Le 60 pieds «Mirabaud» en course pour la Barcelona World Race a été abordé le 3 janvier 2011 de façon militaire par une vedette des douanes marocaines. Agressifs et autoritaires, les douaniers sont montés à bord. Ils ont effectué une fouille en règle, jetant les sacs à terre, éventrant des sachets de nourriture lyophilisée, crevant les emballages sous vide soigneusement préparés ces dernières semaines. Des sacs contenant du matériel électronique ont été piétinés et la cabine a été transformée en capharnaüm. Les douaniers sont repartis une demi-heure plus tard.
Quand on connaît le travail méticuleux que représente l’organisation de la nourriture à bord, on imagine sans peine les conséquences d’une telle intervention sur la suite de la course pour le couple franco-suisse… Dépêche AFP du 3 janvier 2011
Quelles plaisir d’être arraisonné par les gardes côtes marocains, je les rassure les algériens et les tunisiens se valent. J’y ai croisé et j’y ai souffert.
Des vedettes sans aucun entretien et des équipages corrompus dignes du film « Midnignt express ». En 1996 alors que j’explorais les épaves de navires de guerre de la baie Algeciras à Gibraltar, il me venait l’idée d’aller faire des bulles de l’autre côté du détroit. Un peu sauvage, je pensais innocemment que là-bas je serais encore plus tranquille ! J’avoue que tout les gibraltariens me l’avaient fortement déconseillé. Par instinct j’évite le grand port de Tanger pour filer sur la marina en construction de Smir, un contrôle tranquille, juste un officier qui en douce m’explique que les cigarettes coutent chères. Premier pourboire mais pas gênant.
J’apprends que je n’ai pas le droit de plonger, ni de me mettre à l’ancre et que mon passeport me sera confisqué pendant mon escale pour éviter que je m’échappe en pleine nuit !!!
Je poursuis sur El Jellah ! Aie ! Erreur ! La digue du minuscule port sardinier est couverte de fils barbelés et trois chaluts séquestrés sont à moitiés coulés. Une auto mitrailleuse sur le quai vient à ma rencontre. Je suis sommé de me mettre à couple des épaves rouillées. Je n’ai pas le droit de descendre à terre ! Un peu Cabochard le garçon, j’enfreins l’interdiction pour me retrouver avec un pistolet mitrailleur chargé dans le ventre. Vu sous cet angle j’accepte l’ordre ! Mon passeport m’est de suite confisqué. Je désire effectuer un avitaillement, deux gardes armés m’escorteront pour mon « shopping ».
Un peu refroidi par la tournure de ma croisière touristique je pousse plus à l’Est au grand port de pêche d’Al Hoceima, arsenal militaire en décrépitude et accueil des plus stressants. Des hommes en armes de toutes fonctions (douane, gendarmerie royale, marine nationale, affaire maritime) montent à bord et fouillent sans aucun soin mon petit bateau. Je transpire, car une arme de 12’’ y est cachée, comme sur tout bateau qui navigue hors des sentiers battus. Ils ne la trouveront pas. Ouf !
Un gros coup de tramontane me bloquera dans ce trou à rat pendant 5 longs jours. Un pêcheur local plus courageux que les autres m’invitera pour un thé et à son tour se plaindra de la corruption des ces fonctionnaires peu scrupuleux. Un jeune adorable m’embarque sans lui avoir demandé quoi que ce soi pour visiter la région, il se confie du mal être que peut avoir la profession des pêcheurs avec les hommes en uniformes.
Je reprends le large pour le levant, en donnant comme feuille de route un arrêt technique à El Nador au sud du cap des Trois Fourches.
Dans le grand golfe se trouve enclavée la ville espagnole de Melilla et plutôt que de faire escale au Maroc je choisi le port ibère. Personne pour me contrôler. Je vais à la rencontre des Guardia Civilia et raconte mes déconvenues avec leurs drôles de voisins. Le commandant me traite de fou d’avoir voulu caboter sur cette terre d’Afrique du Nord. Le soir je serais reçu chez lui pour une paëlla aux fruits de mer mémorable.
Les gardes côtes algériens ne me laisseront pas rentré non plus, quant aux tunisiens je pourrais en faire un beau et long papier aussi.
Ne voyez pas dans cet article de la vindicte envers les autorités, les généralités sont souvent trompeuses. Un point remarquable, le peuple berbère que j’ai croisé m’a touché part sa gentillesse, mais la corruption sur les côtes de Méditerranée est le quotidien des patrouilleurs, de mèches avec les narcotrafiquants.
A l’époque je rédigeais de petits articles pour le magazine « Voiles et voiliers » et j’avais fait une brève qui s’appelait : Les côtes du Rif, le kif a la côte…
C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme… The Quiz Boards of adamlane | FlipQuiz
Salut Frank , meilleurs voeux à toi , Véro et à tous les amis de Bout de Vie !
Même aventure en 1982 en arrivant à Sidi Bou Saïd dans le golf de Tunis , nous étions 5 mecs à bord du coup ils cherchaient des revus pornos !! !! Ne trouvant rien , y en avait pas , ils ont » négociés » 2 bouteilles d’alcool, mais ils nous on bloqués 4 jours!
Amitiés
P.S: les pécheurs du coin étaient extras
Salut Loïc,
Pace e salute