Le grand blanc du Saguenay est déjà derrière mais je ne suis pas tout à fait revenu, heureux bien sur de retrouver mon île et sa paix hivernale, mais je suis nostalgique des grands espaces rencontrés…
La forêt, les animaux, la rivière, la candeur des gens me chantent encore à mes oreilles de Cabochard.
Ici je suis le plus heureux en hiver mais au beau jour déferle le » n’importe quoi »: le manque de respect urbain et je me renferme pour devenir un loup qu’on n’approche pas ou peu.
Dans se camp de base Québécois j’ai découvert un groupe de chanteurs qui se nomme mes Aïeux avec quelques chansons qui nous ont touchés,
entre autre celle-ci:
Le repos du guerrier:
Marcher des heures à travers la forêt
Respirer par le nez, se retourner jamais
Mettre un pied devant l’autre pour trouver le repos
Poser les balises d’un monde nouveau
À la tombée du jour, atteindre la clairière
Ermite volontaire évadé de l’enfer
Faire une prière et faire un feu de bois
Boire à la rivière pour la première fois
Déplier la toile pour s’en faire un abri
Briser le silence en poussant un grand cri
Crier à tue-tête pour entendre l’écho
Et compter les étoiles couché sur le dos
Baigné dans la lumière d’une aurore boréale
Réaliser que la beauté est sidérale
Ralentir le rythme de la course folle
Folâtrer un instant sans but, sans boussole
Sentir le vent caresser son visage
Ajuster sa mire, se fondre au paysage
Ajouter des secondes au film de sa vie
Vidanger son cerveau, tomber endormi
Plonger dans le lac du pays de Morphée
Féconder la terre où germent les idées
Débusquer dans le bois le grand caribou
Boucaner dans la pipe du bon Manitou
Chanter avec le lièvre, le renard et le loup
Louvoyer vers la cache du carcajou
Jouer de la vielle avec un farfadet
Descendre dans la grotte avec les feux follets
Laisser la poésie décider de son sort
Sortir au matin et accepter la mort
Mordre dans la vie sans penser à demain
Maintenir le cap tout droit vers son destin…
Je vous laisse à vos rêveries moi ce soir je repars retrouver mes tchoms des forêts…
Tu as raison Franck … rien de mieux que la solitude pour méditer au milieu de la nature (que l’homme oublie de préserver) et se retouver serein, à l’écoute de son intérieur … merci d’avoir partagé avec nous ces jolies paroles … bisous à pluche