Une bougie vacille, le vent est son juge, va-t-elle éclairer ou mourir ?
Un homme meurt toutes les 4 secondes de faim, l’occident recycle sa nourriture périmée en arme de guerre.
La bougie, va-t- elle briller ou mourir ? Les rafales la frôlent mais pour l’instant elle résiste.Darwin a certainement raison mais alors de grâce pourquoi n’est-il pas devenu Dieu, oups ; je m’égare, nous sommes tous Dieu, à moins que ce soit une erreur. Le ciel bleu se cache dans chaque fleur, la pluie dans chaque fruit, le monde ne serait-il qu’un grain de sable qui tient dans la paume d’un enfant. Depuis combien de temps n’ai-je parlé à quelqu’un ? Je ne me souviens plus, à moins que cela soit volontaire, ce détail. Pourquoi la contemplation est si perfide, elle mène l’ermite à la réflexion absolue et universelle. Qui oserait déranger un homme assis le nez en l’air sous les étoiles qui semble ne rien voir mais qui scrute sans relâche ? Les Hommes voient le visible ; l’Homme libre voit l’invisible. Ici tout est différent, parce que le « je » deviens autre, parce que le « moi » n’est rien.
La bougie vacille, une bourrasque a failli l’éteindre, mais elle résiste, mais qui s’en préoccupe ? La fourmi serait-elle aussi intelligente que nous, je n’en sais rien mais alors si je ne sais pas c’est que peut-être elle est plus intelligente que moi, que nous, que vous ! Les silences causent, ils mènent à l’essentiel de la vie, ne rien faire pour être, alors que là-bas c’est le contraire, ils font tout pour sembler être. Les corvidés, d’après des recherches scientifiques, utiliseraient des instruments pour améliorer leur quotidien. L’enquête poursuit en stipulant qu’ils amèneraient leurs outils à chaque changement de région, mais cette analyse ne stipule pas si certains en deviennent esclaves. Aïe, la chandelle s’est éteinte, ce n’est pas grave, il fait jour, et puis ce n’est qu’une bougie. Le vent est plus fort que la lumière, je l’aurai parié !
Mais revenons à nos oiseaux, ils embarquent leurs bouts de bois pour trouver une nourriture inaccessible, je comprends mieux pourquoi cet animal est le totem de bien des civilisations, nous sommes tous des corbeaux qui trimballons nos « outils ». Attention il n’est pas de la famille du paon, rien à voir, Jean De la Fontaine ne s’y est pas trompé d’ailleurs, demander au renard, il vous racontera l’histoire. La cire de la bougie s’est figée, elle a enseveli la mèche, c’est fini elle n’éclairera plus ! Suis-je bête, nous aussi nous avons des outils, mon couteau pourra la retrouver. Mais où est-il, l’aurai-je perdu ? Sans lui la vie est impossible, ouf ; il est là, au sol, sur le passage d’une route à fourmis ; elles le gravissent déjà. Il est temps de partir, mon baluchon est prêt, je n’ai rien oublié, je suis « corbeau » qui trimballe ses bouts de bois.
En curetant je retrouve la mèche, je vais rallumer la bougie cette fois elle ne s’éteindra pas c’est dans mon cœur que je l’ai cachée…
Vivre pour une chandelle ou avec une chandelle ?
Notre vie est d’une grande richesse mais bizarrement nous vivons spirituellement comme des mendiants assis sur un trésor. Il suffirait de livrer le bon combat et de sortir de nos conflits intérieurs.
L’invisible est tout simplement, un qui est visible.
Bien à toi Cabochard.
Sublime, dans la lignée de votre dernier opus.
Magnifique, toujours un immense plaisir à vous lire. Bien à vous.
Tu nous régale, j’espère un prochain livre, un fan fidéle.
Cette lumière qui traverse les arbres, pour entourer cette magnifique lanterne me laisse bouche bée 🙂
Atmosphère douce et loin de cette civilisation qui nous fait oublier l’essentiel …
Merci Franck de nous remettre sur les rails de la « vraie vie » …
Bisou …
Joli texte….Je m’étais « perdue » , moi aussi à regarder les étoiles….mais voici qu’il fait jour. Merci