Il est temps pour l’habitant du silence et de la solitude de partager ses expériences. L’habit du grand nord et le set du parfait alpiniste boiteux sont mis de côté mais toujours à porté de prothèse, au cas où ! J’endosse le costume en bermuda de conférencier-coach.
Le thème de mon intervention est : s’adapter…
M’y voilà, devant moi un public d’une entreprise internationale qui va subir des changements importants. Pour certains cela fait plus de 30 ans qu’ils pointent dans cette boîte, 30 ans pour être rassurés, 30 ans pour ne surtout pas penser à un changement. Mais voilà, en fin d’année tout va changer, ils vont devoir s’adapter sans pour autant perdre leur emploi.
S’adapter ou ne pas s’adapter. L’Occident connait un malaise général de notre société qui refuse catégoriquement l’inconnu. J’ai une petite heure pour transmettre et offrir mon énergie débordante. La vie sans s’adapter c’est plonger dans une routine qui anéantit les cerveaux, vide les âmes et rend les gens mort de l’intérieur. Mon discours n’est pas là pour rassurer, bien au contraire. Ma venue doit être un élan de liberté, un regard différent sur le quotidien. Nous sommes plus de 7 milliards, 7milliards de vues différentes sur la vie. L’intervention doit être de choc et transposée à l’entreprise qui me reçoit. Mes mots doivent être précis et compris de tout le monde, les métaphores étayent ma dissertation, des exemples concrets insufflent un peu plus d’assise à mon raisonnement.
Et si une ville moyenne occidentale passait 24 h sans eau courante, sans électricité, sans internet ? Ce ne sont pas des mots en l’air mais une vraie réflexion et une probabilité dans un avenir proche. Comment le vivriez-vous ? Notre confort de vie ne donne plus la faculté à l’adaptation rapide, il emprisonne ce qui à la base devrait nous offrir plus de liberté. Nous sommes tous maîtres de nos destins, de nos vies. Les précipices s’agrandissent, 11% de la population mondiale n’a pas droit à l’eau potable. Nous utilisons 6 litres d’eau potable pour un pipi ! 811 millions de personnes souffrent de mal nutrition, une autre partie de la planète dépense une partie de son salaire pour maigrir. Le monde ne sait plus s’adapter, ce qui était évident il y a encore un siècle ne l’est plus de nos jours…Le style est rude, engagé mais sans concessions. S’adapter doit être la fondation de nos existences. Pour quelques uns, nous avons subi un drame qui nous a obligé au quotidien à nous adapter. Nous avons pourtant le choix. Vivre en victime et s’éteindre à petit feu ou bien s’adapter et devenir plus fort avec des envies de vie plus palpitantes. Dans mes interventions, j’aime bousculer, choquer, interpeller. Ce n’est pas un excès de zèle mais une manière parmi tant d’autres de remettre en question les acquis du public. Vous pouvez tous démissionner de votre entreprise, ou en devenir les acteurs principaux, tout est une question de détermination, de volonté, de rigueur. Ma tirade fait sourire l’auditoire, et pourtant. J’enchaîne avec un extrait du poème de William Ernest Henley : je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme. Je ne suis pas là pour refaire le monde, j’ai assez du mien à bâtir mais pour proposer un bout de mes multiples vies en une seule. La différence, la peur de l’inconnue ne doivent pas être un frein, une barrière mais plutôt un moteur pour affronter ses appréhensions, ses craintes, ses doutes. Le big boss est à mes côtés, nous sommes dans la même pensée philosophique, dans la même vibration. Le dialogue s’instaure, les questions sortent d’un long silence. Le mec sur scène qui s’évertue à les bousculer, dérange et remet beaucoup d’acquis en question, car justement rien n’est acquis. Pour certain, je suis un extraterrestre pour d’autres un fou furieux, mais je sens aussi beaucoup d’écoute, de réflexions profondes. Si je suis venu de ma petite île ce n’est pas pour un séjour touristique mais pour une séance de partage. Mon handicap je n’en cause même plus, c’est tellement devenu une partie de moi que je n’en vois pas la nécessité de m’y apitoyer, d’en faire référence, pourtant à la base, si ma vie a basculé c’est bien grâce à ça. Je préfère causer des « gamins » de mon asso qui n’ont rien de l’aventurier extrême mais qui ont l’envie de dépasser leur limite, de mettre à plat pas mal de choses pour devenir des explorateurs de limites, des découvreurs de nouvelles vies…
Adaptons nous avant que la vie nous rattrape. Soyons réactif, la vie est un présent. Chaque gifle, chaque échec, chaque problème doit être un moteur pour trouver une solution, pour s’adapter et en tirer des conclusions…
Si votre société, votre communauté, votre région, aurait envie de me retrouver pour ce style d’échange, n’hésitez pas à me contacter : bout2vie@wanadoo.fr une plaquette est à votre disposition.
Mon cachet est reversé en totalité à mon association www.boutdevie.org
Pour conclure je citerai Darwin qui justement écrivit :
les espèces qui survivent ne sont pas les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements.
Encore un texte génial… Merci
Simple et tellement vrai…
A une époque où plus personne ne sait s’adapte vous êtes un sacré exemple.
Et bim…. 20/20 parfait.
Je rejoins votre fan club. Vous êtes génial. Alliance de la force et de la sagesse… Vous m’inspirez beaucoup. Merci.
En plein dans le mille.
Je viens de finir votre dernière livre. Vous m’avez fait voyager, réfléchir et surtout donné l’envie de me bouger pour changer de vie. Merci. Vite un prochain livre.
Merci beaucoup