Je ne vais pas en faire une « crêpe farcie, » mais j’avoue que je ne m’attendais pas à une lettre de 10 pages calomnieuses de la part d’un délégué d’une organisation aussi importante qu’elle. Qui ? Mais l’APF, l’Association des Paralysés de France. Cette missive reçue la semaine dernière m’a décoiffé, m’a écorché, m’a profondément blessé, cependant comme le chat qui retombe toujours sur ses pattes je m’en suis vite remis, mais je me devais de vous en faire part. (Je l’ai précieusement gardée en cas de coups tordus procéduraux de ces donneurs de leçons!) Oui, j’ai pris l’initiative seul de diffuser dans la presse une lettre ouverte au sujet du report de l’accessibilité des lieux publics pour les personnes à mobilité réduite. Oui, j’ai poussé seul les politiques de l’extrême sud de Corse à ouvrir une plage à Bonifacio et deux à Porto-Vecchio pour les personnes à mobilités réduites. Si je n’ai pas cité cet organisme c’est qu’il a été inexistant et stérile dans ces démarches. Seul je suis monté à l’assaut des élus pour forcer ce pas supplémentaire d’accessibilité aux « assis ». Oui, j’ai conseillé aux personnes handicapées croisées de créer leur propre association sans se fédérer aux sectes du genre si vous voyez de qui je veux causer. Non je ne fais pas ça pour me mettre à l’honneur, la preuve on ne me voit jamais aux inaugurations de ces initiatives, les petits fours et caresses dans le dos, cela ne me convient pas. Depuis onze ans je mène Bout de vie à ma manière et comme j’ai osé le dire crument dans un droit de réponse sur les ondes de France Bleu RCFM, « je ne supporte plus qu’on me casse les c……s », c’est la première fois que je lâche une telle phrase dans les médias, mais là, c’est sorti du cœur. Je retiendrai deux magnifiques comparaisons dans tout les messages de soutien que j’ai reçu : Frank c’est une sorte de Coluche du handicap, un autre m’a qualifié de Kersauson, les deux me vont bien. Oui, Bout de vie est atypique mais entre vous et moi depuis onze ans de présidence quelques initiatives ont vu le jour, à chaque fois les « autres » m’ont dit : mais ça ne marchera jamais ton histoire. En 2001, bien avant Bout de vie, j’avais exaucé le souhait d’une jeune femme tétraplégique complète qui rêvait de plonger; je m’en souviens comme si c’était hier, le moment était d’une force inégalable. Une fois de plus les grandes instances avaient tenté de me laminer car je ne m’étais pas soumis à leur règle. En créant Bout de vie en électron libre on m’avait traité de dingo, mais en onze ans de vie associative des centaines d’amputés ont touché du bout de leur moignon leur possibilité infinie. Attention j’ai beaucoup appris sur le public handi, un grand nombre se cachent derrière le carcan du handicap, plutôt que de se bouger les fesses. Avec Bout de vie ce n’est pas de l’assistance, demandez autour de vous, certains ont défrisé quand ils couinaient dans ma palme. L’incident est clos, j’ai trop de « trucs » en cours pour m’égarer dans ces gamineries de maternelle.
Dans ma brève réponse au délégué qui m’a « allumé » une pensée de Confucius lui a été soumise, je ne suis pas sûr qu’il a compris. Quand le sage montre la lune, le sot regarde son doigt. Je vous rassure je ne me prends pas pour un sage, d’ailleurs je n’ai jamais aimé être sage !
Rendez-vous : à la librairie Raconte-moi la Terre de Lyon le vendredi 28 mars à 19h et à la médiathèque de Firminy le samedi 29 mars à 10h pour des cafés littéraires. En effet mon dernier ouvrage Ayeltgnu le défi d’une vie debout a été présélectionné avec 180 autres livres par le Festival Curieux voyageur et à ma grande surprise il fait parti des quatre retenus par les lecteurs.
A pluche.
C’est bien,ne lâche rien,on est tous derrière toi,ce sont que des jaloux,car tu fait mieux que eux avec moins de moyens!!!!
