C’est qu’il est fier mon kayak… A l’étroit dans ses sacs de rangement pendant ces mois d’éloignement, je l’ai minutieusement remonté. J’ai l’impression qu’il s’étire de trop d’oisiveté. Pas une ride, le soleil n’est pas encore levé, à cette heure si, il doit encore réchauffer l’orient. Je sais que mes épaules vont ne pas trop apprécier la cadence mais il est temps de reprendre une longue et minutieuse préparation. Dans 8 mois je vais partir pour une belle et longue aventure, mais chut c’est un secret…
Immaqa (prononcé imara, peut-être en langue inuit), c’est son nom, a encore les stigmates de notre descente du fleuve Yukon. Une confiance mutuelle nous unit, nous ne sommes qu’un. Le golfe est silencieux et pas un bateau ne brise cette paix. Au loin les dauphins semblent nous ignorer, ils doivent bouder notre si longue absence. Nous avançons mais l’esprit est en vagabondage, le dernier stage m’envoie encore ses images, je reconnais les voix, j’entends encore les confidences. Mais il faut ne penser qu’au présent, alors j’avance. L’archipel des Bruzzi reçoit en premier son rayon de soleil et nous fonçons, comme l’insecte insouciant, vers la lumière. Il y a de grande chance que les îlots interdits aux hommes par le parc marin, ne soient pas vides de « copains ». Le patron est là, l’aigle pêcheur semble endormi mais c’est mal le connaître, il surveille la moindre écaille qui s’approcherait de la surface. Un peu plus loin une bande de canards essaient de se faire oublier, mais le pagayeur inquiète les gars du coin, coin ! Dans une faille je surprends des inconscients en train de rêvasser à un banc de sardines. Des barracudas qui doivent se faire dorer la pilule, avant de se faire dorer dans une poêle, aurait pu rajouter la mascotte ! Les cormorans au garde à vous, sont attentifs à ma cadence. Dans un ordre impeccable ils se jettent à l’eau pour fuir l’unijambiste rêveur, au corps marrant. Pagayer est une excuse pour partir dans ses pensées, pagaie et rêve serait la devise du moment. J’aurais plein de raison de penser à des idées noires et seulement quelques unes, belles et lumineuses. A votre avis qu’ai-je choisi ? Oui ! La lumière, celle qui cicatrise les plaies béantes, celle qui fait un peu oublier le passé. Le droit de se plaindre à été aboli à bord de cet équipage, Jo Zef acquiesce. Le moment est simple mais pourtant il est intense. Rien derrière, ni devant, juste maintenant, un coup de pagaie après l’autre. Arrêt sur ma plage « privée » et dégustation du moment. L’eau cristalline me dévoile ses secrets, un mâle girelle doit surveiller son harem de 40 femelles, s’il viendrait à disparaitre la plus ancienne femelle se transformerait en mâle pour endosser le rôle de chef de clan ! Vous avez dit exceptionnelle, moi je dirais fantastique. Et dire que certains comptent quand il ne faut que regarder, que d’autres règnent alors qu’il suffit de s’agenouiller pour voir le monde… La brise d’Ouest vient me frôler le visage, il est temps de rentrer…
bon zef pour tes nouvelles aventures.
dur de se concentrer a 100% au boulot les pensées sont toujours aux lavezzis. alors quel a était le verdic de ton vélo lundi matin? encore merci pour ce que tu nous a apporté durant toute cette semaine
Beau retour à ta réalité… Et il faut bien éliminer les bons repas de Rudy!
La tête et le coeur toujours aux Lavezzi, le retour à ma réalité est difficile mais la petite flamme que tu as déposée est là et je vais aller de l’avant. Bisous
Bonne reprise de l’entraînement. On pense à toi.
Jo Zef, tu as sorti la pagaie pour aider Frank j’espère… Bisous à tous les 2.
Bon courage…
Salut Sylvie, Ellen
Oui la sortie vélo de lundi fut comme prévue, longue et lourde…
Non la mascotte n’a pas voulu pagayer! Sale bestiole…
Bises
Certes, un rêve de gagner au loto, c’est un rêve, pas un loto. Mais un rêve de voyage, c’est déjà un voyage.
Bien à vous
coucou Franck, cela faisait un moment que je ne t’ai pas écrit = passage à vide … mais là de retourner sur ton blog cela me rebooste … merci pour toutes ces jolies photos … tous ces sourires partagés … bravo aux « plongeurs » 2011 … bisou et à pluche 😉
Oui « fantastique »
A quand une page de Bout de vie sur Facebook pour vivre en live les nouveaux articles ?!
Bonjour Auréline, la page facebook Bout de vie existe mais je n’en suis pas l’administrateur, par contre j’ai la mienne perso ou j’essaie d’ajourner au mieux les articles.
Bises aux parents ainsi qu’à toi bien-sûr.
Frank