Coïncidence ou bien paradoxe de la vie, le week-end où l’on célèbre les morts, un stage de sur-vie, qui est un hymne à la destinée, s’organise pas à pas. Disons que le hasard n’existe pas et que c’est une excuse de nos anges gardiens pour se retrouver face à soi-même et partager un bout de vie. Personne ne se connaît, la difficulté va-être de souder le groupe pour un même objectif ; survivre. Je ne suis pas trop malléable et ces 4 jours ne sont pas des vacances mais bel et bien une initiation à une existence sans superflu. Chacun est muni d’une bâche comme abri et d’un sac de couchage pour les nuits, des rations, bien pensées sont distribuées, mais pour le reste il va falloir s’organiser. Je reprends comme leitmotive la maxime de Darwin : ce ne seront pas les plus riches, ni les plus forts qui survivront mais ceux qui s’adapteront. Les marches sont bien entendu silencieuses, le soir au coin du feu chacun pourra raconter son histoire mais dans ces longues journées, le silence est le maître de séance. L’observation, l’anticipation et l’écoute sont les règles de base, le bavardage n’a vraiment pas sa place ici. Au bout d’une piste en terre, le maquis dense nous attend, c’est pendant cette marche d’approche que le reste du stage va se définir. Pour les biens du déroulement il faut que moi aussi je sois en situation de « survie », alors j’improvise, suivant le niveau du groupe. Les nuits sont longues et il faut penser à bien des choses avant que l’obscurité n’envahisse le camp. Le feu est un rituel, une seule allumette pour le groupe qui devra démarrer le feu « sacré ». Il réchauffera, cuira la cueillette, éloignera la faune trop familière, et donnera un peu de lumière aux égarés volontaires. Tout en douceur je déroule le protocole de secours et les bases du sauvetage en milieu hostile. Une couverture de survie, un couteau et un briquet doivent être les éléments de base du randonneur. Ici les gadgets électroniques sont proscrits, le virtuel n’a pas sa place dans la « vraie » vie de nomade, alors tout le monde s’adapte. Le torrent semble accueillant pour le bain du soir et à mon plus grand bonheur tout le monde va s’immerger dans un cours d’eau à 8 petits degrés. Volontairement, je ne laisse que très peu de temps mort, la fatigue doit faire partie de l’initiation. Un corps harassé, ne fonctionne plus pareil, le cerveau n’analyse plus exactement de la même façon, alors il faut puiser dans son mental pour combler les manques. Malgré quelques cernes, je ne vois personne baisser la garde, un peu boueux et mal assis je sens tout le monde à sa place, là, dans ce stage de « vie ». Les glands de chêne sont un apéritif surprenant mais avec un peu d’astuce de préparation je vois certain se resservir. « Myrtille sur la crêpe », des champignons ont profité des derniers jours de pluie pour nous offrir, girolles, cèpes et les succulentes oronges, le riz déshydraté prend des airs de rizotto. Qui l’eût cru ! Les jours se déroulent avec leur part d’effort et de récompense mais les esprits, au fil des pas se rechargent en « essentiel ». Le confort change de case, le luxe n’est plus un bel hôtel ou une rivière de diamants, le luxe c’est quand on peut enfin s’asseoir et que le camp est au point pour passer une bonne nuit. Le confort c’est d’avoir sa boule de bruyère sèche en amadou au cas où il faille allumer un feu en urgence. Le summum, c’est quand la bâche est bien fixée juste assez pour qu’en un coup d’œil on puisse voire des milliers d’étoiles alors que certains pensent que 5 étoiles suffisent ! Vous voyez, la vie c’est simple alors si vous aussi vous avez envie de liberté, de joie simple mais profonde vous savez ce qu’il vous reste à faire… Devenir un Freeman est à la portée de tous, il suffit de faire un premier pas, le deuxième s’ensuivra puis le troisième etc etc.
L’important, est de jamais boiter dans sa tête…
Magnifique récit, et ce qui est incroyable c’est le sourire incroyable qu’ont les stagiaires. Vous êtes un Freeman contagieux.
En vous lisant j’ai pris une bouffée de liberté, quelle aventure. Bravo à tous.
