Il y a 4 ans en arrière un reporter cameraman m’appelle pour me rencontrer ?
Elle est attachée auprés du photographe Yann Arthus-Bertrand !
Aprés avoir réalisé le best seller « La terre vue du ciel » il décide de parcourir le monde à la rencontre de quelques « specimens ».
Bien sur bingo ça tombe sur moi ! 4 ans aprés des expos au 4 coins du monde.
En lisant ce resumé vous vous rendrez compte de l’ampleur du travail, mais entre nous, je suis vraiment quelqu’un d’autre !!!
J’ai toujours pas compris ce que je pouvais représenter ?
Jo Zef a trouvé ! Je représente « l’autre »…
Quel point commun entre le récit pudique et poignant d’une jeune fille battue par son père dans son enfance et celui plein de nostalgie souriante d’un homme qui s’est cru le roi du monde quand son père l’a soulevé du bout des bras au dessus de sa tête quand son petit frère est né ? C’est leur « Premier souvenir » d’enfance. Et ils l’ont raconté devant une caméra. Comme 5.000 autres personnes à travers le monde.
20 heures d’interviews filmées à visionner en une seule et même expo. Sur le papier, ça n’avait rien de très engageant pour une visiteuse peut-être classique, en tout cas plutôt sceptique au ‘tout vidéo’ dans l’art. Seulement voilà, belle surprise, c’était formidable. Sur une idée de Yann Arthus-Bertrand, 6 jeunes reporters ont ‘globe-trotté’ pendant 4 ans autour de la planète à la rencontre de ces plus de 6 milliards d’humains qui peuplent notre Terre. Résultat : 5.000 interviewés donc, répondant à 40 questions chacune autour de thèmes universels comme l’amour, la famille, l’argent, l’éducation, les rêves d’enfance ; 3.500 heures filmées, dans 45 langues différentes et 75 pays.
Parole d’Homme
Tour à tour émouvants, drôles, poignants, nostalgiques, gais, désuets… tous ces hommes et ces femmes, de tous âges, couleurs et nationalités, qui, comme nous, grandissent, vivent, aiment, enfantent, ressentent… nous font voyager. Mais surtout réaliser combien nous sommes semblables dans les sentiments mais différents dans les cultures. Entre le New Yorkais qui fait l’apologie de l’individualisme, le Cubain qui reste souriant en critiquant le communisme et la mère bosniaque qui reste marquée par la guerre.
Au final, on sourit, on rit, on a la chair de poule ou le bourdon. Bref, on vibre. Des émotions servies au-delà des seules paroles, par des cadrages très serrés. Par une ambiance intimiste (les interviews regroupées par thèmes -« Rêve d’enfants », « Bonheur », « Sens de la vie après la mort », « Colères »…- se visionnent dans des petites yourtes ). Et par des montages qui font se succéder en quelques secondes toute une palette d’émotions. Le reste ne se raconte que très mal par écrit : en un mot, allez voir ! Et prévoyez du temps, même si, de toutes façons, vous ne pourrez pas tout voir.