Beaucoup d’associations sont devenues des d’institutions et se sentent incontournables, comme un passage obligé, a en devenir parfois sectaire, oubliant parfois leur rôle essentiel, et refusant ceux qui prennent les chemins de traverses pour passer au dessus de leur inertie et je sais de quoi je parle mon amie a sa fille handicapée, c’est un combat quotidien… Courage à toi Frank et continue a tracer. Peut-être aurons-nous l’occasion de nous croiser cet été en Corse…
Ta singularité et ton indépendance dérangent ces institutions associatives trop bien établies. Mais pour nous qui te connaissons et t’aimons, c’est cette autonomie, cette façon de nous montrer que rien n’est figé ou impossible, qui font qu’on a envie de te suivre et d’avancer à tes côtés. Continue grand frère à avancer sans te soucier de ces gens coincés dans leur routine associative et nous on est là !
Change pas de cap Frank, c’est comme ça qu’on t’aime.
Je ne comprends pas comment l’APF peut trouver quelque chose à redire à ta position ?
Le report de cette loi est une ignominie et tout ceux « qui l’ouvrent » à ce propos ont raison de le faire. Car à nouveau, dans 10 ans, on trouvera encore des bonnes raisons pour édulcorer encore la loi et en repousser son application.
Ceux qui te connaissent te soutiennent et ils approuvent tes actions. Tu as bien raison de ne pas « t’égarer dans ces gamineries de maternelle ».
Vogue bien à ta guise et montre le cap !
Cette photo est magnifique. Je vois des gens heureux. Tu peux être fier. Tous ceux qui te critiquent sont-ils capable d’apporter autant de bonheur ?
Tu t’es exprimé en homme libre comme tu sais le faire.
Respect.
En réponse et soutien à Frank Bruno président de Bout de Vie.
J’apprécie Frank parce qu’il a le même prénom que moi (amputé du C) et que sa vraie et de chez moi : La Lorraine! et puis parce qu’il y un peu raccourci… Mais pas trop. J’aime l’homme qui dit à sa façon ce qu’il ressent. L’homme qui a su me bousculer, l’homme qui m’a dit d’écrire mon histoire sans rien attendre des autres, l’homme qui nous donne l’envie de ne pas être des assistés. Et puis, j’ai été un de ses privilégiés qui a pu faire le stage de plongé, le stage de ski, une ballade en Argentine pour prendre de la hauteur et de belles ballades à bicyclette sur une terre d’hommes : La CORSE… Les gens ont la critique facile. Quand on demande ce qu’ils ont fait, leur vie est sans saveur et plate. La tienne est celle d’un homme qui va au bout des choses. On te reproche d’être un homme avec du tempéramment. Faut il être un mouton et suivre une doctrine sans rien dire et faire? C’est ce que font ces grosses associations où la pensée est unique. Avec Bout de Vie, il n’y a pas de chef mais des acteurs et des « hommes » qui donnent pour les autres. C’est aussi cela qui fait la différence. J’avais créé Bout de Vie Lorraine. Cela avait un sens pour moi. C’était mon assos mais je n’ai rien voulu inventer. Juste faire un copier coller et tenter d’être à la hauteur. 7 ans à vivre de folles aventures. Beaucoup ont dit, ont promis mais n’ont rien fait. J’ai avancé à ma façon. Et puis j’ai décidé de laissé tomber… Bout de Vie Lorraine n’existe plus mais j’aime savoir que Bout de Vie est toujours là pour nous soutenir… Je n’attends rien de Bout de Vie, je n’attends rien de Franck. J’aime donner pour vivre. Quand Frank m’appelle ou que je l’appelle, je rêve de partir en mer à la rame comme je l’ai fait et refait, je rêve d’aventures. Ce n’est pas ses aventures mais les miennes. Frank Bruno n’est pas parfait et nous n’avons pas le droit d’attendre de lui la perfection. Par contre, il est un homme droit. Il est un compromis entre la souplesse du cuir et la rigidité de l’acier. C’est ce qui fait de lui