Pour certains vous devez vous souvenir des documentaires des années 70 : « l’Odyssée du Commandant Cousteau. »
Baptisé en plongée presque en même temps que j’apprenais à marcher je rêvais de ces films.
Prenant part dés mon plus jeune age à un tour du monde sous marin je me voyais bien embarqué sur la Calypso. Aprés chaque expédition elle faisait relâche dans le port de Monaco à quelques coups de pédale de chez moi.
Puis la vie est ainsi faite mon destin devait virer de bord. Le charismatique commandant et son équipage partaient sur d’autres horizons sans ce gamin rêveur que je suis.
En 1994 je transformais un vieux bateau en bois comme mini Calypso, compresseur, détecteur de métaux et scooter sous marin, je partais dans mon odyssée du matelot Cabochard.
Au quatre coins de la Méditerranée je découvrais un monde fascinant, les falaises aux courants verticaux de Gibraltar, les épaves antiques interdites de mer Égée, le corail rouge de ‘l’île d’Alboran…. Avant, le Pacifique me dévoilait l’archipel des Galapagos, les maisons sous marines de pré-continent II au large de Port Soudan en mer Rouge, des plongées atypiques (sous glace à plus de 2000mts d’altitude) dans les Alpes du sud, dans le fleuve Guadalquivir à Sévilla capitale de l’Andalousie…
Des milliers de plongée sous la planète bleue.
Un métier de partage puisque j’enseigne cette discipline depuis plus de 25 ans. Un nombre infini de baptisés et pour certains à leur tour ils sont devenus professionnels.
Mais voilà l’équipe Cousteau était toujours un rêve inassouvi.
Eté 99 je rencontre enfin le capitaine de la Calypso Albert Falco, il tourne un film avec des enfants, un remake du vieil homme et la mer aux îles Lavezzi. Je plonge avec cette figure du monde du silence, je suis ému. On sympathise. Et puis on se croise de temps à autres. Pour un raid sous-marin à l’île de Rodrigue en plein milieu de l’océan Indien je le retrouve, mon frère d’océan Bixente m’accompagne. Mon ami basque a tout vu, tout gagné pourtant je suis positivement surpris de le voir bouleversé à la rencontre de cette légende. 10 jours où l’on partagera beaucoup de choses. Pour une journée qui lui est consacrée sur la première radio de France, je suis bluffé car il a demandé ma participation. Que dire, j’ai fait des bulles, certes, mais je me sens tellement petit que ma tchache habituelle disparaît.
Il y a quelques semaines j’ai reçu un courrier qui me sollicitait pour une autorisation. L’équipe Cousteau qui s’est mise à la page Internet me demandait si Le film « Giramondu » qui est une biographie en image de mon bout de vie, soit en ligne sur leur site.
Lettre signée en personne par madame Cousteau…
Un rêve de gosse qui se réalise, comme si j’avais posé mon sac sur le pont de la Calypso. De toutes les plongées celle ci restera la plus profonde !
PS: Jo Zef réclame un bonnet rouge et une paire de palme bleue !!!
tu mérites tout ça … je t’embrasse ainsi que ta « vrai » et Jo-Zef 🙂