Le Freeman en mode partage, vous m’impressionnez, vous n’arrêtez jamais. Rien que de vous lire j’aurai envie de tout plaquer pour partir au bout du monde. MERCI
Joli photos reportage 🙂 de ce stage. Maxence a bien grandi !
Alors que nous on se cloître derrière nos portes blindés, nos coffres fort d’égo, nos vacances organisées, nos week-end stérilisés, vous, avec un bout en moins vous arrachez les « autres » de leur routine pour les transformer en « vrais » gens. Chapeau l’artiste.
Bravu o Cabochard; vita, forza et ricchezza di cuori. Quel mec
Un grand merci pour ce partage inoubliable, des journées et nuits remplies d’émotions. A Chaque moment il faut s’adapter à la vie, rien n’est fixé avec un protocole donné par le « chef ». l’improvisation est le 7e sens du Freeman nous amène vers notre chemin de liberté. Un pas après l’autre on découvre que la simplicité nous soulage. Respirer, vibrer et vivre la vie…
Beaux souvenirs ce stage …. avec le cabochard !
Ca y est! déjà avant que Maxence ne parte, ma fille treize ans, voulait le faire…. A la lecture de ce récit l’envie se confirme….
Le stage de mars… on en parle un de ces jours?
Super les photos. C’est un festival de sourire, avec une petite Marie je pense que tout le monde apprécie et elle aussi.
Bonne fin de séjour à vous tous, le bonheur il est là dans la nature….
Que de belles images et des sourires qui en disent long.
Je veux bien revenir une fois.
TROBOLESTAGE…………
Que de beaux sourires!! je suis émue en me remémorant mon stage…il y a un avant et un aprés un tel passage dans cette belle vallée perdue avec de belles personnes…
Comme Jean Luc je reviendais bien…
Merci Frank de nous faire partager ces moments de bonheur…
… Lundi 1er Novembre … Nous sommes bientôt sortis du Maquis, ce matin on a appris à faire du feu (dur, dur) Frank nous apprend à toujours rester vigilants en cas de « Survie »
Ouaah repartir du maquis, je ne pensais pas ressentir autant d’émotions … Là tout était réuni pour moi, la nature, l’humanité, la fraternité, et tous égaux malgré « la différence »
Là on est dans la vraie vie, celle où tout est instinctif 😉
L’amour est présent même si tout le monde le garde au fond de lui … Vincent l’interne, mais super Boudha heureux 😉
Fabrizio, notre luron au grand cœur, toujours présent, je t’adore même si tu ronfles 😉
Ma petite Maxence si jeune et pourtant si mature, tu seras une future « baroudeuse »… Vas et tu y arriveras à réaliser »ton rêve »
Et toi grande Karin, toujours aux petits soins pour tout le monde, tu es une GRANDE femme, pour moi un exemple à suivre …
Chacun doit être lui-même, ne jamais vouloir ressembler à qui que ce soit … Mais ne pas oublier que l’autre existe …
Ce stage en fait ce n’est pas qu’un stage de Sur-vie douce, c’ est aussi un HYMNE à la vie …
Et toi Frank, je t’ai vu tel l’homme que je « sentais » lors de nos deux brèves rencontres , et surtout sur ton blog 😉 un homme simple, ok Cabochard, mais si humble et surtout si humain.
Voilà ce stage je suis arrivée dans « l’esprit » je le fais pour quelqu’un, pour l’association Bout de vie 😉 … Mais là je sais et je le revendique, je l’ai fait pour moi … Pour que ce qu’il me reste à vivre soit moins « anesthésié » voir « diriger » par les autres 🙂
« Mas renaissance » je l’ai sentie là dans le maquis et à vol d’oiseaux pas loin de Pianottoli 😉
Beijinhos à mes compagnons du Maquis et merciiiiiiii pour vos sourires … Vous me manquez déjà tellement …
Mais comme m’a dit un certain « Mr Dumé » il faut savoir partir pour revenir 😉
bravo pour vos actions, st exupery bel exemple comme le petit prince à la conquète des planètes
Impatient mais stressé.. hâte de pouvoir te suivre dans cette aventure
Bonne balade à vous !