Il y a ceux qui croient en la religion, il y a ceux qui croient au pouvoir, il y a ceux qui croient au CAC 40, mais des irréductibles, eux, ne croient en rien, mais réalisent leurs rêves les plus fous. Dans cette belle bande, un certain unijambiste baroudeur, un poil cabochard. Depuis très longtemps je suis mes rêves, à vous de voir s’il faut utiliser le verbe être ou suivre, à moins que ce soit un peu des deux ! Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Libéria et prix Nobel de la paix a écrit cette maxime : si tes rêves ne t’effraient pas, c’est qu’ils ne sont pas assez grands. Je l’ai mis en application depuis belle lurette. En 2012, déjà 4 ans, je réalisais un pari fou, rejoindre l’océan arctique à « ma » belle Corse que par des moyens naturels (vélo, kayak), 116 jours de solitude en mode commando pacifiste. Le retour fût douloureux, un virement de vie avec des changements privés assez intenses. Alors j’ai décidé de pratiquer un voyage immobile, une vie monacale pour comprendre le dessin de certaines ombres qui m’ont longtemps suivi, une forêt secrète, mes angoisses et du temps pour penser. Un livre en est né « Carnet de voyage d’un homme libre ». L’appel de l’aventure, n’a pas bougé d’un cran mais des priorités m’avaient envahi, enseveli. Alors j’ai posé mon sac à terre pour construire mon nouveau refuge loin du Cabochard qui avait perdu sa paix et sa sérénité. Un ponton, un port, sont accessibles à tous et ma liberté en souffrait, alors plutôt que d’être glacial et un peu soupe au lait, je me suis trouvé un pied-à-terre introuvable. Doucement j’ai retrouvé des repaires, tranquillement la cabane m’a apporté ce dont j’ai besoin, ce qui m’est vital pour avancer, le silence, la solitude et surtout une rêverie infinie. Un potager a vu le jour, une joie me prend les tripes à chaque fois que je cueille l’un de ses « ressortissants ». Là-bas au large la mer, en un clin d’œil, j’y vois la houle, le courant, sous mes yeux des hectares de maquis sauvage, la machine à rêver, ressuscite ! J’avais programmé un beau voyage en kayak en 2015, mais tout c’est enchaîné pour que je jette l’éponge mais là, ça y est, tout est en place, le plomb s’est transformé en or. N’y voyez aucune spéculation ma pierre philosophale se nomme liberté. J’ai gravé sur mon avant bras gauche cette phrase Inuite : kiffaanngissuesq qui veut dire : je suis un homme libre, juste pour m’en rappeler quand je me fais enfouir sous des tonnes d’obligations. Avant j’étais solitaire avec des maux maintenant je suis solidaire suivi de mots, une doctrine que reprend très volontiers mon « p’tit » basque adoré. Logiquement une double aventure voit le jour, un mélange de solidarité et de solitude. Le 15 avril, la sélection fût rude, 4 jeunes, comme j’aime appeler « hors-normes », vont m’accompagner aux côtés de Julien Caquineau et de ses amis chasseurs de phoques, sur les pas de Paul-Emile Victor. Un attelage de chiens groenlandais, un musher-chasseur en binôme avec un junior et de l’improvisation à n’en plus finir. Knud Rasmussen disait : donnez-moi des chiens et de la glace, je vous laisse tout le reste ! L’expédition Avannaanut (vers le nord) voit le jour. Mais je ne voulais pas en rester là, l’appel de la mer est terrible, surtout quand elle encore isolée comme l’est l’océan Arctique. Alors tout est calé, en place, le 15 juin je m’élancerai sur plus de 1000km tout seul avec « Immaqa » (peut-être) en mer de Baffin jusqu’aux portes de la baie de Melville. Dume, mon Dume devait venir, mais la vie, la sienne, l’en empêche, alors plutôt que de supporter un « autre » ma solitude me tiendra compagnie. Karin, peut-être, m’accompagnera, elle aussi en kayak, sur les premiers 100km, puis l’isolement prendra place à mes côtés. Je n’y vais pas pour y dénoncer le réchauffement climatique, ni pour décrypter le peuple Inuit, d’autres l’ont déjà fait. Je vais là-bas pour une balade poétique, pour un voyage de l’intérieur, loin du bruit, loin de l’Europe sous thérapie, loin de ceux qui se croient en enfer alors qu’ils sont au paradis. Il me reste quelques mois pour tout peaufiner, mais je suis déjà prêt. L’hiver, ici en Corse, me redonne l’énergie nécessaire pour la préparation d’un long et beau voyage… La vie est un présent alors je croque ce cadeau à chaque instant en laissant dans mon sillage tous ceux qui pourraient me blesser, me déstabiliser, me noircir. Excusez-moi, je dois allez voir au bout de l’horizon si l’on ne m’a pas menti, il paraît que la planête n’a pas de limite, qu’elle est ronde comme un tambour chamanique. Waouh, la Terre est encore mystérieuse…
Super programme, bravo le Freeman.
