Ici à cette époque la nuit ne vient plus. Tellement émerveillé d’être ici, je n’ai pu dormir, le blizzard souffle fortement.
Les quelques âmes qui résident ici restent dans leurs baraquements, un mini centre-village s’est organisé pour les résidents et les « touristes » de passage. Machines à sous autorisées et armes en vente libre dans les deux drugstores.
C’est une terre Norvégienne mais avec un statut très particulier puisque morcelée en territoires étrangers.
Aujourd’hui, j’ai rencontré toutes sortes de nationalités : Italiens, Russes, Américains, Britanniques, Suisses, Belges… j’ai rencontré mon équipe et nous avons eu notre premier briefing.
Personne n’a tiqué sur le fait qu’il me manque une jambe, donc la « vie est belle ».
Victor, notre chef expé, a réussi 22 balades à ski jusqu’au Pole Nord, il estime à environ 350 le nombre de personnes à avoir réussi la balade en ski sur le toit du monde Arctique.
Au niveau handicap, je lui avais parlé de cette jeune polonaise amputée d’un bras et
tibiale, mais d’après lui, elle n’avait pas atteint son objectif, à sa connaissance ce serait une première, mais peu importe, je reste concentré sur le fait de réussir de mettre « un pied au sommet »…
Je pense souvent au printemps qui est chez nous bien arrivé, alors qu’ici c’est le désert arctique. Ce matin au petit-déjeuner, j’ai eu droit à de la viande de rennes séchée à toutes les manières et à l’éternel hareng lui aussi accommodé à toutes les sauces : l’important c’est de s’adapter.