un meneur d’homme. Il est mon frère que je me suis choisi. Je ne juge pas les hommes qui l’on fait. Car dans le fond que faut il attendre de ces personnes? Rien! Par contre, je n’attends rien de Frank Bruno. Je sais juste qu’au coup de sifflé, je serai là car en septembre 2003, il y a eu une rencontre et une GRANDE amitié et née. Ce qui est sur, c’est que nous les AMPUTES, nous reconnaissons entre nous. Mais jamais nous ne revendiquons qu’au profit de notre cause. Quand on partage, on partage tous Unis. On ne parle pas de handicap mais d’actions. Concernant l’aménagement du territoire au profit des accès aux personnes Handis, il me semble qu’il faut arrêté de parler au profit de ou pour les Handicapés. Quand on aménage et que l’on facilite les accès, cela est un bénéfice pour tout le monde. Je pense aux maman avec poussette, aux enfants courts sur patte, aux personnes âgées, aux livreurs, j’en passe et des meilleurs. Ce n’est pas en revendiquant sans rien faire que l’on avance. L’APF a sans nul doute de bonnes idées, de grands projets mais quels sont leurs outils, leurs moyens et que sont-ils prêt à faire??? Pour moi c’est le terrain qui parlent et non pas les mots. L’action se passe aux contacts des hommes. Je ne dis pas que l’APF ne le fait pas mais sur le terrain, il me semble qu’ils sont trop frileux. Nous sommes des acteurs de notre destin, de nos envies et de nos projets. Frank Bruno n’a pas de leçon à recevoir. Des projets, ils en a monté et fait sans que personnes viennent lui dire ce qu’il avait à faire. Si ce n’est que les bonnes volontés. Je trouve petit de juger un homme sans le connaitre. Frank ne lâche rien! Je sais ce que tu ressens mais tu sais que tu es aussi notre moteur. Le reste n’est que détaille et dans le font, sans importance. Amitié Frangin. Franck Festor Rameurs d’océan et casse couille de 1°
A un de ces jours Frank …… et prend soin de toi ….. à force de prendre soin des autres, parfois, on s’oublie ……
Derrière toi, avec modestie, tant j’admire ce que tu fais… C’est à se demander si être un homme (sens de Kipling) a encore du sens aujourd’hui. Pour moi c’est ce que tu es…
Mr le délégué de l’APF, 10 pages ?! c’est long ça à écrire… Tout ce temps perdu, temps pendant lequel vous avez pas oeuvré pour handis, pouviez-vous nous rendre le prorata de votre salaire pour ce temps gaspillé et qui n’a pas eu comme résultat d’améliorer le quotidien des handis.
Que des cons 🙁 et toi si bon …
Je suis d’accord avec Sylvain, que de temps perdu, alors qu’il y a tant à faire, au lieu de rester derrière son bureau … Facile de critiquer, de la jalousie, tout simplement !!!!
Força Franck et bisous remplis de réconfort 🙂
Pauvre France, vas y Franck continue si il n’y avait que des mecs comme toi on serait bien loin devant les anglo-saxons au niveau mentalité. Vive Bout de vie!
Mat
Ils tombent bien bas dans mon estime, bravo pour vos actions et votre modestie.
c’est avec du retard que je tiens à témoigner en faveur de Bout de vie et de son président (quelques soucis de santé …). Comment critiquer quelqu’un qui a tout donné, qui a renoncé à une vie BOURGEOISE pour se consacrer aux autres et qui arrive à donner de l’espoir là où tout semble anéanti. Les donneurs de leçons, les spécialistes de la NOTORIETE, les MOI-JE, les yaqua fautcon…. ceux qui au travers de leur fonction se prennent pour des notables incontournables, ayez au moins la délicatesse de la fermer et de faire profil bas. Le dernier jour de votre vie vous réaliserez à quel point votre notoriété ne va même pas vous servir à vous nettoyer…..
Chapeau bas, neveu et continue, tu es dans le vrai. La méchanceté et la jalousie est, dans notre société, un sport national!!!! Lacha perdere ! gros bisous.
Zia Zio