Vos écrits me font rêver, votre vie aussi. Vous êtes un sacré inspirateur… Merci
J’en suis sur un livre va être ecrit par vos soins sur ce double baroude, quelle bonheur de vous lire. Bises
Un seul mot: MAGIQUE
Ces jeunes ont beaucoup de chance de vous avoir croiser, ils vont vivre une expérience unique qui va les suivre jusqu’à leur dernier jour. Chapeau Mr Freeman
Et ça c’est pas de l’handisport de gogole. Du vrai barourde, allez les jeunes ont va vous suivre, faites nous rever.
Là ca va être énorme; Forza
Genialissime je suis derriere vous par la pensée
Toujours aussi magnifique, felicitation
ca donne envie, il ne reste pas une petite place!
Quand on cesse de respirer à pleins poumons c’est une mort lente.
L’oxygène de la vie , en drogue dure…
Aurez vous de la musique dans votre silence?
On vous suivra…
Franck, vraiment, chapeau, chapeau et re-chapeau!
Et les jeunes, vous êtes déjà des héros!
Super Frank t’es un winer
Un poète au corps d’acier, une main douce dans un gan de fer, un homme libre tout simplement. Et en plus tu le fais partager, plein de soleil pour toi Freeman
Avec vous pas de polémique, de guerre, de vindicte, de la joie, de l’aventure et du partage. Avec vous Aventure prend une majuscule.
Oui beaucoup de musique, celle des icebergs qui se brisent, celle du vent qui siffle, celle des animaux qui arpentent la berge, celle de mon cœur qui bat chamade, celle de mes larmes de joie qui suivront mes rides… Puis s’il me reste du temps un peu de chant Corse…
Que c’est magnifique de poursuivre ces rêves .
Et que dire de ce programme à venir !
Toute l’équipe te suivra par la pensée
Amitiés FRANK et ne changes rien …
Ludo
Vous êtes mystérieux, je me permets de vous comparer à un iceberg, vous ne laissez apparaître qu’un bout de vous et ce petit morceau éclaire beaucoup de monde, bravo et continuez monsieur Freeman.
Magnifique projet qui porte le rêve en bandoulière… mais bien ancré dans la réalité qu’il va te falloir affronter, mais ça tu le sais. Toutes mes pensées
Aline
Un Homme libre navigant vers le Nord…cela nous promet un autre beau carnet de voyage…
J’ai déjà hâte de te suivre, quoique techniquement je
pense que tu ne pourras pas donner de tes nouvelles aussi bien que pour Articorsica.. c’est pas grave on attendra le Bouquin..
Poutous toulousains
Barbara
Je serais bien venu
Je crois en toi
Bonne préparation et bon voyage … La bise
Encore une belle aventure du Freeman Cabochard !!hâte de te suivre et plus tard te lire .. bises à vous deux !!
Quelle détermination. Super défi pour une belle cause
Je vous suivrai
Porteur de rêves