Enfin je viens de boucler la recrue des futures stagiaires Bout de vie pour le stage du mois de juin.
Chaque fois c’est une joie intense de regrouper une dizaine de personnes qui sont amputées de plus ou moins longtemps . Depuis quelques jours j’ai eu au téléphone des mamans qui ont leurs « bouts d’chou » abîmés et leurs vies ne sont que doute.
6 éme année d’existence pour le 7éme stage plongée, cette fois j’ai préféré réunir plus d’enfants et de jeunes filles.
Il n’est pas évident dans les deux cas de se dévoiler, donc j’ai trouvé logique de les privilégier.
Pour moi c’est une récompense car comme vous avez certainement du le constater sur ce blog je passe beaucoup d’énergie à « vendre » l’association dans des soirées ou médias. Le résultat est là, la graine a donné une belle fleur au doux nom
« d’espoir » !
Lorsqu’on se retrouve mutilé l’isolement est la pire souffrance car on est persuadé que personne ne peut comprendre cette douloureuse injustice et que nous sommes seul dans ce cas. En créant Bout de vie je tente de briser ce carcan énorme et depuis quelques années le résultat est probant. J’essaie de donner beaucoup d’énergie et de confiance, je ne suis pas tendre avec eux, c’est mon rôle.
Combien ont pleuré pour ensuite rire, combien m’ont regardé avec des yeux noirs pour m’étreindre à la fin. Je veux leur dire la vérité et surtout ne pas m’apitoyer sur leurs sorts. Nous sommes blessés mais nous sommes là pour le vivre. Dans la continuité de mes actions je vais partager début juillet une journée avec des enfants cancéreux, ils sont bien esquintés et pas mal sont condamnés. Comme m’a dit un jour un gamin droit dans les yeux : tu sais c’est pas grave il y en a d’autre comme moi !!!
Ce soir je suis heureux car par moment je me pose la question si ça vaut le coup de continuer « Bout de vie » ; le monde est tellement plein d’égoïsme et d’injustice que l’envie de partir me frôle l’esprit. Ce soir ces gamins sont comblés à l’idée de la semaine qui les attend et égoïstement je me sens grandi et fier, si la fatigue obscure peut me rencontrer elle ne s’arrête pas tant que les sourires m’éclaireront.
Merci à vous aussi chers lecteurs vous êtes de plus en plus nombreux à lire mes bout de vie, partager n’est pas toujours simple mais comme chaque jour est une nouvelle histoire je suis ravi de vous la susurrer.
Jo Zef va être le « body-guard » des futurs matelots et matelotes du prochain stage et comme il le dit si bien : Que dieu vous prothèse !!!
A pluche