi en Grèce à la frontiére Turque, nous étions deux bateaux dans la baie sud de l’île la météo grecques annonçait force 10 à 11!!!
Je mouillais au plus prés de la plage face au vent qui allait être d’une force inouï, 5 ancres en place plus une aussière de 14mm frappée sur un pin. Le ketch australien me voyant déployer autant d’énérgie à son tour mis tous ses mouillages. Nous avions décidé de rester en contact radio pendant la lutte. Pendant 10 heures mon anémomètres restait bloqué à 60 noeuds!!!
Autant vous dire que je suis resté de veille à la barre très très longtemps. 40 heures après le calme était revenu et je découvrais avec stupeur que mon cockpit vissé collé et boulonné c’était désolidarisé de 5 mm. L’australien avec son unité de plus de 16 mètres avait mis ses mats dans l’eau plus d’une fois.
Bien sur ici et surtout pendant mes longs mois de mouillage aux îles Lavezzi j’en ai subi quelques unes.
Donc voila à chaque BMS (bulletin de météo spéciale) des images reviennent.
Du coup ma mascotte porte un nom de vent!
Zef et oui Jo Zef! Et comme vous le savez il a eu des petits et tous ceux qui sont adoptés doivent porté un nom de vent.
Aujourd’hui nous avons appris que l’un de ses rejetons se nommait Iparra qui est le nom du vent du Nord en langue Basque.
Au fait le vendredi 13 Mars 2009 naissait à Bastia vers 3H50 un moussaillon au prénom de Jean-Frédérique Frank et il parait que c’est mon filleul .
Que Dieu te bénisse…