La bourrasque tente de me chavirer, les rafales cinglent mon visage tellement fort que si je ne suis plus attentif je suffoque, les yeux me brulent de la violence des déferlantes, le cap est à suivre et je maintiens le navire…
Je ferme l’ordinateur, je coupe mon téléphone et je hume la nature. Non ce n’est pas encore une leçon du Yukon ou de la Méditerranée c’est ma période « communication ». j’ai fait une expédition, j’ai une asso alors je communique! (Soupir)
Raconter ce que j’ai vécu: « difficile »
Expliquer ce qu’est le vide: « impossible »
Les dépêches tombent comme des feuilles à l’automne alors si on loupe l’instant on passe à autre chose.
Je ne chouine pas, bien au contraire je suis ravi du succès et de l’engouement depuis mon retour dans le monde de la « co-mu-ni-ca-tion ».
Mais comme après un long jeun on se ravit de chaque odeur, de chaque met, depuis mon retour même avec un minimum d’info, j’entends, je vois, je lis. Heureusement que je n’ai pas la télé, ni ne lis les journaux. Mais malgré cela je suis en connexion avec la « co-mu-ni-ca-tion ».
On veut que sa vérité soit la bonne, que son apôtre soit une histoire authentique, que son parti politique soit le juste parce que en face ils sont pas comme nous : c’est bien connu…
Je souris de tellement d’enfantillage, je me souviens ce que la vieille dame du fleuve m’avait dit, du pôle nord au pôle sud le sang de chaque homme est rouge, celui des animaux aussi. L’homme a authentifié, certifié ses propres histoires de vieux frères mais le soleil, le vent, la pluie, trop peu lui ont consacré réflexion.
Sans les hommes la planète a vécu des milliards d’années et depuis quelques années « l’omo erectus vulgaris » s’agite.
Je voudrais dire au communiquant, à vous mes fidèles lecteurs, que j’ai pris des arbres dans mes bras et ils m’ont dit des choses intimes, que chaque fois que je me baignais dans l’eau boueuse du Yukon j’entendais des légendes formidables, que le vent m’a apporté tellement de vérité sur ma pauvre personne, les fleurs m’ont souri, les oiseaux m’ont bercé…
Je n’ai jamais entendu un arbre se plaindre de trop de pluie ou de glace, je n’ai jamais vu un ours se préoccuper que St ursus arctus a bien existé, je n’ai jamais vu le fleuve gémir du fou en kayak sur son dos, pourtant ils sont là depuis des milliards d’années et le seront bien après notre fin.
Alors je vais jouer, je vais devenir homme « delarue » sans la poudre ! Revenir vers les « douillet » sans les paillettes et je vais raconter mon Bout de vie.
Ouais Jo Zef c’est des jeux de maux !!! ( en forme le garçon !).
Je vais reprendre mes réflexions sur un fascicule, une maison d’édition en voudra surement mais ce qui est sur c’est que je vais m’appliquer à extérioriser ce que j’ai appris là bas.
Une big télé veut faire mon portrait, « yes they can », mais comme je veux, sans censure, que la parole soit donnée aux oiseaux, aux loups, au grand fleuve, qu’il y ait des silences qui dérangent.
Au pays de mes rêves, j’y retournerai surement et pas dans plusieurs années et peut être moi là bas vous ici vous confirmerez que ce mec « il est un peu frappé! »
Mais la vie sans folie c’est un fleuve avec un barrage, une rivière avec un pont, une mer avec des bateaux, une histoire avec une fin, une montagne avec un funiculaire, une peluche qui y ressemble, un film qui finit bien, une sortie en vélo sans col à franchir…
J’assume ma folie car elle me rend heureux, les arbres sont devenus mes potes, la rivière ma maitresse et le vent mon maître à penser.
Salut les médias j’arrive, comme disait le grand Higelin: Champagne !!!!……….
Ps de Jo Zef:
Chalut les filles, moi je vous le dis : chu pas une peluche OK!
J’ai vraiment hâte de te lire… Hier soir à la « télé », je sais tu ne regardes pas la « boîte », mais dans « Rendez vous en terre inconnue » chez les Chipayas avec Jugnot, beaucoup d’émotions et de larmes, le peuple de l’eau comme on les appelle ! Ils n’ont pas grand chose, mais ont tout… Ca m’a fait pensé à un sacré cabochard que je comprends de mieux en mieux plus les années passent ! Une île déserte, c’est pas mal quand même aussi…. Bises d’Ajaccio.
Bonjour à vous je viens de découvrir le site je cherche un sport car depuis mon accident plus de gout pour l’effort !!!
Trop en forme, j’adore.
J’ai aussi les larmes aux yeux et le poils qui hérissent.
Champagne!