Aujourd’hui c’est le jour le plus long de l’année et la fête nationale du Groenland. Le 21 juin 1985, le drapeau rouge et blanc était enfin reconnu, la marche vers l’autonomie pouvait prendre son chemin.
Nos sacs sont fin prêts, il ne nous reste plus qu’à fermer la maison en lui disant à très bientôt. Une belle image me vient en tête, une équipe d’éclopés clopinant sur les chemins escarpés de Rode bay !!! Un rêve qui est en train de se
réaliser.
Mais la journée n’est pas commencée, il faut prévoir et organiser le bord, la vie en mer ne tolère pas les têtes en l’air. Juste avant de partir nous allons dire au revoir à Sara et Steen qui me serre dans ses bras; ses yeux sont dans l’émotion, il me baragouine en anglais-eskimo : take care !!!
Nous glissons sur l’eau, la vie de nomade polaire reprend ses droits, direction le nord sans savoir ce que sera cette journée. La température avoisine les 4° avec un petit crachin des plus sympas. Dans le baie d’Oqaatsut le calme est saisissant, rien ne bouge mais là bas notre route est barrée de monstres de glace. Ils nous faut zigzaguer, sans trop s’approcher des icebergs qui ne cessent d’exploser. Leurs détonations nous empêchent toute fantaisie ! La route est merveilleuse, grandiose, les premiers phoques se laissent approcher, les oies et les canards nous observent sans trop s’occuper de notre énergie déployée pour avancer coûte que coûte.
Vers 16h après une belle journée, nous choisissons un ilot perdu pour y planter notre bivouac, quelques bout de bois flottés et des branches de saule nain nous permettent un petit feu pour y faire rôtir une belle morue accompagnée d’une poignée de riz.
Enfouis dans nos sacs de couchage, rien ne semble autant d’importance que le temps présent… Jo Zef est en pleine forme, il réclame quelques crêpes mais rien de plus.
A pluche.
Des icebergs qui ne cessent d’exploser!!!!!
Je te l avait dit Frank fouille le sac de Jo zef avant de partir
Bon courage a vous
Ah quand même. … je pensais que JoZef avait abandonné lol quoique…. avec les explosions je me méfie du petit poilu corse