Il est des situations où tout va pour le mieux et pourtant tout va pour le moins bien à l’intérieur. Depuis quelques heures j’ai rejoint le bord du Cabochard, les appels et messages sont assez incroyables, les grands médias à ma grande surprise frappe au portillon, pauvre de vous c’est que vous allez voir ma tronche dans le petit écran cette année ! Les pôtes appellent pour savoir comment c’était, mais ma tête n’est pas là. l’Argentine? Je crois que vous me connaissez un peu, c’est déja du passé, la mort de Fred j’essaie de canaliser ma violence, il paraît que l’on ne fait plus justice soi même !
La seule vraie amie c’est la solitude, je me force à écouter les infos mais je n’y arrive pas c’est toujours la même rengaine. Mon petit bateau me parle lui, il se souvient de cette longue balade où les escales étaient trop courtes pour vraiment décortiquer les gens, les mouillages étaient toujours remplis de découverte antique pour le fouineur que je suis. Les gens, souvent je ne parlais pas ou très peu leur langue, donc tout était basique et simpliste. La société, celle qui m’entoure, qui essaie de m’influencer me pousse vers cette sortie que l’on appelle solitude. Une fuite? Non une recherche de bien être. La gloire, l’argent, la jalousie les maitres mots d’un monde qui tourne à l’envers. Tout va trop vite, je ne prends plus le temps de regarder, plus le temps d’entendre, plus le temps de sentir. Je deviens un loup de société? Non je me protège, je retrouve mes sensations et mon énergie est débordante que quand je suis seul ! Je me sens comme un animal qui doit survivre et donc développe tous ses sens, la société est en train de détruire tout ça, on « ramolise » le cerveau des gens on les rend mous, bête et insipide sans iniative peureux de tout et surtout d’eux même.
Je me sens par moment comme un extra terrestre tellement j’ai de l’énergie alors qu’au tour de moi ce sont des morts avant l’heure.
Ne vous inquiétez pas je ne déprime pas, une mauvaise plante c’est dur à déraciner ou à faire crever, juste j’ouvre ma grande gueule, ça fait tellement du bien de penser à haute voix. Si vous avez lu mon bouquin vous savez un petit peu comment je fonctionne, peut être qu’ à mon tour j’ai trop lu ceux de Moitessier et de De Monfreid, ces deux gars avait le cran de tout envoyer balader pour vivre libre. Tiens ça me rappelle quelqu’un !
Un jour un proche m’a sorti un truc qui m’a fait hurler de rire, le pauvre je crois qu’encore maintenant il n’a pas compris ma réaction. Il m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit, maintenant si ton asso et les médias ne s’interressent plus à toi qu’est ce que tu vas devenir ??? Mort de rire !
Un jour de juillet 93 alors que j’avais une situation incroyable je bazardais tout en 5’mn, le boulot dont le salaire à faire palir n’importe quel PDG avec l’appart et la minette qui était assorti. En 5′ je me retrouvais libre d’être un oiseau de mer sans contrainte. Des exemples comme ça j’en ai des tonnes.
Depuis gosse j’ai eu ce double sens de ne rien faire pour que ce soit définitif. Si tout s’arrête demain hop comme d’hab je change de « fringue » et recrée un truc encore plus de ouf. La vie est trop courte pour être gachée, chaque seconde qui passe est le plus beau cadeau de notre vie, alors je vis en vers et contre tous.
Demain est un autre jour car ce n’est que demain et cela peut être si loin et si vaste.
Vivre n’est pas un droit mais un devoir.
Ps: Au fait je n’ai rien contre vous chers lecteurs car si vous lisez mon journal c’est que quelque part vous aussi vous avez envie de bouffer la vie et puis si je vous dérange un peu c’est peut être bien de temps en temps de vous faire remuer les fesses…
Comme dirait le grand philosophe Andin « Jo Zef »
A pluche