Dépêche AFP du 25 mai 2012 ..//..
Depuis dix ans, de défis en expéditions sur tous les continents, il a parcouru sur une seule jambe plus de kilomètres que la moyenne des « bipèdes » en une vie: Frank Bruno, 47 ans, s’apprête à relier de juin à octobre le Cap Nord (Norvège) aux Bouches de Bonifacio (Corse) en kayak et vélo.
Pour le créateur de l’association « Bout de vie », l’infortune est survenue en 1983 quand, homme de pont sur le porte-avions Foch au large du Liban en guerre, il perdit sa jambe droite sous le train d’atterrissage d’un chasseur Crusader.
« J’ai cru que ma vie était foutue, se souvient-il. Le mot espoir était sorti de mon vocabulaire. Mais c’est lorsque j’ai cessé de ne penser qu’à ma petite personne que j’ai réalisé que j’avais des milliers de compagnons handicapés, amputés d’un bras, d’une jambe et qui eux aussi avaient perdu espoir, que j’ai créé +Bout de Vie+ » en 2003.
Et ne lui parlez pas de « handicap », sinon il vous en cuira: « Je ne suis pas handicapé, je suis juste différent… assure-t-il. A travers mes aventures, je veux démontrer à tous les amputés qui ont perdu le goût de la vie que nous sommes comme les autres, que nous ne sommes pas diminués même si nous devons en faire plus que les autres, à force de volonté et de rage de vivre ».
Sa rage, Frank Bruno l’a exprimée à de nombreuses reprises sur différents théâtres d’opération, sur mer et sur terre, à pied, à ski, à la rame, du Groenland à la Géorgie du Sud, de l’Alaska aux sommets de la Cordillère des Andes, des fonds marins de l’île de beauté à la banquise du pôle nord.
5.000 km du Nord au Sud
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Cet athlète complet et polyvalent a pris goût au kayak en 2010 lorsqu’il a descendu en solitaire les 3.000 km de la Yukon River, entre Canada et mer de Béring en Alaska.
Le 10 juin, c’est à bord d’un kayak de mer qu’il va affronter les violents courants de la mer de Barents, au départ du phare de Slettnes, pointe Nord de l’Europe continentale en Norvège.
Il troquera ensuite sa frêle embarcation contre un VTT pour traverser la Laponie et rejoindre le nord du golfe de Botnie en mer Baltique et s’embarquer de nouveau sur le kayak à destination de Stockholm.
Ce sera ensuite la traversée à vélo du Danemark, de l’Allemagne, des Alpes suisses et de l’Italie pour arriver à Piombino en bordure de la mer Tyrrhénienne.
Il ne restera alors plus à Frank Bruno que 250 km à parcourir sur les eaux bleues pour arriver au terme de son expédition, le phare des îles Lavezzi, le plus méridional de France, à Bonifacio, en Corse, et boucler son périple inédit de 5.000 km.
Équipe logistique de 4 jeunes amputés
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Si le charismatique unijambiste entreprend son nouveau défi en solitaire et en autonomie, il le place sous le signe du partage et s’est entouré d’un groupe de 4 jeunes amputés de 16 à 27 ans, Nicolas, Rémi, Valentin et Steve pour assurer sa logistique et lui acheminer le vélo ou le kayak aux grandes étapes.
Il publiera aussi un journal de bord sur son site internet (www.boutdevie.org) pour être suivi par le plus grand nombre de ses compagnons d’infortune.
Son association « Bout de Vie » compte aujourd’hui un millier d’adhérents de par le monde qui échangent leurs expériences, s’encouragent, se redonnent de l’espoir, témoignent de leurs combats et s’entraident.
« Être unijambiste n’est pas une fatalité, mais juste un défi à relever ! », martèle Frank Bruno.
Patrick Filleux AFP Paris
Pourquoi ne pas venir à PAL pour faire les 24 heures avec franck?Qu’en penses tu?
Ça va arriver très vite…… Encore une belle aventure ! On ne se lasse pas, du moins pas moi….. A dopu Bagsi
Bonjour Norbert si vous prenez le temps de lire l’article vous aurez votre réponse!!!
Ah oui effectivement alors prenez date pour 2013, entre parenthese j’adore vos maximes, etre reveur devant l’eternel ne vous arretera jamais et longue vie à vos projets aussi fous les uns que les autres mais quel bonheur d’arriver au bout
perso j’ai été un aventurier précurseur de mon époque comme les autres ou peut etre avant les grandes modes de ce temps mais la force et le courage que me procure Quentin me fait renverser les montagnes si je puis dire et je me ou plutot nous nous battrons le plus possible pour faire diminuer cette différence et je pense qu’un jour, on ne sera plus la, mais comme d’autres pays ou cette différence est accentuée par la compréhension des gens elle se fera de moins en moins sentir et chacun sur cette terre considerera son prochain comme un etre humain à part entière, je reve mais ca fait parti de notre vie de tous les jours, des etres comme vous et Franck ca ne courre pas les rues si je puis dire